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L'Eglise : Benoît XVI

Les 138 dignitaires musulmans et le roi d’Arabie

Selon Sandro Magister, dans un article très intéressant, les musulmans qui critiquent le Pape suite au baptême controversé de Magdi Cristiano Allam ne sont pas rejoint par le roi d’Arabie :

"“Le roi saoudien en faveur d’une rencontre ‘avec les frères de foi‘. Abdallah, face à la crise des valeurs éthiques, ouvre le dialogue avec chrétiens et juifs“. […]

AbdallahroiUne pensée m’obsède depuis deux ans. Le monde souffre et cette crise a provoqué un déséquilibre de la religion, de l’éthique et de l’humanité toute entière. […] Nous avons perdu la foi dans la religion et le respect pour l’humanité. La désintégration de la famille et la diffusion de l’athéisme dans le monde sont des phénomènes effrayants que toutes les religions doivent prendre en considération et vaincre. […] C’est pourquoi j’ai eu l’idée d’inviter les autorités religieuses à exprimer leur avis sur ce qui se produit dans le monde. Si Dieu le veut, nous commencerons à organiser des rencontres avec nos frères appartenant aux religions monothéistes, entre représentants du Coran, de l’Evangile et de la Bible“.

[…] la proposition du roi Abdallah a été approuvée par les principaux intellectuels musulmans du royaume. Mais les remarques les plus intéressantes qu’ait apportées "L’Osservatore Romano" sont les deux suivantes : La première concerne la date de la déclaration d’Abdallah: le 24 mars, soit le lundi de Pâques pour les chrétiens. Ce qui signifie qu’au moment même où les accusations pleuvaient sur Benoît XVI à cause du baptême d’Allam, non seulement le roi saoudien n’en a pas tenu compte, mais il s’est exprimé en des termes diamétralement opposés. La seconde est textuellement la suivante:

A “Dialogue interculturel et interreligieux; collaboration entre chrétiens, musulmans et juifs pour la promotion de la paix. Ces sujets sont ceux qui ont été abordés le 6 novembre 2007 lors de la rencontre entre Benoît XVI et le roi Abdallah, reçu en audience au Vatican avec sa suite. Au cours de cette rencontre historique – il s’agit de la première visite d’un souverain saoudien au pape – il a aussi été question de la présence positive en Arabie Saoudite de la communauté chrétienne (qui représente environ 3% d’une population presque exclusivement musulmane). Le gouvernement de Riyad a tout récemment décidé de fournir une formation complémentaire à 40 000 imams, dans le but de favoriser une interprétation plus modérée de l’islam et de décourager les extrémistes“.

Que celui qui a des oreilles pour entendre entende. Pour l’Eglise de Rome, le dialogue avec l’islam ne se réduit pas aux suites de la lettre des 138 – dont l’un des fers de lance, Aref Ali Nayed, a lancé des accusations très sévères contre le pape à cause du baptême d’Allam – mais il se développe sur plusieurs terrains, certains étant considérés comme plus prometteurs.

En ce qui concerne Benoît XVI, il est de plus en plus évident que son discours de Ratisbonne et sa décision de baptiser un musulman converti pendant la nuit de Pâques à Saint-Pierre ne sont pas des gestes de rupture. Au contraire, ils rendent intelligible et claire – pour les musulmans comme pour les chrétiens – sa volonté de dialogue".

Michel Janva

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4 commentaires

  1. j’ignore s’il faut prendre la conclusion pour argent comptant,mais pour le reste,si cela pouvait déboucher sur quelque chose, ce serait un miracle! Une lutte commune des religions contre l’athéisme??? Un miracle, un miracle!!!

  2. Je pense que Benoit XVI a raison.
    Premièrement, il est clair que cet échange marque le début de ce qu’on appelle “le dialogue inter-religieux”, nouvelle page de l’Histoire et bras de fer politique globovisé; qui durera aussi longtemps que les configurations politiques inter-religieuses le nécessiteront. Voilà pour la “guerre tiède” médiatique.
    Deuxièmement, l’Eglise doit continuer à tendre la main avec pour but d’aboutir à ses objectifs politiques.
    “Celui qui dit la vérité n’a à se souvenir de rien.” Mark Twain
    Je pense que Benoit XVI a raison.

  3. Il s’agit d’une rencontre entre des hommes et femmes pratiquant des religions dans un but terrestre tout à fait louable.Il ne peut s’agir d’un dialogue entre les religions elles-mêmes.”Ceci est d’un autre ordre”
    “Sans Moi, vous ne pouvez rien faire” Jésus (Jean XV-V)Faut-il le rappeler aux hommes qui prétendent ne pas avoir besoin d’un Sauveur?

  4. Les déclarations de ces dignitaires musulmans sont-elles crédibles ? Je ne le pense pas.
    Il est en effet difficile d’admettre que ces dignitaires décident de s’opposer à plusieurs centaines de versets du Coran et de surcroît, de le faire savoir officiellement.
    Par ailleurs, n’oublions pas que, dans sa conquête du monde, l’Islam recommande vivement l’utilisation de la dissimulation et du mensonge.
    Il faut également comprendre que, quand l’Islam parle de paix, il ne peut s’agir que de la paix musulmane, à l’exclusion de tout autre.
    Quant au dialogue, le présent et le passé montrent à l’évidence qu’il ne peut avoir que trois issues : la conversion, la soumission ou la mort.
    Dans ces conditions comment expliquer l’attitude du Vatican ?
    Il n’est pas douteux que Rome connaisse le vrai visage de l’Islam. Alors ?
    Je me garderai bien de donner une réponse à cette angoissante question. C’est à chacun qu’il convient d’y réfléchir en son âme et conscience.
    […]
    Que Dieu nous protège !

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