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France : Laïcité à la française

L’épiscopat s’inquiète de la nouvelle loi de séparation

L’épiscopat s’inquiète de la nouvelle loi de séparation

Le projet de loi « confortant le respect des principes de la République » est une nouvelle loi de séparation, une loi liberticide pour les associations, les écoles, la liberté éducative des parents et l’Eglise. Dans Famille chrétienne, le père Hugues de Woillemont, secrétaire général de la Conférence des évêques de France, déplore :

« Nous n’étions pas demandeurs de cette loi. Nous sommes dans une relation instituée avec l’État depuis 1905, qui nous convient bien, et nous ne voulons pas des contraintes supplémentaires que ce texte va nous imposer »

Mercredi 3 février, il était au Sénat avec Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la CEF, pour exposer les différents points de cette loi « répressive [qui] ne peut que donner cette impression » de méfiance envers tous les citoyens croyants.

La réserve principale de l’Église catholique porte sur l’article 27, concernant la déclaration de la qualité « cultuelle » des associations, qui leur permet de disposer de certains avantages fiscaux et toucher des subventions publiques. Chaque diocèse a pour cadre juridique une association cultuelle (dite « association diocésaine »). L’article 27 prévoit pour ces associations une déclaration de « qualité cultuelle » à renouveler tous les cinq ans.

L’autre réserve concerne l’établissement d’un « contrat d’engagement républicain », avec un contenu qui pourrait être clairement contraire à la morale (voir ici ou ), que les associations cultuelles devraient signer.

Ces menaces s’ajoutent à celle contre l’instruction en famille, faisant de cette loi sur les principes républicains, une nouvelle loi de séparation de l’Etat et de l’Eglise.

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7 commentaires

  1. Lorsqu’une association, une religion, une secte, un parti politique … commet des actes dangereux contre la France et les Français, le gouvernement et les élus doivent prendre des dispositions contre les agissements de cette association, cette religion, cette secte ou ce parti.

    Or, ce n’est pas le cas :

    Soit des petites associations auxquelles on ne peut rien reprocher sont condamnées pour avoir rappelé à l’État de respecter le droit, de surveiller nos frontières françaises et de protéger les Français,

    Soit des groupes religieux ou sectaires ont suscité des attentats et fait la promotion du séparatisme, ce qui est extrêmement grave, et l’État veut contraindre et punir toutes les religions par hypocrisie, lâcheté et faute du courage de bien nommer les choses.

    C’est une grande injustice qui n’est plus supportable, les Français devront s’en souvenir.

  2. comme d’habitude, avec macron, rien de bon ne sortira avec cette loi ! les musulmans ne sont pas demandeurs, et pas d’accord, les autres religions itou, je dirais comme Trump “tout ce que touche macron devient de la m….”.

  3. C’est toujours à la dernière minute qu’ils “s’inquiètent” ou plutôt que la rumeur laisse entendre que l’un ou l’autre aurait légèrement bougé le petit doigt.
    Ensuite de quoi Mgr Éric de Moulins-Beaufort se déplace pour susurrer une légère réprobation.
    Cela permet chaque fois aux catholiques de se remémorer avec satisfaction qu’ils ont des Évêques…

  4. Iront-ils jusqu’à regretter leur massif vote Macron?

  5. S’ils ne flirtaient pas tant avec le pouvoir , on n’en serait pas là? Combien sont FM? Ils ont oublié qu’un FM est excommunié de facto. Alors qu’ils ne se mettent pas à chouiner, combien ont appelé à voter micronibus psychopatus? Alors assez de pleurnicherie et qu’ils redeviennent ce qu’ils n’auraient jamais du cesser d’être: les pasteurs du troupeau en acceptant toutes les composantes du troupeau et en ne jouant pas aux sectaires!

  6. Si “l’épiscopat” s’inquiète, c’est qu’il est déjà trop tard ; en réalité, c’est une inquiétude de façade, parce qu’il veut faire bonne figure devant la base des laïcs mobilisée contre le projet, mais ce n’est pas du côté de “l’épiscopat” (hormis quelques rares exceptions) que celle-ci trouvera des alliés actifs et résolus.

    Il y a longtemps, en effet, que l’on sait à quoi s’en tenir avec les “mous du genou”, plus prompts à courber l’échine devant le Pouvoir en place qu’à défendre le peuple et les valeurs catholiques : rappelons ainsi que la promotrice de la loi sur l’avortement avait un jour confié que sa loi n’aurait jamais pu être votée si les évêques avaient pris la tête d’une manifestation nationale…

  7. La grande majorité des évêques se comporte comme des sous-préfets, et celle du bas clergé comme des sous-commissaires de quartiers. Et nous payons cher leur soumission servile. Mais il faut se rappeler que la “CEF” n’a aucune autorité pastorale ni canonique: elle n’engage en rien les catholiques, bien qu’elle leur fasse souvent beaucoup de mal.

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