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France : Société / Valeurs chrétiennes : Education

L’école publique est avant tout au service d’un impératif idéologique

Anne Coffinier, fondatrice et directeur général de la Fondation pour l'école, répond à l'Homme Nouveau sur la réforme du collège. Extrait :

Coffinier-2"Le système éducatif a besoin de stabilité ; cela fait trente ans que l’on essaie de réformer l’école sans arriver à rien. Il faut donc changer radicalement de méthode. La réforme doit consister pour l’État à faciliter les initiatives du terrain (à savoir des établissements, des professeurs, des parents et des diverses communautés), non plus à faire lui-même. Dans ce domaine de l’éducation qui n’est pas un domaine régalien, nous avons besoin d’un État garant, pas d’un État opérateur, et surtout pas d’un État prestataire exclusif.

Notre école se meurt de cet excès de centralisation et de régulation. La plupart des réformes sont hors de propos dès lors qu’elles nient le principe de subsidiarité. Soutenir cela, ce n’est ni être ultra-libéral ni se complaire dans un utopisme abstrait. C’est tout simplement comprendre comment fonctionne une société. Les initiatives des personnes doivent être encouragées, sinon ces dernières se démobilisent. Or l’Éducation nationale fait tout le contraire tant avec ses professeurs qu’avec ses élèves d’ailleurs. Tous sont infantilisés par l’État.

La réforme des rythmes scolaires l’a bien montré : imposée par le ministère, elle n’a pas été acceptée par nombre de chefs d’établissement et de maires, parce qu’elle ne leur semblait pas pertinente au regard des besoins de leurs élèves, ou parce qu’elle nécessitait des moyens humains et financiers qu’ils n’avaient pas. Les meilleurs rythmes scolaires sont à l’évidence ceux qui seront décidés au niveau de chaque communauté scolaire (parents et professeurs), au regard de leurs besoins propres (…)

Mais les dirigeants de l’Éducation nationale ne recherchent pas l’efficacité en réalité. L’école publique est avant tout au service d’un impératif idéologique au regard duquel sa capacité à instruire avec efficacité est tout à fait secondaire."

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8 commentaires

  1. Si l’école n’était pas un outil idéologique, il y a belle lurette que les parents auraient recouvert leur liberté de choisir l’enseignement approprié pour leurs enfants !
    On pourrait prendre en parallèle, l’électricité ! L’état ne veut pas qu’une famille soit énergiquement autonome ! Si vous vous mettez à fabriquer vous même votre courant, vous êtes pénalisable ! A moins de le revendre obligatoirement à Edf ! Comme quoi cette histoire de taxe carbone est d’une grande hypocrisie !

  2. Bonjour,
    Anne Coffinier a raison. Cependant il faut se garder de se contenter de l’approuver.
    Il faut également que le public sensible à ces questions s’habitue à décrypter le langage des politiciens sur ces sujets (et pas seulement pour se moquer d’un jargon effectivement ridicule). En effet, le langage des ministres successifs, par exemple, reprend bien des expressions chères à Anne Coffinier sur l’autonomie qui doit être laissée au terrain… d’où le piège pour un tas de personnes qui, lorsqu’arrive une réforme, imaginent que c’est enfin la bonne. Pendant des années beaucoup se sont ainsi contentés de déclarations contre les maths modernes ou la méthode globale qui n’étaient plus vraiment des problèmes mais dont la seule évocation suffisait à satisfaire les gens en attente de réforme, lesquels ne voyaient pas, par exemple, que dans telle réforme présentée de manière à les séduire, on n’enseignait plus la grammaire, on commençait à tuer les langues anciennes etc.
    Je trouve que tout cela ressemble étrangement à la “manip” politicienne qui consiste à monter en épingle les projets, certes abominables, d’un individu contre des églises, dans le but d’obtenir une approbation de gens soucieux de sécurité pour faire passer des lois par ailleurs liberticides.
    Je pense que la vigilance concernant la manière dont ces lois “de sécurité” sont présentées devrait aussi s’appliquer dans le domaine de l’éducation. Par exemple si Anne Coffinier pouvait simplement dire en quoi, telle mesure, soi-disant faite pour laisser de l’autonomie au terrain, va aggraver les difficultés pour transmettre l’instruction censée être transmise. Si on donne aux enseignants une autonomie parfaite… pour ne rien transmettre, ils ne transmettront parfaitement rien.

  3. 1) il faut changer le nom du ministère car c’est aux parents d’éduquer.
    2) il faut privatiser l’enseignement. Ce ne sera pas simple mais c’est faisable. D’autres que moi se sont penchés sur le problème.
    http://www.neoprofs.org/t57448p20-comment-privatiser-une-ecole-publique-nationale-en-quelques-annees-sans-provoquer-de-reaction-des-peuples

  4. Anne Coffinier est-elle au courant des coûteux établissements d’excellence destinés uniquement aux enfants d’immigrés et à ceux de nos élites ?
    Preuve que l’Etat peut organiser une excellente instruction quand il le veut.

  5. étrangement apparait une génération brillante qui a peu reçu à l’école qui pense, est en quête de vérité et d’absolu! cette génération recherche pour ses enfants les meilleurs écoles!
    est ce parce qu’ils ont peu reçu qu’ils veulent le meilleur?
    ou ont-ils été hermétiques à la propagande?
    l’autonomie permettrait une saine stimulation, une concurrence entre les établissements!

  6. Jamais le système maçonnique ne laissera la moindre once de liberté au sein de l’école publique.

  7. “L’école publique est avant tout au service d’un impératif idéologique au regard duquel sa capacité à instruire avec efficacité est tout à fait secondaire.” Ben oui, c’est à çà qu’a servi la révolution à retirer à l’Église dont c’est la mission, l’éducation des enfants. Seuls les états totalitaires s’occupent de “l’éducation” des enfants.

  8. Non, Anne Coffinier, le problème n’est pas là , en tout cas pas seulement. Ce qu’il faut clamer haut et fort parce que c’est la vérité c’est que le projet gouvernemental est inacceptable parce que déraisonnable, malhonnête et sauvagement destructeur. A ce sujet, consulter d’urgence le blog Avenir latin-grec.

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