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Sectes et satanisme

Le satanisme en hausse

Selon les Renseignements généraux, 30 lieux de culte ont subi des profanations signées par des satanistes en 2005, contre 18 en 2004. Des chiffres qui restent en deçà de la réalité, car une partie des agissements échappe aux enquêteurs. La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) vient de doter gendarmes et policiers d’un livret reprenant les principes du satanisme. Elle va même nommer un expert, l’historien des religions Jacky Cordonnier, qui sera chargé de suivre le dossier. Ce dernier traque les manifestations sataniques dans l’Hexagone depuis une bonne douzaine d’années. Pour lui, le culte de Satan "est en partie responsable d’un nombre croissant de suicides d’adolescents".
Selon les RG, les vrais suppôts du démon officient dans "une vingtaine de bandes déstructurées, de 3 ou 4 membres chacune". Dont l’Eglise de Satan, "institution" américaine qui a pignon sur rue aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne et qui compte une dizaine d’adeptes français.

Publiée à la fin de janvier dans l’Hexagone, La Bible satanique s’est vendue à 2000 exemplaires. Dans un sondage Ifop de 2003, 27% des Français affirmaient croire au diable. Les 3/4 des futurs satanistes commencent par s’immerger dans le mouvement gothique qui cultive l’esthétique diabolique. "On peut penser que 5% des suicides recensés annuellement chez les jeunes de moins de 25 ans, soit une centaine, sont liés au satanisme", estime Jean-Michel Roulet, président de la Miviludes. Selon le père Benoît Domergue :

"Aucun jeune ne devient sataniste du jour au lendemain. Il faut un conditionnement : les concerts assourdissants qui saturent les sens, l’ecstasy à 10 € la pastille et la culture de mort dans laquelle baignent les jeunes."
La conclusion revient à l’Express :
"A force d’évacuer la transcendance, de tout montrer et de prétendre tout expliquer, la société moderne a ravivé la soif de mystère et de ténèbres."

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12 commentaires

  1. L’express a tout compris. Eloignez le sacré, le diable prend la place !

  2. Je ne vois pas le rapport entre le fait que 27% des français croient au diable et le satanisme…Tout Catholique doit croire au diable s’il veut croire en Dieu, l’un et l’autre sont inséparables, je pense qu’il s’agit d’un manque de précision car il y certainement (et je l’espère) plus de 27% de Chrétiens en France.
    De même pourquoi y aurait-il des prêtres exorcistes agissant dans les coulisses si le diable n’existe pas ?
    Pour plus de renseignements:
    http://www.catholique.org
    rubrique Questions Essentielles

  3. @JB : Vous avez raison. Mais il s’agit de 27% des Français, catholiques ou non.
    Comme le pourcentage de baptisés (62% au moins des Français) ne révèle pas le pourcentage de croyants, il faut se référer aux pratiquants.
    Or, on sait que 19% des Français participent à un office religieux au moins une fois par mois. Et seulement 4% croient en la résurrection des corps ! (source : http://www.religioscope.info/article_146.shtml)
    C’est-à-dire qu’il y a plus de gens en France qui croient au diable que de catholiques (au sens orthodoxe du terme…) !

  4. C’est un comble pour la soeur de l’Eglise !!

  5. Et combien, sur les 96% qui ne croient pas en la résurrection des corps, sont considérés comme “catholiques pratiquants” car participant à au moins un office par mois?

  6. @ Eugène : Je l’ai déjà indiqué…19% des Français participent à un office religieux au moins une fois par mois.

  7. La séparation de l’Eglise et de l’Etat a conduit inexorablement à détruire l’Eglise et son image (il fallait “bouffer” du curé), pendant des années et des années, et donc une partie de ces satanistes puisent leur inspiration macabre dans ce mouvement anti-catholique, et à moins que je ne me trompe, je n’ai jamais vu de satanistes (au sens large) contre la religion juive ou musulmane…
    Cette dérive est à mon goût une conséquence du dénigrement qu’a subit l’Eglise Catholique pendant ces dernières années.
    Combien de familles en France parlent de Dieu à leurs enfants…plus beaucoup comme l’a souligné Michel Janva dans son commentaire. Il faut donc aujourd’hui détruire ce qui représente un minimum de morale et d’ordre, ces mouvements s’inscrivent parfaitement dans la tendance générale de destruction progressive de nos valeurs (génocide identitaire? :) )

  8. @ JB, puisque vous parlez de “manque de précision” permetez-moi cette précision-ci.
    Un catholique ne croit pas “au diable”, il croit que le diable existe, agit etc. Mais il ne met pas sa foi en lui, ce que signifie “croire en”, dans le Credo par exemple. Croire en Dieu n’est donc absolument pas du même ordre que croire que le Diable existe.
    Cette nuance permet de donner une autre portée au sondage… si tant est que les sondeurs l’aient eue.
    Je n’aurai pas pour ami quelqu’un qui croit au diable, qui met sa foi en lui, un sataniste donc.

  9. @Bob
    Nous sommes donc d’accord sur la place que doit avoir le diable dans la vie d’un chrétien…lorsque j’utilise le verbe croire, je ne sous-entends pas mettre sa foi en lui.
    Au niveau du satanisme il y a encore différentes catégories à déterminer pour que le sondage ait une véritable portée.

  10. @ JB
    rassurez-vous, je ne vous soupçonnait pas le moins du monde, contrairement à ce qu’à la relecture ma phrase finale pouvait laisser entendre, d’être sataniste !
    Cependant, en la matière, éviter l’expression “croire au diable”, me paraît une précision de langage non superfétatoire. C’est aussi une façon de faire une saine catéchèse sur la démonologie.

  11. Il ne faudrait pas oublier que la première méthode de Satan pour perdre les âmes aujourd’hui passe par la “démocratie moderne” qui consiste à exclure Dieu de la cité.
    Sur le satanisme, voici en effet ce qu’en dit Arnaud de Lassus dans sa préface au livre “Satan dans le Cité” de Marcel de La Bigne de Villeneuve, Editions du Cèdre 1951, réédité chez DMM, Niort 1997, p. 7 : “Quelles sont donc les institutions, les doctrines, les idéologies par lesquelles Satan soumet la cité à sa loi ? L’auteur (M. de La Bigne de Villeneuve)évoque le communisme et le nazisme. Mais il s’attache surtout à décrire la démcoratie moderne, véritable religion fondée sur la souveraineté populaire (Dieu est exclu de la cité) et sur le libéralisme (la liberté est promue au rang de principe premier et absolu d’organsiation sociale); religion possédant son Dieu (le peuple), son Symbole (la déclaration des droits de l’homme), son catéchisme, son culte et ses fêtes, ses saints canonisés (ceux qui sont enterrés au Panthéon). Une démocratie ainsi conçue peut être considérée comme une démono-cratie : c’est ce que démontre l’auteur avec précision et précision.”

  12. yen a vraiment qui n’y connaissent rien..

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