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Le pouvoir temporel du laïcat chrétien

Dans Présent de mercredi, Rémi Fontaine salue le dernier numéro de Permanences (Cathos, vers la dissidence ?) :

Permanences "[O]n lit avec intérêt dans Permanences l’article de Philippe Darantière, qui propose pour les laïcs catholiques une «éthique de la dissidence» à travers ce qu’il faut bien nommer un juste et légitime «communautarisme catholique». Un communautarisme d’ouverture qui, loin d’être une surenchère ou un repli frileux, est un tremplin ou un levier de reconquête, un instrument de nouvelle évangélisation, capable de reconstituer ce troisième pouvoir dont nous parlions : le pouvoir temporel du laïcat chrétien. Sans quoi l’exculturation du catholicisme dans la société française finira son oeuvre mortifère à la grande honte de l’épiscopat.

[…] On lira aussi à ce propos dans notre prochaine page «Dieu premier servi» le document que vient de publier le comité de parrainage du pèlerinage de Pentecôte sur la nécessité de rebâtir une chrétienté par ce type de micro-chrétentés. Par la construction «ici et maintenant» d’une nouvelle forme (chrétienne) de vie civile et sociale, il s’agit, Dieu aidant, d’augmenter peu à peu notre puissance sociale par un réseau polymorphe de reconquête – qu’on songe notamment à la Marche pour la vie, à la contre-offensive sur le Téléthon, mais aussi à la multiplication d’écoles ou de groupes scouts autonomes autour de paroisses conséquentes, etc. –, d’offrir progressivement une contre-société comme alternative politique et comme un vivier de missionnaires en ce monde hostile du laïcisme […]

Oui, c’est au laïcat catholique qu’appartient la responsabilité du temporel catholique avec l’appui plus que souhaitable mais non pas l’ingérence du pouvoir spirituel : il faut en reprendre conscience pour mettre fin à trop de dérives cléricalistes ET laïcistes, renouer avec l’authentique ordre social chrétien…"

Michel Janva

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8 commentaires

  1. Excellente analyse!
    Comme on a envie d’entendre énumérer et analyser de nombreuses mises en pratique concrètes !
    Beaucoup de petites actions pragmatiques qui enrichissent la vie de tous les jours.

  2. Excellent, tout bonnement excellent.

  3. Est-il besoin d’employer le terme mauvais de “communautarisme” ? En quoi nous sert-il ? Il faut alors, devenant une communauté comme les autres, accepter que l’on prenne nos églises que nous ne remplissons plus pour en faire autre chose. Il faut alors que nous les financions nous-mêmes.
    Il faut accepter alors qu’il n’y ait plus aucune référence politique au christianisme.
    Et que choisirons-nous dans l’héritage français (si l’on considère que la France ne ‘est pas arrêtée il y a deux cents ans) ?
    La contre-société de Rémi Fontaine, si elle n’est faite que des chants du choeur Montjoie et de la littérature d’Alain Sanders risque de manquer un peu d’imagination et de talent…

  4. La France, c’est nous, pas eux. Eux, ils en sont les occupants illégaux.

  5. Est-ce qu’il n’aurait pas plutôt fallu intituler cet article : le pouvoir spirituel du laïcat chrétien. Souvenons-nous de Péguy. “Tout commence en mystique”.
    Sinon, ce sera un combat politique, d’abord politique et il échouera. Notre Seigneur Dieu Premier Servi.

  6. Dans la mesure où la persécution se met indubitablement en place, est-il bien sage de discuter de l’appellation d’origine plus ou moins contrôlée qui affectera necessairement les catégories de personnes “suspectes” que l’oppression rassemblera d’une manière ou d’une autre hélas davantage que leur intelligence et leur charitable solidarité les aura conduit à le faire sans esprit de chapelle, par anticipation, pour défendre leur foi et leurs enfants.
    Lorsque je lis ici ce que je lis ce soir , sans citer de nom, je me dis que si ce n’était la grâce le combat me paraîtrait perdu d’avance.

  7. Ce n’est pas que Permanence, Rémi Fontaine ou la direction de ND de Chrétienté qui demande la construction de micro-chrétienté, mais tout simplement le pape.
    Mais à côté de cela, il ne faut pas oublier que la France a derrière elle 15 siècle de Christianisme, et qu’elle est chrétienne depuis son baptême.
    Voilà pourquoi, et pour répondre à Jacques de Guillebon, il faut se battre pour des références chrétienens en politique et pour garder nos églises.
    Quand à la mauvaise blague sur Rémi Fontaine et Alain Sanders, je n’imaginais pas ça de lui…

  8. Mea culpa pour la mauvaise blague. Qu’on veuille me pardonner si elle choque.
    Reste que, d’une part, Rémi Fontaine trahit l’esprit du dossier de Permanence, qui n’appelle pas du tout, mais alors pas du tout, à un communautarisme, même ouvert. L’objet de la lutte d’Ichtus va dans le sens inverse. Que d’autre part, dire “la France c’est nous” et nous seuls est un déni de réalité. Qu’enfin, si l’on entend chrétienté dans un sens politique, qui est son sens premier, “micro-chrétientés” est un terme dépourvu de valeur. Ou alors, toute famille chrétienne est déjà une chrétienté, et il n’y a rien à inventer, il n’y a pas débat.
    Par ailleurs, toute chrétienté s’est construite à partir des valeurs poltiiques et esthétiques de son lieu et de son époque. On ne peut pas se retrancher, sauf à vouloir finir en petite Eglise ou en mormons.

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