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Immigration

Le palmarès des prénoms…

Le palmarès des prénoms donnés aux bébés de 2005 pour le département de la Seine-Saint-Denis fait arriver en tête Mohammed pour les garçons et Inès pour les filles. Il s’agit bien dans les 2 cas de prénoms donnés à leurs enfants par des familles originaires du Maghreb.

À l’échelle du pays tout entier, Mohammed arrive largement en tête des choix de prénom arabe pour les garçons, suivi par Mehdi, Sofiane, Karim, Samir, Yassine, Youssef… Pour les filles, on trouve, par ordre décroissant de fréquence : Sarah, Inès, Sabrina, Sonia, Anissa, Nadia, Leila, Myriam…

Inès correspond à la forme portugaise et espagnole d’Agnès. Mais ce prénom est également très donné dans les familles originaires du Maghreb parce qu’il correspond à la transcription phonétique du prénom de langue arabe Înâs, qui signifie "bienveillance, caresse, compagne". Sonia, qui est la forme slave du prénom Sophie, est prise souvent comme transcription du prénom arabe Saniyya, signifiant "élevée, haute, sublime". Nadia est à la fois un prénom d’origine slave (diminutif de Nadège) et la transcription dans notre alphabet d’un prénom arabe qui signifie "généreuse". Sabrina évoque le mot arabe Sabria qui signifie "patience" mais est aussi un prénom celtique revenu en France dans les années 1960 via l’Amérique.

Michel Janva

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16 commentaires

  1. bonjour
    il me semble que l’article porte spécifiquement sur les prénoms arabes, mais n’établit pas un palmarès pour la France entière

  2. Je ne suis pas un spécialiste de l’éthymologie des prénoms, mais j’ai un doute quant à l’explication pour Sonia. Parce qu’en Polonais, l’équivalent de Sophie, c’est Zofia (diminutifs : Zosia, Zośka). Le prénom Sonia existe en Pologne, mais il est peu courant, alors que Zofia est relativement répandu. Enfin, peut-être faut-il regarder du côté du Caucase pour confirmer votre explication, mais cette région est bien moins slave que la Pologne. Idem pour Nadia, qui à ma connaissance est un prénom qui n’existe pas en Pologne. A mon avis, il faudrait plutôt voir dans ces prénoms la version slave de prénoms musulmans.

  3. Nadja existe dans les pays scandinaves, le j devient i en Europe de l’est, comme Tanja qui devient Tania

  4. J’ai pris le temps de regarder les séries de prénoms publiés par ce genre de site sur des départements témoins 93, 13, 78, Vendée, Corse. On trouve 50% de prénoms muslmans dans le 93, étonnament peu ailleurs, et une grande uniformisation des prénoms “français” avec une résistance du classique et traditionnel en Vendée ou en Corse. Plus de détails sur mon site

  5. On repproche aux média la désinformation. Arriverait-elle aussi sur la salon beige? il ne s’agit là que du palmarés des prénoms arabe. il est donc logique que ce soit Mohammed qui arrive en tête. Si vous voulez le palmarés des prénoms pour la france : http://www.aufeminin.com/maternite/prenoms2005/prenoms20051__page=5&-Le-Top-20-des-prenoms-les-plus-donnes.html

  6. Pour la Seine-Saint-Denis, c’est bien 2 prénoms arabes qui sont en tête du palmarès : Mohammed et Ines.
    http://www.aufeminin.com/world/maternite/prenoms/prenomdpt.asp?dpt=93
    Mais vous avez raison, mon post portait à confusion, je l’ai modifié en conséquence. Sur la France entière, c’est Lucas et Lea qui l’emportent.
    http://www.notrefamille.com/v2/services-prenom/top-des-prenoms.asp

  7. @u Conservateur
    Tania est un prénom russe, non ?

  8. Non, l’article a raison, Nadia est bien un prénom totalement slave, diminutif du prénom “Nadiejda” qui signifie littéralement espoir. Le nom Nadiejda est à son tour peu suspect de venir de l’arabe puisqu’il vient directement d’un verbe purement slave (nadiet’ en russe signifie espérer). Quant à Sonia, il semble bien que ce soit la forme principale en russe du nom commun / prénom grec Sophia, l’onomastique russe étant très riche en transformations en tout genre (Afanasi pour le grec Athanase, Sacha comme diminutif d’Alexandr, Volodia pour Vladimir…)

  9. le verbe russe était (évidemment!) nadieiat’cia; désolé

  10. Merci pour vos explications JBP, maintenant je sais pourquoi j’ai tiqué.
    Je n’étais donc pas si loin avec mon Caucase, car vous démontrez que l’oigine de ces prénoms est russe, ce qui n’est pas tout à fait la même chose que slave, surtout pour quelqu’un qui porte mon nom.

  11. Etant russophone, je confirme que Sonia est bien le diminutif de Sophia en russe. amdg

  12. juste vous vous rappeler cher amis que nos langues sont toutes issues d’un tronc commun indo-européen à part quelques exceptions comme le hongrois et le finlandais ou le basque. Nos prénoms “sonnent” donc proches. Les langues sémitiques font elles aussi partie d’un réservoir commun avec l’antique mésopotamie. Malgré l’islamisation des uns ou la christianisation des autres, les fonds prénominaux sont résté et ont été corrigés par les cultures religieuses propres et surtout par des prononciations variables. Prononcez et faites sonner vous verrez c’est souvent très proche.
    Nous rappeler de cela, nous sommes tous humains et nés dans un même berceau…

  13. Oui Claire, encore que votre démonstration omette une bonne partie de l’humanité. L’objet de ma remarque était d’attirer l’attention sur le fait qu’il ne faut pas confondre origine linguistique russe et slave, et par là oublier l’existence des différentes nations slaves.

  14. merci de le rappeler en effet, le monde slave nious est trop souvent indifférent. C’est dommage.

  15. Tout à fait d’accord avec vous, Szymański, le russe, fille du slave, n’est pas LE slave, et ne doit pas être confondu avec lui, d’autant plus que les susceptibilités nationales s’ajoutent aux différences linguistiques…
    Quant aux proximités dues aux familles linguistiques, le problème de ce genre de raisonnement est qu’on peut toujours aller plus loin et tout justifer à partir de cela: certains spécialistes font (ou veulent faire) remonter aussi langues sémitiques et indo-européennes à une même langue originelle (à partir de mots comme septem/sabbat, difficilement empruntables), elle-même fille de la langue dite “nostratique” ou “macroeusienne”…

  16. L’idée d’une langue première, pour un chrétien, n’est pas choquante. Il suffit de penser à la tour de Babel.
    Pour réagir aux derniers propos de Claire, c’est plutôt nous qui sommes trop souvent indifférents au monde slave; ou plutôt nous le pensons autre que ce qu’il n’est. Que ce qu’ils sont, devrais-je dire, car ils sont pluriels comme l’a souligné Szymański avec les différences russo-polonaises.
    Pour JBP, pensez-vous que nous puissions voir, dans la forme pronominale de nadieiat’cia, une implication du sujet dans cette action fixée sur l’avenir, implication plus grande qu’en français? N’est-ce point contradictoire avec la traditionnelle nostalgie de l'”âme slave”?

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