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France : Politique en France

Le moralisme creux des politiciens

Dans Présent, Me Trémolet de Villers estime que la cérémonie organisée par Nicolas Hulot au Musée des Arts Premiers est symbolique. Ce nouveau moralisme (la laïcité, l’écologie, la non-discrimination etc.) au coeur du discours de presque tous les candidats, est un leurre. L’avocat décrypte en particulier le discours de Nicolas Sarkozy :

"Relisons l’entretien que Nicolas Sarkozy accorde au Figaro le 31 janvier. La une nous montre un homme, en gros plan, le visage ému, la main sur le coeur, en vraie profession de foi «mes valeurs sont le travail, la famille et la patrie». J’exagère à peine. Il faut résumer. Dans les pages intérieures, le défilé des interventions généreuses se fait plus ample, mais aussi plus incertain. On nage dans le bonheur des idées générales. L’ambiguïté revient en force. Chaque phrase utilisée, selon le procédé de l’art royal d’accorder les contraires, est une perle cueillie en loge. Il y en a pour tous les goûts. Vient, à la fin, dans la queue du serpent, le cas précis du député Vanneste. L’ambiguïté disparaît. Le propos se fait vif, clair, autoritaire, tranchant :

«Il ne sera pas réinvesti aux législatives. Je condamne fermement ce qu’il a dit. Je ne veux ni de près ni de loin être associé à des propos  homophobes.»

Et la condamnation a un motif, qui vient de loin.

«Depuis des années, j’accomplis un travail en profondeur, sur l’ordre, le travail, la responsabilité, le respect. J’ai trop souffert d’une droite qui ne défendait pas ses idées pour prendre le risque de saboter cet effort en acceptant des propos caricaturaux.»

Ns_1 Cet effort était donc de faire passer ces idées de droite, l’ordre, le travail, la responsabilité, le respect, au moule de l’idéologie dominante… en somme à les vider de leur contenu. Quand ce contenu réapparaît, sous les phrases si simples de l’ordre naturel, employées par le député Vanneste, c’est la condamnation, sans appel. Qui peut se faire encore une illusion ? Ce sont les actes qui comptent, et non les mots. Deux candidats, nous nous en souviendrons, Jean-Marie Le Pen et Philippe de Villiers, n’ont pas signé le pacte des arts premiers. Les mots qu’ils emploient ont donc un sens. C’est un vrai critère, pour choisir."

Michel Janva

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2 commentaires

  1. Ceux qui ont pu voir et entendre Nicolas Sarkozy hier soir sur TF1 ont pu apprécier la grand amour du ministre pour la nature. Alors qu’il faisait la promotion de la méritocratie, voilà qu’il trahit sa pensée profonde en déclarant, je cite : “j’en ai assez d’une société où un fils de paysan n’a qu’un espoir, c’est d’être paysan.” C’est vrai qu’être agriculteur est un métier terrible !!!

  2. Comprenons et faisons comprendre qu’on ne peut pas voter Sarkozy ou Bayrou (au 1er tour) et être chrétien !
    A lire l’éditorial de Christophe Geffroy dans La Nef de Février à propos des élections.
    A voir, quelques articles sur le sujet, ici :
    http://afrancparler.hautetfort.com/

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