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France : Société

Le CPE en direct

Jacques Chirac a décidé de "remplacer" le CPE par un dispositif en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes en difficulté, selon un communiqué de l’Elysée. L’article 8 de la loi sur l’Egalité des chances sera donc remplacé.

Dans sa déclaration, Dominique de Villepin affirme avoir "voulu agir vite, parce que la situation dramatique et le désespoir de beaucoup de jeunes l’exigent". Certes, Villepin n’est Premier ministre que depuis juin dernier. Mais la ‘droite’ est là depuis 2002… "J’ai voulu proposer une solution forte, parce que j’ai la conviction qu’au delà de l’engagement nécessaire de l’Etat, seul un meilleur équilibre entre plus de souplesse pour l’employeur et plus de sécurité pour les salariés nous permettra de rompre avec le chômage dans notre pays. Cela n’a pas été compris par tous, je le regrette".

Une nouvelle proposition de loi sera présentée dès ce matin pour remplacer l’article 8 de la loi pour l’égalité des chances par des mesures en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes les plus en difficulté. La discrimination positive ? Qui a influencé le plus cette décision ? Lui ou eux ?

Michel Janva

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6 commentaires

  1. Il reste que le loi étant promulguée, rien n’empêche un patron de signer un cPE.
    Le guignol qui occupe actuellement l’Elysée aurait décidement bien besoin de qq cours de droit constitutionnel

  2. Quand je pense que l’on reproche à certains partis leur manque de professionalisme ou leur inexpérience du pouvoir s’ils venaient à l’exercer.
    L’argument étant régulièrement invoqué pour soutenir le bi-partisme et moquer les ambitions présidentielles des partis autres que le PS ou l’UMP.
    Et bien même l’UMP gouverne n’importe comment. Alors les autres n’ont pas de complexes à avoir…

  3. Il n’y a pas de rapport entre le contenu d’une nouvelle disposition destinée à “améliorer l’insertion professionnelle des jeunes les plus en difficulté” et celui de l’article de la loi “pour l’égalité des chances” qui se bornait à créér un énième contrat de travail type avec quelques assouplissements supposés le rendre plus attrayant pour les entreprises, mais supposition réduite à néant par les considérants de la décision du Conseil Constitutionnel qui avaient rouvert la boîte de Pandore du contentieux.
    Il ressort de toute cette agitation parfaitement stérile autour du CPE une profonde impression d’incapacité à gouverner, et même à légiférer.
    Nos gouvernants sont des NULS, nos législateurs sont des PITRES.

  4. Conformément aux propositions contenues dans le statut du travailleur qu’elle promeut depuis des mois, la CFTC attend des prochaines discussions sur la sécurisation des parcours professionnels qu’elles permettent non de précariser la situation des salariés, mais de mettre en place les instruments nécessaires pour assurer la continuité des prestations (revenu décent, prestations sociales, formation…) à travers les aléas de la vie professionnelle. Cette sécurisation est seule à même de garantir le retour de la confiance dans notre pays et la relance de notre économie..
    http://www.cftc.fr/547/602/604/786/1121/2647.asp

  5. Pas contre l’avis de Michel. Le CPE n’était qu’un super-emploi jeune, avec moins de garanties cependant pour le salarié; d’ailleurs il va être remplacé par un énième emploi-jeune, donc par de l’assistanat: la droite est pire que la gauche!
    Maintenant, face à la mondialisation et contre la flexibilisation (précarité) du marché de l’emploi, il faut ouvrir les yeux; il ne reste en effet guère qu’une seule option: la voie NATIONALE, seule à même de protéger nos emplois correctement avec un système social à peu près préservé.
    Sans cela, ce sera la jungle libérale, tirée évidemment vers le bas, c’est-à-dire vers le niveau salarial des pays à bas cout de main d’oeuvre, le Tiers-monde.
    La mondialisation ou la Nation, à vous de choisir.
    Et ne comptez pas sur Sarko…

  6. vous connaissez cettre lettre ouverte qui traine sur internet. je la trouve pas mal.
    Lettre ouverte aux jeunes «anti CPE»*
    * *
    Vous avez raison : Le CPE allonge la période de précarité de la période d’essai, bien plus qu’un CDI, pour lequel la période d’essai est de un à six mois selon les emplois.
    Vous avez raison : Quelques employeurs pourraient abuser du CPE. Effectivement, pour ceux là, vous seriez corvéables pendant deux ans. Ce sont aussi ceux qui ne vous embaucheraient pas en CDI.
    Vous vous trompez de combat : Votre problème n’est pas la précarité allongée de la période d’essai, votre problème est triple :
    – Vous allez devoir rembourser 1400 milliards d’euros, et probablement plus d’ici là, dès que vous commencerez à travailler.
    – Vous allez devoir payer les retraites de ceux qui ont fait la majeure partie de cette dette et qui ont creusé le déficit budgétaire.
    – Vous allez arriver dans une France dans laquelle restent quelques emplois et peu de travail. Car tous les jours, les emplois sont exportés, vers des contrées dans lesquelles le droit du travail est plus souple. C’est peut-être révoltant, mais c’est un fait, parce que vous-même vous acheté au plus bas prix !
    – Ca va être dur, très dur. Vous allez payer des impôts monstrueux, et cotiser à fonds perdus pour les retraites. Si vous êtes malins, vous partirez là où il y a du travail, et vous constaterez rétrospectivement que la fameuse «précarité» est partout sauf là où il y a beaucoup de travail.
    Vous voulez des assurances et des certitudes ? En voici quelques unes :
    1. Personne, ni un gouvernement, ni une administration, ne peut obliger un
    employeur à embaucher.
    2. Tous les plans d’incitation à la création d’emplois depuis 1975 ont fait les choux gras des indélicats et ont coûté plus qu’ils ne rapportaient à la collectivité
    3. Personne ne peut empêcher un employeur de délocaliser le travail.
    4. Les Grandes Entreprise ont gagné 84 Milliards d’euros cette année, on en fait tout un plat, cela ne représente que 6% de la dette nationale. De plus, 75% de leurs revenus viennent de l’étranger, et en moyenne plus de 50% des emplois qu’elles génèrent sont à l’étranger.
    5. Les employeurs, « les patrons », comme l’on dit, sont de moins en moins nombreux. Ce qui explique notamment qu’il y ait moins d’emplois, tout se tient ! Pour une raison simple : Imaginez-vous devenir « patron » ? Non bien sûr, parce qu’alors vous seriez d’accord avec l’introduction d’une plus grande flexibilité dans le droit du travail. A l’heure actuelle, 45% des entreprises artisanales viables, ne trouvent pas de repreneur !
    6. Si malgré tout vous devenez employeur, dans quelques années, vous devrez mettre vos biens propres en garantie des engagements bancaires que vous devrez contracter pour les investissements nécessaires au fonctionnement de votre entreprise. Vous n’aurez droit à aucune protection sociale sur l’emploi, vous n’aurez pas droit au chômage, vous ne pourrez pas ajuster votre effectif si votre chiffre d’affaires baisse, vous devrez assurer totalement le règlement des salaires de vos collaborateurs, quoiqu’il se passe, vous devrez payer sans une minute de retard les charges sociales liées aux salaires (50% en moyenne), et si vous avez un collaborateur qui n’est pas à la hauteur des performances que vous attendez de lui, passé la période d’essai, vous ne pourrez pas vous en séparer, et si vous le faites vous serez lourdement condamné par les prud’hommes.
    7. Plus le droit du travail est rigide, plus le nombre d’emplois est réduit. Imaginez que vous n’ayez pas le droit de divorcer ou de mettre fin à un concubinage. Est-ce que vous vous marieriez ? Est-ce que vous choisiriez de vivre avec quelqu’un ?
    8. On vous a fait croire que vous avez droit à un emploi, c’est faux, vous n’avez droit qu’au chômage, à condition d’avoir «constitué» ce droit, c’est-à-dire d’avoir trouvé un emploi, et de l’avoir perdu !
    9. C’est vous qui serez la «France active» de demain. Il vous faudra travailler, créer de la richesse, la partager équitablement, et «assurer l’avenir» de vos enfants.
    Pour terminer trois dernières certitudes :
    – Vous ne resterez pas jeunes, vous allez, dans le meilleur des cas vieillir.
    – Vous changerez d’avis sur la vie, la précarité, les cigales et les fourmis
    – Les jeunes d’alors ne seront pas d’accord avec vous.
    Certaines choses ne changent pas :
    «Je ne peux pas dormir par la faute de mon fils, qui porte les cheveux longs, ne veut rien apprendre, aime la vitesse et dont je suis obligé de boucler les fins de mois» Aristophane, (445 – 386 av J.C.) Les nuées
    Vous allez manquer d’eau, dans peu de temps, vous verrez alors que le «problème» de la période d’essai allongée n’est pas le plus grave et surtout, pas le plus menaçant pour votre avenir.

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