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Le clivage “gauche/droite” est-il “incontournable” ?

Le numéro de Présent en vente dans les kiosques aujourd’hui comprend un passionnnant entretien avec Henry de Lesquen, le président du Club de l’Horloge.
En filigrane de cet entretien se pose la question de la "droite" : existe-t-elle vraiment, et doit-elle se définir comme telle ? Ou le clivage gauche-droite n’est-il qu’une invention de la "gauche", qui applique au champ politique une vision dialectique conforme à sa philosophie de l’histoire ?

Lesquen considère que le clivage droite-gauche est "incontournable"; il va en cela à l’encontre d’une conception conservatrice plus traditionnelle, qu’a développée Jean Madiran, selon laquelle se dire "de droite", c’est accepter d’utiliser le vocabulaire de la subversion.

C’est pour cela que, sur ce blog, le lecteur constatera que "la droite" est souvent désignée avec des guillemets – pour rappeler que le terme est utilisé ici par convention de langage : l’opposition gauche-droite ne doit pas obscurcir les vrais oppositions, entre le bien et le mal, le juste et l’injuste ou entre le vrai et le faux.

Ronald Reagan, qui n’était peut-être pas un grand théoricien politique mais avait des idées saines et claires sur des points essentiels, disait
"On nous dit qu’il faut choisir entre la gauche et la droite, mais je soumets l’idée qu’il n’y a pas de droite ou de gauche. Il y a seulement un haut, et un bas."

Henri Védas

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10 commentaires

  1. Cela me fait penser à un congrès ICTUS à Versailles en 1996 où Christine Boutin avait déclaré qu’il ne fallait plus raisonner en bipolarisme droite/gauche mais en culture de vie / culture de mort.
    J’avais trouvé cette vision très pertinente, cela l’est encore aujourd’hui à mes yeux.
    Je tiens aussi à ne pas ouvrir par ce biais une polémique stérile dans les commentaires sur le positionnement actuel de Christine Boutin.
    Amicalement à tous.

  2. C’est vrai de toute façon le clivage gauche/droite est né en 1789; Et si on poursuit la logique : La seule vraie droite ou +tôt la seule pensée qui soit fidèle à la loi naturelle, à l’ordre naturel des choses est anti-révolutionnaire par essence.
    Donc la droite et la gauche ont une existence purement théorique et artificielle. C’est la lutte éternelle entre le bien et le mal. L’ordre transcendant et la bête. Jean Ousset avait très bien compris çelà en créant la Cité Catholique (devenu Ictus)…

  3. “Droite” et “gauche” sont des concepts qui sont morts avec la chute du communisme.
    Les idéologies n’ont pas survécu au passage au nouveau millénaire et à la mondialisation.
    De manière concrète, l’élection en 2007 se jouera au centre.Entre un candidat de centre-droit et un(e) candidat(e) de centre-gauche. Celui ou celle qui sera élu(e) appliquera, quoiqu’il arrive, une politique compatible avec la mondialisation.
    La marge de maneuvre est forte étroite!

  4. Compte tenu de mes réalisations sociales dans le domaine municipal, associatif et professionnel, je me suis souvent entendu dire que je pratiquais une politique “de gauche” et que l’on ne comprenait pas que je sois enraciné “à droite”. J’ai été l’un des chauffeurs de Mgr Lefebvre !…
    J’ai toujours répondu que je n’étais ni de droite ni de guache, mais d’en haut! Comme Reagan, en sorte.

  5. C’est pourquoi j’aime la phrase de Coluche : “Je ne suis ni de droite, ni de gauche, bien au contraire !”.
    C’est cela que nous avons à faire : non une révolution contraire, mais le CONTRAIRE de la révolution, et “recoudre le tissu humain de la société française” (JPII).

  6. Je pense que ce clivage gauche/droite a toujours été présent, et il est tellement ancré que les habitudes électorales en sont la cause et la conséquence.
    Tous ceux qui ont voulu dépasser ce clivage, ce sont fait rattraper par lui et ont été laissé sur le bord de la route ou bien se sont investis dedans…
    Ce clivage me semble nécessaire et malgrè l’apparition de la quadrille bipolaire, le système s’oriente plus vers une bipolarisation qu’un bipartisme anglosaxon.
    Le clivage est comme le sinistrisme, il nous sert de repère avant tout.

  7. Henri, comme promis, voici l’anecdote évoquée tout à l’heure.
    A la question : “êtes-vous de droite?”, j’ai entendu la réponse suivante : “je ne situe pas les idées que j’ai dans ma tête en fonction de l’endroit où les députés posent leur c..”.

  8. @JB
    Je suis assez d’accord avec vous : il y a une bonne et une mauvaise manière de “dépasser le clivage gauche/droite” – la bonne manière, c’est de continuer à penser en termes de vrai ou de faux, de bien ou de mal, quelle que soit l’étiquette (“gauche”, “droite”, “extrême-droite”…) que le système pose sur ses idées. En somme, tenter de juger des choses avec le regard du Bon Dieu, et non pas avec des catégories uniquement humaines.
    Une mauvaise manière de dépasser le clivage existe aussi : elle consiste à chercher à tout prix à prendre un peu à gauche, un peu à droite, pour ne pas être catalogué (en particulier à droite) – c’est une manière en fait non pas de dépasser le caractère artificiel du clivage, mais d’en être gravemement dupe. Elle amène en effet à modifier ses idées en fonction de ce clivage, au détriment de l’honnêteté intellectuelle. Peut-être les exemples auxquels vous pensez entrent-ils dans cette dernière catégorie.
    Enfin, il est difficile d’évoquer le sujet sans mentionner la thèse (un peu désespérante) d’Y.M. Adeline :
    “[L]e système politique dans lequel nous vivons n’est pas un système neutre, laissant sa chance à la droite comme à la gauche. Dans la mesure où, d’un côté, la droite est antigonienne, c’est-à-dire qu’elle professe des valeurs supérieures à notre libre-arbitre, et de l’autre la gauche est créonienne, c’est-à-dire qu’elle ne reconnaît aucune valeur qui n’émane de notre seule liberté de choix” – or, poursuit Adeline, le système démocratique est par nature relativiste, puisqu’il pose tous les débats comme étant ouverts de sorte que “choisir Antigone, ce serait porter atteinte au principe même du système”. (in La Droite où l’on n’arrive jamais, Sicre 2000)

  9. Un excellent commentaire. Je l’ai reproduit un peu partout.

  10. la droite et la gauche naissent avec les guerres de religions, en France, dans la seconde partie du 16 ème siècle.c’est depuis cette époque que deux partis vont se former, la droite étant issue des Guise, puis des chefs de la Ligue,la gauche étant plutôt protestante ce qui donne, de nols jours, Rocard, Deferre,Jospin etc..

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