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Sectes et satanisme

Le bouddhisme en France

Bouddh Le Figaro essaie de dresser l’état du bouddhisme en France. Le bouddhisme pourrait se situer à égalité avec le judaïsme : autour de 600 000 fidèles, même si le ministère de l’Intérieur penche pour 450 000 pratiquants. Fabrice Midal hasarde une estimation de 5 millions de sympathisants, de 400 000 à 500 000 fidèles d’origine asiatique et de 200 000 Français de souche, plus ou moins pratiquants. De son côté, l’Union bouddhiste de France estime que les Français convertis sont deux fois plus nombreux. Frédéric Lenoir, universitaire et auteur en 1999 d’une étude sur le bouddhisme en France, affirme quant à lui que depuis 10 ans, le nombre de convertis n’a pas réellement évolué et se situe autour de 150 000.

Rappels sur le bouddhisme : sa doctrine enseigne l’agnosticisme : l’existence d’une Cause première est insoluble et oiseuse. La croyance à la métempsychose est prépondérante (renaissance perpétuelle dans les êtres mérités par leur vie passée, sauf pour les bouddha). Il y a ainsi un pessimisme provenant du fait que l’existence est un mal puisque le bonheur est au Nirvâna, qui est mal défini. Le Nirvâna n’est ni un lieu, ni un état, c’est la non-existence, l’identification de l’âme individuelle et de l’âme universelle, la délivrance de la transmigration, de la douleur, sans amour et sans vie : c’est au sens étymologique l’extinction (c’est le contraire de la Béatitude chrétienne où l’homme exerce toutes ses facultés). Par conséquent, la morale préconise la pratique du renoncement car le désir est la source de la douleur : il s’agit donc de s’en débarrasser. Ainsi la morale ne peut être active et pratique. Il n’y a donc pas de charité. En effet, le bien et le mal sont une impression personnelle. Ainsi, le mal est l’existence d’un désir (vivre par exemple) et le bien la privation des besoins légitimes. Notons que la réincarnation est un mal dont le bouddhiste veut se libérer (alors que l’occident le perçoit plutôt comme un bien qui est un moyen pour se libérer). Pour le bouddhisme, la personne humaine n’a pas d’existence propre, car toute multiplicité est illusion. Si le Bouddhisme a tant de succès de nos jours, c’est parce qu’il propose à l’homme de supprimer la douleur, à la différence du christianisme qui ne la supprime pas mais lui donne un sens.

Michel Janva

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16 commentaires

  1. Bravo Michel pour ces rappels sur le Bouddhisme: ils mettent d’autant plus en valeur l’Espérance Chrétienne.

  2. vision parcellaire. S’il n’y a pas “identité”, dire qu’il n’y a pas de charité…
    Qu’est-ce-que la compassion?
    Le nirvana n’est pas la non-existence non plus…

  3. A MJ, débarRasser.
    Amicalement.

  4. Merci. J’ai été victime de mon copier/coller.

  5. Hello,
    pour plus d’info concernant l’hindouïsme et le bouddhisme vus par un chrétien, on peut se reporter aux ouvrages du père Joseph-Marie Verlinde. Avant de revenir au christianisme il a été adepte de l’hindouïsme et sait très bien en parler. D’autant plus qu’il est philosophe et théologien.
    Vincent.

  6. Le père Joseph-Marie Verlinde a également un site internet très complet que je vous invite à explorer : http://www.final-age.net.

  7. Hasarder des chiffres concernant des sympathisants est une duperie manifeste. Sympathiser signifie partager les idées de quelqu’un ou d’un groupe. Mais quelles idées, et combien d’idées, et jusqu’à quel point ? On ne sait pas et on ne saura jamais.
    La catégorie des sympathisants regroupe donc n’importe qui; on ne peut même pas parler de groupe de sympathisants, car ils ne partagent sans doute pas les mêmes idées, il serait donc abusif de parler de groupe.
    Qu’il y ait des “chercheurs” ou des “spécialistes” (les spécialistes sont comme les augures de la Rome finissante : quand ils se croisent dans la rue, ils rient sous cape) pour utiliser des notions aussi vagues et indéterminées est une insulte à l’intelligence humaine. Mais, bon, cette sorte d’insulte est de plus en plus répandue dans les prétendues sciences sociales !

  8. A noter qu’on nous explique régulièrement que le bouddhisme ne connaît pas le prosélytisme, mais que le dalaï-lama vient tout aussi régulièrement en France prêcher la bonne parole ou inuagurer des lieux de culte. La nuance est subtile.

  9. A choisir entre les “ismes”, mieux vaut le bouddhisme (inoffensif) que l’islamisme !
    D’autant plus que nombre d’occidentaux utilisent le bouddhisme comme philosophie (ce qu’il est à l’origine) et non comme une religion (ce qu’il est devenu avec bouddhisme tibétain).

  10. Dans mon enfance, c’était très simple : on nous apprenait qu’il-n’a qu’une vraie religion (que les missionnaires doivent répandre), le catholicisme.Mon père qui avait fait l’indochine me racontait les diverses superstitions des boudhistes qui crient à la réincarnation, à certaines entités qu’ils fêtent et qui donnent de la nourriture aux morts dans les cimetières, toutes choses qui me paraissaient étranges et primitives.Mais de nos jours, des milliers de déracinés (“tu choisiras plus tard ta religion…”) pratiquent le boudhisme et le pape à Assise avait placé la statue du boudha sur l’autel de la basilique ! Quand j’ai visité la Thailande et la MALAISIE (Pénang) j’ai vu l’activité des pagodes, des moines etc.Sur certains côtés, comme nous, ils brûlent de l’encens mais c’est devant des idoles et ils brûlent aussi de faux billets de banque car les chinois (comme les rabbinistes) aiment l’argent au point de penser que leurs morts en ont besoin.Comment peut-on prendre au sérieux le boudhisme quand on approfondit l’unique vraie religion !?

  11. “c’est devant des idoles”
    C’est vrai que pour nous ce sont des “idoles”. N’oubliez pas cependant que pour les juifs, les musulmans et même les protestants (!) les catholiques sont idolâtres puisqu’ils prient devant les statues des saints, allument des cierges, etc.
    Enfin il ne faut pas confondre le bouddhisme originel et le bouddhisme tibétain (avec ses avatars divers): l’un est complètement dépouillé, à des années lumière de toute superstition, et même de tout rite, alors que l’autre a peu à peu évolué vers une forme religieuse, voire superstitieuse selon les endroits.

  12. On est toujours l’idolâtre de quelqu’un… Reste que placer sur le même plan l’idolâtrie bouddhiste et la vénération catholique, entre lesquelles il n’y aurait en somme qu’une différence de point de vue, me paraît relever de cette “dictature du relativisme” que Benoît XVI nous invite justement à répudier. Nos saints ne sont pas des idoles fictives, mais des personnes de chair et de sang, témoins d’un Etre de chair et de sang lui aussi, le Christ crucifié. N’oublions pas que les premiers chrétiens, nos aînés, n’ont pas hésité à affronter la mort pour avoir dénoncé ces idoles.
    Quant au caractère inoffensif du bouddhisme, ce n’est pas l’opinion de René Girard, qui a là-dessus des pages très dures, dans “Je vois Satan tomber comme l’éclair” je crois (je n’ai pas le livre sous la main).

  13. En tout cas il y a des rencontres sérieuses entre moines bouddhistes et moines catholiques (dont les abbayes bénédictines de Landévennec et d’En-Calcat).
    A noter : ce n’est pas parce que l’on relève des points positifs dans une autre religion qu’on tombe dans le “relativisme”. Je trouve regrettable de diaboliser tout ce qui n’est pas spécifiquement chrétien, voire ce qui n’est pas spécifiquement catholique. Personnellement, je me nourris beaucoup auprès des orthodoxes et cela ne m’empêche pas d’être profondément catholique.

  14. @ Agnès : le bouddhisme pacifique, c’est une vision hollywoodienne et trompeuse.
    Demandez au père Vénard et au père Rival ce qu’ils ont pensé du bouddhisme “pacifique” quand ils ont été décapités en évangélisant le Tonkin…

  15. Très bon résumé des illusions et mythes bouddhiques.Ce cher dalaî-lama est le très souriant colporteur d’une idéologie branchée qui ratisse large dans le sens mondialiste.Il suffit de lire.Merci.

  16. “À travers notre dialogue, nous avons pu apprécier l’importance que vous les bouddhistes, vous accordez à l’amour pour vos semblables et qui s’exprime dans le concept de metta, un amour excluant tout désir de possession mais uniquement tourné vers l’aide d’autrui. C’est un amour qui est prêt à sacrifier l’intérêt personnel au bénéfice de toute l’humanité. Ainsi, metta, selon l’enseignement bouddhiste, ne se limite pas à une pensée bienveillante mais s’ouvre à l’accomplissement d’actes charitables, au service de l’individu et de tous. C’est à vrai dire une bonté universelle. Il ne faut pas non plus oublier une autre vertu, karuna, à travers laquelle s’exprime une compassion aimante à l’égard de tous les êtres vivants.”
    extrait du MESSAGE AUX BOUDDHISTES
    POUR LA FÊTE DU VESAKH 2006 du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux…

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