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L'Eglise : Le Vatican

Le Youcat comporte encore une erreur

Cette fois, c'est sur l'euthanasie :

Y "A la question 382 "L'euthanasie est-elle autorisée?" le Catéchisme des jeunes répond:

"Provoquer une mort active est toujours une violation du commandement: « Tu ne tueras point » (Exode 20, 13); au contraire, assister une personne au cours du processus de la mort est même un devoir d'humanité." […]

Jusqu'ici, tout va bien. Mais peu après, dans le paragraphe qui devrait développer et expliquer la première réponse synthétique, on peut lire:

Souvent, la définition de l'euthanasie active et de l'euthanasie passive, rend le débat peu clair: la question décisive est précisément si on tue, ou si on laisse mourir la personne. Qui aide une personne à mourir dans le sens de l'euthanasie active viole le cinquième commandement; qui, au contraire, aide une personne pendant la mort dans le sens d'une euthanasie passive obéit plutôt au commandement de l'amour du prochain. Nous entendons par là que, la mort du patient étant désormais assurée, on renonce à des procédures médicales extraordinaire, onéreuses ou disproportionnées aux résultats escomptés. Cette décision revient au patient lui-même, ou bien doit être mise par écrit à l'avance. Si le patient n'est pas conscient, une personne déléguée doit satisfaire l'intention déclarée ou présumée du mourant. Le soin d'un mourant ne peut jamais être arrêté, s'agissant d'un devoir de charité et de miséricorde; à cet effet, l'utilisation des soins palliatifs peut être légitime, et correspondre à la dignité humaine, même au risque d'abréger la vie du patient; il est cependant décisif que la mort ne soit pas recherchée, ni comme fin ni comme moyen."

Interrogé pour savoir comment on pouvait soutenir qu' "une euthanasie passive obéit au commandement de l'amour", le cardinal Christoph Schönborn, premier responsable de l'édition originale en allemand du livre, s'est défendu en soutenant qu'en allemand, on n'a pas voulu utiliser ici le mot "euthanasie", mais "Sterbehilfe", c'est-à-dire aide à la mort, susceptible de signification plus large, y compris dans un sens positif. Mais Mgr Rino Fisichella est intervenu, rejetant en bloc – y compris dans la formulation en allemand – les formules "euthanasie active" et "euthanasie passive", car elles se prêtent à des malentendus et ne devraient pas être utilisées.

En fait, dans les documents de l'Eglise sur le sujet, y compris l'encyclique "Evangelium Vitae" de Jean-Paul II, on n'entend jamais parler d'euthanasie "passive", mais plutôt d'euthanasie par "omission", c'est-à-dire qui ne fournit pas les traitement médicaux ou de soutien nécessaires à la vie de la personne et proportionnée à son état, conduisant ainsi volontairement à la mort. Et dans ces mêmes documents magistériaux , l'euthanasie par omission est également sévèrement condamnée. Alors qu'au contraire est approuvée l'abstention de ce que l'on appelle l'acharnement thérapeutique, c'est-à-dire l'un de ces traitements ayant pour seul effet d'aggraver et de prolonger les souffrances. […]

Le Cardinal Schönborn a annoncé qu'il sera mis en place, à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, un groupe de travail chargé de réexaminer l'intégralité du texte du nouveau catéchisme, dans l'original et dans les traductions, pour recueillir toutes les corrections à apporter aux éditions ultérieures."

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7 commentaires

  1. +Procédures médicales onéreuses ou disproportionnées aux résultats escomptés+
    Il n’y a pas quelque chose de choquant dans cette formule lorsqu’il s’agit de la vie ?

  2. Merci K. Je partage, en tout cas, l’analyse d’YD.

  3. Puisqu’on en est à la correction des erreurs de traduction il serait temps de corriger la grave erreur de traduction du Notre Père :
    “ne nous laissez pas succomber à la tentation”
    Cela fait 50 ans que dure la traduction officielle “ne nous soumets pas à la tentation” qui est quasi hérétique !!

  4. La traduction actuelle de cette phrase du Notre-Père est conforme au texte latin : Ne nos inducas in tentationem.
    C’est ce texte latin qui est une traduction fautive du grec… Le texte grec, le seul qui nous soit parvenu (nous ne connaissons pas la prière de Notre-Seigneur en araméen, ni d’ailleurs en hébreu) se traduirait par : Fais que nous ne consentions pas à la tentation, garde-nous de consentir à la tentation. Mot à mot : Fais que nous n’entrions pas en tentation. On est loin de Ne nous soumets pas à la tentation !
    C’est évidemment la formule Ne nous laisse pas succomber à la tentation qui en est le plus proche. L’autre, l’actuelle, “que nous connaissons depuis 50 ans” est, bien évidemment, à rejeter si l’on s’en réfère au texte grec des évangiles. Mais pas en ce qui concerne le texte latin, dont elle est une traduction correcte. Je me garderai de conclure.

  5. Le titre de l’ouvrage tendance “com” folledingo et qui se veut racoleur pour des jeunes en quête de repères ne paraît déjà pas très inspiré.
    Décidément les loups sont partout , il faut les forcer en commençant en effet par des remises en ligne de bon sens comme le propose ici “némo”.

  6. Ce qui est un progrès aujourd’hui est que les fautes sont relevées et corrigées…

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