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France : Politique en France

Le vote blanc : l’ultima ratio civium

Michel Fauquier, professeur agrégé enseignant dans un Institut de Sciences Politiques, explique l'intérêt du vote blanc (qu'il distingue nettement de l'abstention) :

"le vote blanc se justifie moralement lorsque les citoyens, comme c’est le cas actuellement en France, sont dépossédés par les politiques de la possibilité d’exprimer leurs suffrages pour un candidat auquel ces politiques refusent l’accès au suffrage populaire (cas pratique des cinq cents parrainages d’élus pour se présenter aux élections présidentielles), n’en tiennent pas compte (problème de la proportionnelle et de l’impossibilité pratique de se faire représenter dans les assemblées) et, pire que cela, donnent eux-mêmes le spectacle affligeant de l’abstention (et non du vote blanc) en refusant de parrainer aucun candidat à la présidentielle (cas de l’écrasante majorité des élus).

Au bout du compte, voter blanc, est parfois le seul moyen de dire aux politiques que nous jugeons qu’aucun de ceux qui sont présentés à nos suffrages (et non pas aucun politique, ce qui est plus qu’une nuance) ne nous convient, et ceci pour des raisons graves : soit que tout ou partie du programme de ces candidats imposés nous paraisse s’opposer au bien commun, soit que la façon dont ces candidats imposés ont exercé le pouvoir jusqu’à ce jour nous convainque que leur programme n’est destiné qu’à obtenir nos suffrages et non pas à exprimer des convictions même superficielles. En d’autres termes, comme le canon était jadis l’ultima ratio regis, le vote blanc pourrait bien être l’ultima ratio civium… pour faire comprendre aux politiques et aux partis qui les encadrent qu’ils n’ont aucun droit de déterminer à notre place qui serait digne de nos suffrages."

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36 commentaires

  1. Bla bla bla, n’importe quel argument est bon pour nous amener vers les urnes!
    Le révolutionnaire, certains disent le républicain, vous demande de voter: votez à droite, à gauche, à l’extrême droite ou l’extrême gauche, votez nul ou votez blanc mais votez!
    Je répète pour ceux qui n’aurait pas encore lu ou compris: Le suffrage universel est le seul moteur de la Révolution!

  2. Il m’est arrivé de voter bulletin blanc, justement pour dire “aucun des choix qu’on me propose ne me convient”.
    Et je me déplace pour le dire, c’est la différence avec l’abstention. Car il y a des millions de raisons de s’abstenir, et les listes électorales (et dont, le nombre d’inscrits) ne sont pas fiables, alors que les bulletins blancs sont quantifiables.

  3. Et j’espère que les “machines à voter” électroniques permettent le choix “bulletin blanc”.
    A vérifier.

  4. De telles subtilités sont passionnantes mais stériles. On se croirait à Byzance discutant du sexe des anges!
    D’abord le vote blanc est décompté en France comme une abstention, ensuite, les politiciens et les medias s’en fichent pas mal, et enfin, s’il existe un candidat anti-système, l’abstention (ou le vote blanc), favorise les autres, tenants du système dont nous prétendons combattre les effets nocifs.
    C’est du tout négatif, mais que ça fait du bien de se donner bonne conscience par des raisonnements bien délicats et bien propres!

  5. Une solution qui peut faire réfléchir : le vote réel explicité
    1 – Le vote blanc n’est pas comptabilisé comme “suffrage exprimé” (il est donc “nul”). La loi ne permet pas non plus l’expression citoyenne indispensable à un bon exercice démocratique (cf. message de Noël 1944 de Pie XII).
    Et comme il est très utile et profitable pour tous d’exprimer clairement pourquoi on ne peut ni ne veut prendre parti, on peut alors l’expliciter sur son bulletin.
    Voter nul en s’exprimant positivement et brièvement ne vaut-il pas mieux que voter nul blanc ?
    2 – On place donc dans l’enveloppe un papier format bulletin de vote où, préalablement, on a lisiblement écrit pourquoi on s’exprime ainsi (100 signes maximum, imprimé si possible). Les scrutateurs en feront l’usage que leur conscience leur indiquera (et ils ne manquent pas de les lire), en attendant que la loi électorale soit modifiée comme ci-après.
    —————————————–
    Militer par ailleurs pour que la loi électorale accepte comme suffrage “exprimé” des bulletins comportant des expressions courtes et constructives. Faire valoir que l’outil informatique permet de synthétiser et de publier ces observations le temps qu’il faudra après la proclamation des résultats.
    Cela pourrait, à la fois, diminuer l’abstentionnisme, renseigner les politologues et baliser la superbe de certains partis et de certains élus car leur bilan électoral complet serait publié ?

  6. Formidable illusion : les politiques même élus par 20 % du corps électoral, demeureront institutionnellement élus.
    Un exemple : les USA. La participation y est traditionnellement très faible pour les élections ”nationales” ”fédérales”.
    Cela n’empêche pas les institutions de fonctionner.
    Idem en France où certaines cantonales virent des records de non participation : les conseils généraux n’ont pas cessé d’exister.
    Certes le vote blanc n’est pas l’abstention : mais comme une élection est un processus qui vise à faire exprimer des votes pour des candidats, même comptabilisé, le vote blanc ne gêne pas leur élection.
    Il faut une certaine naïveté pour croire que le vote blanc gênerait les partis qui tiennent les institutions : à certaines élections, ils ont perdu, comme sur le référendum sur la Constitution européenne : ils ont donc imposé celles-ci sans référendum; : qui s’est révolté ?
    Quelle instance démocratique a jugé illégitime le vote par le PARLEMENT de la constitution rejetée par le peuple ?
    Aucune.
    Quand à certaines élections, de manière régulière, le vote pour les partis ”hors système” de droite à gauche, a atteint plus de 30 %, cela n’a pas poussé l’UMP ou le PS a changer les modes de scrutins.
    Que changerait un vote blanc ? Rien.
    Il est plus judicieux et utile de voter chaque fois et à chaque scrutin, selon les critères que préconisent l’Eglise, dont celui de la gradualité et donc d’un choix du mal moindre, c’est à dire en recul.
    Ce vote blanc qui agite tant les catholiques conservateurs est une manière de se défausser de toute responsabilité : j’ai les mains blanches, j’ai voté blanc. Je n’ai pas voté FN pour défaire les lois Aubry ou Roudy, mais j’ai voté blanc : c’est plus ”intelligent”, c’est supérieur.
    Il faudrait alors être logique : ne plus payer ses impôts.
    Oui, mais là il y a le percepteur et les gendarmes : donc on vote blanc pour être un ”dissident”, mais en demeurant confortablement abonné ou plutôt c’est le terme technique, ”assujetti” à la Sécurité Sociale qui promeut et rembourse l’avortement.
    C’est absurde de contradiction : le vote blanc c’est le rêve du Grand Orient.

  7. pour moi c’est du baratin : jolie construction intellectuelle mais qui fera élire le pire, tout simplement. Contrairement à ce que pensent beaucoup d’électeurs qui voudraient s’en remettre à une personne charismatique, le concret ce sont des gens ; il faut élire le moins dangereux, tout simplement et – ensuite – “mettre la pression” pour essayer d’obtenir le respect de nos valeurs de vie : ivg, euthanasie, familles, équilibres économiques, pauvretés, retraites, etc…

  8. Que signifie cette belle théorie puisque, lors du dépouillement les votes blancs et nuls sont comptabilisés ensemble et sont annexés au procès-verbal dressé par les responsables du bureau de vote, mais n’apparaissent pas dans le résultat officiel où ne sont mentionnés que le nombre des électeurs inscrits, le nombre de votants, les suffrages exprimés ( ensemble des bulletins moins les votes blancs et nuls. .
    Alors que l’abstention semble traduire une crise de la représentation et peut poser – et précisément pose – la question de la légitimité du pouvoir politique élu avec une faible participation. Et que le vote blanc, selon les règles appliquées, ne posera jamais ce genre de question.
    Pourquoi d’ailleurs entrer dans cette logique, alors que ces pratiques électorales – au moins quand il s’agit de l’élection du Président de la République au suffrage universel ressemble, à s’y méprendre, aux pratiques des légions romaines du Bas-Empire se battant pour faire chacune de son général le nouvel Empereur.

  9. Le vote blanc ou l’abstention est pour moi une position de fuite, dans la mesure où seule Marine objectivement mobilise assez de monde pour prendre le pouvoir et enfin virer tous ces parasites de privilégiés inutiles, il s’agit de la soutenir!
    “voter blanc, est parfois le seul moyen de dire aux politiques que nous jugeons qu’aucun […] ne nous convient”
    > c’est un peu mou du gland si je puis me permettre, car à mon avis ils s’en carrent comme de l’an 2 de savoir s’ils nous conviennent ou pas! (à oui çà vient de sciences po…)

  10. Sauf que ce vote blanc est comptabilisé comme une abstention, un scandale de plus et comme cela la boucle est bouclée. Il est donc préférable d’aller ce jour là à la pèche
    On fait ce que l’on veut quand on veut et comme on veut et on vous emm…
    Pour info
    Article L.66 du code électoral.
    Extrait : “ne doit pas être comptabilisé comme suffrages exprimés les bulletins blancs, les bulletins trouvés dans l’urne sans enveloppe, les enveloppes ne contenant aucun bulletin, les bulletins écrits sur du papier couleur, les bulletins avec des commentaires (…)”. Autrement dit, le vote nul est un vote non réglementaire, le vote blanc consiste à mettre un bulletin blanc dans l’enveloppe.
    Dans les deux cas, le vote est comptabilisé dans l’abstention.

  11. s’exprimer contre le système une seule méthode : ne pas voter .voter c’est accepter par avance le résulta quel qu’il soit (c’est d’ailleurs le principe du vote )

  12. Position honorable et utopique, dans la mesure ou si le vote blanc l’emporte, il n’est pas prévu de recommencer l’élection en changeant les prétendants.

  13. Le vote blanc est pire que l’abstention:
    en effet, l’abstention est comptabilisée et peut avoir un effet significatif: un député élu avec une abstention de 80% n’a aucune légitilité. En revanche, le vote blanc est assimilé aux nuls et passe en pure pertes et profit.
    Il faut savoir ce que l’on veut: conquérir le pouvoir et changer les lois iniques de cette ripoublique ou pas?
    Si non, on reste chez soi, point.
    Si oui, alors on se bat. Des candidats, il y en a pour tous les gouts, chacun peut choisir; aujourd’hui, l’unique moyen de conquérir le pouvoir et de sauver la France reste le vote. Alors on s’en sert!
    L’argument des maires pour ne pas parrainer de candidats est par ailleurs inacceptable: le maire n’est pas “apolitique”, au contraire, il a un rôle éminement politique, au sens propre du terme puisque la politique est etymologiquement la “gestion de la Cité”. Tout maire est politique, même s’il s’en défend car…c’est sa fonction!
    Se cacher derrière l’apolitisme ou la soi-disante absence de candidat correspondant à leurs idées est vulgaire et mensonger; la vraie réponse est qu’ils ont peur et subissent les pressions (maintes fois vérifiées) des gros partis politiques hégémoniques (UMPS). Déplorable.

  14. je ne sais pas s’il existe un papier blanc avant l’isoloir ? faut il apporter un correcteur blanc? ok je sors…
    Pourquoi les évêques ne disent pas le choix du vote en Blanc ou bien ils profitent pour empêcher Marine arrive au pouvoir ?

  15. Ces subtilités qui peuvent donner bonne conscience à bon compte ne mènent à rien sinon à favoriser le système en encourageant le vote blanc qui, objectivement, revient à une abstention car on ne les décompte pas séparément.

  16. Bravo ! Ça change des sempiternels donneurs de leçon qui croient culpabiliser les électeurs tentés (obligés ?) de voter blanc !
    Un vote blanc est un vote de conviction et non pas un lavement de mains à la Pilate ! Dans la plupart des cas, c’est au contraire un engagement très fort : ma foi et ma raison me guident et non pas des calculs politiques à deux balles, surtout quand ils sont contraires à la raison (et qu’il faut alors tordre dans tous les sens pour lui donner un aspect présentable) !
    Faites briller votre lumière partout, y compris dans les urnes !

  17. Voilà une excellente mise au point sur le vote blanc. Et profitons-en pour EXIGER qu’il soit comptabilisé comme vote exprimé (comme c’est le cas dans d’autres pays européens) et non comme nul. Il y aurait moins d’abstentions et on s’apercevrait alors que le vainqueur est élu avec 10 à 20 % des suffrages exprimés.
    Et nos élus aux assemblées votent des lois importantes avec une dizaine de députés ou sénateurs présents!
    Vous avez dit “démocratie”?

  18. Pour en finir avec les confusions:
    1) Le moindre mal n’existe pas en morale catholique, c’est mal ou c’est bien.
    2) Le vote blanc, comme le vote nul n’est pas comptabilisé dans les abstentions, puisque l’électeur est venu, a voté et a émargé les listes. Il est juste “sorti” des suffrages “exprimés”. Mais il n’est pas dans les abstentions. La plupart des commentaires mélangent tout.
    3) Les politiques et les loges veulent qu’il y ait le plus possible d’abstentions: ils auront les mains libres et si on n’est pas contents, ils vous diront avec un sourire fielleux: “avez-vous fait votre “devoir” électoral?” “Non? Alors ,cher monsieur, de quoi vous plaignez-vous?”
    Nous votons blanc et quand il y aura 80% de blancs, on fait un putch.

  19. Comme je le disais, c’est amusant de constater deux choses :
    – la mauvaise formation des catholiques. De par notre état, nous avons un devoir de participer à la vie de la Cité et donc de voter : c’est ainsi et rappeler dans le CEC
    http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P7R.HTM
    2240 La soumission à l’autorité et la coresponsabilité du bien commun exigent moralement le paiement des impôts, l’exercice du droit de vote, la défense du pays :
    Rendez à tous ce qui leur est dû : à qui l’impôt, l’impôt ; à qui les taxes, les taxes ; à qui la crainte, la crainte ; à qui l’honneur, l’honneur (Rm 13, 7).
    Les chrétiens résident dans leur propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s’acquittent de tous leurs devoirs de citoyens et supportent toutes leurs charges comme des étrangers … Ils obéissent aux lois établies, et leur manière de vivre l’emporte sur les lois … Si noble est le poste que Dieu leur a assigné qu’il ne leur est pas permis de déserter (Epître à Diognète 5, 5. 10 ; 6, 10).
    Ça, c’est pour ceux qui pensent qu’on peut aller à la pêche ce jour-là la conscience tranquille…
    – pour le vote blanc, on rappelle que l’obligation de participer à la vie de la Cité n’absout pas le catholique des devoirs de sa foi et qu’il ne peut en aucun participer participer VOLONTAIREMENT à un mal, même pour faire un bien.
    Pour clarifier cela, on a 2 moyens :
    * le bienheureux Jean-Paul II, soutenu et rappelé par le Saint Père, nous dit que le plus simple est effectivement de regarder le problème complexe par le dénominateur commun le plus petit (à tout le genre humain), à savoir les points non négociables (PNN). Par définition, ils sont irréductibles : ce sont les plus petits : si on les réduits, on n’est plus en communion avec l’idée initiale : il y a alors bien un schisme, une rupture ou ce que vous voulez qui décrit que cela n’a plus rien à voir avec les PNN.
    * la politique du moindre mal. Cela consiste à apporter son suffrage à un moment donné ou à une action donnée pour amoindrir un mal en cours. Par exemple, vous êtes élu et un groupe communiste propose une loi pour dérembourser l’avortement. Vous ne pouvez légitiment vous reconnaître en ce groupe mais vous pouvez ponctuellement apporter votre suffrage – soutien – à cette action car elle conduira à réduire un mal en cours (du moins, si on lie l’action de dérembourser à une baisse probable du nombre d’avortements, ce qui, in fine, sera le bien final).
    À ne pas confondre avec une politique de moindre pire, qui consiste entre deux maux, de choisir celui qui apparaît comme le moins dommageable immédiatement. C’est une erreur fondamentale qui pousse le catholique a soutenir un MAL – et donc objectivement à pécher – en croyant faire du bien. Ce n’est pas parce qu’on fait moins de mal qu’on ne fait PAS de mal.
    Exemple : voter pour un candidat qui sera moins mal perçu (Sarko vs Hollande, Le Pen vs Sarko). Étant donné qu’aucun de ces candidats ne reconnaissent les PNN, ils sont donc tout simplement… hors course.
    Attention, ce ne sont pas les catholiques qui les mettent hors course : ce sont eux. Ils peuvent à tout moment infléchir leur politique et adhérer au noyau minimal de l’humanité. Ils sont libres de le faire.
    Enfin, un dernier mot : vouloir empêcher un catholique d’appliquer le CEC par ce que le système ne compte pas correctement les blancs est une grande hypocrisie de la part de ceux qui ferment volontairement les yeux sur les PNN pour soutenir publiquement – et donc tenter de tromper – un candidat non respectable auprès de ses frères catholiques.
    Il est normal de considérer le système dans lequel on baigne comme intrinsèquement pervers, mais ça n’empêche pas :
    – de jouer le jeu
    – de tenter aussi de le renverser

  20. F. Hollande est, dit-on, le président du conseil général le plus endetté de France: la Corrèze. P de Villiers était son exact opposé mais les journalistes disaient de lui:”il sait faire pour un département, mais un Etat c’est autre chose!” Alors, dites-moi, comment le François peut-il être crédible pour gérer un Etat? Je suggère de voter de Villiers, à moins que vous connaissiez mieux.

  21. Le vote blanc…? Et après?
    Vous continuerez à lutter contre la théorie du genre, à aller aux marches pour la vie, à faire des chorégraphies contre l’avortement? Vous aviez un pouvoir et vous ne vous serez pas servir.
    Le vote blanc équivaut à une abstention en France!
    VOTER BLANC signifie QUE MELENCHON OU QUE MARINE SOIT ELU POUR MOI C’EST PAREIL

  22. Un jour que vous vous promenez en ville vous apercevez un attroupement avec au milieu un homme, debout sur un haut tabouret. Il a une corde autour du cou et une forte agitation l’entoure. En vous approchant vous reconnaissez votre père en état de détresse s’apprêtant à
    passer de vie a trépas.
    Un tribun intervient et propose de donner un grand coup de pied dans le
    tabouret, un autre propose de ne rien faire pour voir ce qui va arriver, et
    un(e) autre propose d’enlever la corde.
    Allez vous voter BLANC parce que le dernier ne propose que d’enlever la corde sans faire descendre votre père du tabouret?
    Ne vaut il pas mieux trancher en choisissant la solution qui, bien qu’imparfaite, sauve votre père plutôt que de se draper dans un vote blanc qui conduira à sa mort certaine?

  23. Pour PK :le vote blanc est un vote pour le système lorsqu’il existe des candidats anti-système pour lesquels on peut voter. C’est le vote blanc qui est un lavement de mains à la Pilate ( avec en plus la satisfaction d’un confort moral!)et le vote pour un candidat anti système qui est un vote de conviction, même s’il est moins confortable moralement. (vote pour le moins pire au sujet des PNN).

  24. Tant que le vote blanc n’est pas reconnu comme tel et reste mélangé aux bulletins nuls, il ne sert à rien car le pourcentage de vote nul n’est jamais diffusé. Il est affiché aux portes des mairies et retransmis en préfecture mais quand les résultats sont repris dans le médias (nb votants, nb exprimés, nb par candidat), ils se contentent de donner:
    – le pourcentage de votants
    – le pourcentage obtenu par chaque candidat.
    Si 30% s’abstiennent et qu’il y a 20% de votes blancs (ou nuls), vous aurez:
    – 70% de votants (parmi les inscrits)
    – 55% pour le vainqueur (par ex.) (parmi les exprimés donc sans les nuls)
    – 45% pour le vaincu (idem)
    alors qu’en fait 44% des inscrits auront refusé le choix proposé (30% + 20%x70%). Les 20% de vote blanc auront été passés à l’as !
    On dira même que le vainqueur aura été élu par 55% des Français alors que dans mon exemple il n’aura été élu que par 30,8% des inscrits (55%x80%x70%). Belle légitimité !!!
    Donc si le 2ème tour me laisse le choix entre la peste et le choléra, je ferai grossir le pourcentage d’abstention !

  25. Très bien et bravo tout à fait d’accord. Merci au Salon beige de m’avoir fait connaître ce texte qui correspond tout à fait à mes convictions.
    Vivent les points non négociables, vive le Christ-Roi.
    N’oublions pas de revendiquer la liberté d’être chrétiens et le respect du droit naturel concrétisé par les trois points non-négociables;
    A notre place et selon nos moyens, exigeons, revendiquons ! Merci au Pr. Fauquier et au Salon beige.

  26. PG a très bien résumé l’absurdité du vote blanc.
    En complément, je voudrais ajouter une autre très bonne raison de ne pas voter blanc: en temps que dépouilleur (ceux qui l’ont déjà fait comprendront, pour les autres ce sont les personnes chargées de comptabiliser les votes sortis des urnes dans les bureaux de vote) j’ai constaté qu’il est très facile d’utiliser les bulletins blancs ou nuls pour ajouter des voix fictives à un candidat.
    Par exemple, si les 4 dépouilleurs autour de la table et le scrutateur sont de mèche (ce qui doit souvent arriver quand on voit le zèle des gauchos à dépouiller et le dédain des bonnes consciences de droite pour ce travail bénévole), ils s’entendent tacitement pour porter le vote blanc au crédit de leur candidat préféré (Mélanfion dans notre exemple).
    Au final, comme on compare tous les suffrages exprimés au nombre d’enveloppes, la supercherie ne se voit pas. Et elle est courante, je peux vous l’assurer.
    Vous comprendrez donc qu’il est inutile de fournir cette arme à nos opposants et qu’il est aussi important, même si vous persistez dans la naïveté de voter blanc, de participer au dépouillement des votes.
    C’est bien plus utile que d’aller à la pêche!

  27. Vous avez raison à la condition indispensable que le vote blanc soit comptabilisé comme tel, et considéré comme un vote « exprimé ».
    Or ce n’est pas le cas !
    Les personnels politiques “pêtent de trouille” devant le vote blanc, car s’ils en donnaient la possibilité efficiente aux citoyens, ils verraient le nombre de ces votes augmenter et risqueraient d’être de plus en plus discrédités et ridiculisés. Aussi l’ont-ils ravalé au rang de l’abstention, pour se protéger en déconsidérant les électeurs protestant de cette seule façon…
    Donc, dans une telle situation, le vote blanc ne sert absolument à rien et est totalement inutile (sinon pour satisfaire sa conscience ?). Pour le même résultat il vaut mieux ne pas se déplacer.
    Les ci-devant politiciens démocrates de tout poil révèlent ainsi ce qu’ils sont. Ce sont des tricheurs.
    Or, on ne se met pas à la table de tricheurs sinon on se fait rouler… ou pire !
    Ces gens ne méritent que le bain dans le goudron et dans les plumes.
    Chouandecoeur

  28. Je n’ai jamais autant pêché de poissons que les jours d’élections!Est-ce miraculeux?

  29. Très bien Olivier je suis tout à fait d’accord. Mais le système a fait mieux maintenant: le vote électronique qui supprime le dépouillement et que l’on peut truquer avec un simple téléphone portable!
    Il est urgent de voter contre le système le 22!

  30. Votez blanc c’est absurde?Tenez donc!
    Votez c’est déjà bien au sein d’une démocratie qui fonctionne normalement,mais est-ce réellement le cas?
    Le vote blanc est certes “non exprimé” mais il demeure comptabilisé sans pour autant être considéré comme nul ou invalide (j’ai assisté à 2 dépouillements en tant qu’assesseur).
    Pour ma part, aucun des candidats n’est hostile à l’avortement;pas uns n’osent engager une réforme des systèmes administratifs qui paralysent le pays;peu s’engage pour une réelle politique de la protection de la famille(père,mère, enfants, c’est à dire la loi naturelle),de l’enfance en danger face à l’immoralité:si l’on continu de la sorte,on va se retrouver au pays de sodome et Ghomorre dirigé par une élit, un pouvoir néo-egyptien comme dans l’antiquité.
    Chacun est libre mais se contenter des fruits du chêne c’est pas mon truc.

  31. @ Vianney
    Comparaison oiseuse : voici la bonne.
    Un homme est attaché par une corde autour du cou et menace de se jeter. Vous avez le choix entre
    – une personne qui propose de taper sur le siège
    – une personne qui propose de lui tirer directement une balle dans la tête
    – une personne qui propose de le gazer pour qu’il se pende sans douleur
    Pour qui allez-vous voter ?
    C’est le choix aujourd’hui que vous allez faire au 1er tour.

  32. Si vous vous voulez que l’on prenne en considération (!) votre vote, alors il faut mettre un bulletin avec le nom d’un candidat dans l’enveloppe!
    Mais, pas un de vous n’a pensé à lui-même.
    J’assimile le vote blanc à un acte consommatoire dans la mesure où il aboutit à la satisfaction d’un besoin.
    C’est la clôture d’une séquence amorcée depuis plusieurs semaines.
    On peut ensuite repartir d’un bon pied…ne vous abstenez pas.
    Et surtout pour enquiquiner le monsieur qui a dit :
    « En 2012, ne votez pas blanc »
    Tout le monde aura compris le véritable message du bonhomme….

  33. Comme j’ai pu le démontrer plus haut, donc dans un autre article très instructif du Salon beige, et dont la problématique a des points communs avec la problematique de cet article:
    En ces temps dramatiques, s’abstenir c’est:
    – laisser les mêmes au pouvoir donc objectivement les favoriser. Donc c’est un peu comme si on votait pour eux.
    Le vote blanc n’est légitime que si tous les candidats sont très loins de nos convictions. Ce qui, bien évidemment n’est pas le cas pour ce premier tour de l’élection présidentielle. Marine Le Pen satisfait une majorité de nos attentes: politique familiale, lutte contre l’immigration et l’islamisation, promotion du beau dans le domaine de la culture, défense de notre civilisation, tolérance zéro pour les délinquants, défense du patriotisme, de la ruralité, de l’agriculture, opposition aux éoliennes (que sais-je encore ??), opposition aux syndicats en place (marxistes), souveraineté, respect de nos anciens, défense de l’armée etc etc etc… bref une candidate qui aime son pays.
    Bref le vote blanc ou l’abstention en cette époque troublée ou la France est proche du point de non-retour (disparition, guerre civile latente, crise mémorable et plus tard le choix entre l’exil ou la mort) est pour moi irresponsable pour un catholique, pour un patriote, pour un français qui a de l’honneur tout simplement.
    Comme dirait un vieux slogan FN: “les étrangers vont voter… et vous vous abstenez ???”
    Alors en avant, aux urnes ! Et vive la France !

  34. A quoi servent de mettre dans le même sac Marine Le Pen avec Sarközy et Hollande, (ça marche aussi l’urne électronique?)
    cela changerait quoi ?
    ce serait mieux de mettre un bulletin avec les 3 points non négociable
    voila un texte suffit :
    ” Catholiques pratiquants ou Français de bonne volonté, nous voterons, conformément à la loi naturelle et aux indications du Pape Benoît XVI, en fonction des principes non négociables : la promotion de la vie de la conception à la mort naturelle, le soutien de la famille traditionnelle, et la liberté éducative des parents, nous semblent un minimum au-dessous duquel nous quittons l’Etat de droit pour entrer dans la barbarie.”
    comme ça “ils” verront le message…(pas de chance pour l’urne électronique!)
    A DIFFUSER!

  35. Bonjour,
    merci de toutes explications. On ne sait pas quoi faire!
    Si on vote, c’est mal, si on ne vote pas c’est mal aussi.
    Depuis quelques temps, je pose cette question autour de moi: “Que faire quand on est pris dans un PIEGE?”.(Au point de vue technique).
    L’Evangile nous dit bien que”le monde entier est au pouvoir du Méchant”. Lors de la Tentation, le “Méchant” montra à Jésus, tous les gouvernements du monde, en disant “Ils sont à moi et je les donne à qui je veux”.
    Même un candidat qui pourrait apparaitre meilleur, à condition qu’il maintienne ses bonnes promesses, peut être utilisé dans un plan machiavélique pour nous pondre une mesure qui s’avérera très malheureuse.
    Un tout petit exemple, certains réclament la peine de mort, en songeant eux,à éliminer les assassins monstrueux d’enfants. Mais cette loi une fois acceptée, pourrait servir à éliminer des opposants politiques.
    Comment s’en sortir?
    L’adversaire a une longueur d’avance, et tout est installé et structuré! Tout juste si on peut dire faiblement son opinion dans quelque coin obscur.
    Le Royaume de Dieu, ou du Christ, c’est bien en pensée, mais en pratique, où se situe-t-il dans les faits?
    Il me reste deux petites questions à poser:
    – j’ai lu ici, dans un commentaire lors d’élections précédentes, que les bulletins “nuls” étaient enregistrés, collationnés et faisaient l’objet d’analyses, quant aux phrases qui y étaient portées. Est-ce vrai?
    L’on pourrait dans ce cas participer au vote, tout en déposant un message ???
    – lors des élections de 2010, j’ai entendu chez moi, sur le marché municipal, des militants communistes se plaindre, qu’il “faudrait encore dans un deuxième tour “se taper le FN”, car le deuxième tour était nécessaire, vu que le taux “de nuls”, ne permettait pas au candidat communiste d’être élu; celui-ci étant majoritaire en pourcentage entre candidats, mais pas majoritaire en pourcentage des” suffrages EXPRIMES”. Les bulletins blancs ou nuls ont donc une efficacité!
    Merci de nous donner cette possibilité de parler.

  36. Notre-Seigneur nous enseigne la prudence. La plus humaine des vertus, car nous ne voyons pas la vérité facilement ni évidemment.
    Même la Sainte Vierge, appelée la Vierge très prudente, demande à l’ange “comment cela se fera-t-il puisque je ne connais point d’homme ?” (Lc 1,34) Même elle ne voit pas immédiatement de quel esprit est l’ange. Elle est humaine, elle est prudente, elle applique sa raison aux cas qui se présentent.
    Après avoir prié, nous avons finalement notre raison pour découvrir la vérité dans la vie, dans notre vie pratique.

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