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France : Politique en France

Le vote blanc, grand oublié des scrutins

Lu dans La Croix :

B"« Dimanche, je voterai blanc » , a tonné mardi 1er  mai la présidente du FN, qui refuse de départager les deux finalistes de l’élection présidentielle. En juin prochain, Nicolas Sarkozy, lui, n’exclut pas d’appeler les siens à voter blanc aux élections législatives en cas d’affrontements PS – FN dans certaines circonscriptions. […]

Pourtant, le décompte des voix ne le reconnaît pas comme un suffrage exprimé. De plus, dans les résultats finaux d’une élection, aucune distinction n’est faite entre vote blanc et vote nul. Mais une différence de nature est à noter. Le premier désigne tous les suffrages sans nom, c’est-à-dire les enveloppes vides de tout bulletin ou dans lesquelles un bulletin vierge a été glissé. Le second s’applique aux bulletins déchirés, raturés, illisibles ou non conventionnels.

Le 22 avril dernier, le vote de 1,92 % des électeurs a été inscrit comme blanc ou nul, soit l’équivalent de 701 190 personnes. Un chiffre qui placerait ce contingent à la septième place du scrutin présidentiel, entre Eva Joly et Nicolas Dupont-Aignan. Mais l’absence de distinction entre blancs et nuls n’offre pas la possibilité d’accorder une signification politique à ces suffrages. De plus, le vote blanc lui-même recouvre des réalités différentes : exprimer son désaccord avec l’offre politique, condamner le mode de scrutin, etc. Il peut aussi relever d’une simple erreur. […]

Cela n’empêche pas certains responsables politiques de militer pour sa reconnaissance. François Bayrou souhaitait ainsi – entre autres mesures – soumettre cette idée à un référendum dans le cadre d’un mouvement global de moralisation de la vie politique. Si François Hollande ne s’est pas prononcé sur le sujet, Nicolas Sarkozy, quant à lui, estimait le 12 avril dernier ne pas voir d’inconvénient à une reconnaissance. « C’est l’expression d’une position. On ne peut pas dire à quelqu’un qui fait l’effort de se déplacer pour voter que l’on ne reconnaît pas son vote. Il n’y a pas un bon vote et un mauvais vote. Il y a un vote et il doit être pris en compte » […]."

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9 commentaires

  1. 1,92% des électeurs … parce que le vote blanc n’est pas compté seul !
    Dupont-Aignan l’a proposé aussi dans son programme. Espérons que l’idée fasse son chemin : si le parti abstentionniste est le plus grand parti de France, ce n’est pas forcément par désintérêt.
    Avec la reconnaissance du vote blanc, la démarche du vote reprend tout son sens puisqu’elle permet de faire passer le message suivant : je me déplace mais le personnel proposé ne mérite pas mon suffrage…

  2. Ce texte ne précise pas une pratique de simplification : puisque le vote blanc ou nul doit être constaté par l’ensemble des personnes présentes au dépouillement alors que le reste n’est pas contrôlé, il est beaucoup plus simple de remplacer le bulletin blanc ou nul par un bulletin valide.
    Mais pas n’importe quel bulletin valide : celui qui sera conforme à l’intention de vote de ceux qui dépouillent.
    Quand on assiste au dépouillement, étant donné le parti pris majoritaire des autres on ne peut rien dire.

  3. Si l’on a le choix qu’entre des candidats qui ont tous des discours inacceptables et qui n’ont pas les capacités pour le poste à pourvoir, comment faire autrement que de voter “blanc” ?

  4. Le vote blanc c’est le vote rose.C’ était toujours ce qu’affirmait Jean Ferré.

  5. Voter blanc dimanche pour avoir une France noire lundi?…

  6. Puisqu’au second tour il n’y a que 2 candidats, le vote blanc avantage François Hollande puisque ce vote n’augmente ni l’un ni l’autre mais conforte celui qui a le plus de voix donc Hollande.
    C’est être “faux cul” (pardon) que de voter blanc afin dedonner l’impression de se dédouaner.
    Pour ce second tour il n’est pas question de choisir mais d’ÉLIMINER
    Comme disait Jean Ferré “entre n’importe qui et la gauche, je vote n’importe qui” donc, à contre cœur, peut être (certainement même) il FAUT voter Sarkozy

  7. —–C’est être “faux cul” (pardon) que de voter blanc afin de donner l’impression de se dédouaner.—
    La délicatesse va de pair avec la culture et l’intelligence.
    Voter pour un candidat disqualifié par ses mensonges et qui soutient à fond 95% des lois et pratiques de mort exposées par son compère, je vous laisse ce triste exploit.
    C’est une pitié de voir autant de naïfs se jeter tête baissée dans la nasse du choix impossible entre deux ennemis déterminés de la civilisation chrétienne.
    Un peu de dignité vous éviterait le ridicule de donner des leçons.

  8. Le journal La Croix, du coup, me fait hésiter, introduit le doute, affaiblit ma détermination.
    Oui, j’hésite : vais-je voter blanc ou m’abstenir ?

  9. Le vote blanc est-il autre chose que le vote de ceux qui ne souhaitent pas être repérés comme “abstentionnistes” ?

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