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Bioéthique

Le transfert d’embryon post mortem : une question héritée d’une grave injustice

Dans un avis mis en ligne le 9 mars, le Comité d’éthique s’est prononcé pour l’autorisation de ce transfert, donnant raison aux députés qui ont adopté cette mesure en première lecture. Pierre-Olivier Arduin analyse cette mesure. Extraits :

E "Le transfert d’embryon post mortem, on l’a bien compris, n’appelle en définitive aucune réponse évidente, c’est même l’exemple type de la question insoluble suscitée par le développement des techniques de fécondations in vitro et singulièrement celui de la congélation des embryons produits en surnombre. L’origine du dilemme n’est en effet pas tant dans le décès du géniteur que dans la situation qui permet que ce dilemme se produise, à savoir l’existence d’un stock d’embryons cryoconservés. Le hiatus entre la conception d’embryons et leur éventuel transfert, permis par la congélation lente ou maintenant la vitrification des ces mêmes embryons, est à l’origine de tous les maux actuels : convoitise des scientifiques pour en faire un matériau de laboratoire, « don » à un couple demandeur, transfert post mortem,…

Dès 1987, l’Instruction Donum vitae avait anticipé les problèmes en jugeant la congélation des embryons comme une offense au respect dû à des êtres humains qui les prive, même temporairement, de l’accueil et de la gestation maternelle, et les place de fait dans une situation susceptible de manipulations ultérieures (Donum vitae, I, n. 6). Enfermer artificiellement un être humain dans une « prison de froid » est profondément injuste sur le plan éthique, ne serait-ce parce que cet acte le prive de la dimension temporelle inhérente à la vie.

[…] Le seul moyen que la question du transfert d’embryon post mortem ne se pose plus serait de ne concevoir les embryons qu’au fur et à mesure de leur implantation. On en est encore loin."

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1 commentaire

  1. C’ est plutôt le hiatus entre la conception naturelle d’un être humain par l’union des corps exprimant un don mutuel non falsifié et la procréation artificielle in vitro qui est “à l’origine de tous les maux actuels”: faire percevoir le lien indissoluble entre les deux significations de l’acte conjugal -union et procréation- dans le plan de Dieu sur l’amour humain est un défi au coeur de la mission d’évangélisation à laquelle appelle Benoît XVI à la suite de Jean-Paul II

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