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Culture de mort : Avortement / Pro-vie

Le succès rencontré par la Marche pour la vie ne faiblit pas et la flamme se transmet

Lu dans Famille Chrétienne :

Sans-titre"Année après année, le succès rencontré par la « Marche pour la vie » ne faiblit pas et la flamme se transmet.

Outre la joie qui se dégageait de cette 11e édition de la « Marche pour la vie », en cet après-midi du 22 janvier, on ne pouvait qu’être frappé par sa jeunesse. Volontaires, intervenants mais surtout manifestants : énormément d’enfants, d’adolescents, de lycéens, d’étudiants, de jeunes familles, parmi les dizaines de milliers de manifestants (50 000 selon les organisateurs) qui défilaient entre la place Denfert-Rochereau et la place Vauban. On aurait pu imaginer que, douze ans après sa première édition en 2005, et alors que celle de 2016 avait dû être annulée pour des raisons de sécurité liées au terrorisme, le rendez-vous annuel du mouvement « pro-vie » français allait s’essouffler, et finir par ne rassembler que quelques « vieux nostalgiques » arc-boutés sur des « combats d’un autre temps ». Or il n’en est rien : quarante-deux après la loi Veil, les opposants à l’avortement et à sa banalisation continuent de battre le pavé dans des proportions tout sauf symboliques, portés par un enthousiasme et un dynamisme qui ne peuvent laisser personne indifférent, surtout s’agissant d’un sujet si grave. Comment expliquer un tel succès ?

La première raison réside dans la démographie des militants pro-vie et la transmission qui est en train de se faire, d’une génération à l’autre. « Ceux qui se sont battus il y a quarante ans, résume Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, n’ont pas fait beaucoup d’enfants, alors que les pro-vie, eux, en ont fait beaucoup. » « Par conséquent, explique-t-il, je n’ai pas d’inquiétude pour l’avenir de la défense de la vie et je comprends que les féministes, elles, en aient ». Beaucoup des familles présentes à la Marche pour la vie viennent chaque année avec leurs enfants. Ceux-ci se marient, ont des enfants à leur tour… et la flamme se transmet, de plus belle et fois deux, trois, quatre

Longtemps considérée avec une extrême prudence par l’épiscopat français, la « Marche pour la vie » tend de plus en plus à être considérée comme une activité « normale » dans l’Église de France. Plus de vingt évêques ont ainsi exprimé leur soutien à la Marche de cette année, annoncée à l’avance par nombre de paroisses ou sites diocésains. Sans encourager explicitement les catholiques à y participer, la Conférence des évêques de France a elle-même publié discrètement sur son site à la veille de l’événement une interview sur ce sujet de Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen et premier évêque à s’être rendu à la « Marche » en 2010. « On est encore loin des États-Unis, explique Nicolas Sévillia, porte-parole de la Marche pour la vie. Mais l’appel a été bien relayé », estime-t-il. Il faudra sans doute encore du temps pour que les diocèses français et les paroisses encouragent de manière unanime les fidèles à participer à ce genre d’activités. Un soutien explicite dont on sait pourtant combien il peut être décisif pour la réussite d’une action de ce type, comme l’a montré l’expérience de la Manif pour tous.

«  L’organisation de la Marche pour la vie s’est renouvelée, rajeunie », explique Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune. À côté d’associations « historiques » comme cette Fondation ou Choisir la Vie, une nouvelle génération d’associations a rejoint cette année activement le collectif, comme les Éveilleurs d’espérance, les Survivants ou encore l’Avant-garde. « Nous avons voulu aborder le tabou de l’avortement d’une manière nouvelle, explique Émile Duport, responsable des Survivants et autre porte-parole de la Marche pour la vie. Nous parlons en notre nom propre, avec des slogans comme ”mon corps m’appartient et n’a jamais appartenu à ma mère“. Et des méthodes qui sont celles de la génération web ». Signe de ces évolutions, la campagne de communication « IVG tous concernés » lancée le 12 janvier dernier dans Le Figaro, Valeurs actuelles et Famille chrétienne, qui a fait beaucoup parler d’elle (…)

Mesures banalisant l’avortement, proposition de loi sur le délit d’entrave, émergence du thème de l’IVG dans la précampagne présidentielle… C’est aussi l’actualité politique qui peut expliquer le succès de cette mobilisation, à la veille du passage en commission mixte paritaire de la proposition de loi sur le délit d’entrave et à quatre mois de l’élection présidentielle. Il n’en demeure pas moins qu’au-delà de ces éléments conjoncturels semble durablement transmis à toute une génération qui a l’avenir devant elle cette conviction exprimée par le professeur Lejeune : « La qualité d’une civilisation se mesure au respect qu’elle porte aux plus faibles de ses membres »."

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9 commentaires

  1. J’ai participé avant-hier à cette marche et confirme ces commentaires.
    En ce qui concerne le soutien de l’Eglise, je ne suis pas sûr qu’il fut bien fort.
    Je suis allé dimanche matin à une messe dans une paroisse proche de Denfert-Rochereau, et à mon étonnement le curé n’à pas dit un mot de la marche.

  2. la veillée de prière du samedi soir à Saint François Xavier était merveilleuse, avec une intervention d’introduction de Mgr CATTENOZ d’excellente profondeur ; pour cela il faut le remercier. je ne sais pas si son texte sera publié, mais il le mériterait grandement

  3. On rêve d’une Marche pour la Vie précédée par 20, 30, 40 évêques …

  4. Contrairement à @Erouani, j’ai eu la chance d’assister avant la manifestation à la messe dans la basilique du Perpétuel Secours, bd de Ménilmontant, où le père Clément-Marie a donné une belle et forte homélie sur l’importance de manifester. On peut la retrouver sur le site Blog Domini, site de la famille Missionnaire de Notre-Dame.
    Dans notre car, venu d’Alsace-Lorraine, nous nous sommes interrogés sur l’absence de nos deux évêques (Metz et Strasbourg.) Directement nommés par le ministre de l’Intérieur et des Cultes (régime concordataire), sont-ils muselés par un faux devoir de loyauté ? Par ailleurs, ce 22 janvier marquant également la fin de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, j’ai échappé avec soulagement à la célébration dans ma paroisse : par ‘respect’ pour nos frères protestants invités, l’eucharistie y était supprimée!

  5. Tous ces catholiques qui ne font rien pour dénoncer l’avortement, qui n’est pas un mal mais LE MAL ABSOLU selon le Saint Père, il vaudrait mieux pour eux qu’on leur suspende au cou une meule de moulin, et qu’on les jette au fond de la mer…

  6. Pour autant tout cela me semble UTOPIQUE, puisque 99% des marcheurs pour la Vie vont se précipiter aux urnes pour élire un pro-avortement …..
    Avez-vous entendu, lu ou vu un SEUL d’entre les présidentiables s’engager fermement à stopper la totalité de la prise en charge des frais d’assassinats des innocents de France ? AUCUN.
    Allez donc alors voter en toute quiétude, par votre complicité votre combat est perdu d’avance. Seules les prières des marcheurs de SOS Tout-Petit et de la coalition pour la Vie porterons du positif.
    Qu’en à l’Eglise de France, elle est à la hauteur de sa complicité sur ce sujet et son état de délabrement général. Pour le moins à Notre Dame du Lys, la messe de 7h00 fut exceptionnelle, la prédication intense et magnifique…….Quand à l’élévation cela fait bine longtemps que je n’avais pas vus cela !!!

  7. Je suis tres heureux d,avoir fait le voyage en train depuis Londres sur le week end pour participer a ce superbe mouvement. Merci a mon epouse d,avoir garde seule les enfants

  8. Les évêques sont toujours engoncés dans leur loi du silence. Ils ont peurs, la répression de 1905 leur a cloué le bec et ils courbent l’échine face à la toute puissance des agitateurs de truelles ou pire ils sont contaminés. Quoiqu’il en soit l’omission est un péché et à 220 000 innocents sacrifiés tous les ans à l’autel des ténèbres je n’aimerais pas être à leur place quand il faudra rendre des comptes mais chuuuuuttt, il ne faut rien dire! Trop de bruit pour rien…

  9. Nihil novo sub sole.
    Pas d’évêques, de très rares personnalités politiques…
    C’est le paysage français d’aujourd’hui fait de petites lâchetés, de petites compromissions, de mesquines affaires.
    Heureusement que les marcheurs ont relevé le gant de l’infamie.
    La fille aînée de l’Eglise est tombée si bas que personne ne peut lui ravir sa place.
    Mon pays me fait mal et mes évêques aussi.

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