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France : Politique en France

Le sénateur Jean-Pierre Michel justifie les dictatures

De Cyril Brun :

"Pour Jean-Pierre Michel, rapporteur du
projet de loi Taubira, "le fondement du juste est le rapport de forces".
C’est en tout cas ce qu’il a résumé, à court d’argument
, lors d’une des
auditions au Sénat, après avoir précisé « ce qui est juste, c’est ce
que dit la loi, c’est tout ! Et la loi, elle ne se réfère pas à un ordre
naturel, elle se réfère à un rapport de force à un moment donné
. »
Curieuse conception de la loi pour un ancien magistrat. Et le sénateur
de la République Française de pilonner : « c’est le point de vue
marxiste de la loi. Un point c’est tout
. » Fermez le ban, le premier
secrétaire du parti au pouvoir a parlé. Sauf que, le rapport de force en
France, me semble-t-il n’est tout de même pas allé jusqu’à instaurer
une république soviétique socialiste et le marxisme n’est pas encore le
fondement constitutionnel en France. Et il se trouve que la constitution
Française (crible ultime de nos lois républicaines) introduit quelques
nuances qu’il semble bon de rappeler à un élu, peut-être marxiste, mais
néanmoins tenu par un rapport de force démocratique clair, du moins pour
l’heure.

En stricte rigueur de terme, la loi
définit ce qui est légal, c’est-à-dire ce qui, dans une société donnée
est permis ou interdit. Mais une loi reste lettre morte si personne ne
peut la faire appliquer. Il faut une autorité légale ayant ce que l’on
appelle une violence légale pour donner vie à un texte normatif. En ce
sens, la loi se réfère bien à un rapport de force à un moment donné,
puisque c’est celui qui est au pouvoir qui fait la loi et décide de son
application (ou du laxisme de cette application).

En revanche, l’amalgame entre justice et
loi est relativement courant. De nos jours, la loi étant sanctionnée
par la justice et le ministère de la justice étant celui qui veille à
l’application des lois, nous assistons à une interchangeabilité abusive
des deux termes. La justice ne définit en effet pas ce qui est légal,
mais ce qui est juste et donc ce qui est juste ne relève pas de la loi
mais de la justice. Si la loi est définie en fonction de rapports de
forces instables par définition, alors ce qui est légal n’est pas ce qui
est juste, mais ce que l’on a gagné ou perdu au regard du rapport de
force.  Il est clair qu’une telle conception du droit suppose des
perdants et des gagnants et donc fondamentalement une inégalité fondée
sur le rapport de force. […]

Tenir de tels propos c’est justifier les
dictatures, l’oppression des plus faibles, mais aussi les pires abus,
les solutions extrêmes pour ne pas dires ultimes du siècle dernier et
toutes les exactions commises par des patrons sur leurs employés
.
Comment un sénateur socialiste, censé défendre les plus faibles a-t-il
pu en arriver à une position aussi contraire à l’image affichée de la
gauche, sinon parce que précisément la déconnexion du juste et du vrai
arrive aujourd’hui au paroxysme de l’absurde. Preuve s’il en est,
Monsieur Michel ponctue cet argument d’autorité par un « point final »
appuyé d’un « c’est le point de vue marxiste ».

Quand on sait les drames humains qu’ont
engendré les solutions marxistes, l’attitude sans cesse plus vindicative
de toute un pan de l’actuelle majorité place au-dessus de la démocratie
en danger une épée de Damoclès qu’il est urgent de dénoncer
."

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27 commentaires

  1. Frederic Bastiat
    economiste Français écrivait ( quel visionnaire !) en 1803
    La loi pervertie! La loi — et à sa suite toutes les forces collectives de la nation, — la Loi, dis-je, non seulement détournée de son but, mais appliquée à poursuivre un but directement contraire! La Loi devenue l’instrument de toutes les cupidités, au lieu d’en être le frein! La Loi accomplissant elle-même l’iniquité qu’elle avait pour mission de punir! Certes, c’est là un fait grave, s’il existe, et sur lequel il doit m’être permis d’appeler l’attention de mes concitoyens.
    Nous tenons de Dieu le don qui pour nous les renferme tous, la Vie, — la vie physique, intellectuelle et morale. Mais la vie ne se soutient pas d’elle-même. Celui qui nous l’a donnée nous a laissé le soin de l’entretenir, de la développer, de la perfectionner.
    Pour cela, il nous a pourvus d’un ensemble de Facultés merveilleuses; il nous a plongés dans un milieu d’éléments divers. C’est par l’application de nos facultés à ces éléments que se réalise le phénomène de l’Assimilation, de l’Appropriation, par lequel la vie parcourt le cercle qui lui a été assigné.
    Existence, Facultés, Assimilation — en d’autres termes, Personnalité, Liberté, Propriété, — voilà l’homme.
    C’est de ces trois choses qu’on peut dire, en dehors de toute subtilité démagogique, qu’elles sont antérieures et supérieures à toute législation humaine.
    Ce n’est pas parce que les hommes ont édicté des Lois que la Personnalité, la Liberté et la Propriété existent. Au contraire, c’est parce que la Personnalité, la Liberté et la Propriété préexistent que les hommes font des Lois.
    Qu’est-ce donc que la Loi? Ainsi que je l’ai dit ailleurs, c’est l’organisation collective du Droit individuel de légitime défense.
    Chacun de nous tient certainement de la nature, de Dieu, le droit de défendre sa Personne, sa Liberté, sa Propriété, puisque ce sont les trois éléments constitutifs ou conservateurs de la Vie, éléments qui se complètent l’un par l’autre et ne se peuvent comprendre l’un sans l’autre. Car que sont nos Facultés, sinon un prolongement de notre Personnalité, et qu’est-ce que la Propriété si ce n’est un prolongement de nos Facultés?
    Voyez la suite en tapant sur internet Frederic Bastiat La Loi

  2. Il faut écrire “sensé défendre les plus faibles”, au lieu de ‘sensé défendre’.
    Ces politiques ne croient pas à la loi naturelle, et donc à la conscience. Mais comme il leur faut une philosophie (obligatoirement) pour exposer et ‘justifier’ leur point de vue, ils ont recours à un marxisme latent. Et, de ce fait, ils avalisent les méfaits les plus affreux du marxisme, par exemple le stalinisme.

  3. Donc voilà ce qu’ a dit un sénateur socialiste :
    « ce qui est juste, c’est ce que dit la loi, c’est tout ! Et la loi, elle ne se réfère pas à un ordre naturel, elle se réfère à un rapport de force à un moment donné. »
    Adolf Hitler, quant à lui disait, concernant les rapports de force engagés contre les catholiques :
    “De tout temps, le rôle du clergé a été de miner le pouvoir impérial. Aussi longtemps que nous supportons ces gens-là, nous n’avons pas le droit de nous plaindre. […] je mettrai un terme définitif à cette lutte historique. Même si cela chagrine quelques-uns des nôtres, je saurai faire sentir aux prêtres la puissance de l’État, et au point qu’ils en seront surpris. Pour l’instant, je me borne à les observer – mais s’ils dépassaient les limites que je suis prêt à tolérer, je les liquiderais. C’est un reptile qui relève la tête chaque fois que l’État fait preuve de faiblesse et que nous devons donc écraser.”
    Et il rajoutait :
    “Ils n’ont qu’à bien se tenir, ils auront de mes nouvelles. Je ne me laisserai pas arrêter par des scrupules d’ordre juridique. Seule la nécessité à force de loi. Avant 10 ans d’ici, tout aura pris une autre allure, je puis le leur promettre.”
    (“Libres propos sur la guerre et la paix” de A. Hitler – éditions Flammarion -)
    … Mais il est vrai que le nazisme est un socialisme….

  4. Cette déclaration de M. Michel (déclaration du 14 février 2013) doit être massivement diffusée. Je la rappelle, mot pour mot, transcrit à partir de la band evidéo : “Moi, ma position, c’est que ce qui est juste, c’est ce que dit la loi. Voilà, c’est tout. Et la loi, elle ne se réfère pas à un ordre naturel. Elle se réfère à un rapport de force à un moment donné. Et point final. [un interlocuteur : Ah oui, donc le fondement du juste, c’est le rapport de force ?]. Moi, c’est mon point de vue. C’est le point de vue marxiste de la loi.”
    Rappel : Ces propos, dignes de Don Corleone, sont de M. Jean-Pierre Michel, né en 1938 (il a donc pu entendre parler un peu de MM. Staline, Hitler & Co), ancien magistrat (Tribunal de Grande Instance d’Evry, puis de Corbeil), ancien premier secrétaire général du Syndicat de la magistrature (élu en 1968), ancien député, sénateur en 2013, membre du Parti Socialiste, vice-président de la Commission des lois du Sénat (eh oui), ancien maire.

  5. c’est là que marxisme et fascisme montrent bien leur ressemblance

  6. On avait déjà eu après l’arrivée au pouvoir de Mitterrand le “vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaires” du député Laignel, membre d’une majorité socialiste où l’on voulait “couper des têtes” dans les médias et ailleurs. On reste dans la même tradition. Ah, s’ils avaient les mains libres, qu’est-ce qu’ils ne feraient pas..

  7. Après l’exposé magistral de Thibaud collin, (JPC est à 21,20m sur
    http://www.youtube.com/watch?v=9UPL9LyYZQA) la répartie de Jean-Pierre Collin était d’autant plus révélatrice du fossé qui existe entre le fond argumenté d’un côté et l’arbitraire idéologique de l’autre.

  8. Ce qu’il y a de bien avec l’idéologie de gauche, c’est qu’on n’est jamais surpris!
    Plus cela change et plus c’est la même chose..
    “Et la loi, elle ne se réfère pas à un ordre naturel, elle se réfère à un rapport de force à un moment donné”
    Cette sentence du sénateur Jean Pierre Michel me rappelle le morceau de bravoure d’André Laignel, député PS dans les années 80 (et toujours maire d’Issoudun) à l’adresse de la “droite”, en pleine assemblée nationale:
    “Vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaires!” (sic!)
    A l’époque cette proclamation avait soulevé une légitime émotion!…
    Trente ans près…C’est toujours la même ritournelle: nil novi sub sole!”

  9. Il faut arrêter de penser et croire que les communistes et socialistes sont des démocrates !!!
    Ils se servent des termes pour se camoufler : ex “démocraties populaires” du bloc de l’Est par exemple.
    Les mouvements d’inspiration marxiste sont tous, sans exception, des dictatures ou tentés de l’être.
    Petit rappel : nazi veut dire national SOCIALISTE !

  10. si cela pouvait permettre d’ouvrir les yeux sur ce qu’est le totalitarisme ; le socialisme est la base du national socialisme et la base du communisme ; il sont l’un et l’autre liés, tout comme le fascime de Mussolini qui avait comme inspirateur Giovanni de Gentile, philosophe marxiste.
    les idées de ce sénateur sont donc bien proches de tous les totalitarismes et de toutes les déviations néfastes du siècle dernier.
    Alors ouvrons les yeux sur ce qu’est le socialisme et allons peut être plus avec l’euthanazie, l’avortement sélectif,…..
    Alors ouvrons les yeux sur les lois sociales et sur ce point il me semble que la droite se défend mal, car au 19ème siècle d’où venait les lois sociales ; quasiment uniquement de la droite catholique et monarchiste, Il faudrait d’ailleurs rééditer la thèse de 1947 de M. J.B DUROSELLLE sur le sujet. Cela permettrait de rétablir la vérité.
    Socialisme est en fait une idée de haine de l’autre et non d’amour. M. Giscard d’Estaing en ayant dit en 1981 “vous n’avez pas le monopole du Coeur ?” avait raison. Ils n’ont pas de coeur. ils ne sont que des idéologues, que des sectaires.
    Et ce Monsieur MICHEl le montre de manière très claire.

  11. Le socialisme n’a jamais au final su engendrer autre chose que des dictatures. Ce sénateur, dinosaure d’un autre temps, ne nous propose rien d’autre que la loi du plus fort comme mode de société, bien loin de la recherche du bien commun.

  12. Rappel: on peut VOIR cette déclaration ici
    http://www.frequency.com/video/jean-pierre-michel-thibaut-collin-le/79521222/-/Daily%20Motion
    ou
    http://www.frequency.com/video/jean-pierre-michel-thibaut-collin-le/79401802/-/Daily%20Motion
    (référence différente mais enregistrement qui me semble identique)
    ou ici
    http://www.dailymotion.com/video/xxk0ss_jean-pierre-michel-le-fondement-du-juste-c-est-le-rapport-de-force_news#.USiRAhnQtFQ
    (un poil plus court, mais l’essentiel s’y retrouve)
    C’est très éloquent.
    “Ce qui est juste, c’est ce que doit la loi”: donc les lois de Vichy étaient justes, puisqu’elles disaient la loi de l’époque, avec le rapport de force de l’époque. Curieux, je ne suis pas certaine qu’on arriverait à lui faire conclure à ce propos “évidemment. point final”.

  13. Comment J.-P. Michel peut-il concilier sa conception de la loi comme traduction d’un pur”rapport de forces”avec le culte des “Droits de l’homme” (conçus comme des droits “naturels”)?

  14. Ce monsieur a sans doute beaucoup de titres . Pour moi il est dangereux !

  15. Plus je lis cela, plus je me demande comment le peuple peut élire ces individus.

  16. Il faut inonder ce zèbre de protestations. Je envoyé une lettre manuscrite. Ne pas dépasser une page de quelques lignes. Peu importe à vrai dire que les messages soient lus. Ce qui compte est le nombre.
    M. Le sénateur J.-P. Michel
    Sénat
    15 rue de Vaugirard
    75291 PARIS cedex 06
    Il doit y avoir un mail.

  17. la force fondement du droit?
    Compris! En somme je suis dans mon droit si, étant plus fort que lui, je casse la figure à ce “magistrat”.
    Mieux, cet homme plus faible que moi (ce qui, compte tenu de son âge, est probable) est un délinquant…
    Nous vivons une époque épatante ! Qu’il ait fait une carrière de magistrat et de sénateur fait froid dans le dos!

  18. vous avez tort car vous etes minoritaires ! (encore que s’ils sont majoritaires , ce n’est que par des artifices electoraux)Il veut probablement dire que la loi du plus fort est toujours la meilleure

  19. C’est peut-être un ancien maoïste qui à retenu de l’adulation hystérique du “petit livre rouge” de Mao (dans les années 60), ces deux pensées (les plus “profondes” que l’on puisse y trouver!):
    – “Là où le balais ne passe pas, la poussière ne s’en va pas d’elle-même”. En conséquence de quoi il veut balayer la loi naturelle constituant la famille!
    – “Le pouvoir politique est au bout du fusil”. En bonne logique ces socialistes sectaires devraient déjà y songer, car le fusil est un “outil de gouvernance” qui améliore notablement le “rapport de forces” !
    Nous approchons de l’asymptote de la démocratie, du moins de celle née de la révolution de 1789.

  20. C’est malheureusement le principe révolutionnaire et républicain de nos institutions. C’est cela qu’il nous faut combattre.

  21. Chers amis, Français Souchiens, catholiques ou pas, nous serons persécutés comme l’on été les Vendéens au début de la Révolution qui a commencé en France en 1789 et qui ne fait que progresser depuis. Une nouvelle terreur se fait jour.
    Il nous faut nous battre parce que lorsque des incapables veulent diriger ils ne le peuvent que par la brutalité: Robespierre, Hitler, Staline, Etc… Restons unis pour affronter le Malin qui semble triompher.

  22. Né en 1938 ???
    Allez hop !! en retraite ! et plus vite que ça !!
    c’est la loi qui le dit !!!!!!!!!!!

  23. en 1981 après l’élection de François Mitterand, le député LAISNIEL avait déjà
    répondu à la “droite”:
    ” vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaires!”.
    Dont acte , avis aux amateurs de la démocratie….
    Nihil novus sub sole depuis la Révolution….

  24. le titre de l’article induit une confusion entre régime totalitaire et autoritaire.
    les grands totalitarismes du 20è siècle
    sont d’essence hegelienne
    rien à voir avec les régimes autoritaires type pinochet, par ex.
    l’intention marxiste est d’instaurer un régime totalitaire
    michel est dangereux

  25. je réponds à Exupéry ..
    Savez vous que la déclaration des droits de l’homme établie les 21 22 23 24 25 26 août 1789 a été approuvée par le roi Louis XVI !!!!!
    Je me demande encore pourquoi on a encore conservé cette déclaration !!!!

  26. Pour Werther
    Merci de rappeler ce “détail” important.
    Louis XVI était un saint homme, mais malheureusement marqué par son époque, et d’autant plus qu’il est toujours difficile d’échapper au “syndrome de Stockholm” (tendance à légitimer ce qui est imposé par une force inique supérieure.)

  27. Louis XVI a signé la Constitution civile du Clergé… on pourrait cesse de faire un saint d’un homme simplement malheureux et courargeux, tout sympathique que nous l’aient rendu ses malheurs…

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