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Bioéthique / Culture de mort : Eugénisme

Le Sénat a signé l’arrêt de mort de la bioéthique à la française

De Jean-Pierre Denis dans La Vie :

D "en troquant la sagesse pour le simplisme, le Sénat a signé l’arrêt de mort de la bioéthique à la française. […] Mais ainsi, les choses sont claires. D’abord, l’embryon n’est plus qu’"un amas de cellules", autrement dit un simple matériau. L’Église catholique peut bien continuer à parler de "personne humaine en devenir", si ça lui chante. Trop subtile, cette notion de "devenir", qu’habite une conscience profonde de la vie dans le mystère même de son origine ! Trop ringarde, cette histoire de "personne humaine", à l’heure de la "transhumanité" promise par les nanotechnologies ! Simplifions ! Libéralisons ! La pression du laisser-faire est devenue irrésistible. On ne voit même pas au nom de quoi ou de qui se fera l’encadrement promis de la recherche sur l’embryon. Comme par hasard, d’ailleurs, tous les amendements sénatoriaux vont dans le sens du moins-disant éthique. Ils conduiront, par exemple, à une systématisation du dépistage prénatal, autrement dit à l’élimination des trisomiques, autrement dit à l’eugénisme. Encore une reculade morale.

Reste l’argument fatal : la recherche française ne pouvait "rester en arrière" des États-Unis. Admettons. Mais admettons alors que ce raisonnement portant le faux-nez du progrès peut s’appliquer à tout et permettre toutes les régressions. Pour sauver des emplois, renonçons aux lois sociales ! Baissons les salaires afin de rester compétitifs ! Cela s’appelle le "dumping social". Le vote du Sénat met en œuvre une nouvelle variante, le dumping éthique. Un progrès, vraiment ?"

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3 commentaires

  1. C’est la conséquence du rejet de Dieu dans la société.
    Notre Seigneur Jésus Christ a dit que l’homme ne vivait pas seulement de pain mais de toute chose sortant de la bouche de Dieu.L’esprit du monde fondamentalement opposé à la loi de Dieu prétend le contraire et affirme ne croire qu’en ce qu’il voit, et la science demeure ainsi pour lui le canon suprême de l’univers dont la notion de création est la plupart du temps occultée ou reculée (théorie du big-bang) ou niée dans certains cas (théorie de la matière qui se recrée ex nihilo par décompression de l’univers ou se dértuit par compression de ce dernier, enseignée par Fred Hoyle), alors que pour le chrétien, elle ne demeure qu’un moyen d’approche relatif pour comprendre le reflet de l’immensité de Dieu dans sa création.
    Les notions de matière et de forme enseignées en scholastique générant la substance de chaque individu est ignorée et combattue.L’âme,qui est dans cette philosophie,la forme substancielle du corps lequel est matière composée, est remplacée uniquement par des cellules,des molécules et des atomes.Ce sont eux qui se substituent à la fonction de l’âme, donc la conception de la forme, et ainsi on peut nous rétorquer que nous sommes un être génétiquement modifié voué à la merci des aléas de l’évolution de la nature.
    A partir d’une telle pensée, il n’y aucune raison à ne pas pousser des recherches touchant à l’éthique de la vie et faire des expériences sur les cellules souches embryonnaires.Ainsi l’avortement devient quelque-chose de normal,et l’euthanasie n’a plus aucune raison à rester impratiquée.Les mœurs elles-même n’ont plus d’objet puisque la morale ne réside plus dans les choses transcendantes qui sont devenu abolies dans cette façon de penser,et l’homosexualité devient une option matrimoniale ou patrimoniale (ad libitum) comme les autres.
    On mesure donc la perversité d’une telle déontologie,où aucun compromis n’est possible avec la doctrine chrétienne.On mesure aussi l’inimitié implacable entre la descendance de la femme (préfigurant la sainte Vierge) et celle du serpent (Satan) annoncée par Dieu à Adam et Eve après le péché originel.

  2. saine colère du sieur Denis.
    Oui c’est bien un progrès mais aux yeux exclusifs de la Religion du Progrès contre l’Humanité que nous n’aurons de cesse de dénoncer que jusqu’à ce qu’elle trépasse.

  3. “Notre Seigneur Jésus Christ a dit que l’homme ne vivait pas seulement de pain mais de toute chose sortant de la bouche de Dieu.”
    Un détail : Notre Seigneur Jésus Christ, en un sens, n’a pas “dit” cela, au sens qu’il ne l’a pas dit le premier, mais a cité la Thora. D’ailleurs, votre manière de le dire correspond ou presque au texte hébreu.

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