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France : Société

Le scandale du CE de la RATP remet le doigt sur le financement des syndicats

ILes dérives constatées par la Cour des comptes dans les finances du Comité d'Entreprise de la RATP laissent à penser « qu’ils ne sont la conséquence ni de hasards malheureux ni de défaillances humaines. C’est un système de fuite des fonds confiés au comité d’entreprise qui apparaît. » L’institution demande à la justice de se saisir au plus vite de ce dossier.

Lorsque le comité d’entreprise offre des prestations de traiteur, pourquoi fait-il une exception pour la CGT — qui pilote le CE avec l’Unsa — en ne la faisant pas payer? L’exemple en dit long sur les relations troubles entre les riches CE des entreprises publiques et les syndicats. Le CE de la RATP et ses 53 M€ de subventions ne bénéficient en réalité qu’à une minorité, sur les 45000 salariés de la RATP.

Cette enquête sort alors qu’un rapport parlementaire consacré au financement des syndicats vient d’être enterré. Si on contraignait les organisations de salariés à une obligation de transparence, on s’apercevrait qu’elles ne sont pas entièrement « financées par leurs adhérents », accusait en fin de semaine le député centriste Nicolas Perruchot.

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6 commentaires

  1. …et il n’y a pas que le CE de la RATP. Je crois me souvenir que le CE de la SNCF s’appretait à financer une flotille pour forcer le blocus maritime de Gaza

  2. … et le CE d’EDF avec son 1% des factures ?

  3. Conséquences toujours actuelles d’une hypothèque ancienne. La faisabilité de toute cette corruption remonte à de Gaulle qui ouvrit un prébende juteuse aux syndicats cocos pour éviter qu’ils ne s’agitent trop dans la rue…

  4. Les syndicats ne devraient être financés que par leurs adhérents.
    Le problème c’est que seuls 8 % des salariés adhèrent. Pourquoi ?
    Tout simplement parce que tous les salariés profitent des accords signés par les syndicats. Les non-syndiqués pratiquent une forme de parasitisme : “je n’adhère pas, je me réserve le droit de critiquer y compris injustement les syndicats, mais je profite de leur action”.
    Pour résoudre la crise du syndicalisme il faudrait réserver le bénéfice des accords d’entreprises et des accords de branches aux seuls salariés syndiqués dans les syndicats signataires. De même seuls les salariés syndiqués devraient avoir accès aux organismes paritaires.

  5. @ Nicolas,
    Pas sûr que cela soit la bonne méthode…
    Pour que les salariés adhèrent, il faudrait surtout que les syndicats représentent autre chose qu’eux-même et faire sauter la loi qui protège le cartel des quatre leur offrant un absolutisme tyrannique en terme de syndicalisme…

  6. @PK
    “faire sauter la loi qui protège le cartel des quatre ”
    Depuis la loi Bertrand, c’est le cas : il n’y a plus de présomption irréfragable de représentativité. Seuls sont représentatifs les syndicats ayant obtenus +10% aux élections professionnelles. Et pour les accords, les signataires doivent représenter la majorité des votants.
    La loi majoritaire s’applique. Concrètement cela favorise les deux syndicats dominants CGT et CFDT au détriment des réformateurs : La CFTC est en train de mourir, la CFE-CGC et FO pourraient bien lui emboiter le pas.
    La mise en place de nouvelle section dans les entreprise est rendue plus difficile (plus de représentativité a priori => pas d’heures de délégation ni de protection pour recruter des adhérents).
    Bref, X. Bertrand sous prétexte de mettre fin à l’absolutisme tyrannique, pour reprendre votre expression, a renforcé celui-ci !
    L’avenir du syndicalisme en France est trés assombrie. Les salariés seront bientôt complètement livré à l’arbitraire, avec les risques d’explosions sociales (ou de régression sociale suivant la combativité des gens) que cela comporte.
    Bref, une pagaïe soigneusement orchestré par la majorité actuelle qui s’appuie sur le discours anti-syndicale irrationnel et politiquement correct qui est à la mode actuellement.

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