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L'Eglise : Benoît XVI

Le Royaume de Dieu

Extrait de l'homélie du Pape hier :

B "Avons-nous compris ce qu'est le Royaume de Celui qui a parlé lors de l'interrogatoire devant Pilate ? Comprenons-nous ce que signifie que ce Royaume n'est pas de ce monde ? Ou désirons-nous peut-être qu'au contraire, il soit de ce monde ? Dans son évangile, saint Jean, après le récit de l'entrée à Jérusalem, rapporte une série de paroles de Jésus dans lesquelles il explique l'essentiel de ce nouveau genre de Royaume. […]

Nous pouvons ainsi connaître les deux caractéristiques essentielles de ce Royaume. La première est que ce Royaume passe par la croix. Puisque Jésus se donne totalement, il peut, en tant que Ressuscité, appartenir à tous et se rendre présent à tous. Dans la sainte eucharistie, nous recevons le fruit du grain de blé mort, la multiplication des pains qui se poursuit jusqu'à la fin du monde, et dans tous les temps. La seconde caractéristique dit : son Royaume est universel. L'antique espérance d'Israël s'accomplit : cette royauté de David ne connaît plus de frontières. Elle s'étend d'une mère à l'autre – comme le dit le prophète Zacharie (9, 10) – c'est-à-dire qu'elle embrasse le monde entier. Mais cela n'est possible que parce que ce n'est pas la royauté d'un pouvoir politique, mais qu'elle se base uniquement sur la libre adhésion de l'amour – un amour qui, lui, répond à l'amour de Jésus-Christ qui s'est donné pour tous.

R Je pense que nous devons toujours apprendre à nouveau deux choses – avant tout l'universalité, la catholicité. Elle signifie que personne ne peut poser son moi, sa culture, et son monde, comme un absolu. Cela implique que nous nous recevions tous mutuellement en renonçant à quelque chose qui est nôtre. L'universalité inclut le mystère de la Croix – le fait de se dépasser soi-même, l'obéissance à la parole commune de Jésus dans la commune Eglise. L'universalité est toujours un dépassement de soi, un renoncement à quelque chose de personnel. L'universalité et la croix vont de pair. C'est seulement comme cela que l'on crée la paix. […]

«Qui aime sa vie la perdra, qui hait sa vie en ce monde la conservera dans la vie éternelle» (Jn 12, 25). […] Ainsi, ce principe fondamental que le Seigneur établit est simplement identique, en dernière analyse, au principe de l'amour. En effet, l'amour signifie se quitter soi-même, se donner, ne pas vouloir se posséder soi-même, mais devenir libre de soi : ne pas se replier sur soi-même – qu'est-ce que je vais devenir ? – mais regarder vers l'avant, vers l'autre – vers Dieu et vers les hommes qu'il m'envoie. Et ce principe de l'amour qui définit le chemin de l'homme est encore une fois identique au mystère de la croix, au mystère de mort et de résurrection que nous rencontrons dans le Christ. Chers amis, il est peut-être relativement facile d'accepter cela comme la grande vision fondamentale de la vie. Mais dans la réalité concrète, il ne s'agit pas simplement de reconnaître un principe, mais de vivre sa vérité, la vérité de la croix et de la résurrection."

MJ

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