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France : Politique en France

Le paiement des intérêts de la dette devient le premier budget de l’Etat

Lu sur Contrepoints :

"la dette publique française devrait atteindre 82,9% du PIB fin 2010 […] selon les prévisions gouvernementales, la dette publique explosera en 2011, passant à 86,2% du PIB (4 points de PIB en plus d’endettement, voilà de la rigueur !). Mais cela continue pour 2012 : on devrait alors atteindre 87,4% du PIB. […] Enfin et surtout, les prévisions ne tiennent pas compte de la progression des impôts (en dépit des promesses présidentielles). Elle est très consistante (du rabotage des niches fiscales à l’augmentation de la progressivité de l’impôt sur le revenu) de sorte que les prélèvements obligatoires vont augmenter l’an prochain d’un point de PIB, ce qui est énorme, passant de 41,9% à 42,9% ; selon les prévisions gouvernementales cette hausse se poursuivra les années suivantes (43,9% en 2014). […]

D Le service de la dette publique est une charge de plus en plus lourde. Naguère deuxième poste du budget, après l’Education Nationale et avant la défense, il a pris la première place cette année. Le paiement des intérêts de la dette deviendra en 2011 le premier poste du budget : 46,9 milliards, contre 44,5 pour l’Education nationale (et 30,1 pour la défense). Avant même de songer à la moindre dépense publique, il faut déjà réserver 46,9 milliards pour payer les intérêts de la dette ! Et encore sommes-nous dans une période de très faibles taux d’intérêt. […]

Les Français comprennent-ils l’enjeu de cette charge ? Leur parler d’une dette publique qui a dépassé les 1600 milliards, c’est trop abstrait. Mais on peut leur dire qu’elle représente plus de 25 000 euros par personne, […]. Dire que la dette absorbe une part croissante de l’épargne est abstrait ; mais expliquer que plus l’Etat emprunte, moins les entreprises ont d’argent pour investir et créer des emplois est concret. Dire que le budget est financé à crédit est abstrait ; mais dire que nous faisons payer à nos enfants nos folles dépenses de fonctionnement d’aujourd’hui, nos salaires de fonctionnaires et nos prestations d’assurance-maladie est concret et chacun comprend que c’est immoral : nous volons nos enfants et tout ça pour leur léguer une économie en perdition. […] L’acharnement de nos gouvernants à ne rien vouloir changer en profondeur, à défendre à tout prix l’Etat providence et les dépenses publiques, à privilégier le court terme et pour tout dire à refuser les réformes, est suicidaire."

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19 commentaires

  1. On peut ajouter que la France est le seul pays à valoriser sa fonction publique dans le calcul du PIB, ainsi en augmentant artificiellement le diviseur, on baisse le ratio.

  2. Hénaaauurme dette qu’il ne faudrait surtout pas rembourser.
    On ne fait qu’engraisser la haute finance.
    Le jour où la France sera à nouveau souveraine financièrement… nous serons les + heureux des hommes !

  3. Attention au titre: le paiement des interets de la dette n’est malheureusement pas le “remboursement” de la dette.
    [Glurps. Merci. MJ]

  4. L’État se veut solidaire de tout ceux qui veulent venir en France pour des raisons d’avantages sociaux. Mais il ne se veut pas solidaire des générations à venir, ceux qui ne sont pas victimes de l’avortement sont ruinés d’avance ; mais il est vrai que, de ceux-là, on ne peut acheter les votes !
    Pitoyable ripoublique…

  5. Le comportement des gouvernants et des médias qui endorment la population est d’autant plus abjecte qu’il est accompagné de leçons de morale depuis trente ans; manière d’occulter la nature complétement pourrie du système.

  6. La France vue par les chinois !
    regardez sans modération cette vidéo
    http://www.youtube.com/watch?v=cw4L3ME3PyI
    Et pour la dette de la France
    http://cluaran.free.fr/dette.html

  7. “nous volons nos enfants”
    Ca n’a pas de sens cette phrase, c’est de la propagande !
    Nos enfants sont soignés dans des hôpitaux bien équipés, vont dans de bonnes écoles avec des enseignants bien formé. Bénéficie d’installations sportives, de piscines, d’activités culturelles variées.
    Nos enfants ont des parents disponibles grâce a des journées de travail de longueur raisonnable ce qui permet de les assister dans leur travaux scolaires et leurs activités. Nos enfants ont des parents qui ont des congés payés et qui peuvent ainsi consacrer du temps à la vie de famille.
    Nos enfants circulent avec nous sur des routes bien entretenues et sures, nos enfants ont accès à des bibliothèques municipales, nos enfants ont une vie bien plus agréable et enrichissante que la plus part des enfants du monde.
    Nous ne volons pas nos enfants !

  8. A rapprocher du point 4 de cette page ?
    http://www.syti.net/Topics2.html

  9. Ce qui est grave c’est que le remboursement des intérêts représentent déjà plusieurs fois la dette, donc on a fini de la payer. Quant aux gouvernants peu leur choie puisque c’est nous qui payons aux milliardaires arabes et chinois qui eux ont trouvé une source de rémunération des plus gratifiantes!

  10. @ Nicolas,
    Vous avez bien appris votre catéchisme républicain : vous mériterez sans doute une belle récompense…

  11. Il ne faut pas croire que nous ne rembourserons jamais. Se souvenir de l’emprunt Russe qui a fait l’objet de demande de remboursement à la chute du système soviétique.
    D’autre part, souvenons nous de la proposition de l’Allemagne à la Grèce : Apurez votre dette en nous cédant une Ile; Le remboursement de la dette pourrait très bien s’effectuer “en nature” par des cessions de territoires si le pouvoir reste aux mains de gens sans scrupules.
    Un dernier rappel : nos excellents gouvernants fabriquent à présent de la dette à la moyenne de 100 milliards d’euros par an, soit une très forte accélération.
    Le but de l’ajout de la dette à la dette ?
    Leur réélection.

  12. À ceux qui disposent d’une heure et qui n’ont pas peur de la vérité concernant la dette de l’État français, je conseille de visionner l’enregistrement de la conférence donnée par Charles Gave, le 28 septembre dernier dans une salle de l’Assemblée nationale, à l’occasion de la sortie de son livre « L’État est mort ! Vive l’État ! Pourquoi la faillite étatique annoncée est une bonne chose ».
    En une cinquantaine de minutes tout à fait passionnantes, nous est donnée une vision complète de la situation économique et financière du pays ainsi que des scénarios qui nous attendent pour les cinq prochaines années.
    Voir ici :
    http://blog.turgot.org/index.php?post/Conference-Gave

  13. Attention à ne pas confondre la [bonne] dette qui sert aux besoins d’équipements utiles au pays (pas les palais régionaux ou départementaux) avec celle [la mauvaise] que creusent les déficits des services sociaux (celle qui crée la dette sociale que nous payons avec la contribution sociale généralisée, la contribution pour le remboursement de la dette sociale et le prélèvement social et contributions additionnelles).

  14. @ Nicolas
    Vous auriez aussi pu ajouter : “Nos enfants ont droit à une éducation sexuelle de plus en plus poussée”…! Et c’est sans doute pour tout cela que ne cesse d’augmenter le nombre de ceux victimes d’addictions diverses : à l’agitation hystérique, à la violence, à l’automutilation, aux drogues, au sexe, etc.!
    Vous avez bien fait d’employer le présent, mais essayez d’envisager un peu le futur! Commencez par comparer les délais pour obtenir une consultation de spécialiste dans un hôpital, il y a 30 ans et maintenant.

  15. A PK :
    Meuh non, vous ne voyez pas que tout le texte de Nicolas est dit avec ironie ? Une sorte de moquerie du système en quelque sorte -))

  16. @Exupery et surtout @PK
    Allez donc visiter le vaste monde et vous verrez que nos enfants font partis des privilégiés de ce monde. Ne crachez pas dans la trop bonne soupe qui vous est servi !

  17. Je ne sais pas où Nicolas a vu des routes en bon etat et un hopital qui fonctionne bien, pas dans ma region en tout cas.

  18. @Papon
    “Je ne sais pas où Nicolas a vu des routes en bon etat”
    Je ne parle même pas du tiers monde, mais avez vous un jour roulé sur une autoroute Wallonne.

  19. @Nicolas
    Vous auriez raison si l’endettement ne servait à financer que des dépenses d’investissement, et des investissements tous aussi utiles que ceux que vous énumérez : ce qui n’est pas le cas. (1)
    Or cet endettement sert de plus en plus à :
    – payer des dépenses de fonctionnement, (2)
    – payer les intérêts de la dette (une sorte de chaîne de Ponzi). (3)
    => 3 raisons de ne pas vous suivre.

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