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L'Eglise : Benoît XVI

Le refus du respect pour Dieu entraîne le refus du respect pour l’homme

Extraits du discours du Pape à la communauté juive cet après-midi :

A "Le régime de terreur du national-socialisme se fondait sur un mythe raciste, dont faisait partie le refus du Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, du Dieu de Jésus Christ et des personnes croyantes en lui. Le « tout-puissant » Adolf Hitler était une idole païenne, qui voulait se mettre à la place du Dieu biblique, Créateur et Père de tous les hommes. Avec le refus du respect pour ce Dieu unique se perd toujours aussi le respect pour la dignité de l'homme. Ce dont est capable l'homme qui refuse Dieu et quel visage peut prendre un peuple dans le « non » à ce Dieu, les horribles images provenant des camps de concentration à la fin de la guerre l'ont révélé. […]

il me semble que nous chrétiens nous devons nous rendre toujours plus compte de notre affinité intérieure avec le judaïsme. Pour les chrétiens il ne peut y avoir une rupture dans l'événement du salut. Le salut vient justement des Juifs (cf. Jn 4, 22). Là où le conflit de Jésus avec le Judaïsme de son temps est vu de manière superficielle comme un détachement de l'Ancienne Alliance, il finit par être réduit à une idée de libération qui considère la Torah seulement comme l'observance servile de rites et de prescriptions extérieures. De fait, le discours sur la Montagne n'abolit pas la Loi mosaïque, mais il révèle ses possibilités cachées et fait émerger de nouvelles exigences. Il nous renvoie au fondement le plus profond de l'agir humain, au cœur, où l'homme choisit entre le pur et l'impur, où se développent la foi, l'espérance et l'amour.

Le message d'espérance que les livres de la Bible hébraïque et de l'Ancien testament chrétien transmettent, a été assimilé et développé par des juifs et des chrétiens de diverses façons. « Après des siècles d'opposition, nous nous reconnaissons le devoir de faire en sorte que ces deux manières de faire une nouvelle lecture des écrits bibliques – celle des chrétiens et celle des juifs – entrent en dialogue entre elles, pour comprendre correctement la volonté et la parole de Dieu » (Jésus de Nazareth. Deuxième partie : De l'entrée à Jérusalem à la résurrection, p. 50). Dans une société toujours plus sécularisée, ce dialogue doit renforcer la commune espérance en Dieu. Sans cette espérance la société perd son humanité."

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4 commentaires

  1. 23/09/11
    Pour les chrétiens et les catholiques en particulier, il faudra peut-être un jour s’interroger sérieusement sur le paradoxe décrit ci-après.
    Bible de Jérusalem (format poche) éd du Cerf 2008 imprimatur Rome le 30 septembre 1999, page 19 chapitre « les récits et l’histoire » :
    «L’histoire patriarcale est une histoire de famille, populaire et religieuse qui affirme : il y a un Dieu qui a formé un peuple et lui a donné un pays. L’insuffisance des données bibliques et l’incertitude de la chronologie extrabiblique ne permette pas à l’historien moderne de se prononcer sur l’historicité des événements racontés. »
    En lisant cela, on a peine à comprendre comment les mêmes auteurs peuvent-ils enseigner la croyance au Christ, Verbe incarné, né de la Vierge Marie et ressuscité des morts. Car si on suit bien leur raisonnement, il nous est demandé de croire malgré tout à quelque chose donc qui ne serait pas historique ? Mais nous dira t’on, « nous croyons au Christ à cause de la grande multitude de témoins ». Ah bon, et la grande multitude de témoins de l’antiquité eux, ils ne valent pas tripette ? Parce que pour ce qui est des preuves « historiques » concernant le Christ, quelles-sont elles ? Il faudrait donc croire, et cette fois-ci de façon LITTERALE notamment, à quelque chose qui n’existerait pas vraiment, puisque ce n’est pas historique, en somme à du vent ?
    Le miracle dans l’affaire est que la foi demeure malgré tout (pour ce qui est de la qualité et du nombre, DIEU seul est en mesure de l’apprécier), vraisemblablement pour une raison très simple, à savoir que le salut se fait sur la charité et non sur la connaissance et que nous avons dans l’intime de nous même un point sensible que DIEU le Père (puisque c’est Lui qui nous donne au Fils, d’après ce que j’ai compris) éveille sans doute au moment opportun.
    Et pour ce qui concerne l’incohérence évoquée plus haut, peut-être est elle tout simplement d’origine surnaturelle pour que personne ne puisse s’enfler d’orgueil, à savoir que sous l’angle institutionnel : la plénitude de la connaissance historique est réservée au Juifs, et celle de la charité au catholicisme (sous l’angle individuel tous étant bien entendu accessibles à la charité).
    Car contrairement à ce qui est affirmé avec une légèreté étonnante et ascientifique, il y a des preuves historiques du déluge, de la traversée de la mer Rouge, de l’exode, etc. etc. Les Juifs en sont les conservateurs de toutes ces merveilles que nombre de chrétiens ne veulent pas prendre au sérieux. Quand on pense par exemple qu’il est fait état de la présence de deux « horloges » dans la genèse (à savoir une qui démarre à compter de la création de l’univers et l’autre à partir de celle de l’homme) quand on veut se donner la peine se scruter le texte hébreu, c’est assez stupéfiant car d’un côté cela nous mène à plusieurs milliards d’années (12 ou 13) et de l’autre autour de 6000 ans).
    Le voile tombera le moment venu et les uns et les autres risquent de faire une drôle de tête en constatant leur incrédulité mutuelle, les uns vis-à-vis du Verbe incarné pourtant annoncé et les autres vis-à-vis de l’historicité réelle des écritures (lesquelles soit dit en passant annoncent clairement l’apparition du Verbe incarné dans l’histoire : cf la prophétie des 70 semaines dans Daniel).
    Ce comportement de « distance » à l’égard des écrits de « l’ancien » testament rappelle celui d’un certain Marcion, mais avec des motivations différentes.
    Et enfin pour conclure, cf ci-dessous une citation trouvée dans l’ouvrage d’un prêtre catholique ; sans laisser son imagination se dévergonder dans les sentiers de la polémiques,le propos est intéressant à noter :
    « Les « Thèses » de Renan émigrèrent en Allemagne pour s’y alourdir d’une exégèse farfelue,rigoureusement hypothétique, et grossièrement incompréhensible , appelée pompeusement la « Formgeschischte » = « l’Evolution des formes », laquelle consiste à prendre en considération ce que l’on ne sait pas, pour nier ce que l’on sait. Notons qu’en Allemagne on avait, dans la philosophie kantienne, l’ouvrage de Fichte : « La critique de toute Révélation ». Ce tapage diabolique a été pris au sérieux jusque dans les facultés de théologie où il fut professé clandestinement d’abord, ouvertement
    ensuite, jusqu’à pénétrer les séminaires qui en furent vidés ; et il contamine
    aujourd’hui les catéchismes et la presse catholique dans son ensemble. Aucun
    catholique assidu aux réunions d’Action Catholique, aucun prêtre « recyclé » ne croit plus à l’authenticité divine des Ecritures ni à leur historicité… »

  2. “le refus du Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, du Dieu DE Jésus Christ et des personnes croyantes en lui”
    Est-ce que je suis la seule à être choquée????

  3. La vraie religion
    Voici les signes auxquels on peut reconnaître la vraie religion, celle qui, par conséquent, a été donnée par Dieu Lui-même : elle est une, sainte, apostolique, universelle. Or, de toutes les religions du monde, la catholique seule les renferme tous.
    #
    Elle est une : une dans la foi, une dans la morale, une dans sa durée. Une dans la croyance à un seul Dieu, à un seul Rédempteur, à un seul baptême. Une dans sa morale qui n’a qu’un commandement, l’amour de Dieu et du prochain. Une dans sa durée : c’est la seule qui ait traversé tant de siècles, la seule qui soit restée debout, toujours forte et pleine de vigueur, la seule qui doive demeurer jusqu’à la consommation des siècles.
    #
    Elle est sainte : c’est elle qui unit l’homme à Dieu et le sépare des choses de la terre ; c’est elle qui enseigne à éviter le mal, à pratiquer la vertu ; c’est elle qui possède les sacrements, boucliers puissants pour défendre les vertus, armes mortelles contre le mal et les péchés.
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    Elle est apostolique : ce sont Mes apôtres qui l’ont transmise au monde, qui ont chargé leurs successeurs de la répandre et de la conserver, et on peut remonter aisément d’âge en âge jusqu’aux apôtres, entre les mains de qui on la retrouvera déposée par Moi, qui étais envoyé par mon Père.
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    Elle est universelle : dans tous les pays du monde on trouve des chrétiens, c’est-à-dire des hommes qui ont une même foi, une même loi, les mêmes sacrements.
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    Elle est divine : c’est Moi qui l’ai instituée, Moi, Fils de l’homme et aussi Fils de Dieu ; elle est divine, car elle résiste à tout, aux persécutions des tyrans, aux persécutions des autres religions, aux passions des hommes, aux tentatives continuelles de Satan. Quelle religion a produit des héros comme la religion catholique ? Quelle autre religion a transformé les femmes les plus timides, les enfants les plus faibles, à ce point de ne pouvoir trouver nulle part un courage supérieur à leur courage ? La mort n’a point effrayé ceux qui ont pratiqué cette religion, ils ont été au-devant d’elle, ils l’ont reçue à bras ouverts, ils ont béni Dieu dans les tourments les plus affreux, et pas une plainte n’est sortie de leur bouche.
    Quelle religion osera se comparer à la religion catholique ? Quelle religion laissera apercevoir comme elle les signes d’une vraie religion ? Quelle religion unira l’homme à Dieu comme la religion catholique ? Sera-ce la religion de divinités faites par les mains des hommes, ou qui n’a d’autres dieux que de vils animaux, ou qui ne favorise que les passions ?
    Quelle folie de ne pas reconnaître la vérité dans la religion catholique ! Quelle folie de ne pas voir le mensonge dans toute autre religion !
    #
    Aujourd’hui, les actes de la religion judaïque sont mauvais, parce qu’ils sont prohibés par la religion que J’ai établie.
    ###

  4. A Fidele
    Certes.
    Auriez-vous la référence de ce texte intéressant.
    Tout lieu de pouvoir est traversé par des courants divers et l’Eglise ne fait pas exception, car le pouvoir attire les malfaisants . La « ligne bleue des Vosges », ce sont les sacrements et encore les sacrements pour ne pas dévier. Car pour ce qui est de dévier, le risque est permanent, n’oublions pas que c’est l’Eglise officielle et légitime du temps de Jésus (les pharisiens notamment) qui l’a mis en croix ; la lettre aux sept églises dans l’Apocalypse et les révélations de la Salette sont une sérieuse mise en garde pour l’Eglise d’aujourd’hui contre le risque de se croire immunisé contre l’inconcevable, comme si aujourd’hui nous serions meilleurs que les Juifs de l’époque de Jésus. En notant au passage tout de même, que si nous avions été à la place des Juifs, nous aurions sans doute fait pareil, car ici il s’agit du crime rendu possible par la liberté absolue de la créature contre son Créateur – et la créature en question, c’est l’homme et non seulement le Juif – , source de salut permettant au Créateur de « passer l’éponge » à ceux qui sont effrayés de leur acte regretté amèrement – mais pour le regretter, ancore faut-il comprende ce dont il s’agit, et là seul DIEU est maître d’oeuvre dans le coeur des hommes, tout jugement humain sur le sujet du style “peuple déicide” serait une folie monstrueuse et imbécile -, tout en retirant aux opposants obstinés l’argument , qui serait d’ailleurs pervers et faux, de l’acception de personne. La justice de DIEU n’est pas un vain mot, c’est phénoménal la grandeur, le cran au-delà de l’imaginable, de notre Créateur.
    L’Eglise est aimée de DIEU, il en est ainsi pour tous les hommes et les Juifs sont eux aussi particulièrement aimés de Lui. Chacun avance à son rythme au sein de sa propre culture, l’avenir réservera sans nul doute de grandes surprises.
    La croix, ce n’est tout simplement
    que le symbole de la liberté totale
    que DIEU à donné à l’homme et de ce
    que ce dernier a bien voulu en faire
    en voulant découvrir exclusivement par
    lui-même les chemins de l’expérience.
    Dans sa folie prétentieuse et son aveuglement (heureusement pour lui,
    car si l’homme avait agit sciemment en connaissance de cause, la rédemption – et donc l’incarnation du Verbe qui en est le moyen – aurait-elle été possible ?) l’homme a exercé sa liberté jusqu’au meurtre de son propre Créateur (le Verbe incarné), qui s’est laissé faire sans broncher pour respecter la liberté que lui-même a accordé à sa créateur humaine. Faut le faire !

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