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France : Politique en France

Le refus de la toute-puissance étatique, base de l’entente à droite ?

De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :

"Nous
ne sommes pas l’organe d’un parti.
Nous ne sommes ni au service de
l’UMP, ni à celui du FN. Nous sommes
au service des idées de droite.
Ces dernières sont partiellement (et,
disons-le, imparfaitement) présentes
à l’UMP et au FN. Plus ou moins présentes
dans le programme, plus ou
moins bien appliquées au pouvoir.
Dans ce registre, l’UMP et le FN ne
sont pas sur le même plan, la première
ayant exercé des responsabilités
nationales, au contraire du
deuxième. […] Du côté du FN, la principale faiblesse
réside dans son programme économique.
Je ne le dis pas seulement
parce que je suis favorable aux libertés
économiques. Je le dis surtout du
point de vue de la cohérence politique.
En insistant sur la défense de
l’État-providence, le FN prend le
risque de brouiller son message qui
réside principalement dans la lutte
contre l’immigration – thème sur
lequel les Français sont de plus en
plus nombreux à le rejoindre. Or, tous
les Français, au moins à droite, comprennent
que l’État-providence constitue
la principale pompe aspirante à
l’immigration
. En sorte qu’il est de
plus en plus incompréhensible d’être
à la fois favorable à un renforcement
de l’État-providence et favorable à
une réduction de l’immigration
.

Toujours est-il que, comme tous les
électeurs de droite, j’adhère à tel
point du programme de l’UMP et à
tel autre du FN. Et c’est parce que je
refuse de choisir que je défends l’entente
à droite.
Si l’un ou l’autre de ces deux partis
optait sur tous les sujets pour un véritable
anti-socialisme, c’est-à-dire pour
un refus délibéré de la toute-puissance
étatique (à la fois au plan du changement
de population, au plan de l’accaparement
des richesses, et au plan des
libertés familiales, scolaires, provinciales,
individuelles, etc.), la question de
l’entente à droite se poserait en termes
tout différents
.
Cela pourrait notamment se faire à la
faveur de primaires ouvertes, obligeant
les appareils à tenir compte
des électeurs.
Mais cela suppose deux choses : un
programme de droite cohérent et un
exercice du pouvoir conforme à ce
programme – et donc la capacité
politique des électeurs de peser sur
les élus en dehors des élections (ce
qui implique d’être capables de faire
battre les moins à droite lors des primaires).
Il y a encore du travail à faire
pour que les partis de droite correspondent
aux aspirations de leurs
électeurs !"

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12 commentaires

  1. Bonne analyse dans cet article, mais peut-on encore considérer le F.N.comme un parti de droite depuis qu’il est présidé par Marine Le Pen ?
    Il est bien certain, à mes yeux en tout cas, que ces questions ne se seraient pas posées avec Bruno Gollnisch à la tête du F.N.

  2. Entièrement d’accord avec votre analyse. Comme vous, je partage à la fois des idées de l’UMP et certaines du FN. Je pense par contre que sur le plan national, il ne pourra jamais y avoir d’alliance entre ces deux partis tant les hautes instances de l’UMP comme celles du PS sont gangrenées par la franc-maçonnerie qui rejette de façon très stricte toute alliance avec le FN. Il n’y a plus de résolution politique possible dans l’hexagone. Toute résolution est actuellement idéologique.Les huit derniers mois en ont été une illustration manifeste.

  3. J’aime bien les éditoriaux pseudo intellectuels mais il va surtout falloir parler au petit peuple de droite et expliquer les mots. En premier, celui qui fait débat, c’est le mot “libéral”. Employé à toutes les sauces mais rarement seul, on va du libéral-libertaire ou ultra libéral au libéral enraciné en passant par le libéral progressiste, … Et comme on y trouve la racine de libre ou de liberté, on se demande comment l’on pourrait s’y opposer.
    MAIS, il y a le mot libéralisme et comme tous les mots en isme ce mot possède sa part d’ombre.
    Bref, on ne s’y retrouve pas, peut-être sciemment, alors qu’une bonne explication de texte pourrait sans doute mettre une majorité d’électeurs de droite d’accord.

  4. La base des idées de Droite réside dans le fait de ne pas croire au Progrès (comme rédempteur de l’homme) mais au Salut (par sa permanente conversion).
    Ce fondement posé, appliquons le programme de Salut: la doctrine sociale de l’Église, elle contient la matière de la VRAIE révolution (le Pape François achève de le dire: http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/06/aujourdhui-un-chr%C3%A9tien-sil-nest-pas-r%C3%A9volutionnaire-nest-pas-chr%C3%A9tien.html ).

  5. On voit que M. Guillaume de Tieulloy est un homme aisé qui n’a pas trop besoin de Sécurité sociale. Ce qu’il nomme avec mépris l’Etat-providence n’est pas le fait des socialistes mais du gouvernement provisoire né en 1945 du CNR. Il faut justement maîtriser l’immigration pour que l’aide aux plus défavorisés puisse continuer, le FN n’est nullement contradictoire là-dessus. Le programme économique du FN est même sans doute ce qu’il a de mieux.

  6. Excellente position, c’est la mienne et la nôtre: la droite c’est la liberté et l’honneur. A l’état l’honneur du pays et sa sécurité, au peuple le travail dans la liberté et la dignité.

  7. Entièrement d’accord avec Damien.
    La liberté, oui ! Mais pas celle d’opprimer la veuve et l’orphelin. Ni celle d’inonder les marchés occidentaux avec des produits made in la partie du tiers monde où les hommes et les femmes sont honteusement exploitées.
    La doctrine sociale de l’Église me semble plus que jamais d’actualité.

  8. Et quand on voit cela :
    http://www.boursorama.com/actualites/un-ancien-maire-ump-exclu-du-parti-pour-soutien-au-fn-f06bc5869c7ab785cfd1591c48e65548
    On se dit que ce n’est pas demain la veille d’une amorce de rapprochement à droite !

  9. On peut être favorable à la liberté d’entreprendre (comme le FN) sans être partisan du libre-échange sans frein (comme l’UMP). L’ultra-libéralisme est une ânerie économique. Il serait temps que les gens de “droite” s’en rendent compte.

  10. “Or, tous les Français, au moins à droite, comprennent que l’État-providence constitue la principale pompe aspirante à l’immigration. En sorte qu’il est de plus en plus incompréhensible d’être à la fois favorable à un renforcement de l’État-providence et favorable à une réduction de l’immigration.”
    Pas vraiment. Marine Le Pen préconise la priorité nationale et le contrôle des frontières.

  11. Il serait temps de se rendre compte que le faux clivage gauche-droite est une fumisterie de l’oligarchie mondialiste pour manipuler le peuple.
    Aucun redressement possible si vous en êtes resté à un tel stade de déni de la réalité mis en oeuvre par ce théatre politico-médiatique.

  12. l’UMP et le FN ont pour dogme la toute-puissance étatique, beaucoup de leurs électeurs aussi, propagande médiatique oblige.
    L’UMP “partisan du libre-échange sans frein” : pas en France.
    Personne ne pratique l’ultra-libéralisme, sauf quelques pays du tiers monde

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