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L'Eglise : Foi / Médias : Nouveaux médias

Le pape ne devrait pas faire de « politique » !

Lu sur le nouveau blog Réponses catholiques, qui répond chaque jour, brièvement, à une question :

P "La question est formulée ainsi : face au «monde», à ses fausses valeurs, à son rejet de la foi, comment le pape peut-il donner l’impression qu’il pactise avec les puissants, avec l’erreur et, parfois même, avec le mensonge ? Son rôle, comme le Christ ne devrait-il pas être de s’opposer jusqu’au sacrifice de la Croix, sans chercher des accommodements ?

La question est compréhensible ; elle n’est pas neuve. Face au «monde», que faire ? Deux axes de réflexions, à défaut d’une réponse toute faite. Premièrement, la provocation et l’agitation ne sont pas forcément les façons les plus authentiques d’affronter l’Adversaire. Il y a bien de l’ambigüité spirituelle à se lancer dans la lutte extérieure, avec ostentation. Constatons aussi que la force des doux est généralement plus puissante que l’agitation de certains « va-t-en guerre ». Il est facile de pousser les autres au martyr sans être bien sûr de ses propres capacités. D’autant que le martyr a toujours été considéré dans l’Église comme une grâce et non une décision personnelle.

Deuxièmement, n’oublions pas non plus que le pape tient dans l’Église le rôle du Bon Pasteur, à l’image du Christ. Quels efforts ne doit-il pas déployer pour aller chercher la brebis égarée et la ramener au bercail ! À l’image du Bon Pasteur, son maître, le pape « mange avec les pécheurs » si l’annonce de la Bonne Nouvelle est en cause. Il s’adresse aux « hommes de bonne volonté » pour n’en perdre aucun. Là aussi, l’histoire de l’Église nous montre qu’il y a eut plus de martyrs authentiques chez les hommes de paix et de dialogue que chez les pourfendeurs de moulins à vent."

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3 commentaires

  1. Ce qui n’est pas encore compris est que de tout temps les catholiques, et le premier d’entre eux, ont été aux côtés de toutes les tendances, riches, pauvres, malades, défavorisés, militaires en arme, autres religions.
    Le Pape ne fait pas de politique, il est à l’écoute, il conseille parfois quelques mesures économiques de bon sens, il prie pour les victimes.
    Ce sont d’ailleurs les autres qui veulent le plus souvent être à ses côtés, on ne se demande pas pourquoi…

  2. Les pourfendeurs de moulins à vent ? Les moulins à vent ne sont évidemment pas très agressifs. Mais les va-t-en-guerre ne s’attaquent pas qu’à des ennemis imaginaires. Et leur bellicosité n’est pas toujours qu’une passion de l’héroïsme chevaleresque. Il y a aussi des croisés qui prennent l’épée comme on prend sa croix. Il faut des dialogueurs, mais aussi des combattants. Il n’y a jamais eu de victoire diplomatique sans menace de guerre. Celui qui n’a rien du tout pour faire peur à un adversaire peut toujours dialoguer avec lui : on lui rira au nez et on l’écrasera.

  3. Pour être plus précis, puisque par exemple RFI organisait hier soir un débat orienté sur la politique et le Pape en Afrique :
    La politique c’est la volonté pour des hommes, au travers d’une carrière, de mettre en oeuvre une proposition économique, d’exercer le pouvoir au service des populations.
    C’est un métier, l’art de faire les bonnes choses au bon moment, de les faire accepter.
    On a voulu donner d’autre part une idéologisation à la Politique avec un grand P pour faire pendant à l’éthique et aux valeurs catholiques, acquérir une dimension méta-philosophique qui lui soit un argument crédible opposable.
    Pour cela, on est allé chercher chez les Grecs Av. J-C et d’autres références dont un esprit simplement logique voyait bien qu’elles ne pouvaient être pertinentes ni économiquement ni “religieusement”, toutefois, ceux qui ont voulu imposer cette vision déconnectée sont passé outre en leurs ont donné un semblant de crédibilité au travers de l’éducation des enfants qu’ils se sont appropriée.
    Cette démarche a produit le concept de laïcité et autres fadaises que nous connaissons bien.
    Il y a donc deux vision du mot politique pour faire simple : le métier et l’idéologie.
    Ceci a perturbé le monde économique pratique puisque les propositions réelles n’étaient plus examinées : on jugeait par idéologie se situant dans tel camp ou dans tel autre.
    [C’est pourquoi, sur ce concept, si j’étais conseiller de Bruno Gollnisch, mon choix de la vision préférable serait celle des pures propositions économiques et non du “camp”]
    Pour revenir à la question posée, le Pape ne doit donc pas faire de politique, il ne cherche pas à exercer le pouvoir pratique mais peut avancer trois types de préférences :
    – La conformité des actions engagées à la parole de Jésus-Crist en son Eglise pour ce qui est de l’exercice du pouvoir par les uns et les autres,
    – Ce faisant, donner le sens de son évolution théologique
    – L’exposition des préférences économiques de l’Eglise dans tous les domaines : emploi, argent, ressources, etc.
    Et bien entendu être au contact de tous, s’ils le veulent, pour en exposer la position sans distinction de “camp”.
    Dans ce domaine nous savons que se présentent le plus souvent deux options : l’une est libre, c’est celle de différents candidats pour un même poste, une question de personne; l’autre est idéologisée en ce sens que ces candidatures sont faites au nom du socialisme, de l’hyper-libéralisme ou encore d’une autre “religion” et peuvent s’imposer par la force.
    En résumé, le Pape ne doit pas faire de politique d’exécution pratique mais dire la parole de l’Eglise dans sa déduction économique avec une vision absolue et sur un axe de temps moyen ou adapté aux différents pays.

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