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Culture de mort : Avortement

Le Pape à l’Académie pontificale pour la vie : le syndrome post-abortif

Traduit par Jeanne Smits. Extrait :

"La thématique du syndrome post-abortif – qui désigne le grave malaise psychique qu’expérimentent fréquemment les femmes qui ont eu recours à l’avortement volontaire – révèle la voix irrépressible de la conscience morale, et la très grave blessure subie par celle-ci chaque fois que l’action humaine trahit l’appel inné au bien de l’être humain, dont celle-ci témoigne. Il serait aussi utile, dans le cadre de cette réflexion, de porter l’attention sur la conscience, si souvent obscurcie, des pères des enfants, qui si souvent laissent les femmes enceintes seules. La conscience morale – enseigne le Catéchisme de l’Eglise catholique – est le « jugement de la raison par lequel la personne humaine reconnaît la qualité morale d’un acte concret qu’elle va poser, est en train d’exécuter ou a accompli » (n° 1778). C’est en effet la tâche de la conscience morale que de discerner entre le bien et le mal dans diverses situations de l’existence afin que, sur la base de ce jugement, l’être humain puisse librement s’orienter vers le bien. A ceux qui voudraient nier l’existence de la conscience morale de l’homme, en réduisant sa voix au résultat du conditionnement externe ou à un phénomène simplement émotif, il est important de répéter que la qualité morale de l’agir humain n’est pas une valeur extrinsèque ou facultative, et qu’il ne s’agit pas davantage d’une prérogative des chrétiens ou des croyants, mais qu’elle réunit tous les êtres humains. Dans la conscience morale, Dieu parle à chacun et l’invite à défendre la vie humaine à tout moment. C’est dans ce lien personnel avec le Créateur que se trouve la dignité profonde de la conscience morale et la raison de son inviolabilité. […]

Les médecins, en particulier, ne peuvent pas se soustraire à leur grave obligation de protéger de l’erreur la conscience de beaucoup de femmes qui pensent trouver dans l’avortement la solution à des difficultés familiales, économiques, sociales, ou à des problèmes de santé de leur enfant. Spécialement dans cette dernière situation, la femme est souvent persuadée, parfois par les médecins eux-mêmes, que l’avortement est non seulement un choix moralement licite, mais qu’il est même un acte « thérapeutique » vertueux en vue d’éviter des souffrances à l’enfant et à sa famille, et un poids « injuste » pour la société. Sur un fonds culturel caractérisé par l’éclipse du sens de la vie, où s’est beaucoup atténuée la perception commune de la gravité morale de l’avortement et des autres formes d’attentat contre la vie humaine, il faut aux médecins une force particulière pour continuer d’affirmer que l’avortement ne résout rien, mais tue l’enfant, détruit la femme et aveugle la conscience du père de l’enfant, et saccage souvent la vie familiale.

Cette tâche, toutefois, ne concerne pas seulement la profession médicale ou les travailleurs de la santé. Il est nécessaire que la société tout entière se mobilise pour la défense de la vie de l’être humain conçu et du bien véritable de la femme, qui ne pourra jamais, en aucune circonstance, trouver son accomplissement dans le choix de l’avortement. Pareillement, il faudra – comme l’indiquent vos travaux – ne pas laisser que les aides nécessaires fassent défaut aux femmes qui, trop souvent, ayant eu recours à l’avortement, en expérimentent maintenant tout le drame moral et existentiel. […]"

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