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Environnement / France : Société

Le meilleur des mondes saccagé

Le meilleur des mondes saccagé

De Francis Bergeron dans Présent :

Lorsque la fronde des Gilets jaunes se sera calmée (nous n’y sommes pas encore !), une nouvelle révolte pourrait bien prendre le relais. Elle gronde dans les campagnes françaises, et elle mobilise actuellement des dizaines de milliers de ruraux : il s’agit du refus du « tout éoliennes ». Il convient d’ailleurs de remarquer que les deux révoltes : « Gilets jaunes » et « Vents contraires », trouvent leur origine dans le développement d’un intégrisme écologique avec, dans un cas, la folle taxation du gasoil pour lutter contre la voiture, et dans l’autre la toute aussi folle implantation de « champs d’éoliennes », par opposition à l’énergie nucléaire.

Sur ce dernier plan, le Berry constitue une sorte de laboratoire cauchemardesque dans le « tout éoliennes », mais qui pourrait bien devenir aussi un modèle de résistance à cette lubie écolo.

Au départ, dans l’Indre et le Cher, comme ailleurs, les éoliennes n’ont guère rencontré de résistance. Et peu à peu le paysage s’est couvert de ces grands moulins à vents. Il y en a à présent 200, ce qui représente une éolienne pour 2 500 habitants. Cette implantation aberrante est trois fois supérieure à ce que l’on trouve dans les autres régions.

Désormais, les anti-éoliennes sont à l’offensive. Une trentaine d’associations locales viennent de se constituer en un collectif de défense. C’est qu’il est prévu une nouvelle vague d’implantations : une centaine de pylônes supplémentaires. Et pour combattre toute résistance, le gouvernement est en train de modifier la législation, ce qui rendra beaucoup plus difficiles les recours.

Par ailleurs la résistance anti-éoliennes souligne le fait que la réglementation sur les installations elles-mêmes n’a pas évolué, malgré le gigantisme toujours croissant de celles-ci. Une éolienne ne peut par exemple être construite à moins de 500 mètres d’une habitation. Très bien. Mais cette interdiction a été décidée à une époque où les mats mesuraient 120 mètres. Nous sommes maintenant à 200 mètres. Le champ de pollution visuelle a pratiquement doublé.

Le coût abyssal des démantèlements

Ce qui choque tout particulièrement les anti-éoliennes, c’est le saccage de l’environnement susceptible de découler de cette généralisation, d’autant qu’il répond à des préoccupations essentiellement idéologiques. Il faut une centaine de camions de béton pour implanter un mat. Le coût des futurs démantèlements n’a pas été pris en compte à sa juste valeur. Il sera abyssal. On parle à présent de 450 000 euros par éolienne. Or ces démantèlements vont intervenir, ils sont obligés, et déjà les premières éoliennes, les plus anciennes, arrivent en fin de vie. Pour les 200 éoliennes déjà dressées aux quatre coins du Berry, nous sommes donc à un coût chiffré à 90 millions d’euros. Qui va payer ? Les particuliers qui auront loué leur terrain ? Les constructeurs ? Les exploitants ? L’Etat ? Les communes déjà polluées visuellement ? Seuls l’Etat et les communes risquent d’être mis à contribution, car ils sont toujours solvables : c’est une « simple » question d’impôts, de taxations.

Mais il faudra donc les démanteler un jour, quitte à les remplacer par d’autres éoliennes, plus hautes, plus puissantes, et qui ne pourront pas être fixées, pour des raisons techniques, sur le même emplacement que celles démantelées. Nous nous acheminons progressivement vers une généralisation de friches industrielles dans nos campagnes, des friches polluées en sous-sol par des millons de mètres cubes de béton, non extractibles. C’est par exemple l’inquiétude du maire de Vicq-sur-Nahon, dans le nord du département de l’Indre. […]

Ce lobby nous prépare un « meilleur des mondes » saccagé, à côté duquel le réchauffement climatique, tarte à la crème servi à haute dose depuis des années, fait figure de moulin à prières pour bobos désœuvrés. Derrière cette affaire d’éoliennes se cachent aussi et d’abord des opérations financières, qui mêlent hommes politiques, associations écolo-gauchistes stipendiées et groupes industriels internationaux. Le combat ne fait que commencer, expliquaient la semaine dernière, à Saint-Valentin, ce village de l’Indre connu pour être le rendez-vous des amoureux, les représentants de la trentaine d’associations locales berrichonnes, bien décidées à faire souffler un « vent contraire », face à ces projets pharaoniques.

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13 commentaires

  1. “Meunier, tu dors, ton moulin va trop vite!”
    Pourquoi ? parce que les frottements, à l’époque des engrenages en bois, provoquaient des étincelles et mettre le feu à la farine et au moulin . Donc on réveille le meunier pour qu’il freine son moulin.
    Il en est de même avec les éoliennes sauf qu’il n’y a pas de meunier.
    Outre le coût de fabrication, d’installation, de démontage qui n’est pas écologique du tout si on fait un bilan énergétique global, s’il y a trop de vent l’éolienne est freinée.
    Comme dans la voiture lorsqu’on freine il a création de chaleur. Mais où sont les défenseurs du réchauffement climatiques ? Ils en créent avec leurs éoliennes!!!
    Et je ne vous parlent pas de la folies des climatisations et machines informatiques qui dégagent de la chaleur toute l’année.
    Pour écolos-bobos intégristes c’est touche pas à ma “clim” mais mettons des éoliennes partout.

    • vous avez raison d’appeler les partisans de la thèse du réchauffement climatique, les “défenseurs du réchauffement climatique” car en réalité c’est ce qu’ils sont. Des réchauffistes. Ils sont partisans de ce réchauffement puisque ça les arrange puisqu’ils veulent nous imposer leurs coteries (éoliennes, solaires, voitures électriques etc) et leur mondialisme. Le GIEC est là pour prouver le réchauffement, il est donc favorable à ce réchauffement….. et donc par définition, n’est pas impartial…..

  2. Non seulement brasser du vent ne rapporte pas grand chose, mais, en plus, ça coûte un pognon de dingue…
    Merci les écolos et vos choix tous plus funestes les uns que les autres.

  3. combat= anti radar, combat anti éolienne = même combat !!

    Je m’étonne que les éoliennes n’ont pas encore été mis à terre par nos Gilets jaunes comme ils le font massivement pour les radars routiers. Comme dit mon oncle, un simple coup de fusil dans une pâle en mouvement et l’éolienne est neutralisée…. c’est pourtant pas compliqué à faire…….

  4. Dommage d’illustrer l’article avec une photo de champ d’éoliennes chinois (cf inscriptions sur le 1er pylone)

    C’est incroyable ce qu’on arrive à faire subir à une population pour peu qu’elle accepte de se faire éduquer, informer, taxer par un Etat devenu tout puissant.

  5. J’imagine que chaque éolienne a des compteurs pour l’énergie fournie et des systèmes de télémaintenance.
    On peut donc savoir sur l’année le nombre de jours où elle a tourné, l’énergie fournie jour par jour, etc …
    Le SB peut-il trouver ces infos ?
    Existe-t-il des rapports ? Des données accessibles ? EDF ?
    .
    Dans l’industrie, on appelle ça le MES.
    Mais les écolos ne connaissent pas l’industrie !
    .
    Quand ils auront fermé les centrales nucléaires, les jours nuageux et sans vent, la France s’arrêtera . . .

  6. L’Espagne a fait le choix il y a déjà quelques années de faire une ultrapromotion de l’éolienne. Elle est même parmis les pays en pointe. Le pays est totalement défiguré. Le détroit de Gibraltar ressemble à une gigantesque usine et le rendement est ridiculement en-dessous des attentes.
    Mais qu’à cela ne tienne. En avant droit et fier vers la muraille !

  7. C’est pour cette raison qu’il est bien regrettable que le mouvement des GJ ait été investi par les gaucho-trotsko-mélenchonistes avec leurs petites revendications (même justifiées pour certains) de fin de mois. Quelques cacahuètes lancées à la volée par Macron et tout le monde rentre dans les chaumières avec au creux du bras son maigre magot.
    Cette révolte dépassait largement ces soucis d’intendance et trouve ses origines dans un ras-le-bol généralisé contre le tout-État à la solde du mondialisme financier et des multinationales, contre les interdits de plus en plus nombreux dans notre quotidien, contre les multiples contraintes normatives pondues par Bruxelles, contre le millefeuille fiscal qui nous asphyxie et nous paralyse, contre l’immigration incontrôlée qu’on nous impose, contre la permissivité de la Justice qui produit une société de délinquants, contre la presse partisane, contre l’échec de l’Éducation nationale etc etc, la liste complète serait trop longue. C’est toutes les institutions héritières de Mai 68 qu’il faut réformer.
    Espérons qu’il survive aux fêtes de fin d’année et perdure en prenant de l’ampleur dans les couches les plus profondes de la société. C’est l’avenir de la France et de nos enfants qui est en question.

    • non le mouvement n’est pas récupéré par les mélanchonistes… sauf à la marge. Mélenchon essaie… mais échoue (voir les sondages, voir les intentions de vote de Mélenchon et LFI bien faiblardes)
      Mais globalement non, le mouvement n’est pas récupéré. Car le peuple GJ est de droite donc par nature contre ces extrémistes…..

  8. Pourquoi séparer des combats qui sont parfaitement liés ? La gabegie des ENR, c’est toujours la même chose : ce capitalisme de rente et de connivence, qui en se mettant les politiques dans la poche, peut indéfiniment enrichir quelques-uns, toujours les mêmes d’ailleurs, au détriment du bien commun, de l’intérêt national et de l’intérêt du peuple… Comme le fait d’imposer des véhicules électriques qui souffrent d’ailleurs des mêmes carences de coûts exorbitants et de non-rentabilité…Tout cela est donc en réalité bien loin des légitimes préoccupations environnementales ; mais ce qui est perdu pour l’immense majorité (les paysages), ne l’est pas pour une infime minorité qui s’est là trouvée une rente et qui ce gave de ce business…

  9. et on ne parle pas des nappes phréatiques polluées par tout ce béton…. pour des années voire des décennies !

  10. Je vous relaie le témoignage d’une agricultrice, maire de son village, sur les dessous de l’escroquerie verte des éoliennes découverts à son niveau.
    Elle ne connaît pas tout dans cette affaire car c’est en réalité un véritable scandale d’État avec collusion et corruption de nos plus hauts fonctionnaires.

    Pour compléter vous pouvez vous procurer le livre d’ Alban d’ Arguin :
    Éoliennes, scandale d’État Édition Synthèse
    https://www.amazon.fr/%C3%89oliennes-scandale-d%C3%89tat-Alban-dArguin/dp/2367980365

    Vous trouverez également une interview de l’auteur qui résume le problème politique ici :
    https://www.youtube.com/watch?v=NUECB-YfHFc

    Et un topo du même sur la corruption et l’aberration de ce choix imposé par l’U.E. :
    https://www.youtube.com/watch?v=9xbXTkI3Zt0

    Témoignage :
    J’ai 35 ans et je suis agricultrice en Auvergne. Il y a deux ans, j’ai été contactée par une entreprise privée qui avait pour projet d’installer un parc d’éoliennes dans ma commune.
    Je les ai reçus avec joie ! J’avais hâte de participer à un projet écologiste et d’apporter mon grain de sel à la fin du nucléaire.
    Première surprise : je m’attendais à rencontrer un représentant de l’État, ou de la préfecture pour ce genre de projet (l’énergie est, il me semble, le bien de tous et nous sommes tous concernés). En fait, il n’en était rien : c’était bien une entreprise privée financée par des fonds de pensions étrangers qui était chargée du projet.
    Un peu bizarre, mais, après m’être renseignée, je me suis aperçue que tous les projets étaient tenus par des boîtes privées qui prospectent un peu partout en France pour chercher des terrains où placer des éoliennes.
    Je pensais donc que cette société voulait m’acheter un bout de terrain, un peu comme un promoteur immobilier « du vert ».
    Deuxième surprise : la société envisageait effectivement d’implanter une éolienne chez moi, mais elle ne voulait « surtout pas » me déposséder de mes terres. Elle voulait seulement louer le terrain. Et cela, pour une somme absolument mirobolante : pour moi qui ai des revenus de 1500 euros par mois, on me proposait un loyer de 30 000 euros par an pour deux éoliennes implantées. Pendant 20 ans….30 000 qui tombent tous les ans et je participe à l’écologie nationale. Un rêve.
    La société a insisté pour que je signe « rapidement », car d’autres agriculteurs pouvaient être aussi intéressés.
    A 30 000 par an, je n’en doutais pas une seconde.
    Mais …je suis auvergnate, et par nature, méfiante. J’en ai discuté avec …ma grand-mère. Elle a hoché la tête, et elle m’a dit : « ils veulent payer 75 fois le prix de la terre sans la posséder ?, ici ? Là où nos terres ne valent pas grand-chose ? « … « Il y a un loup quelque part ».

    Alors j’ai cherché le loup. Et je l’ai trouvé en demandant un nouveau rendez-vous avec la société. Je leur ai demandé un contrat du bail. Et j’ai lu toutes les petites lignes.
    Et voici la question que je leur ai posée : au bout de 20 ans, que se passe-t-il ?
    Pas de réponse. Ou plutôt une réponse très floue : on ne sera plus là, car on revend nos implantations à des entreprises étrangères (chinoises notamment). Mais la loi nous demande de prévoir le démantèlement de l’éolienne. Nous provisionnons 50 000 euros.
    Parce qu’au bout de 20 ans, une éolienne, elle est en fin de course.
    OK. J’ai donc fait venir plusieurs entreprises spécialisées. Pour une éolienne de 200 mètres de haut, le coût minimum est de 450 000 euros par éolienne. A charge du propriétaire du terrain.
    Et s’il ne peut pas payer ? Comme il s’agit d’une éolienne industrielle, l’État se retourne contre le propriétaire, puis contre la commune.
    Je fais un rapide calcul : le projet d’ensemble comprend 7 éoliennes et ma commune 200 habitants.
    450 000 x 7 = 3 millions 150 000 de dette.
    J’ai la tête qui tourne… J’ai le vertige face à une telle dette.
    Ça, c’était ma première découverte. Depuis, je suis allée de surprise en surprise.
    Tout d’abord, je me suis demandé pourquoi cette société voulait implanter des éoliennes dans un endroit où il y a si peu de vent.
    Réponses : en effet, il n’y a pas assez de vent. Qu’à cela ne tienne, nous allons construire des éoliennes beaucoup plus hautes. 200 mètres de haut. La taille de la tour Montparnasse.
    Fort bien. Pour des éoliennes qui ne tourneront que 25 % du temps. Pas très rentable…Alors, comment se fait-il que des fonds de pension s’intéressent tant à l’éolien en France ?
    Tout simple ! En France, une loi exige que l’énergie verte des éoliennes soit achetée en priorité deux fois le prix des autres énergies ( l’hydraulique, qui est pourtant totalement vert, n’a pas ce privilège ! )
    Donc, c’est intéressant pour les investisseurs étrangers, sans doute en pleine complicité avec le gouvernement…car…qui paye cette différence ?
    NOUS ! Sur votre facture EDF, il y a une petite ligne qui indique que nous « participons au développement de l’énergie verte »…en fait, nous finançons des actionnaires étrangers.
    Ah oui ! Je ne vous ai pas tout dit ! Cette énergie est essentiellement destinée à être exportée. Donc pas du tout destinée à faire fermer les centrales nucléaires.
    Ça, les actionnaires s’en fichent totalement. Moi pas. Je me suis livrée à un petit calcul : le développement de l’éolien en France va coûter 75 milliards d’Euros financés par nous-même pour détruire nos paysages, notre tourisme, la valeur de nos biens immobiliers et nos parcelles cultivables ( qui ne le sont plus quand on dépose 1500 tonnes de béton dans le sol pour y placer la tour Montparnasse).
    Avec cet argent, l’état pourrait redistribuer à chaque français une part pour isoler dignement son logement. Nous pourrions ainsi fermer 18 réacteurs nucléaires. Mais ça, ça ne rapporterait rien aux actionnaires.
    Pour finir, je tiens à préciser que je ne signe pas ce texte car j’ai reçu des menaces :
    – D’agriculteurs, qui souhaitent « rafler les 30 000 euros par an sans réfléchir »
    – Des sociétés de l’éolien, qui, plus subtiles, me proposent des « compensations » contre ….mon silence !

    Sous couvert de « vert », on nous prend pour des jambons.

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