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Homosexualité : revendication du lobby gay

Le mariage n’est pas une reconnaissance sociale des sentiments

Dans la suite de son entretien à Zénit, Mgr Anatrella démonte les arguments en faveur du "mariage" homosexuel :

"- Il y a derrière cette revendication une volonté d’être reconnu par la société et d’admettre l’homosexualité comme une autre forme de sexualité parmi d’autres. La question est de savoir si elle peut être considérée socialement comme une forme de sexualité comme une autre et de s’interroger aussi sur le fait suivant : à partir de quel type de sexualité la société s’organise ? L’homosexualité ne représente aucune nécessité sociale, c’est pourquoi toutes les sociétés se sont toujours organisées autour du mariage entre l’homme et la femme puisqu’ils sont les seuls à former un couple et à signifier l’altérité sexuelle dont le lien social a besoin.

– Il faut également considérer que le divorce a entraîné une dévalorisation du sens du mariage comme alliance entre un homme et une femme, du fait de l’affaiblissement de ses obligations et du laxisme de la loi et des juges qui ne les respectent plus. […] De là est née une mentalité individualiste à partir de laquelle de nombreuses personnes ont eu du mal à accéder à la dimension sociale de la vie affective à travers le mariage et de sa responsabilité objective à l’égard de l’autre et des enfants. Le couple sentimental (en dehors de toute dimension sociale) s’est imposé au détriment du couple fondé sur une alliance (mariage). Il suffit ainsi d’éprouver de forts sentiments pour partager une vie commune sans avoir à l’inscrire dans le conjugal et le familial. D’où des formes d’unions de « fait » qui créent des confusions et ne favorisent pas le lien social. Le concubinage, les foyers monoparentaux et les couples dissociés, et pas davantage les duos entre personnes de même sexe, ne peuvent en aucun cas représenter des modèles cohérents d’avenir. Ils sont contextuels et, en eux-mêmes, ils ne sont pas structurants. Il suffit de constater que les foyers monoparentaux et les couples divorcés s’appauvrissent à bien des égards et notamment sur le plan économique pour réaliser qu’ils ne peuvent pas servir de référence. C’est bien souvent ce que disent des adultes issus de ces situations alors qu’ils étaient enfants, sans avoir à condamner ou à rejeter leurs parents. Mais ils savent qu’ils veulent vivre autrement dans l’intérêt de leur couple et de leurs enfants, et découvrent le sens du mariage et de la fidélité.

– Aujourd’hui, le mariage apparaît davantage comme la reconnaissance sociale des sentiments que comme l’expression de l’engagement irrévocable entre un homme et une femme et détaché de la procréation et donc de la filiation. Dans ces conditions purement sentimentales n’importe qui peut se marier avec n’importe qui, et n’importe qui peut se désigner père ou mère d’un enfant en dissociant la parenté (on a tort de parler de parentalité) de la fertilité et de l’acte sexuel. En manipulant le langage, il est possible de dire une chose et son contraire et de chercher à nommer l’impensable et ce qui n’existe pas en réalité. La nature du mariage ne se réduit donc pas à être la reconnaissance sociale des sentiments. Il est une institution dans laquelle un homme et une femme inscrivent leur conjugalité et la génération dans une continuité familiale et intergénérationnelle. Deux personnes de même sexe ne sont pas situées pour être capables d’assumer ces caractéristiques objectives du mariage. La filiation et l’intergénérationnel s’arrêtent à leur monosexualité. […] 

Ce détournement de sens du mariage s’est amplifié avec la création du Pacs, comme je l’avais dit à l’époque, en participant à la déstructuration du mariage jusqu’à favoriser son inutilité, voire sa disparition. Le mariage, qui est une institution, devient de plus en plus un contrat (comme un contrat de biens) qui va d’union en désunion au point de créer les conditions psychologiques d’une société d’instables affectifs, de polygames à travers le multipaternariat, de relations précaires et de confusions sexuelles. […]"

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18 commentaires

  1. Le mariage est la porte qui ouvre à la constitution de la vie de famille ouverte à la transmission de la vie entre les générations.
    C’est pourquoi la société se doit de reconnaître le service rendu par la famille qui lui prépare la génération de son avenir propre. Elle se doit alors de lui en assurer les moyens.
    Une association entre deux ou plus d’amis quels qu’ils soient, unis par des sentiments si forts soient-ils, ne crée en rien l’avenir de la société. Ce ne peut être un mariage, ni une famille.

  2. Article à envoyer à Mgr Descubes, archevêque de Rouen,qui dans sa lettre aux candidats,vient d’affirmer que les autres formes d’union que le mariage méritent notre reconnaissance et notre respect. Scandaleux!!!

  3. “Le mariage n’est pas une reconnaissance sociale des sentiments.”
    Entièrement d’accord.
    Voila pourquoi j’ai toujours trouvé anormales les lois Sarkozy sur l’immigration ou les autorités publiques (employés de consulat, officiers d’état civil, procureurs, …) sont chargés de “vérifier la sincérité des sentiments” des couples mixtes désireux de s’unir.
    Ce n’est pas le rôle de la puissance publique de faire cela. Son rôle doit être uniquement d’enregistrer le mariage quand celui ci respect les règles de formes et d’accorder ensuite aux époux ainsi unis la protection que la loi doit aux familles.

  4. C’est très bien comme méthode d’approche : on ne condamne ainsi pas les duo homosexuels mais bien TOUTES les dérives issues de la dégradation du mariage : concubinage, famille recomposée, divorce, etc.
    C’est aussi se mettre quasiment TOUTE la société à dos… mais c’est ainsi que va la vérité.

  5. Juste une précision : le mariage est un contrat et une institution. Mais c’est bien un contrat que les futurs époux concluent. Dans ces stipulations fondamentales, ce contrat est d’ordre public (il ne peut être changé car il correspond à des valeurs qui s’imposent à tous). C’est en ce sens que le mariage est une institution.

  6. Bien d’accord avec ce texte, notamment le titre qui dit tout!
    Une petite réserve cependant sur l’argumentation du 1er paragraphe: “L’homosexualité ne représente aucune nécessité sociale”.
    En effet, un défenseur du mariage homosexuel pourrait rétorquer qu’il existe déjà des couples homosexuels qui ont réussi, soit par l’adoption d’un des 2 partenaires, soit par de l’échangisme avec personnes de sexes opposés, à avoir des enfants, et à tenter de vivre sur un modèle familiale traditionnel.

  7. @ Cyrano, Mais non ! L’homosexualité ne présente aucune nécessité sociale, c’est la pure vérité. En revanche le mariage est une nécessité sociale et rend d’immenses services à l’ensemble de la société. Il doit donc être protégé et encouragé. Or les lois nouvelles font tout pour le décourager directement ou indirectement.

  8. Merci au Salon Beige de nous proposer un texte aussi clair.Dans son prolongement, je souhaiterais insister sur le fait que le mariage n’est pas qu’une histoire d’amour, c’est aussi un choix, une volonte deliberee de durer et la decision de penser que le divorce n’existe pas.C’est un engagement sur le long terme, fait de force, de foi et d’esperance.Construit sur le
    roc, le mariage n’ a rien de commun avec la passion.
    Les mariages qui durent susciteront toujours l’envie.

  9. Anatrella fait des analyses souvent remarquables sur notre société et la sexualité. Ceci dit, j’ai toujours été quelque peu surpris que dans ses interviews, il se définisse comme freudien ou disciple de Freud. Après tout, c’est bien Freud qui écrivait entre autres que “la religion est la névrose obsessionnelle de l’humanité (“Malaise dans la civilisation”).

  10. @Cyrano :
    Ce n’est pas parce qu’un type d’union existe qu’elle est nécessaire au lien social. Dans le cas que vous citez, on ne saurait parler de famille stable pour plein de raison, dont les deux majeures me semblent celles-ci :
    – la privation pour les enfants de l’un des sexes
    – la précarité des unions homosexuelles est un fait
    Les propos de Mgr Anatrella sont donc totalement fondés, et l’argument avancé ne le contredit nullement, au contraire !
    Cordialement,

  11. @Denis Merlin
    Si on se conforme à la loi naturelle, comme c’est notre cas, oui l’homosexualité ne présente aucune nécessité sociale.
    Mais si on se conforme à l’état de la société, comme c’est le cas de nos contraditeurs défendant le mariage entre homosexuels, les couples homosexuels existants participent au développement de leurs éventuels enfants à charge, mais ne bénéficient pas de la reconnaissance et de la protection sociétales, notamment d’un point de vue juridique.

  12. @jpsouq
    Bien d’accord avec vous, mais là n’est pas mon propos.
    J’essaye simplement de comprendre comment mon contradicteur défendant le mariage entre homosexuels, recevrait ces arguments. Il me semble que celui de Mgr Anatrella, sur lequel je mets un bémol, ne porterait pas pour la raison que j’explique dans ma réponse à Denis Merlin.

  13. @cyrano
    C’est toute la différence entre le “per accidens” et “ex necessitate”…

  14. Si on se met à recenser toutes les opinions monstrueuses on n’a pas fini. L’erreur et le mensonge ne confèrent aucun droit.
    L’homosexualité étant stérile par nature, elle ne présente aucune nécessité alors que la procréation des enfants, une nécessité, ne peut s’accomplir nécessairement que dans les relations entre un homme et une femme dont il est très important qu’ils soient mariés ensemble. Pour une société qui élève les enfants, la procréation dans le mariage est une nécessité.
    Donc l’homosexualité ne présente aucune nécessité, c’est une donnée évidente. Toutes les contorsions intellectuelles ne pourront rien contre cette évidence.

  15. @Denis Merlin
    Sauf que pour vos contradicteurs militants pour le mariage homosexuels, vous réduisez la nécessité sociale à la procréation (et dans ce cas, les couples hétérosexuels stériles…); selon eux, les couples homosexuels participent à l’élevation des enfants qu’ils ont réussis à s’approprier par divers moyens.

  16. @ Cyrano. Vous manquez de logique. C’est la procréation et l’éducation des enfants qui sont nécessaires, par conséquent le mariage est nécessaire. C’est facile à comprendre et tellement vrai.

  17. @Denis Merlin
    Oui la procréation est une nécessité sociale, et n’est possible que pour les couples hétérosexuels.
    Et oui aussi l’éducation d’enfants en est une aussi.
    Pour les militants du mariage homosexuel, ces 2 nécessités ne sont pas liées, et la question de l’altérité sexuelle (père et mère, masculin et féminin) ne fait pas partie de leur schéma de pensée. C’est pour ça que je pense cet argument (à savoir “l’homosexualité ne représente aucune nécessité sociale”) limité et que je ne l’utiliserai pas dans un débat ou une discussion, même si je le fais mien et que je pense que sur le fond on est d’accord (je ne discute que sur l’exploitation des arguments contre le mariage homosexuel)…

  18. @ Cyrano,
    Je comprends qu’il soit difficile d’utiliser l’argument en face de personnes fanatisées. Mais, avec le droit naturel, le goût de la vérité est inscrit dans le cœur de tout homme. Je pense qu’il ne faut pas fragmenter notre discours à l’excès. Si l’on ne peut plus dire la vérité autant se taire.
    Nous ne devons pas nous priver de la vérité, au moins entre nous.

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