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L'Eglise : Foi / Valeurs chrétiennes : Famille

“Le mariage est de Dieu, le divorce est du diable “

dixit Saint Augustin. L'abbé Philippe Laguérie fait un rappel nécessaire :

"Il n’y a donc aucune échappatoire et divorcer est toujours, pour un homme, une femme, surtout chrétiens, le pire des fléaux humains, la ruine de toute la maison, l’apocalypse du quotidien. […] Le jour de son mariage, et par delà le serment de fidélité qu’on a prêté (qui n’est que le petit côté de la lorgnette) on a fondé une société. Cette société, qui n’a pourtant alors que deux membres, possède un bien commun qui dépasse infiniment les parties en présence. Comme toutes les parties, elles sont faites pour le tout et le bien commun de cette petite société dépasse même cette société. La famille ainsi fondée, parce qu’elle est imparfaite (n’ayant pas en elle-même toute les ressources de son bien propre) s’inscrit nécessairement dans le bien commun de toute la société humaine qui est composée, de droit naturel, non pas des individus mais des familles. Dès lors la justice exige absolument la stabilité de cette cellule, non seulement pour elle même et ses membres mais aussi pour toute la société civile et l’Eglise elle-même, sociétés parfaites, quant à elles. Le divorce et ses acteurs, les divorcés, sont des révolutionnaires dont Saint Paul affirme, dans l’épitre aux Romains, qu’ils s’acquièrent pour eux-mêmes la damnation.

[…] A présent, quand deux époux me parlent de divorce, je les fais asseoir et c’est moi qui cause. Vous voulez divorcer ? O.K ! Mais sachez bien ce qui vous attend. Au moins, on vous aura prévenus. Le divorce est la spirale sans fin, sans frein, sans vergogne, de la haine. Quand on ose seulement envisager de mettre fin à la société qui vous porte, vous établit, vous constitue même, il y a longtemps que l’amour a disparu (et voila bien la cause de tous les malheurs suivants) et que la haine, pas encore déclarée par quelque reste de civilité et surtout la peur de se l’avouer, s’est installée. Elle ne s’arrêtera plus. Car il faut évidemment se prouver à soi-même, pour faire une chose aussi catastrophique, se justifier de sa honte, que c’est vous qui avez raison et l’autre tord, forcement. Or ceci est faux ; les deux ont tort, gravement, depuis longtemps et le savent mieux que quiconque. […] Le mensonge, la mauvaise foi, la méchanceté viennent d’être érigée en système et comme évidemment l’autre va réagir aussi injustement, la spirale de la surenchère est enclenchée. […]

Les enfants multiplient par dix cette spirale du diable. Avant même que le divorce soit prononcé, les parents qui prennent avocats et juges pour témoin de leur décrépitude vont immédiatement perdre toute autorité sur leurs enfants. […] Aussi, pour obtenir la garde des enfants ou simplement conserver quelque "droit" de visite, il va falloir démonter au juge que l’autre est un monstre. […] Quand le couple va, tout va. Quand le couple est malade, tout dégénère. Histoires sordides de fric, transitivité omnidirectionnelle de la haine (il faut convaincre toute la famille, les amis, les relations, même professionnelles (jusqu’au chômage organisé de l’ennemi, je l’ai vu aussi) que l’autre est seul coupable et vous innocent. Les enfants sont irréversiblement traumatisés, jusque dans leur rapport intime avec Dieu. Comment leur apprendre que Dieu est "Notre Père" quand l’exemple de père qu’ils ont sous le nez est celui d’un égoïste cynique ? Idem pour la mère et la miséricorde qu’elle est censée incarner. Les enfants de divorcés sont, hélas et sans aucune faute de leur part, repérables assez facilement. Leur fragilité est irréversible et ils n’atteindront jamais à cet équilibre naturel et surnaturel déjà si difficile chez les autres. Vous deviez "éduquer" vos enfants et vous n’avez plus aucune autorité pour le faire, comme votre vie est celle du contre-exemple permanent…Vos enfants seront vite persuadés que pour réussir leur vie ils devront faire tout le contraire de ce qu’ils ont vécu et n’en aurons jamais les moyens. Il y a d’atavisme dans le divorce et une responsabilité terrible pour ceux qui l’inaugurent dans une filiation.

C’est que l’amour n’est pas un luxe du mariage ; c’est son moteur, son carburant, sa finalité même. […] Aimer, ce n’est pas limiter la casse d’une co-existence pacifique plus ou moins sans trop d’histoire. Aimer c’est positif, entreprenant, créatif, surprenant. Tout sauf subir. C’est un travail, une œuvre, un art, de chaque jour, de chaque heure, de chaque instant."

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16 commentaires

  1. Certes l’église ne saurait admettre le divorce? le mariage est indissoluble. Cependant elle admet que dans certains cas la séparation de corps est possible. Le divorce est toujours un drame.Le mal est certes encore plus grand lorsqu’il y a remariage. Il faut tout faire pour l’éviter, mais laissons donc a Dieu le soin de juger.

  2. “Les enfants sont irréversiblement traumatisés, jusque dans leur rapport intime avec Dieu. Comment leur apprendre que Dieu est “Notre Père” quand l’exemple de père qu’ils ont sous le nez est celui d’un égoïste cynique ?”
    Non seulement les enfants sont traumatisés par la séparation des parents (dont il faudrait savoir si lui abbé Laguérie n’en a jamais été responsable), mais encore l’abbé Laguérie veut maintenant détruire l’image du père chez les enfants des divorcés. Abject.
    Il oublie aussi que le divorce est admis par l’Eglise dans le cas du privilège paulin.
    [C’est faux : le divorce n’est JAMAIS admis dans l’Eglise : le privilège paulin concerne un couple qui n’est pas marié à l’Eglise :
    Can. 1143 – § 1. Le mariage contracté par deux non-baptisés est dissous en vertu du privilège paulin en faveur de la foi de la partie qui a reçu le baptême, par le fait même qu’un nouveau mariage est contracté par cette partie, pourvu que la partie non baptisée s’en aille.
    § 2. La partie non baptisée est censée s’en aller si elle refuse de cohabiter ou de cohabiter pacifiquement sans injure au Créateur avec la partie baptisée, à moins que cette dernière après la réception du baptême ne lui ait donné une juste cause de départ.
    Can. 1144 – § 1. Pour que la partie baptisée contracte validement un nouveau mariage, la partie non baptisée doit toujours être interpellée pour savoir:
    1 si elle veut elle-même recevoir le baptême;
    2 si du moins, elle veut cohabiter pacifiquement avec la partie baptisée sans injure au Créateur.
    § 2. Cette interpellation doit être faite après le baptême; mais l’Ordinaire du lieu peut permettre, pour une cause grave, que l’interpellation soit faite avant le baptême, et même il peut dispenser de l’interpellation avant ou après le baptême, pourvu que par une procédure au moins sommaire et extrajudiciaire il soit établi qu’elle ne puisse être faite ou qu’elle sera inutile.
    Can. 1145 – § 1. En règle générale, l’interpellation sera faite de par l’autorité de l’Ordinaire du lieu de la partie convertie; si l’autre conjoint le demande, cet Ordinaire doit lui accorder un délai pour répondre, en l’avertissant toutefois que, ce délai passé inutilement, son silence sera considéré comme une réponse négative.
    § 2. L’interpellation même faite de manière privée par la partie convertie elle-même est valide, et même licite si la forme ci-dessus prescrite ne peut être observée.
    § 3. Dans les deux cas, il faut que soient légitimement établis au for externe le fait de l’interpellation elle-même et son résultat.
    Can. 1146 – La partie baptisée a le droit de contracter de nouvelles noces avec une partie catholique:
    1 si l’autre partie a répondu négativement à l’interpellation, ou bien si l’interpellation a été légitimement omise;
    2 si la partie non baptisée, déjà interpellée ou non, persévérant d’abord dans la cohabitation pacifique sans injure au Créateur, se sépare ensuite sans une juste cause, restant sauves les dispositions des cann. ⇒ 1144 et ⇒ 1145.
    Can. 1147 – L’Ordinaire du lieu peut cependant, pour une cause grave, autoriser la partie baptisée, usant du privilège paulin, à contracter mariage avec une partie non catholique baptisée ou non, en observant aussi les dispositions des canons sur les mariages mixtes.
    Can. 1148 – § 1. Un homme non baptisé qui aurait en même temps plusieurs épouses non baptisées, s’il lui est dur, après avoir reçu le baptême dans l’Église catholique, de rester avec la première, peut garder n’importe laquelle après avoir renvoyé les autres. Cela vaut aussi de la femme non baptisée qui aurait en même temps plusieurs maris non baptisés.
    § 2. Dans les cas dont il s’agit au § 1, le mariage, après la réception du baptême, doit être contracté selon la forme légitime, en observant également, si nécessaire, les dispositions concernant les mariages mixtes et les autres prescriptions du droit.
    § 3. L’Ordinaire du lieu, considérant la condition morale, sociale, économique des lieux et des personnes, veillera à ce qu’il soit suffisamment pourvu, selon les règles de la justice, de la charité chrétienne et de l’équité naturelle, aux besoins de la première épouse et des autres épouses renvoyées.
    Can. 1149 – Un non-baptisé qui, après avoir reçu le baptême dans l’Église catholique, ne peut, pour cause de captivité ou de persécution, rétablir la cohabitation avec le conjoint non baptisé, peut contracter un mariage même si l’autre partie a reçu entre temps le baptême, restant sauves les dispositions du ⇒ can. 1141.
    Can. 1150 – En cas de doute, le privilège de la foi jouit de la faveur du droit.
    MJ]

  3. Quelle vision apocalyptique ! Si le divorce est toujours un mal (et une souffrance) il faut quand même dire qu’il y a des divorces qui se passent “bien”. Non, tous les couples qui se séparent ne se haïssent pas systématiquement – heureusement.

  4. @ MJ
    Il y a quelque chose que je ne comprends pas dans le “privilège paulin”. Comment un mariage peut-il être dissous par l’Eglise si le couple ne s’est pas marié à l’Eglise ? Il n’y a pas de mariage religieux dans ce cas…

  5. Le privilège paulin établit bien la possibilité du divorce, puisque le mariage entre non baptisés est un mariage valide et indissoluble. Quelles que soient les conditions restrictives dans lesquelles il est inutile de se perdre quant au sujet qui nous occupe, il s’agit de la possibilité d’un divorce.
    Agnés fait remarquer justement que l’Eglise reconnaît le mariage naturel entre non-baptisés. Il s’agit donc bien d’un divorce, certes exceptionnel, mais d’un divorce. Il jouit même d’une présomption favorable en cas de doute sur l’existence de la validité de ses conditions(canon 1150).
    La disposition concernant la captivité vise surtout le cas d’un(e) esclave converti(e) mais déjà marié(e) (cas des déportations transatlantiques) en Afrique. La question était : peut-il(elle) se remarier alors qu’il(elle) n’a aucune nouvelles de son conjoint ? Ce cas épineux a été résolu par le canon 1149.
    De plus l’Eglise reconnaît la possibilité de la séparation de corps (qu’Elle déconseille), même entre baptisés.

  6. Vous devriez lire ces paroles de Jésus sur la lettre de répudiation : le mariage n’en est pas à ses débuts et des difficultés graves existaient au temps de Jésus et au temps de Moïse. Ce commentaire est clairvoyant jusqu’à un certain point et ce prêtre ne peut pas connaître les souffrances des personnes qui divorcent, non par caprice, superficialité, ou inconduite mais parce que leur vie et celle de leurs enfants en dépendent.
    Vous ne pouvez pas dire une chose pareille à des gens divorcés : si vous leur dites ces paroles, vous allez les désespérer et là, vous-même n’êtes plus dans l’Évangile et la charité. Il y a toujours une issue temporelle et une issue spirituelle en Jésus-Christ.
    Je vous rapelle aussi les paroles de Jésus quand le pharisien lui reproche de manger chez Matthieu :” Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez donc apprendre ce que signifie : c’est la miséricorde que je veux et non le sacrifice. En effet, je ne suis pas venu appeler les justes mais les pêcheurs.”Matthieu -9, 12-13.
    Je vous renvoie à ma chère Sainte Marie-Madeleine et à Sainte Photine, la Samaritaine, “qui avait eu cinq maris et qui vivait avec un sixième compagnon… Elle s’est convertie…
    Saint Augustin a vécu, de longues années, avant son baptême, avec une jeune femme dont il avait eu un enfant, Adeodatus, qui mourut prématurément à 20 ans, environ. Quand il avait eu un projet de mariage – qui n’a pas abouti – il a renvoyé sa compagne et il dit dans ses confessions, qu’il en a atrocement souffert, bien qu’il “se soit procuré une autre femme…” Lisez ou relisez les Confessions de Saint Augustin, qui ne cache rien de sa vie intime.
    Le divorce a bien les conséquences tragiques que vous énoncez, mais, il faut juger au cas par cas.
    Et les gens mariés et heureux en ménage, priez et remerciez Dieu sans cesse car c’est une immense grâce.

  7. “L’Eglise reconnaît”, “l’Eglise admet”, “l’Eglise déconseille”. L’Eglise pose des règles générales… Et ensuite, ceux qui sont en charge des cas particuliers font de la casuistique et c’est très bien comme cela, n’en déplaise aux disciples des Provinciales de Pascal.
    L’Eglise reconnaît la nullité de certains mariages. Dans certains pays, nul besoin de divorce pour cela… En France, si. Si on suit le raisonnement de Monsieur l’Abbé Laguérie – attention, je ne l’attaque pas: presque tout ce qu’il écrit est exact, hélas, les avocats le savent bien -, mais si on suit son raisonnement jusqu’au bout, un français ne pourrait voir son mariage reconnu non valide ?
    Il est vrai que dans ce cas l’Eglise affirme qu’il n’y a jamais eu mariage donc pas de divorce à proprement parler… Et pourtant, tant que la sentence n’est pas prononcée, il y a présomption de validité du mariage ce qui fait qu’entre les deux, il y a divorce quand même…
    La chose est donc complexe en droit canon. En pastorale encore plus. Il ne faut jamais oublier que, presque toujours, lorsque ces questions se posent,surtout dans un couple catholique sincère, il y a énormément de souffrances en amont et en aval, que le divorce est une solution “civile” qui ne signifie pour le catholique conséquent rien de plus que la séparation et qui, lorsqu’il est vécu dans la chasteté, est parfois la seule solution à des difficultés himalayennes. Par pitié, ne rajoutez pas à ces souffrances, celles de jugements péremptoires, vrais dans 95 % des cas mais douloureusement injustes dans d’autres, certes rares mais réels.

  8. J’avoue que j’apprends des choses ce soir : le mariage civil de 2 non baptisés est reconnu comme “valide et indissoluble” ??? Vous êtes sûr ? Pourquoi n’en est-il pas de même alors pour 2 baptisés ou pour 1 baptisé et 1 non baptisé ? Je n’y comprends plus rien…
    [Pour qu’un mariage soit valide, il y faut plusieurs conditions de la part des mariés :
    – qu’ils croient eux-mêmes en son indissolubilité
    – qu’ils soient libres (et donc matures)
    – qu’ils veulent des enfants.
    De fait, un mariage entre 2 non-baptisés est rarement valide car, aujourd’hui, l’indissolubilité est souvent une conception devenue totalement étrangère.
    MJ]

  9. Personnellement, je n’ai jamais vu nulle part un divorce “qui se passe bien”. Il y a d’ailleurs contradiction entre les termes “divorce” et “se passe bien”.
    Le divorce vient effectivement du diable.
    Le mariage monogamique indissoluble est de droit naturel, c’est d’ailleurs une institution antérieure au péché originel comme aime à le rappeler l’Eglise dans sa liturgie.
    L’autre abomination est le mariage civil. Qui osera dénoncer ce monstre révolutionnaire avec qui est arrivé le fléau du divorce ?

  10. Je ne sais pas si certains enfants de familles nombreuses sont plus “équilibrés” que certains enfants de familles divorcées.
    Dans les deux cas ces enfants seront perturbés s’il n’y a pas de dialogue véritable entre les parents eux-mêmes et entre les parents et les enfants.
    La cause de beaucoup de problème au sein des familles (et au sein de la société en général) vient de ce que l’on dit ce que l’on croit que l’autre attend qu’on dise au lieu de dire sa vraie pensée.
    C’est ainsi que par exemple, par convention sociale, une mère de famille va dire “ok” à son mari pour avoir une famille nombreuse, alors qu’elle sent peut-être que tel enfant aurait besoin d’un peu plus d’attention et donc d’avoir un petit frère/petite soeur plus tard et pas en rafale tous les ans.
    [Ce genre de réflexion relève plus d’un a priori répandu que de la réalité. Je connais beaucoup de familles nombreuses et ce que vous écrivez ne se vérifie pas. Mais cela nous éloigne du sujet.
    MJ]

  11. @ Denis Merlin,
    Le divorce n’est pas autorisé, c’est la bigamie qui est autorisée… pour le Comte de Paris marié 2 fois à l’Eglise (tout récemment dans le diocèse de Bayonne).

  12. Je ne suis pas d’accord. J’adhère et qui ne le ferait pas à votre description de l’amour et de l’acte volontaire en lequel il consiste, j’adhère également à l’idée que le divorce est un échec et la rupture d’un lien profond dans le sens spirituel du terme. Idem pour les confusions de genre entre les causes et les conséquences qui ne consistent à comprendre le mal qu’une fois que celui-ci a produit son oeuvre dévastatrice. Mais c’est également sur ce constat que je diverge avec vous. Une fois les conséquences établies, il est trop tard pour revenir aux causes et dans ce cas de figure, il ne convient que de gérer le temporel en priorité pour le bien de tous en général et des enfants en particulier. La définition de l’indissolubilité sacramentelle du mariage que l’Eglise proclame ne doit pas masquer la réalité d”une multitude qui doit gérer au quotidien les conséquences de ces drames et en cela il convient de ne pas se contenter d’ affirmer que le divorce est le mal et l’oeuvre du mal. Agir ainsi quand on possède une autorité morale, c’est jeter l’anathème sur les millions d’êtres qui ont subis cette épreuve, comme si ce mal ne se suffisait pas à lui même. Je crains malheureusement que la comparaison qui est la vôtre entre un couple et une communauté de curés, ne soient empreintes de l’inconscience qui est celle de beaucoup de prêtres de l’interdiction (justifiée ou non, là n’est pas mon propos) de connaître les réalités sensorielles et tactiles de l’amour. En mesurer toute la dimension sacramentelle, spirituelle et noble ne peut en aucun cas donner le sens que prend ce sentiment quand deux corps s’étreignent. Hors, je retire de vos propos que le sens premier de cet Amour et de ce Sacrement est la continuité, la procréation et l’éducation des enfants. C’est précisément de cette façon sensorielle que Dieu a choisi pour que cet amour s’exprime et que cette finalité s’accomplisse. Donc la méconnaitre exprime nécessairement une distance que vous ne prenez pas quand à l’appréciation que vous devez avoir de tels problèmes exprimés par les couples en souffrance qui viennent vous voir. D’autre part le refus d’une réalité tangible qui consiste à constater qu’il y a des millions de divorcés dans l’Eglise pousse cette dernière à une fausse appréciation de la situation et à se retrancher derrière l’indissolubilité sacramentelle, ce qui a pour effet simultané de projeter hors de son sein une multitude de ses fidèles. Constater le mal n’est pas une fin en soi, c’est l’impression amère que je retire à la suite de votre article.
    [Ce n’est pas l’Eglise qui met le pécheur hors de l’Eglise, c’est le péché, qui nous place hors de la communauté. Ce que Dieu a unit, que l’homme ne le sépare pas. Oui le divorce est un mal et l’Eglise ne le reconnaît pas.
    MJ]

  13. Par exemple à Monaco, on peut voir annuler son mariage si on dit ne pas avoir eu la maturité voulue au moment de l’union.
    Remarquez que 10 ans (ou 20 ans après) on recommencerait bien, mais hélas les rides sont là.

  14. Bien entendu que l’Abbé a raison… et d’ailleurs, il a fait sortir le(s) loup(s) du bois. Se sont-ils sentis visés pour réagir de façon aussi épidermique ?
    L’hypocrisie de conservateurs de salon transpire assez bien. On voit que les belles idées de “valeurs” s’envolent assez vite dès qu’il s’agit de la sacro-sainte “liberté individuelle”. En cette fête du Christ-Roi, cela ne manque pas de piquant.
    Kyrie Eleison

  15. Les commentaires du FC sont aussi intéressants. Avec quelques redondances inévitables bien sûr.
    bonne journée!

  16. Je le trouve très bien ce papier de Monsieur L’abbé Laguérie, j’allais dire comme d’habitude. Il est dans son rôle.Moi qui suis divorcé par contrainte – ma femme m’a quitté – je ne peux pas admettre autre chose que la fidélité à la parole donnée, donnée à Dieu! Je suis donc divorcé de la loi républicaine mais toujours marié, c’est pourquoi je porte toujours mon alliance. L’Eglise impose à la chasteté dans ma condition pour continuer d’avoir accès à l’eucharistie et au sacrement du pardon; c’est une mission difficile surtout lorsque l’on pas préparé.
    Pensez-vous que les divorcés qui ne respectent pas cette règle et qui,par conséquent en respectant la règle, ne communient plus et ne se confessent plus, sont en état de péché mortel?

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