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Franc-maçonnerie

Le Grand Orient de France a un nouveau Grand-maître

GJosé Gulino, 63 ans, a été élu par 31 voix sur 35 Grand maître du Grand Orient de France (GODF). L’élection s’est déroulée à Nice à l’occasion du convent de l’obédience maçonnique
qui se poursuit jusqu’à ce jour. Seul candidat à la succession de Guy
Arcizet, José Gulino est actuellement fonctionnaire territorial puisqu’il est directeur général des services de la communauté d’agglomération de Lens-Liévin.
Il a annoncé qu’il mettait fin à ses activités professionnelles pour
être Grand-Maître du GODF à 100%. Le Grand Orient de France revendique
quelque 50.000 membres.

Rappelons qu'en 1985, la Congrégation pour la doctrine de la foi a rappelé l'impossibilité de conciliation entre la foi chrétienne et la franc-maçonnerie :

"Le 26 novembre 1983 la Congrégation pour la Doctrine de la Foi publiait une
déclaration sur les associations maçonniques. […] Dès que l’Église a commencé à se prononcer au sujet de la maçonnerie son
jugement négatif a été inspiré par de nombreuses raisons, pratiques et
doctrinales
. Elle n’a pas seulement jugé la maçonnerie responsable d’activités
subversives à son égard, mais dès les premiers documents pontificaux en la
matière et en particulier dans l’Encyclique «Humanum Genus» de
Léon XIII (20
avril 1884) le Magistère de l’Église a dénoncé dans la Maçonnerie des idées
philosophiques et des conceptions morales opposées à la doctrine catholique
.
Pour Léon XIII elles se reliaient essentiellement à un naturalisme rationaliste,
inspirateur de ses plans et de ses activités contre l’Église. […]

A propos de l’affirmation sur l’impossibilité de conciliation des principes,
on objecte parfois de ci de là que ce qui est essentiel dans la maçonnerie
serait précisément de n’imposer aucun «principe», au sens d’une position
philosophique ou religieuse représentant un lien pour tous ses adhérents, mais
de réunir les uns aux autres, au-delà des frontières des diverses religions et
visions du monde, des hommes de bonne volonté sur la base de valeurs humanistes
compréhensibles et acceptables par tous. La maçonnerie représenterait un élément de cohésion pour tous ceux qui
croient en l’Architecte de l’Univers et qui se sentent engagés vis-à-vis de ces
orientations morales fondamentales définies par exemple dans le Décalogue; elle
n’éloignerait personne de sa religion mais représenterait, au contraire, une
incitation à y adhérer davantage.

On ne peut pas discuter ici les nombreux problèmes historiques et
philosophiques qui se dissimulent dans de telles affirmations. Que par ailleurs
l’Église catholique cherche à parvenir à une collaboration entre tous les hommes
de bonne volonté, il est superflu de le souligner depuis le
IIe
Concile du Vatican
. Qu’elle s’associe à la maçonnerie va cependant nettement
au-delà de cette collaboration légitime et aurait une signification bien plus
marquée et déterminante.

Il faut rappeler en premier lieu que la communauté des «maçons libres» et ses
obligations morales se présentent comme un système progressif de symboles d’un
caractère comportant un strict engagement. La discipline rigide de l’occulte qui
y règne renforce par ailleurs le poids de l’interaction de signes et d’idées. Ce
climat de secret comporte par dessus tout pour les inscrits le risque de devenir l’instrument de stratégies qui leur demeurent inconnues
.

Même si l’on affirme que le relativisme n’est pas assumé en tant que dogme,
on propose cependant en réalité une conception symbolique relativiste et, ainsi,
la valeur relativisante d’une telle communauté morale-rituelle, loin de pouvoir
être éliminée, apparaît au contraire déterminante.

Dans un tel contexte, les diverses communautés religieuses auxquelles
appartiennent chaque membre des Loges ne peuvent être considérées que comme de
simples institutionnalisations d’une vérité plus vaste et insaisissable. La
valeur de ces institutionnalisations apparaît donc comme inévitablement relative
en regard de cette vérité plus vaste qui se manifeste au contraire plutôt dans
la communauté de la bonne volonté, c’est-à-dire dans la fraternité maçonnique.

Toutefois, pour un chrétien catholique, il ne lui est pas possible de vivre
sa relation avec Dieu de deux façons, c’est-à-dire en la scindant sous une forme
humanitaire: supraconfessionnelle, et sous une forme interne: chrétienne
. Il ne
peut entretenir de relations de deux sortes avec Dieu, ni exprimer son rapport
avec le Créateur par des formes symboliques de deux natures. Ceci représenterait
quelque chose de totalement différent de cette collaboration, évidente pour lui,
avec tous ceux qui sont engagés dans l’accomplissement du bien, même à partir de
principes différents. D’autre part, un chrétien catholique ne peut pas,
simultanément, participer à la pleine communion de la fraternité chrétienne et
considérer son frère chrétien, par ailleurs, selon l’optique maçonnique, comme
un «profane».

Même, comme on l’a déjà dit, s’il n’y avait pas obligation explicite de
professer le relativisme en tant que doctrine, la force relativisante d’une
telle fraternité, en raison de sa logique intrinsèque elle-même a cependant en
soi la capacité de transformer la structure de l’acte de foi si radicalement
qu’elle ne serait plus acceptable pour un chrétien «auquel sa foi est chère»

(Léon XIII).

Ce bouleversement de la structure fondamentale de foi s’opère en outre, en
général, de manière atténuée et sans que l’on s’en aperçoive: la solide adhésion
à la vérité de Dieu, révélée dans l’Église, devient simple appartenance à une
institution considérée comme une forme expressive particulière à côté d’autres
formes expressives
– également plus ou moins possibles et valables – de
l’orientation de l’homme vers l’éternel.

La tentation d’aller dans cette direction est aujourd’hui d’autant plus forte
en raison du fait qu’elle correspond entièrement à certaines convictions qui
prévalent dans la mentalité contemporaine. L’opinion que la vérité ne peut être
connue est une caractéristique typique de notre époque et, en même temps, un
élément essentiel de sa crise générale.

C’est précisément en considérant tous ces éléments que la Déclaration de la
S. Congrégation affirme que l’inscription aux associations maçonniques «demeure
interdite par l’Église
» et que les fidèles qui s’y inscrivent «sont en état de
péché grave et ne peuvent accéder à la Sainte Communion
». […]

La S. Congrégation déclare enfin qu’il «n’appartient pas aux autorités
ecclésiastiques locales de se prononcer sur la nature des associations
maçonniques, par un jugement impliquant une dérogation à ce qui a été établi
ci-dessus
»
. […] Seul Jésus-Christ, en effet, est le Maître de la Vérité et c’est seulement en
Lui que les chrétiens peuvent trouver la lumière et la force pour vivre selon le
dessein de Dieu, en travaillant pour le bien véritable de leurs frères."

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11 commentaires

  1. On constate par la longueur de ces explications qu’un grand nombre n’a pas encore compris.

  2. .Vanitas vanitatum et omnia vanitas.

  3. Quand le bâtiment va …tout va (dit-on)
    avec tous ces “maçons” on ne s’explique pas la situation que l’on connait !!

  4. Un rappel bien utile pour tous les catholiques (et aussi pour les non-catholiques d’ailleurs…). Merci beaucoup !

  5. Un protestant m’a affirmé qu’il y avait des prêtres francs-maçons, est-ce possible?

  6. On juge l’arbre à ses fruits :
    la FM a été un des lobbys les plus décisifs pour la loi sur l’avortement . Elle est actuellement très active pour l’euthanasie .
    Malgré toute la dissimulation, Il n’y a aucun doute sur ses intentions diaboliques …

  7. Dans le catéchisme de l’Eglise catholique rédigé par des théologiens de la Doctrine de la foi et signé par le Bienheureux Pape Jean-Paul II, il n’y a aucune ambiguïté sur le fait que l’on ne peut être à la fois chrétien et franc-maçon ! Que celui qui est chrétien et adhère à la fois à la franc-maçonnerie, doit se considérer, de lui-même comme étant excommunié !

  8. @ bécassine, et s’il n’y avait que des prêtres, ce serait encore un moindre mal, mais il y a pire!

  9. Bonjour,
    A lire tout ceci,me voilà complètement rassuré, car moi qui m’étais laissé aller à jeter un regard sur
    http://rorate-caeli.blogspot.com/2012/08/a-vatican-ii-moment-masonic-memorial.html
    Suis-je bête, ce n’est certainement qu’un montage, on ne nous infligerait pas un truc pareil au mépris de l’enseignement traditionnel de l’Eglise.

  10. Anderson et son ami le Pasteur protestant Désaguliers , mirent au point la Franc-Maçonnerie telle que l’on nous en parle, Désaguliers fit le plus gros du “travail”, à savoir fédérer les quatre loges de Londres qu’ils connaissaient, preuve que la Maçonnerie remonte à perpète ( personne ne sait au juste).
    Il y a de tout dans la Secte, même des Cardinaux, l’Eglise est infiltrée, le FM Rampolla faillit être élu Pape, Mgr Jouin le dénonça à l’Empereur d’Autriche qui utilisa son droit de véto, ce fut St Pie X qui fut élu.
    L’Autriche paya très cher cet acte de courage, la première guerre mondiale lui fit beaucoup de mal.
    Dans son petit Exorcisme, Léon XIII fait allusion à cela : Ils ont porté leurs mains impies sur ce que l’Eglise a de plus sacré…”

  11. Signalons sans polémique aucune l’admirable ouvrage de Mgr Dominique REY “Peut-on être Chrétien et franc-maçon ?” http://www.amazon.fr/Peut–%C3%AAtre-chr%C3%A9tien-franc-ma%C3%A7on-Dominique/dp/2706705175/ref=sr_1_2?ie=UTF8&qid=1346699779&sr=8-2

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