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Homosexualité : revendication du lobby gay / L'Eglise : L'Eglise en France

Le gouvernement n’a pas pour mission de décréter ce qu’est un mariage

Extraits d'un entretien donné par le cardinal Barbarin dans L'Express :

B"On ne peut pas s'appuyer sur une expression comme le "mariage pour
tous"; c'est un slogan et non pas un projet politique. Si le mariage est
vraiment "pour tous", que fera-t-on le jour où un frère et une soeur ou
des membres d'une même famille viendront le demander?
D'ailleurs, c'est
exclu par le projet de loi actuel. Le fond de l'enseignement de la
Bible et de toutes les civilisations jusqu'à aujourd'hui est clair: le
mariage, c'est l'union d'un homme et d'une femme. Un gouvernement a pour
mission de donner du travail au plus grand nombre, de construire des
écoles, des hôpitaux, des routes. Pas de décréter: un homme, une femme,
c'est cela, ou encore le mariage, c'est cela. 

Vous évoquez les "déséquilibres" que pourrait causer cette loi. Que craignez-vous précisément?

La question de la filiation
intervient de façon déterminante dans la structuration d'un enfant. Et
lorsque cette filiation devient trouble – s'il y a deux papas, deux
mamans, trois parents -, l'enfant perd des repères essentiels
. Je pense
que nous, êtres humains, sommes tous fragiles, et qu'il faut donner à
chacun les meilleures conditions possibles pour bâtir son existence. Je
n'aime pas l'expression: "On a droit à un papa, une maman", car certains
n'en ont pas, ils en souffrent profondément. Mais, pour moi, il est
hors de question d'accepter un système qui institue ce déséquilibre! 

Lors de la révision des lois de bioéthique, en 2010-2011, l'Eglise s'était mobilisée très en amont. Là, elle semble un peu prise de court.

Il me semble que la prière du 15 août était déjà un engagement.
A Lyon, nous avions fait une déclaration interreligieuse très claire,
dès 2007. Et puis je pourrais présenter les choses inversement, en
disant que c'est le gouvernement qui veut passer à la hussarde.
Pour la
révision des lois de bioéthique, on nous avait laissé un an et demi.
Nous avons pu participer à des Assises nationales sur le sujet. Mgr
d'Ornellas a été reçu au Conseil d'Etat, et moi, j'ai été invité à de
nombreuses reprises. Là, c'est très différent. Lorsque le ministre de
l'Intérieur, Manuel Valls,
est venu récemment à l'archevêché, il m'a écouté avec attention, avant
d'ajouter: "Nous sommes très déterminés." Cela veut dire ce que cela
veut dire. 


Que réclamez-vous?

Un vrai débat parce que, comme la bioéthique, le mariage
concerne toute la société
. Lors de la révision des lois de bioéthique,
notre voix a contribué à la réflexion et a été considérée comme une
composante de la société. La question de fond que j'ai envie de poser
devant un tel projet, c'est: "Etes-vous sûr de faire le bien des gens?

Autre réforme annoncée, l'euthanasie…

Vous aurez remarqué que François Hollande n'a jamais utilisé le mot…  […] En ce qui concerne ce dossier, nous avons un peu plus de recul. Une loi a été votée en 2005, la loi Leonetti, relative aux patients en fin de vie.
Elle a été revue en 2009, et il s'agit maintenant de la réviser à
nouveau. Du coup, je me pose la question: qu'est-ce qu'une loi qui
change sans arrêt?
Je trouve regrettable de jouer avec la législation.
Certains textes votés à la va-vite pour satisfaire un électorat n'ont
même pas de décret d'application! Procéder ainsi fragilise la société.
Je ne dis pas qu'une loi est intangible, mais c'est un socle social, qui
ne se change pas à la moindre occasion. La loi Leonetti a été votée par
le Parlement français à l'unanimité, avec toutes ses composantes
politiques, ce qui est rarissime! Et malgré cela, elle serait remise en
question trois ans plus tard? Je ne comprends pas. […]"

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7 commentaires

  1. Le mariage pour tous ? … Quid du mariage des hermaphrodites gays ? En tient-on compte dans le nouveau projet de loi gaiement proposé par le gouvernement Ayrault (à prononcer “Aïro” en arabe.. Si, si… c’est marqué là : http://www.huffingtonpost.fr/2012/05/16/ayrault-penis-medias-arabe-sexe_n_1521277.html)
    Ca devient très compliqué cette histoire…

  2. le Cardinal, dans sa conclusion en particulier, fait montre d’une grand désabusement et aussi d’une grande humilité.
    Il semble qu’il s’aperçoive, certes tardivement, mais mieux vaut tard que jamais , que la Loi Léonetti, entre autres lois transgressives, et la mise en scène qui en a accompagnée le lancement ( de la première étape en effet !) était une grande duperie sur fond de transgression projetée.
    C’est en effet cela la technique révolutionnaire dite “du cliquet”: on met un pied dans la porte , et ensuite on force le passage, en l’occurrence pour aboutir à l’euthanasie pure et simple.
    Ainsi le Cardinal redoute que ce soit désormais encore plus expéditif pour “l’amalgame gay”.
    Puisse cela le convaincre de mettre son aura , son intelligence et sa foi catholique, apostolique et romaine, au service solidaire, et non pas solitaire, de ce combat décisif pour l’humanité toute entière.
    Soyez assurés pour cela, Eminence, de la ferveur de nos prières et de notre soutien sans réserve.
    Et pour conclure gravement sur le fond comme sur la forme: Unum sint.

  3. Le peuple français va peut-être se soulever en masse si la loi sur le mariage homosexuel était voté. Je crains malheureusement pour notre pays qu’il y aura une véritable décadence dans les moeurs et les institutions… Après le mariage homo, ce sera l’inversion des valeurs érigées en lois dictatoriales et là, on ne pourra plus rien pour notre foi si chrétienne…

  4. Mgr Barbarin énonce clairement le problème.
    Cependant faisons-lui remarquer que ce n’est pas à l’Etat de construire des ponts, des écoles, des hopitaux. L’Etat n’a qu’à s’occuper de la sécurité intérieure, de la justice et de la défense.
    Le reste, moins il s’en mêle, mieux cela vaut.

  5. @ Jean Theis;
    ce n’est pas à l’Etat de construire des ponts, des écoles, des hopitaux. L’Etat n’a qu’à s’occuper de la sécurité intérieure, de la justice et de la défense.
    Et comment fait on lorsque l’on a pas les moyens dans un Etat qui n’a pas d’hôpitaux publics et participe pas au financement des écoles?

  6. À l’attention de Canut
    Posez-vous une question théorique ou faites-vous référence à une situation réelle (à préciser)?
    L’Église a longtemps été à l’origine d’institutions d’aide aux plus démunis; de nombreuses institutions privées, liées ou non à l’Église, assurent encore aujourd’hui cela avec efficacité.
    Quant à la question de l’école, en France, les premières école gratuites généralisées sont, si mes références sont correctes, celles des Frères des Écoles Chrétiennes, bien avant la “révolution française”. L’État peut favoriser l’instruction autrement que par la construction et l’entretien d’écoles publiques (de la même manière qu’il contribue à l’accessibilité des services de santé en prenant en charge une partie de vos frais dentaires … qu’ils soient réalisés dans une structure publique ou chez un dentiste libéral).
    L’État a une fâcheuse propension à s’occuper de bien des choses qui gagneraient à relever de l’initiative privée. Et ne s’occupe malheureusement plus suffisamment de ses missions régaliennes, essentiellement battre monnaie et assurer la sécurité.

  7. Monseigneur avec nous le 20 Octobre dans la rue à Paris !!!

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