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France : Politique en France

Le général de Villiers dit non

Billet d’humeur d’un lecteur :

Le général de Villiers a fait savoir qu’il ne se lancerait pas en politique car ce n’est pas son métier.

Que je sache, être écrivain est un métier et le général semble exercer ce métier avec quelques succès et quelques profits. Il exerce par ailleurs un métier de consultant pour un grand cabinet américain avec le même succès et le même profit, quoique de manière plus discrète. Voilà donc un homme qui exerce plusieurs métiers, mais qui ne veut pas exercer celui d’homme politique.

C’est son choix. Ce n’est pas le nôtre. Son choix n’est pas clair. Le nôtre est clair.

Le peuple réclame un homme fort pour remettre la France sur les rails et l’histoire de France prouve que ce sont systématiquement des militaires qui ont sauvé la France du désastre (Bayard, Du Guesclin, Turenne, Napoléon, Pétain, De Gaulle). Le nom du général de Villiers circule avec insistance parmi les gilets jaunes et au-delà chez de nombreux Français.

Dans cette période de turbulences, j’emploie ici un euphémisme, il est important d’écouter le peuple dont le choix et le cri sont pleins de bon sens. Le peuple réclame un général : donnons-lui un général. En 68, il ne voulait plus de de Gaulle : de Gaulle est parti. En 2018, le peuple réclame de Villiers : donnons-lui de Villiers.

L’occasion manquée pourrait bien donner des remords au général. L’histoire serait celle d’un nouveau boulangisme alors qu’elle pourrait être celle d’un nouveau gaullisme (ou d’un nouveau pétainisme). Le choix semble cornélien. Il ne l’est pas tant : il suffit de choisir entre une tragicomédie burlesque et une épopée. Autant dire que le bon sens du général ne saurait rater l’épopée.

Son objection reste celle du métier, un métier d’homme politique qui n’est pas son métier. Disons une nouvelle fois que ces considérations ne tiennent pas devant la situation de turbulence et le mot est volontairement faible. Le général est entré dans la carrière des armes par vocation. La vocation est un appel auquel on répond. Aujourd’hui, il doit entendre l’appel du peuple qui le réclame comme chef d’Etat. Il s’agit d’un appel supérieur et on ne se dérobe pas sans conséquence à un appel supérieur.

Le général a intitulé son livre « Servir » et son deuxième livre « qu’est-ce qu’un chef ? ». Et nous nous posons deux questions : refuserait-il d’être un chef politique parce que ce n’est pas son métier ? Le peuple ne veut plus des hommes politiques de métier. Le peuple veut des hommes nouveaux, des hommes ayant exercé par vocation. Et pour les Français, les hommes nouveaux, les hommes qui entendent les appels sont souvent des militaires. Deuxièmement, refuserait-il de servir la France ? Napoléon disait que « la guerre est un art tout d’exécution ». Ce n’est pas un art littéraire. Le général de Villiers est sans doute un homme de plume, mais c’est avant tout un homme d’épée, un homme d’action. Le peuple ne veut pas d’amour, il veut des preuves d’amour, il ne veut plus de littérature, il veut des actes, il ne veut plus des artistes qui prennent la pose, il veut un artiste qui exécute, il ne veut plus d’hommes politiques, il veut un homme tout court, il ne veut plus de Macron et de son clan, il veut le général de Villiers.

Lors de l’insurrection vendéenne en 1793, il a fallu aller chercher le chevalier vendéen François Athanase Charrette de la Contrie sous son lit car il ne voulait pas être chef de la grande armée catholique et royale qui fit trembler le régime républicain. Aujourd’hui, le peuple ira chercher le général de Villiers sous son lit s’il le faut. Le peuple sait aller chercher le mauvais chef jusqu’aux portes de l’Elysée pour le corriger. Le peuple saura aller chercher le bon chef sous son lit pour lui dire sa loyauté indéfectible.

Mon général, sous votre lit, vous devez méditer sur les deux étendards comme Saint Ignace de Loyola : soit vous incarnez le panache blanc d’Henri IV et de Charrette, soit vous demandez aux Français de se rallier à la république chancelante comme le fit le pape Léon XIII à la fin du XIXème siècle. Le choix ne semble pas si cornélien.

Sur votre lit de mort, il sera trop tard.

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13 commentaires

  1. Ça tombe bien puisque homme politique n’est pas un métier en soi. C’est, au pire, une façon de s’enrichir aux frais du contribuable et, au mieux, une façon de servir son pays… A bon entendeur, salut !

  2. L’idée dans l’air, tant que Macron reste attachée à son fauteuil, est celle du remplacement du 1er ministre. Le général de Villiers ne va tout de même pas tenter de collaborer à nouveau avec un président avec lequel il n’a pu s’entendre ! Personnellement je trouve que c’est à son honneur de décliner.

  3. Ce lecteur parle d’or. Mais le general est un democrate, republicain et sans grandes convictions. A l’instar des generaux du putsch de 1962 au pied du mur il se derobera faute d’une ligne claire. Celle d’une instauration d’une dictature temporaire pour resserer les boulons : reforme de l’etat avec suppressions des partis et mises en places de veritables corps intermediaires essus des forces vives de la nation : familles’ metiers, pretres. Et surtout mises sous le boisseau de toutes les associations, officines deleteres qui gangrenent la societe. Et enfin avec l’Eglise une politique de conversion des musulmans seule solution au probleme de l’islam en France. Ceux refractaires a ce projet seront exclus de la nation : soit ils se soumettent soit ils partent. Ce projet bien trop resume a ete peu ou prou applique par le marechal Petain et Salazar au Potugal mais surtout a ete approfondi par Monsieur l’abbe de Nantes dans ses 150 points pour une France catholique, royaliste et communautaire.
    Cf. Le site il est ressuscite
    ,

  4. Un tout petit bémol à à cette analyse intéressante : ce n’est pas en 1968 que les Français ne voulaient plus Général. C’est en 1969 qu’un référendum portant sur deux sujets différents (réforme du Sénat et régionalisation) a été rejeté par les Français. Comme le Général était, au moins cette fois, un homme de conviction, il se considéra désavoué par le peuple et se retira.
    En 1968, quand le Général revint de Baden-Baden, une marée humaine de soutien et de soulagement submergea les Champs-Elysées après un mois de chienlit (dont la France ne s’est jamais remise), rassemblant 200.000 Français soucieux du retour de l’ordre.

  5. Vous ne croyez pas qu’il refuse surtout parce qu’il ne partage pas le programme politique de la majorité ? Un chef militaire conduit une stratégie, déclinaison d’une politique qui peut être prise comme une donnée d’entrée. Mais un Premier ministre conduit une politique.

  6. Suis pas sûr qu’il ait les convictions nécessaires, on le sent un peu fuyant sur les questions de fond, voire même du mauvais côté…

    Après, “se lancer en politique” signifie tout et rien. En allant se faire encenser chez ruquier, en y ménageant la chèvre et le chou dans ses réponses très correctes, il s’est déjà plus que lancé, il s’est installé.
    Et ce qu’on attend justement, c’est peut-être un premier ministre qui ne soit pas ruquier-compatible, qui ne ménage pas toutes les petites sensibilités, qui ne soit pas bien correctement lisse, qui ne soit pas un “bon garçon invariablement liant” (Huxley), bref qui ne fasse pas de politique.

  7. Je me demande si on ne surestime pas beaucoup le Général de Villiers. Il ne suffit pas de disserter sur ce qu’est un chef pour en être un. Le peu de fois où j’ai lu ou entendu ce que disait le Général de Villiers, j’ai eu l’impression d’un “robinet d’eau tiède” : rien à voir avec son frère Philippe, qui pense droit et juste.

  8. Je suis atterré !
    Le Général de Villiers n’a rien d’un homme fort !
    Cessez de désigner ainsi tout et n’importe qui.
    D’autant plus que ces personnes ne veulent pas du poste qu’on veut les forcer à accepter à l’instar de Marion Maréchal ou du général de Villiers.

    • Gardez pour vous vos arguments de violeur misogyne !

      Venir nettoyer les écurie d’Augias n’a rien d’une sinécure vu l’état de délabrement de notre pays.
      Celui qui fera ce travail VIVRA SA PASSION et je doute Marion Maréchal ait envie de sacrifier sa vie à cela… Elle mène déjà largement sa part du combat.

  9. Il n’y a rien à espérer de ce “général” qui est de gauche et qui est un parfait collabo de l’OTAN.
    Je suis effaré par la bêtise crasse des Français.

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