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France : Politique en France / Pays : Angleterre

Le FN, comparable au RPR des débuts

De Thibaut Dary dans Liberté Politique :

"Comment juge-t-on la montée dans les sondages de Marine Le Pen et la proposition politique du Front national dans les démocraties anglo-saxonnes ? […] Arthur Young, conseiller diplomatique britannique, juge sur le nouveau portail Atlantico qu’assimiler «Marine et le Front» à «Nick Griffin et le British nationalist party» est de la pure et simple «paresse intellectuelle». Il rapproche ainsi le FN d’une branche du parti conservateur actuellement au pouvoir : «Chez les conservateurs britanniques, il existe plusieurs courants dont un au sein duquel le Front national, version Marine, pourrait tout à fait se retrouver : le “Cornerstone group”, dont la devise est “Drapeau, Foi, Famille”.» Les sensibilités politiques britannique et française sont, il faut le reconnaître, en décalage :

«En France, la dépendance à l’État de la société déporte le centre de gravité politique vers la gauche. L’actuel Premier ministre britannique est un conservateur modéré et pourtant ses réformes radicales de l’État-providence le classent, selon les standards politiques français, très à droite de Nicolas Sarkozy. Le PS est à gauche du Labour et l’UMP à gauche des Tories.»

Sous cet angle, le FN, «à droite de l’UMP», se rapproche donc des conservateurs britanniques :

«Ils se retrouveraient sur la question de l’Europe, de l’indépendance nationale et de l’autorité de l’État ; ils divergeraient un peu sur la politique migratoire avec un Front plus à droite et, enfin, ils ne seraient pas du tout d’accord sur le libre-échange et l’interventionnisme avec un Front quasiment de gauche sur ces sujets-là.»

Et de conclure qu’à ses yeux, «le Front national se transforme petit à petit, non pas en un parti de droite extrême comme le prédit Alain Minc, mais en un parti de droite dure tout à fait semblable aux partis de droite conservateurs européens», assez semblable au «RPR des débuts»."

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12 commentaires

  1. l’UMP est à gauche du Labour

  2. Exactement . On a à peu près le même dicours que dans les années 80, quand Chirac se présentait aux élections… Avec le même problème de départ : la question de l’avortement…. On sait où celà nous a mené.

  3. Ils sont bien gentils ces Anglais mais le FN de Marine n’a rien à voir avec la Droite. Ce qui ressemblait au RPR à ses débuts c’est plutot le FN de jean-marie Le Pen dans les années 84 – 90 (libéral economiquement et conservateur sur le plan des moeurs et des questions sociétales).
    MLP est l’incarnation du début d’une recomposition politique qui va voir s’effacer le débat droite-guauche pour être remplacer par un débat mondialiste-nationaux.
    Le vrai clivage (idéologique, politique, économique et philosophique se trouve là)

  4. rpr + thème de l’immigration tout de même.
    Le pb du FN, c’est ce socialisme de l’état providence / davantage d’état / l’état avant tout / l’état c’est tout. Et ce n’est pas un mince pb. Le sens profond de la subsidiarité et de la responsabilité individuelle et familiale, qui manquent tant aujourd’hui dans notre pays, sont autant mis à mal par le FN que par le PS !
    Peut-être que les sympathisants – nombreux – de ce blog peuvent avoir un impact positif sur le sujet auprès des instances dirigeantes…

  5. et à propos de Minc, conseiller officieux de Sarko qui essaye de se raccrocher les cathos, n’oublions pas :
    Le 25 août 2010, faisant suite aux déclarations du pape Benoît XVI ayant été interprétées comme une critique de la politique de destruction de camps et d’expulsions de Roms menée par le gouvernement français depuis plusieurs semaines, Alain Minc déclare sur France Inter : « Si vous me permettez de faire un petit hold-up d’antenne […] J’ai envie d’exploser un peu. Ce Pape allemand ? Parler comme il a parlé ? En français ? […] Son insensibilité qu’on a mesurée quand il a réinstallé un évêque révisionniste, son insensibilité à l’histoire, dont il est comme tous les Allemands un héritier […] On peut discuter (de) ce que l’on veut sur l’affaire des Roms, mais pas un Pape allemand. […] Jean Paul II, peut-être, pas lui. […] Quand je vois les exégètes de la presse de gauche […] lever leur chapeau en approbation aux propos du Pape le plus réactionnaire que l’on ait connu […], ça me trouble un peu. Pas lui — lui vise le Pape — Pas ça, pas comme ça. Un autre, oui, mais pas lui. »[

  6. “Peut-être que les sympathisants – nombreux – de ce blog peuvent avoir un impact positif sur le sujet auprès des instances dirigeantes…”
    Il y en a t il encore bcp qui sont adhérents? Pas si sur… aujourd’hui les personnes qui veulent agir pour la DSE en politique auront presque autant de mal à peser au FN qu’à l’UMP….

  7. Des commentaires qui relèvent, comme trop souvent, du procès d’intention. Soit le FN n’aura pas les capacités à gouverner, soit il n’aura pas la volonté de pratiquer les réformes. Que peut-il y avoir de pire que le Système actuel dont la politique des gouvernants UMP ou PS est inspirée des errements de mai 68 et incarnée par de vieux soixante-huitards (les July, Cohn-Bendit, Kouchner, etc. arpentent toujours les allées du pouvoir pour le plus grand malheur de la France).

  8. Ce point de vue est intelligent et intéressant, mais il repose sur une comparaison faussée par la non concordance des temps politiques et des circonstances.
    La problématique politique actuelle de toute réforme intellectuelle et morale dépend d’une question préalable : la communauté nationale française gardera t elle le contrôle de son destin ?
    C’est seulement ensuite -seulement si la France demeure une nation souveraine- qu’ on peut décliner les autres questions de la défense de la Vie, de la famille de l’Ecole, de la place de l’Etat, de la subsidiarité du système de protection sociale.
    Car pour se réformer et réformer les lois, il faut en avoir conservé la possibilité, et la liberté commune du cadre national.
    Sans quoi on discute du sexe des anges.
    En ce sens nous ne sommes plus dans le cadre des années 70, quand la France était encore maîtresse de ses lois, et non encore soumise à l’euro-fédéralisme bruxellois, à l’ouverture des ses frontières et au remplacement de sa population de souche par des populations totalement hétérogènes, et non européennes par la religion et la culture.
    Thibaut DARY (mais je n’ai pas lu la totalité de son article) parait ne pas avoir perçu qu’entre le milieu des années 1970 et 2011, il s’est écoulé 35 ans qui ont totalement bouleversé la donne.
    Il semble avoir écrit sa conclusion – le rejet du FN au nom de la DSE et de la subsidiarité- avant d’en examiner les prémisses : la politique ne se fait pas dans un bocal moralement aseptisé, mais dans un cadre historique donné.

  9. […]

  10. […]

  11. Non, pas d’accord : le FN est beaucoup plus à gauche qiue le RPR à ses débuts. C’est une évidence

  12. le RPR se définissait comme un parti “travailliste” c’est à dire comme un parti de gauche des pays anglo-saxons.

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