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Pays : Etats-Unis

Le féminisme néo-réactionnaire des femmes du Tea Party

Dans Monde & Vie, Gabrielle Cluzel évoque Sarah Palin, Michele Bachmann ou encore Dana Loesch, les égéries du Tea Party :

S "elles sont réputées «conservatrices», opposées à l’avortement, imprégnées de valeurs chrétiennes et souvent au foyer. Au point que le nom même de Tea Party sème la confusion : on oublie la référence à Boston et à la guerre d’indépendance américaine, et on s’imagine Bree van de Kamp et Samantha Stevens devisant jambes croisées en grignotant des madeleines. Mais n’allez pas pour autant les croire mollasses. Malheur à celui qui se fait écraser le pied par leurs talons aiguille. Elles se présentent elles-mêmes comme des mères de familles, très près des réalités de la vie – ne décident-elles pas des dépenses courantes du foyer ? –, des «mamans Grizzly» que rien ne peut arrêter lorsqu’elles sortent de leur tanière pour défendre les intérêts de leurs enfants. […]

On peut en effet se demander si ces petites dames ne viennent pas d’inventer un autre féminisme, qui serait à la fois, par sa forme, héritier du féminisme «classique» et, dans ses valeurs, diamétralement opposé. Les vieilles routardes américaines du féminisme ne sont-elles pas en train de se réveiller avec la gueule de bois et le sentiment d’avoir enfanté une machine de guerre néo-réactionnaire? Ces donzelles qu’elles ont nourries au biberon du «fais-toi entendre, ma fille», «fais des études, bats-toi pour avoir ce qu’il y a de mieux», «ne laisse pas les autres te marcher sur les pieds», ont bien intégré les savoir-faire, mais ont revu les objectifs, donnant naissance à un féminisme aussi combatif que le précédent, mais moins nombriliste. Leur épanouissement personnel ? Il passe moins par la défense égoïste de leur petit quant-à-elles, que par celle de leurs enfants et de leur foyer. Comme si elles avaient abandonné le désir utopique de devenir un homme comme les autres pour revenir à leurs fondamentaux naturels… la maternité par exemple. Et elles se mettent en ordre de bataille, avec les armes qu’ont fourbi pour elles des dizaines d’années de féminisme : pugnacité, exigence, organisation de la pensée et argumentation, assurance, hargne virile… […] Teigneuses comme leurs mères, chiennes de garde comme elles, oui, mais pour garder leur foyer."

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5 commentaires

  1. “Comme si elles avaient abandonné le désir utopique de devenir un homme comme les autres pour revenir à leurs fondamentaux naturels… la maternité par exemple”.
    Bref, la solution à nos maux ? Tout simplement des femmes qui veulent être mères tout en restant femmes sans pour autant retourner à l’état de soumission et de dépendance dans lequel elles se trouvaient il y a 50 ans. Et qui mieux que Sarah Palin pour le prouver. Par contre, il nous appartient de les protéger juridiquement et matériellement en cas de défaillance du mari dans le cadre d’une vraie politique de la famille.

  2. Elles n’ont pas inventé un nouveau féminisme, elles sont les femmes de toujours, et je m’associe plus au terme de mères grizzly sortant de leur tanière pour défendre leurs progénitures et l’avenir de leur territoire et de leurs familles d’ursidés.
    Les “pasionarias” ne sont qu’un épiphénomène de l’histoire et sans avenir puisque une histoire sans enfants et une histoire en cul de sac. Il fallait que ces bonnes femmes aient pris un défaut qui est considéré parfois comme bien masculin, celui de la suffisance et de la vanité, pour avoir cru qu’en “singeant” l’autre sexe elles allaient refaire le monde.
    Au cas où vous ne l’auriez pas deviné, je ne suis pas féministe et pourtant femme,et j’apprécie tout à fait les hommes et leurs qualités intrinsèques qui les font hommes, légitimes protecteurs de la famille, car si le gros grizzly se réveillé en temps utile, la maman ours n’a pas besoin de sortir de sa tanière!!!

  3. On se souviendra que le féminisme est une invention …masculine, ou si l’on veut élitiste.
    Il n’y a pas d’opposition des sexes si ce n’est naturelle dans le sens du rapprochement et de la rencontre du différent et du complementaire.
    Mais il y a des vues économiques sur les sexes ou de ce que l’on peut obtenir par leur manipulation, leur segmentation.
    Le machisme, on ne le sait pas, a été un vecteur d’émancipation des enfants (filles aussi, mais principalement à l’époque les garçons) contre leurs parents afin qu’ils rejoignent les grandes métropoles et quittent ainsi les campagnes.
    l’une des phases de la destruction de la famille et de la mise au travail productif des hommes.
    On en a transformé par la suite le sens premier.
    Le féminisme, autre phase, a été dans un premier temps la limitation des droits du machisme, sorte d’antidote, face à ses revendications économiques grandissantes.
    Voilà qu’il faudrait partager et que le couple ne serait plus 1 mais 1+1
    Ceci favorisé, afin de protéger les élites et les grandes fortunes.
    On y décellera l’idée profondément anti catholique.
    La seconde phase du féminisme a été comme un reflet du machisme en permettant une remise rapide des femmes au travail… toujours au profit des élites, hommes et femmes réunis.
    La troisième phase que nous voyons avec le Tea Party correspond au phénomène ancien et anglais des petites seigneuries.
    Il s’agit d’une promesse faite aux petits cadres, le second cercle des dirigeants si l’on préfère, une vision musulmane de la femme vue comme un signe de richesse mais gestionnaire du “chateau” que devrait constituer la maison avec une nombreuse domesticité.
    On retrouve ici l’idée du grizzly défenseur de son périmètre.
    Il va de soi que les choses seront encore plus dures pour les catégories exclues ou en dessous dont cet étiage nouveau tirera ses avantages.
    large dans un premier élan, il sera amené lui même à un rétrécissement progressif.
    Voilà une concession rassurante de l’élite, cercle de plus en plus restrictif, faite par la formation d’une “petite élite”, sorte de back-up comme dirait une autre prétendante.
    L’idée est que ces phases présentées comme modèle, vont toucher progressivement tout les autres à condition que tous acceptent leur rôle “momentané”, se tiennent bien et continuent à y croire !
    Inutile de dire que je n’y souscris pas.

  4. Je soutien les femmes des tea-party !Je suis de votre avis @yannH !

  5. Rien compris à la tirade de Corso.

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