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L'Eglise : François / Valeurs chrétiennes : Famille

Amoris laetitia : “Le fait que le pape ne tranche pas pose la question d’une double morale”

Réaction de Thibaud Collin à l' exhortation apostolique Amoris laetitia sur Radio Notre-Dame :

Tb-collinCette exhortation apostolique Amoris laetitia était très attendue au sein de l'Eglise catholique, mais aussi à l'extérieur. Beaucoup attendait de voir comment, à l'issue de ces deux années de débats et de synode, le pape allait traiter la question des divorcés-remariés. Comment, finalement, le Saint-Père tranche-t-il ce débat ? 

Sur les divorcés-remariés, le pape ne prend pas position. Il cite le texte du synode de 2015, qui lui-même concluait de manière totalement indéterminée sur cette question. A aucun moment, le pape ne dit  que les divorcés-remariés, qui vivent maritalement, peuvent communier. Mais le texte peut être interprété dans ce sens là. Le pape reste totalement dans l'indétermination. Cela pose un gros problème car tous les débats qui ont eu lieu au moment du synode, et qui ne sont donc pas tranchés, vont repartir de plus belles. Il risque d'y avoir des polémiques indéfinies sur les interprétations à donner au texte.

La gestion au cas par cas des situations de divorcés-remariés est de nouveau mise en avant dans cette Exhortation apostolique ? 

Bien sûr, le Pape appelle à traiter la question des divorcés-remariés au cas par cas, dans le respect des exigences de l'Evangile et de la vérité. Mais il y a autant d'éléments qui permettent de trancher dans un sens, les divorcés-remariés peuvent communier dans certains cas, ou dans l'autre, les divorcés-remariés ne peuvent pas communier. Il va donc y avoir deux lectures possibles. D'un côté, il y a ceux qui vont faire une interprétation dans la continuité, en lisant ce texte à partir des écrits de Jean-Paul II et Benoît XVI. Ceux là concluront que la doctrine n'a pas changé. De l'autre côté, il y a ceux qui auront une interprétation de la rupture. Pour eux ce sera une nouveauté, car ils y verront la ligne défendue par le cardinal Walter Kasper finalement adoptée, alors qu'elle avait été refusée par le cardinal Ratzinger sous le pontificat de Jean-Paul II.

Il y a quelque chose d'assez décourageant de revenir à la ligne qui existait avant le Synode, il y a deux ans. Le fait que le pape ne tranche pas, laisse les interprétations ouvertes pose la question d'une double morale. Le pape s'oppose dans l'exhortation apostolique à cette double morale, mais c'est en quelque sorte ce qu'il est en train de créer avec ce texte. Le texte prépare à ce qu'il y est, d'une part, une morale doctrinale, c'est-à-dire un idéal à atteindre, et d'autre part, une pastorale où ce qui est interdit idéalement devient possible.

Alors, on peut se dire que ce n'est pas nouveau car c'est déjà ce qui se passe avec la contraception. En novembre 1968, la lettre encyclique Humanae vitae de Paul VI (dans laquelle il disqualifie définitivement toute méthode de contraception artificielle, les estimant intrinsèquement "dishonnêtes") a été reçue de manière très différente au sein de l'épiscopat français. La contraception est dès lors devenue un non-sujet, quelque chose de totalement optionnelle. Le danger est que la question des divorcés-remariés deviennent aussi une sorte de sujet tabou, dont plus personne ne parle. Et ça, ce serait dramatique car ce serait tout à fait contraire à la vérité sur le mariage et la sexualité telle que Saint Jean-Paul II l'a développé dans ses encycliques et dans sa théologie du corps.

Finalement, ces deux ans de débats n'auront pas servi à grand chose. Les fidèles qui souhaitaient une ligne claire à suivre, ont attendu pour rien ?

On a attendu pour en rester exactement à la même situation. Sauf que désormais, les gens vont polémiquer sur un texte qui a une autorité plus importante que la Relatio Synodi. Il y a, dans ce texte, tous les arguments pour interpréter de deux façons. C'est évident que le pape veut aller dans le sens de la libéralisation, mais qu'en même temps il ne peut pas aller jusqu'au bout. Ce serait une vraie rupture doctrinale, s'il le faisait, mais il ne veut pas l'assumer, et c'est tout à son honneur. On est dans une situation de blocage qui va perturber la conscience des fidèles.

Malgré tout, si rien ne change et n'est tranché sur la question des divorcés-remariés, quelles sont les évolutions notables de cette exhortation apostolique ?

Ce qui change, d'une certaine manière, c'est l'enjeu d'accompagner les personnes là où elles sont, pour les amener progressivement à reconnaître la bonté et la vérité de l’évangile sur le mariage et l'amour humain. Il y a une méthode très développée, notamment dans le chapitre 8. C'est un point évidemment très intéressant. Mais là aussi, on retrouve la même ambivalence que sur la question des divorcés-remariés. Finalement, est-ce-qu'à force de valoriser fortement ce que les personnes vivent (personnes en concubinage, divorcés-remariés), ces dernières ne peuvent-elles pas considérer que l'Eglise reconnait une certaine légitimité de leur situation ? Elles pourraient très bien se dire : à quoi bon changer si l'Eglise reconnait ma situation ? Donc, même si le Pape appelle clairement à la conversion, à force d'accompagner les personnes dans la continuité de là où elles sont, soit elles veulent vraiment évoluer pour se convertir et s'arracher au pêché, soit elles finissent par considérer que la situation dans laquelle elles vivent n'est pas contraire, n'est pas dans le pêcher, et ainsi continuent à y vivre, sans changer.

C'est un pari extrêmement osé, à mon avis, que prend le pape François. C'est une véritable option pastorale. Il faudra voir dans les années à venir ce que cela donne sur le terrain.

Le pape donne-t-il alors une nouvelle orientation à la pastorale de la famille de l'Eglise catholique ? 

Pas vraiment. La plupart du temps, il reprend des citations de ses discours antérieurs. L'Exhortation est très dépendante de la Relatio Synodi de 2015. Le pape François cite également beaucoup Saint Jean-Paul II. Il y a certes une volonté du Saint Père de développer une nouvelle orientation pastorale dans l'exhortation apostolique, mais on la connaissait déjà, il l'avait déjà explicité.

Un thème est tout de même extrêmement présent c'est la question de l'éducation sexuelle des jeunes. Est-ce une nouveauté cette insistance sur l'éducation sexuelle et affective des enfants et des adolescents ? 

C'est vrai qu'il appuie sur ce point. Mais l'éducation sexuelle était déjà au cœur de la démarche de Jean-Paul II, et des travaux qu'il avait confié au conseil pontifical pour la famille. Ce dernier avait déjà développé beaucoup d'élément pour l'éducation à la chasteté, la véritable compréhension de la signification du corps sexué… Le pape François reprend là le travail de Jean-Paul II, avec une inflexion sur la notion d'éducation sexuelle, mais en tant que telle, c'est une véritable continuité.

On pourrait donc conclure que l'Exhortation apostolique Amoris laetitia est une continuité directe de Jean-Paul II et Benoît XVI ? 

Oui mais avec l'ambiguïté dont on parlait. On peut faire une lecture dans la continuité, qui à mon avis est la seule lecture d'interprétation catholique. Mais on peut dire c'est qu'il ne nous facilite pas toujours la tâche. De nombreux points du texte posent de réelles problèmes de continuité vis-à-vis de l'encyclique Veritatis Splendor de Jean-Paul II en 1993. Je pense que les débats ne font que commencer. Le pape va devoir faire face à de véritables questionnements avec la réception de cette exhortation.C'est un texte très important, qui pose la question de cette continuité. La diversité des lectures est malheureusement pour l'instant légitime. Et c'est assez redoutable parce que, selon moi, ce qu'on attend d'un pasteur, c'est qu'il éclaire ces fidèles, et là y a aucune position.

 

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37 commentaires

  1. On peut se demander s’il n’y a pas là l’explication de la réponse ni chair ni poisson d’un évêque français il y a très peu de jours à la question d’un (une?) journaliste à propos de la pédophilie…

  2. Les jésuites appartiennent à la génération “interdit d’interdire” des années 68. Mgr Brunin, qui a subi cette influence le dit lui-même :
    “”Nous ne sommes plus dans une Eglise qui interdit ou autorise”
    http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=802024
    C’est une église contaminée par les idées soixante-huitardes du fait de ceux qui, âgées, sont aux postes de responsabilités…
    Bref, on continue de subir…

  3. Ce que j’ai un peu de mal à comprendre: si ce texte ne change rien, alors pourquoi l’avoir fait?
    C’est donc bien qu’il change quelque chose, non!?

  4. Bel article. Au fond, la réponse est donnée par l’article du P. Thomas Michelet op, publié voici peu dans le Salon Beige. Comme tout texte de l’Eglise doit être lu à la lumière de la Tradition, le simple fait que le Saint-Père “ne tranche pas” signifie en réalité qu’il conserve la discipline traditionnelle. Certains polémiqueront à l’infini sur cette question, mais le fait est là. Pour la changer, il aurait fallu dire explicitement le contraire, ce qu’il n’a pas fait.
    Il n’en reste pas moins, en effet, que certains vont tricher, comme pour la contraception.

  5. Qu’elle est la position chrétienne en face de n’importe quel désordre ?
    Elle est très parlante dans l’Evangile avec l’épisode de la femme adultère (à 2 mn 30) :
    https://www.youtube.com/watch?v=q9DzkYInwFE
    Selon la tradition, on devait lui jeter des pierres. Jésus dit : “Que celui qui n’a jamais péché, lui jette la première pierre.” Puis “je ne te condamne pas, va et ne pèche plus”.
    Toute la différence avec les autres religions basées sur la loi du talion est là.
    Mais il y a ce “ne pèche plus”. Quand est-il du divorcé-remarié ? Quand est-il de cette femme adultère ? Doit-elle continuer à fréquenter l’homme en question, ou arrêter totalement de le voir ?
    Si elle veut communier, elle devra choisir la seconde solution. Pour le divorcé-remarié, n’est-ce pas la même chose ? Il n’a que deux solutions : soit retrouver sa femme, soit rester séparé sans chercher à se remarier, tant que sa première femme est sur terre.
    Etre chrétien n’est pas tous les jours une partie de plaisir. Le sacrifice peut par contre être offert avantageusement pour le bien de son prochain. N’est-il pas dit que tout chrétien aura sa croix à porter ? “Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.”
    Bien entendu, la souffrance n’est pas un but en soi. Mais une manière de rester fidèle à la parole de Dieu, même s’il faut renoncer à soi par certains côtés.

  6. Malheureusement , je partage pleinement cette analyse de Thibaud Collin!
    Il met le doigt sur le silence complet de l’Eglise de France sur la question de la contraception et l’on peut ajouter, une fois de plus, que cela a abouti, dans les familles catholiques , à nombre d’avortements de circonstance …
    Avec toutes les suites que cela a déterminé en matière de divorce et de perte du sens de la ” paternité”.
    C’est tout l’enseignement de JP II qui a ensuite été jeté aux orties et il ne faut plus s’étonner des attaques ” ad hominem” menées par les gens d’en face qui ne s’arrêteront plus !
    La solution, elle est pourtant à notre disposition !!!!
    Pauvre Pape ! Il faut plus que jamais demander pour lui l’intercession de Notre Dame !

  7. le pape dit l’ordre des choses inscrit dans la révélation, ici par cette position de non engagement (dialectique et praxis on connaît la chanson), on un discours entièrement paradoxal, une contradiction entre ce qui est dit et ce sera fait, entre le dit et la fonction sacrée.
    c’est une injonction paradoxale, sur le plan moral et psychologique, cela aura raison de bien des catholiques.
    Merci à ces ecclésiastiques qui font de nos vies un champ de mines au nom de la miséricorde, il n’y a plus de confiance possible lorsque l’on ne sait pas ce que l’autre entend exactement par mariage catholique.
    Vive Pie XII et casti connubii et que les ténèbres en périssent !

  8. @ Sophie,
    Je vous souhaite vivement de vivre cela… Par exemple, divorcer à 28 ans et vivre seule toute votre vie « pour porter votre croix ». Avec un peu de chance, un ou deux enfants à élever.
    On en reparlera quand vous aurez 60 ans…
    C’est marrant tous ces chrétiens qui ont une vision “pharisianiste” du péché.
    Vous êtes-vous jamais posé la question que le problème vient plutôt du mariage ? Que le prêtre qui marie n’importe qui n’importe comment ne porte-t-il pas une énorme responsabilité dans ce naufrage ? Que les évêques qui cautionnent cela aussi ?
    Je vais même aller plus loin : puisque vous semblez connaître très bien la question avec votre jugement définitif, je suis sûr qu’en bonne chrétienne, vous vous occupez donc de la pastorale du mariage dans votre relais paroissial… et donc que vous passez les SEMAINES nécessaires à l’apprentissage par le couple de la théologie du corps et de l’amour de St Jean-Paul II ? Ainsi, les couples qui se marient dans votre relais sont bien formés et ne pourront jamais prétendre que leur mariage était bidon…
    Je suis sûr que vous faîtes cela… N’est-ce pas ?

  9. Un peu comme le mariage homo, il faut faire plaisir à tout le monde, ça fait tendance. N’oublions pas que des très proches du Pape sont divorcés, et il ne faut pas les stigmatiser. Un lecteur de “la croix” m’a dit un jour ” on devrait avoir droit à une erreur” ( elle a 78 ans, deux oncles jésuites, un frère et un fils divorcés)’ quand je lui ai dit ” si ton mari t’avait laissée pour une autre? Tu aurais été “l’erreur”, là, elle ne savait plus quoi répondre.
    Les cas particuliers sont l’affaire de l’officialité mais pas des curés.( voir les curés qui ont écrit à Monseigneur SARAH sur l’homme nouveau, une honte!!!!) Incitation à la débauche, ce n’est pas le rôle des curés, ils ont assez à faire dans leurs paroisses. Rien n’empêche d’aller à la messe tous les dimanches, de prier, d’offrir son échec, d’attendre une lumière directrice. Il vaut mieux savoir que l’on est dans l’erreur plutôt que d’imaginer qu’on est dans son droit d’aller communier si on est divorcé. Les bras croisés en allant communier donne au prêtre l’occasion de vous dire des mots d’amour qui viennent surtout du très haut, j’en ai fait l’expérience. Tout être humain chemine : les mariés, les divorcés,les veufs, les célibataires, les religieux, les prêtres , les adolescents, les enfants. Marcel Clément disait : si on tombe, il faut tomber en montant. En union de prières.

  10. Merci à Thibaud Colin d’avoir, si subtilement, su mettre le doigt sur la blessure sans faire mal.
    @ Robin des bois
    Lorsque l’on veut soutenir fermement une vérité menacée, on ne se contente de ne pas dire le contraire.
    Quant à ceux qui sont tentés d’instrumentaliser l’ambiguïté à leur profit, “Que votre oui soit oui, que votre non soit non”… cela rend plus difficile de tricher.

  11. PK ne semble pas savoir ce qu’est le “pharisianisme”, tout du moins au sens où Jésus lui-même en parle. Il ne critique pas l’observation scrupuleuse de la Thora (dont il dit ne pas vouloir changer ne serait-ce qu’un iota), mais la façon de l’interpréter et d’inverser les priorités: filtrer les moustiques et laisser passer les chameaux. Or dans le débat actuel parlons nous des moustiques ou des chameaux? En d’autres termes l’adultère est-il un péché véniel ou mortel? Sophie se lamente de l’impossibilité pour les divorcés-remariés d’accéder à la communion, ce qui me préoccupe plus c’est l’accès au ciel. Mais maintenant que l’adultère n’empêche plus l’état de grâce, nous voilà rassurés, et chantons tous avec Polnaref “Nous irons tous au paradis…”

  12. @ C.moi
    Un divorcé a tout à fait le droit de communier : c’est un divorcé-remarié qui pose problème…
    Enfin, dans le problème qu’on évoque aujourd’hui : parce qu’on pourrait beaucoup jaser sur les couples qui pratiquent la contraception (hors méthode naturelle) et qui vont communier…

  13. à Sophie : combien vous avez raison, dans mon entourage je connais cinq femmes qui ont avorté (deux sont décédées) et elles étaient toutes … catholiques ! Et qui nous parle du syndrome post avortement ?
    Pour la question des divorcés remariés, il s’agit de s’approcher de la Sainte Communion avec humilité et la conscience de ne pas offenser Dieu dans son mode de vie. Celui qui ne se sent pas digne doit faire pénitence, se confesser et changer de vie. C’est le message de l’Evangile.

  14. Que le Pape François veuille exercer son Pontificat comme un ‘super évêque’, cette exhortation le confirme amplement. Il navigue entre les thèses, entre les tendances, l’autrefois et le demain, le possible et l’imprévisible, l’antique et le médiatique,… ; il fait de la pastorale, quoi !
    C’est surtout de la mauvaise casuistique. Et cela ne peut être œuvre du Magistère, il s’en défend à juste titre, surtout sur les points déjà tranchés qui sont égratignés. Comme n’importe quel curé dans ses sermons du dimanche ou sa feuille de chou paroissiale.
    Notre philosophe aurait pu nous expliquer en quoi notre Pape fait dans sa pastorale du ‘nominalisme pratique’. Une fois qu’on a compris cela, on n’est plus étonné de rien. Aucune règle ‘universelle’ ne vaut devant la conscience individuelle… ‘Probablement la demande si le divorcé et remarié [doit ou peut] avoir accès aux sacrements ou non n’a pas de sens, car elle renvoie à l’idée d’une règle générale applicable à tous les cas, et positif ou négatif.’ Nous explique le P. Spadaro, après avoir dit ‘…la doctrine est radicalement ministère…’ dans la Civiltà Cattolica.
    Il n’y a rien de surprenant qu’un professeur à l’Angelicum (Michelet op) nous invite à dépasser l’opposition (théorie/pratique, objectif/subjectif,…) par une ‘synthèse authentique’ ; eh oui, le Pape ‘ne nous dit pas comment’ ! ne nous inquiétons pas, ce sera l’œuvre des théologiens… ceux qui savent saisir ‘les valeurs comprises dans la norme’ comme dit l’exhortation.
    D’ailleurs, dans cette logique nominaliste, il n’y a rien d’étonnant à ce que le Pape souhaite réintégrer la FSSPX : cela coïncide tout à fait avec sa vision de l’œcuménisme… Pas de débats doctrinaux, pratiquez la liturgie qui vous plait, tout va bien, je veux l’Eglise la plus rassemblée dans sa diversité et en marche vers demain… On comprend bien le refus des de La Roque et consorts.

  15. P.K. Vous êtes libre sauf d’aller communier si vous avez une nouvelle relation physique, comme ceux qui vivent en concubinage, comme ceux qui ont des relations en célibataire hors mariage. Lisez le livre “mariée divorcée remariée ” l’auteur explique sa démarche spirituelle à travers son premier échec. Montez vers l’autel les bras croisés vous aurez une pluie de grâces qui tomberont sur vous, pas si vous allez communier. Essayez.

  16. entre la rupture et la continuité, il n’y a qu’un fil.Nous devons y “cheminer”
    Nous devons pratiquer le théo-funambulisme, sans filet…

  17. «Soyez saints car moi le Seigneur votre Dieu je suis Saint» Lévitique 19, 2. Nous ne le sommes pas les uns sans les autres et sans Dieu. Nous avons à apprendre à l’être de Lui, les uns par les autres. Benoît XVI à qui on demandait combien il y avait de chemins pour mener au ciel répondait « autant qu’il y a d’hommes ». La conversion est donc pour tous, pas seulement pour les divorcés-remariés : « je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs » Matthieu 9, 13. Evidemment cela ne signifie pas qu’objectivement nous sommes tous dans une situation de péché mais que ce péché est manifeste pour certains et qu’il ne suffit pas de stigmatiser une personne pour qu’elle puisse s’en repentir tandis que ce péché n’est pas manifeste pour les autres. « Car Dieu a enfermé tous les hommes dans la désobéissance pour faire à tous miséricorde. » Romain 11, 32. Que les divorcés-remariés et que ceux qui ne le sont pas apprennent donc à se considérer dons de Dieu offerts les uns aux autres pour devenir un peuple saint. C’est difficile pour les divorcés-remariés de le considérer en raison de l’humiliation de leur situation. C’est également difficile pour ceux qui sont mariés de le considérer. Ce l’est pour tous car lorsque nous ne savons pas quoi faire nous faisons ce que nous avons l’habitude de faire : nous justifions ou nous condamnons comme l’explique très bien le P. Thomas Michelet op et j’ajouterai que si c’est ni l’un ni l’autre comme ce à quoi finalement aboutit une position qui ne tranche pas ainsi que le montre Thibaud Collin dans son analyse de l’exortation Amoris Laetitia, nous ne savons pas avancer en sachant nous tenir sur la ligne de crête de la Grâce et de la Miséricorde. Grâce et Miséricorde. Pas l’une sans l’autre ainsi que Lucie de Fatima le recevra dans sa vision trinitaire à Tuy en Espagne le 13 juin 1929. Mais parce que nous n’avons pas su recevoir ce message du Ciel et comprendre qu’à l’Immaculée, Dieu a confié « tout l’ordre de la Miséricorde » ainsi que l’écrit le Père Kolbe Saint Maximilien, nous nous sommes attachés à celui qui est centré sur la seule Miséricorde.

  18. Avoir fait tout ce tapage au synode pour en arriver à ne pas rappeler fermement la doctrine, cela ne sert qu’à mettre le trouble et la division dans les familles déjà si vulnérables. Certains couples divorcés-remariés prétendent déjà que le pape les a compris.
    Mais qu’ont-ils compris ???

  19. @ bersek
    Vous n’avez retenu de mon propos que ce qui vous arrange : chacun fait sa sauce avec ce qu’il l’arrange : c’est cela le “pharisianisme” : « ils chargent les épaules des autres d’un fardeau qu’ils ne sauraient porter ».
    Quand on aura compris que, dans cette histoire, le problème n’est pas celui des divorcés-remariés mais du mariage, on aura fait un grand pas.
    Le pape François est tout à fait dans cette logique : c’est la raison pour laquelle tout le monde semble déçu. Il n’a pas à prendre position sur un problème qui n’est pas LE problème : je pense qu’il l’a très bien compris – et sans doute beaucoup de nos pasteurs aussi – mais ils n’osent pas l’aborder de face car pour le coup, ce n’est pas les divorcés-remariés dont il va falloir parler mais bien de tous les… mariés.
    Et là, tous ceux qui prétendent faire la morale aux autres du haut de leur légitimité bien branlante vont sans doute tousser très fort…
    Je pense que le pape se prépare pour la suite et surtout prépare les gens à entendre ce qu’il a dire (qui sera sans aucun doute une herméneutique de la continuité basée à la fois sur la Miséricorde divine ET l’enseignement plein de grâces de St Jean-Paul II).
    Les deux ne sont pas incompatibles… bien au contraire !

  20. Si un homme divorcé se remarie avec la même femme, peut-il communier ?

  21. Cher PK
    Doit-on prendre le mariage religieux pour un acte similaire à celui qui consiste à monter une affaire avec quelqu’un ?
    Le mariage chrétien est un peu comme l’adoption d’un enfant. Peut-on moralement comme le font certains, refuser après quelques années de le garder ?
    Ce diplomate hollandais et sa femme par exemple, ont décidé de renvoyer leur fille adoptive (depuis l’âge de 4 mois) aux services sociaux de Hong Kong, sept ans après !
    http://www.elle.fr/Societe/News/Adoption-ils-ont-rendu-leur-enfant-421877
    Quand l’un des deux du couple a été trahi, sa douleur peut être si intense qu’il peut être dans une situation de grave danger. Il y a bien entendu le suicide qui le guette mais aussi l’envie de se donner à n’importe qui, pour calmer le manque d’amour qui habituellement en résulte. La personne se transforme alors en “prostitué” même s’il n’y a aucun échange d’argent.
    On peut aussi parler des enfants nés de ce 1er mariage. Contrairement à ce qui est dit, voir leur mère avec un autre, ou l’inverse, n’est pas réjouissant.
    Alors PK, vous voulez après çà que celui qui divorce puisse se remarier tout en continuant à communier ! Alors que Jésus ne peut venir chez quelqu’un lié à un péché grave.
    Votre sens de la justice n’est pas chrétien. Il n’est valable que dans le cas d’un mariage civil.

  22. Imaginons une paire d’homos, “mariés civilement. Ils se disent chrétiens. Ils vont donc un jour se confesser et regretter ce “mariage”, même s’il n’est plus possible pour eux de le casser, puisque tous leurs biens sont en commun. Ils continuent donc à vivre ensemble comme un couple normal. Peuvent-ils communier sans avoir rompu ?
    La réponse est soufflée par Sophie : “Je ne vous condamne pas, allez, mais ne péchez plus” Mais avoir un rapport sexuel avec quelqu’un de même sexe est un péché pour un chrétien ! Cette paire doit donc vivre chastement ou se séparer, -si elle veut recevoir l’eucharistie. Il n’y a pas d’autres solutions.
    L’attitude du pape dans cette histoire est alambiquée. Pourtant qu’est-il écrit ?
    « Que votre parole soit oui, oui, non, non ; ce qu’on y ajoute vient du malin » Matthieu 5 : 37.
    Le malin semble être à demeure au Vatican.

  23. Il l’a donc fait !
    C’est un grand malheur.
    Déclarer que la délivrance de l’absolution et de la communion à des personnes qui vivent en situation adultère pouvait être admise « dans certains cas », le pape l’a bel et bien fait dans son exhortation apostolique Amoris laetitia. Nombreux étaient ceux qui pronostiquaient qu’il ne le ferait pas, tout simplement parce qu’il ne le pouvait pas. Mais s’il est vrai qu’il ne le pouvait pas dans la fidélité à l’enseignement du Christ retransmis depuis le début par l’Eglise, il l’a quand même fait.
    Purgeons ce débat stupéfiant introduit par de nombreux commentateurs, pour lesquels on se tromperait en voyant dans l’exhortation apostolique une quelconque ouverture à la possibilité de délivrer les sacrements de pénitence et de réconciliation à des personnes en situation d’adultère. Ce débat est stupéfiant car comment peut-on mettre en doute un seul instant, sans faire preuve de la mauvaise foi ou du manque de jugement les plus patents, le fait que le texte du pape comporte bel et bien cette ouverture ?
    En effet, si les mots ont un sens (il est vrai qu’à écouter ou lire nos hauts responsables ecclésiaux, on est souvent conduit à se demander si pour eux les mots ont bien un sens !) c’est bien ce que signifie la fameuse note de bas de page 351 : « Dans certains cas, il peut s’agir aussi de l’aide des sacrements », dès lors que cette note se rattache à cet autre énoncé du n°305 : « A cause des conditionnements ou des facteurs atténuants, il est possible que, dans une situation objective de péché – qui n’est pas subjectivement imputable ou qui ne l’est pas pleinement – l’on puisse vivre dans la grâce de Dieu (…) en recevant à cet effet l’aide de l’Église. »
    On ne saurait opposer à cette lecture du texte :
    ni que les sacrements de la pénitence et de la réconciliation pourraient n’être pas concernés lorsqu’il est parlé de « l’aide des sacrements » (s’ils ne l’étaient pas, cela aurait été précisé, d’autant plus nécessairement dans le contexte où nous sommes où chacun attendait justement de l’exhortation une prise de position sur cette question même de l’ouverture possible ou non de l’accès à la communion) ;
    ni que la situation de l’adultère puisse être non concernée lorsqu’il est qu’il est parlé de « situations objectives de péché » (là encore, pour limiter ainsi la portée du texte, il aurait au moins fallu le préciser, d’autant plus nécessairement dans le contexte où chacun attendait de l’exhortation une prise de position sur la question des divorcés remariés ).
    Certes, reléguer dans une note de bas de page la remise en cause d’un enseignement constant fidèlement retransmis depuis 2000 ans par l’Église et récemment rappelé avec une parfaite netteté par Saint Jean-Paul II dans Familiaris Consortio, relève de la manoeuvre. Mais avec quel zèle tout les meilleurs tombent dedans en faisant mine de ne pas avoir vu cette note de bas de page, pour ne pas se compromettre dans le combat!C’est pitoyable.
    Nos responsables ecclésiaux se moquent de nous. OUI évidemment le pape a introduit la possibilité d’ouvrir dans certains cas la communion aux divorcés remariés. Oui évidemment ce faisant, le pape s’est trompé, rompt scandaleusement avec l’enseignement du Christ et retransmis depuis toujours et rappelé récemment par Jean-Paul II. Ces deux choses doivent être dites, on nous les cache , on nous emmène en bateau, c’est révoltant, on se moque de nous. Le haut clergé emmène l’Eglise au fond du trou. Il est discrédité. C’est aux laïcs d’engager la résistance et la révolte pour le respect de l’Evangile.

  24. Et pourquoi n’évoque-t-on pas la communion spirituelle pour les divorcés remariés ?
    Certes, pour être fructueuse elle requiert l’état de grâce. Celui qui commu­nierait en état de péché mortel et dans la disposition d’y rester, pécherait gravement. Mais il n’est pas nécessaire de se confesser, un acte de contrition parfaite suffit. En cas de contri­tion imparfaite, il n’y aurait pas de péché ; il y aurait même un bon désir, mais les fruits attachés à la communion spirituelle ne seraient pas produits.

  25. Oui P.k. J’entendais surtout les personnes qui ont une vie maritale hors mariage religieux, infidélités, pilule , stérilet pour l’église c’est un désordre qui oblige la confession avant d’aller communier. De toute façon la notion de péché existe de moins en moins.

  26. Je souffre deja pour l’Eglise qui a pourtant besoin de paix en cette période où ses pasteurs se trouvent en grande difficulté dans notre pays.
    Va-t-on rallumer les feux de la discorde ?
    Je reste persuadé que la solution vers laquelle il faut aller nous est proposée par nos frères orthodoxes qui ont su concilier la cohérence doctrinale et la prise en compte des réalités pastorales. C’est pour moi la seule option entre les deux voies opposées que le Saint Père renvoient d’ailleurs dos à dos.
    Et ce serait une belle manière de montrer ce que les églises d’orient peuvent nous apporter.

  27. N’est-il pas dangereux d’allumer un brasero sans s’interroger s’il réchauffera les coeurs ou bien provoquera un incendie dévastateur ?
    Les chrétiens ont besoin d’un langage clair sans ambiguïté de la part de leurs pasteurs. Ils ont besoin qu’on leur rappelle que le Christ est “le Chemin, la Vérité et la Vie”. Qui se soucie de chercher la Vérité ? Interprétations en tous sens, exceptions à l’exception triturant l’enseignement du Magistère, arguties… Le chrétien, livré au manque de repères, devient un déraciné, un déshérité de la transmission de l’Evangile et de l’enseignement bi-millénaire de l’Eglise. Bravo pour “l’année de la Miséricorde”, mais vivement une “année de la Vérité” rappelant sans ambiguïté ni tergiversation les fondamentaux de la Foi chrétienne !

  28. Ce qui est oui est oui et ce qui est non est non! Tout le reste vient du démon. Tous ces discours alambiqués de la part de nos élites religieuses docteurs en théologie et je ne sais quoi d’autre pour dire tout et son contraire pour finalement ne rien dire du tout je suis sûr qu’à un moment donné il va falloir qu’ils en répondent. La foi du charbonnier a le mérite d’être claire. On promet devant Dieu de s’unir pour la vie et on lui demande de valider cette union. Il le fait or Dieu ne se renie jamais. Il en découle que si on casse sciemment cette union on ne va plus dans le sens que Dieu a validé et on est donc dans le pêché. Pêcheur on ne peut plus communier et c’est tout. CQFD. Il n’y a rien de compliqué. La seule issue? L’annulation du mariage quand on a la preuve qu’une des parties n’a pas rempli le contrat dès le départ. Apparemment la procédure va être simplifiée, il est peut-être là le progrès.

  29. Bien au contraire tout est dit et écrit depuis plus de 2016 années. A quoi cela servirait-il de ” préciser “, ce qui l’est déjà !!!
    Ecoutez le cardinal SARAH à Argenteuil et vous serez rassurés :
    Re-préciser les choses eut été, une fois de plus, faire le jeu de ceux qui ne sont plus ou n’ont jamais été Catholique !!!
    Recevoir le Corps du Christ lors de la communion en état de pécher d’adultère n’est pas admissible !!! Point barre.
    Que chacun, chacune règle sa vie selon SES ENGAGEMENTS !!! Dieu ou rien, ne nouss laissons pas impressionné par certains membres du clergé pour des raisons ………….
    https://www.youtube.com/watch?v=kAolXMJHCY0 : Dieu ou RIEN !!!

  30. @PK
    Précisons : “Un divorcé a tout à fait le droit de communier”… SI c’est son conjoint qui lui a imposé ce divorce, mais non pas s’il en a pris l’initiative, ou même y a consenti, y voyant une solution normale.

  31. Bravo Dogon…
    Un prêtre – qui n’est pas DU TOUT progressiste – m’a dit la même chose la semaine dernière… Ça m’a bien troublé venant de lui… bien qu’il tempère cela avec beaucoup d’humour et de recul (« l’Église catholique a un problème avec la loi et l’Église orthodoxe avec le mariage » dixit un de ses amis orthodoxes).
    Après 30 ans d’accompagnement auprès de couples, c’est aujourd’hui sa façon de voir (et je peux vous assurer qu’il est carré !).
    J’ai une autre vision, plus radicale, basée sur une nouvelle pastorale ET une miséricorde mais qui finalement, dans les faits, se rejoignent sans doute avec nos frères orthodoxes.
    Quant à tous ceux qui donnent des bons conseils sur ce site, je ne vous souhaite jamais de connaître PERSONNELLEMENT la situation d’un divorcé (abandonné par sa moitié). Votre cœur de pierre noyé dans une fausse charité de façade exploserait en quelques semaines pour les moins courageux… Vous n’avez aucune idée du calvaire que cela peut être !
    Il n’y AUCUNE différence entre votre façon de voir les choses et les fameux pharisiens du Christ… 2000 ans d’histoire pour en arriver au même résultat : c’est… pathétique..
    Oui, le Christ ne changera pas un iota de la loi mais vous n’avez toujours pas compris ce que c’est la Loi : la loi n’est pas le règlement écrit de l’Église… Ces écrits sont là pour guider ceux qui ne comprennent pas que la Loi, c’est l’Amour (la Miséricorde… vous savez : l’année jubilaire en cours !)…
    Alors continuez de suivre à la lettre les écrits (qui par définition ne peuvent être qu’une réduction de l’Amour car à part le dernier commandement du Christ, aucun commandement de l’Église ne peut contenir tout l’Amour du Christ).
    Malheureusement, l’homme est si petit – et ça ne date pas d’hier – qu’il a besoin de commandements pour savoir où mettre les pieds… Et qu’ils se raccrochent désespéramment à eux de peur de perdre le fil…
    Le Pape essaye de montrer la direction en s’opposant au dogmatisme réducteur. C’est le mot réducteur sur lequel il s’oppose : pas le dogmatisme (qui est lui-même sain intrinsèquement parlant).
    Mais manifestement, cela dépasse ceux qui n’ont pas été confronté à la détresse véritable des gens à qui on oppose un dogmatisme RÉDUCTEUR.
    Continuez donc à vivre votre vie entre vous en excluant les pécheurs : en les arrosant de votre méprisante suffisance et en gardant précieusement le Corps et le Sang du Christ exclusivement pour l’élite que vous vous défendez d’être bien sûr…
    Pharisien un jour… Pharisien toujours !

  32. Je vous propose une analogie tirée de mon histoire personnelle.
    Nous n’arrivions pas à avoir d’enfants et les médecins nous proposaient de recourir aux nouvelles techniques de PMA. Que faire ?
    Nous connaissions la position claire et documentée de l’Eglise sur ce sujet. En même temps, la stérilité est une telle épreuve. Comme toute souffrance, personne ne peut comprendre qui ne l’a directement expérimentée. Alors les discours moralisateurs… Mais revenons au sujet. Comment donc résoudre cette contradiction, cette tension? Appliquer la loi parce que c’est la loi, cela nous est apparu comme une folie car si le coeur ne suit pas, ce sont des bombes à retardement que l’on pose dans sa vie personnelle et dans son couple. Le jour où elles explosent, attention aux dégâts! Nous avons alors, en discutant avec un ami prêtre, décidé de faire une démarche spirituelle particulière (un pélerinage) afin de demander à la Vierge de nous éclairer. A la fin de ce WE de retraite, nous savions dans notre coeur de manière totalement évidente, limpide et partagée que nous n’irions pas vers les médecins. Aujourd’hui nous sommes parents de deux merveilleuses filles que nous avons adoptées au Vietnam… Jamais nous ne jugerions ceux qui, connaissant la même situation, font un autre choix.
    Il me semble que c’est celà que nous dit le Saint Père, ajuster l’intelligence et le coeur, qu’ils soient en phase dans la lumière du Christ. Cela est donc par définition personnel, intime et il est bon d’être accompagné. Commme nous parlons de Foi, de prière, d’intercession, d’appel intérieur, ce n’est pas compréhensible par le Monde. Mais j’ouvre un autre débat : comment s’adresser à son troupeau qui a les “codes” pour comprendre sans risquer de voir son message déformé par ceux qui sont extérieurs ?

  33. A PK
    “en gardant précieusement le Corps et le Sang du Christ exclusivement pour l’élite” dites vous.
    Non, l’élite dont vous parlez est celle pécheresse qui est allée se confesser avant d’aller communier. Dans cette élite vous avez donc d’anciens criminels, d’anciens coureurs de jupons, ou homosexuels etc…. D’anciens voleurs, menteurs et j’en passe.
    Que penser de la femme que l’on quitte pour aller voir ailleurs ? Ne risque-t-elle pas d’être blessée à vie, si elle arrive à ne pas se suicider ? Et les enfants ? Un manque ne va-t-il pas se faire sentir et créer d’autres problèmes qui peuvent être graves. La recherche de l’affection d’un père peut les mettre dans les bras de pédophiles. Le saviez-vous ? Comme le montre par exemple ces films :
    https://www.youtube.com/watch?v=8vpurTMkV1s
    https://www.youtube.com/watch?v=b5kkM0-Dr4k
    Imaginez maintenant cette femme avec ses enfants à l’église, voir l’homme volage communier, avec la bénédiction de l’église. Ne croyez-vous pas qu’il y a de quoi se révolter contre celle-ci et ses prêtres ? Ou est le pharisianisme là dedans ?
    N’oubliez pas qu’une faute pardonnée doit être expiée. Mais comment expier quand on a été volage et sans parole ?
    Il aurait mieux fallu que le pape accepte la communion spirituelle, à ceux qui pensent en conscience la mériter. Au lieu de se contenter d’une réponse ressemblant étrangement à la manière de faire de nos politiciens où tout est dans les bas de page, pour mieux tromper les gens.

  34. Bonjour,
    quand on pense que Saint JEAN BAPTISTE a eu la tête coupée pour avoir reproché un adultère, il ne s’est pas posé la question de la validité du mariage.

  35. @PK
    Certes mais uniquement si cet ex-conjoint abandonné vit en dehors de toute structure de péché d’adultère. A défaut il ne lui est, à lui également, plus possible de recevoir la présence réelle de notre Seigneur sous la forme de l’humble Hostie, à genoux (si sa forme physique le lui permet) et sur les lèvres (exclusivement) comme il se doit.

  36. Par son exemple , Béatrice Bourges donne la réponse . Elle est divorcée par son ex mari qui l a quittée , hé bien , quand elle va à l église , elle ne communie pas , elle en est meurtrie au plus profond d elle-même mais par dessus tout , elle respecte les règles. Voila une personne qui expie une faute dont elle n est même pas responsable. C est ça etre chretien ! C est sa croix à elle , qu elle porte dignement et Dieu lui en saura grès .

  37. @ Le Forez
    Béatrice Bourge est divorcée… remariée…
    Si on suit la logique de tous les gens ici, elle ne devrait même pas être remariée…

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