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Religions : L'Islam

Le double langage des imams

Lu dans Le Monde :

"Que faire si mon mari me bat ? Dois-je contacter la police ? Ai-je le droit de refuser de faire l'amour avec mon mari ? Que faire si celui-ci a plusieurs femmes ? Ces questions, les journalistes de la télévision publique suédoise, aidés de deux musulmanes en niqab jouant le rôle de femmes en quête de conseils, les ont posées à une dizaine d'imams à travers la Suède, un pays qui compte 400 000 musulmans pour une population de 9,5 millions d'habitants. Leur constat, diffusé mercredi 16 mai, a suscité un vif débat dans le pays, et tient en deux mots : double langage.

Face caméra, le discours est policé, conforme aux valeurs prônées dans le Royaume. Oui, il faut porter plainte en cas de violences conjugales ! Non, un mari ne peut avoir plusieurs femmes ! Lorsque la caméra est dissimulée, le discours change. Dans deux mosquées sur les dix visitées, le religieux consulté conseille de contacter la police. Les autres estiment que l'affaire doit être réglée au sein de la famille. Contrairement à ce qu'imaginaient les enquêteurs, c'est dans la mosquée censée accueillir les musulmans les plus fondamentalistes qu'on leur conseille sans hésitation de porter plainte contre le mari violent. Dans neuf mosquées sur dix, les imams estiment que, dans certaines circonstances, un homme peut se marier plusieurs fois.

Autre décalage mis en avant par le documentaire, celui entre les discours des responsables politiques vantant les bienfaits du multiculturalisme et la réalité d'habitants des quartiers à population musulmane harcelés s'ils ne respectent pas certains codes religieux. L'une des femmes qui a participé à l'enquête avec une caméra cachée, elle-même originaire d'un pays musulman, s'est dite " étonnée de l'indifférence des politiciens suédois ". […]

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12 commentaires

  1. Le point de vue des états modernes n’est pas celui de l’Islam, certes. Mais il n’est pas non plus celui de l’Eglise !
    1) les coups.
    Une femme chrétienne n’a pas à porter plainte contre son mari pour de simples coups, sachant que cela entraînera automatiquement « l’éloignement du conjoint violent » c’est-à-dire la fin de la vie commune, laquelle on ne peut rompre que pour des causes gravissimes. Cela est clairement exprimé dans les traités de théologie morale qui traitent de ces sujets.
    2) se refuser
    Le mariage confère un ” droit au corps”. C’est ainsi dans la tradition juridique de l’Eglise ! On n’a donc pas le droit de se refuser à son conjoint sans motif grave.
    Il faut à tout prix sortir de l’alternative laïcité / islam. La voix de l’Eglise est opposée aux deux, mais elle est parfois conforme à certaines choses de l’un ou de l’autre.

  2. @kral :
    “de simples coups” ? Et pour vous cela ne constitue pas un “motif gravissime” justifiant la séparation du couple ? Ben voyons, tant que la femme n’est pas morte…
    Quant à votre seconde remarque : qui donc va juger du “motif grave” permettant à une épouse de refuser les relations conjugales ? Le mari sans doute ?
    Vos propos sont tout bonnement révoltants.

  3. @ Kral.
    Je ne suis pas un spécialiste de la relation homme femme et n’étant pas marié, je ne souhaite pas dire de bêtise.
    Néanmoins il me semble important de mettre en avant les devoirs de l’homme chrétiens. L’homme à un devoir vis-à-vis de la femme, celui d’être comme le Christ pour son Eglise. Et donc l’homme se doit de traiter sa femme avec respect et dignité.
    Les gens qui peuvent lire votre commentaire pourraient croire que nous sommes des Islamiques en puissance. Même si d’un point de vue juridique je n’ai rien à dire du message que vous avez laissé.
    D’un point de vu de croyant, il ne me viendrait pas à l’esprit de faire du mal à ma Femme. Elle n’est pas un champ a labouré… ou une jeune fille a corrigé car ½ fois moins que moi-même.
    Elle est la chaire de ma chair et les os de mes os. Donné par Dieu pour être ma conseillère et non ma poupée gonflable interchangeable.

  4. Hum, qu’appelez-vous de “simples coups” ?
    Un homme qui bat régulièrement sa femme, ce n’est pas gravissime ? Moi, je comprends que l’épouse cherche à éloigner le conjoint violent ! Cela peut être une question de vie ou de mort, et de toute façon de santé physique et morale…
    Vous penseriez quoi d’un homme qui battait sa femme et qui lui a même fait perdre l’enfant qu’elle portait à force de “simples coups” ? Je connais un cas comme ça…
    On peut aussi rappeler le commandement de Dieu “Tu ne tueras pas”, qui englobe toutes les violences, depuis les violences verbales jusqu’aux violences physiques. Le chrétien n’a pas le droit de battre son épouse (et celle-ci n’a pas le droit de tabasser son mari, bien entendu) sous peine de désobéir à ce commandement.
    Honnêtement, lorsque je lis certaines choses, je comprends pourquoi le féminisme a prospéré, hélas.

  5. Le mariage confère un ” droit au corps”
    ————–
    C’est pour éviter que l’un des époux ne commette le péché d’adultère si l’autre se refuse à lui. Ce refus est grave car en ne se refusant pas on évite à l’autre de pécher.
    Ce n’est pas une permission de violer !
    Ce n’est pas une permission de battre sa femme afin de l’obliger à accomplir son devoir conjugal !
    Ce n’est pas une permission de se comporter en tyran !
    Et franchement, les types qui frappent leurs femmes, ils leur manque quelque chose….

  6. Il serait intéressant de faire des études similaires sur d’autres sujets: liberté religieuse, violence poltique…

  7. Kral,
    franchement, votre point de vue ne reflète pas celui de l’Église.
    Il faut faire attention avant d’écrire : sinon, c’est ainsi que toutes les religions sont mises dans le même sac de machines à opprimer !!

  8. 1) Le lien ne conduit pas à l’article dont est extrait le passage, et il semble qu’il n’y ait aucune trace de cet article sur internet: faut-il en conclure qu’il s’agit de la version papier du journal évoqué (les recherches seraient facilitées si on savait quelle date, quelle page)
    2) Très étonnant, le commentaire de “Kral”: j’aurais volontiers cité
    -“Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle” (Éphésiens 25),
    -“les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps.” (Éphésiens 28)
    -“que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari.” (Éphésiens 33)
    l’homme qui bat sa femme est en contradiction avec sa foi catholique, puisqu’il ne respecte pas en elle l’être créé à la ressemblance de Dieu, et le temple de l’Esprit qu’elle est. Celle-ci a le devoir moral de se protéger (et de protéger ses enfants si elle en a), donc d’utiliser les dispositions légales existantes.
    Les implications (et obligations) pour le mari dans le mariage catholique semblent très mal interprétées par Kral; on comprend la conclusion de Marie La Bretonne.

  9. Avez-vous l’article original du Monde ?
    Parce qu’il y a des personnes qui seraient intéressées par cet article malheureusement la simple idée d’aller sur un blog catholique fait qu’elles nieront tout ce qui est indiqué (même si c’est un contenu externe, l’intégrisme…)
    Merci.

  10. Attention à Kral, de toute évidence, c’est un crypto-musulman. En plus, comme il paraît habile et ne donne pas ses sources, il faut doublement se méfier.

  11. @kral
    Mais bien sur, vous avez raison. Autorisons aussi l’excision, c’est une tradition, certes barbare, mais pas de quoi fouetter un chat!
    Vous avez des enfants? Non, certainement, mais vous devez avoir le coeur à gauche, ou être musulman, ceci expliquerait cela…
    Ha “taquiya”, quand tu nous-tiens…

  12. Ca alors ! Je m’aperçois que j’ai mal appris mon catéchisme.
    Ca fait plaisir de savoir que je peux battre ma femme et qu’elle n’a pas le droit de me refuser.
    Finalement la seule chose que l’Eglise a fait en faveur des femmes, c’est de leur accorder le droit de refuser de se marier (si possible en se faisant nonnes).

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