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L'Eglise : Foi

“Le cosmos est pour l’homme, non l’homme pour le cosmos”

Extrait de la première prédication de l'Avent prononcée vendredi par le P. Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison pontificale, en présence du pape Benoît XVI et de la curie romaine, sur le scientisme athée :

C "La vision scientiste de la réalité ôte tout d'un coup du centre de l'univers, en même temps que l'homme, le Christ également. Celui-ci est réduit, pour reprendre les paroles de Maurice Blondel, à «un accident historique, isolé dans le cosmos comme un épisode postiche, un intrus ou un dépaysé dans l'écrasante et hostile immensité de l'univers». Cette vision de l'homme commence à avoir des conséquences également concrètes, au niveau de la culture et de la mentalité. C'est ainsi que s'expliquent certains excès de l'écologisme qui ont tendance à mettre sur le même pied les droits des animaux, voire des plantes, et ceux de l'homme. Il est bien connu qu'il y a des animaux qui sont beaucoup mieux traités et nourris que des millions d'enfants. Cette influence se remarque aussi dans le domaine religieux. […] A certains égards, il s'agit du retour à la vision pré-chrétienne selon le schéma : Dieu – cosmos – homme, à laquelle la Bible et le christianisme ont opposé le schéma : Dieu – homme – cosmos. Le cosmos est pour l'homme, non l'homme pour le cosmos. […]

Noël est l'antithèse la plus radicale de la vision scientiste. A Noël nous entendrons proclamer solennellement : «Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui (Jn 1, 3) ; «tout a été créé par lui et pour lui» (Col 1, 16). L'Eglise a recueilli cette révélation et nous le fait répéter dans le Credo : «Per quem omnia facta sunt» : par lui tout a été fait. Réentendre ces paroles tandis qu'autour de nous on ne fait que répéter : «Le monde s'explique de lui-même, sans qu'il y ait besoin de l'hypothèse d'un créateur», ou «nous sommes le fruit du hasard et de la nécessité», provoque certes un choc mais il est plus facile qu'une conversion et une foi jaillissent d'un choc de ce genre que d'une longue argumentation apologétique. […]"

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1 commentaire

  1. avez-vous lu Le visage de Dieu des frères Bogdanov? Apparemment tous les scientifiques ne parlent pas de “hasard” et de “nécessité”.

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