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Pro-vie

Le chemin vers l’abolition passe par la Marche pour la vie

Dans le dernier bulletin de Choisir la Vie, Henri Védas signe un éditorial dans lequel il met en évidence la complémentarité des modes d’action pour le respect de la Vie. A trois jours de la Marche pour la Vie, nous le reproduisons ci-dessous en intégralité :

"Opposer défensive et offensive est absurde – demander à n’importe quel général, ou à n’importe quel entraîneur de foot. Et ce qui est vrai pour le sport est vrai pour le mouvement pro-vie.

Les partisans du respect de la vie se voient d’ailleurs souvent obligés de mener des actions défensives s’opposant à la propagation sans frein de la culture de mort. En ce moment même par exemple, les évêques catholiques conduisent une action en profondeur pour éviter le pire lors de la révision des lois de bioéthique Sur le front de l’euthanasie également, plusieurs associations combattent pied à pied les pressions pour la légalisation.

Mais de même qu’une équipe qui ne joue qu’en défensive ne marquera jamais de but, le mouvement pro-vie ne peut pas se contenter de défendre un statu quo profondément contraire à la justice élémentaire. Il ne doit pas se contenter de ne pas perdre du terrain, mais combattre offensivement l’avortement légal et son cortège de malheurs.

Mais voilà : les méthodes qui fonctionnent en défense ne marchent pas nécessairement en attaque, et vice-versa.

Dans un entretien début novembre, Mgr Vingt-Trois, interrogé sur la tactique « discrète » adoptée par l’épiscopat dans le cadre du débat sur la bioéthique, disait son scepticisme quant à l’efficacité des manifestations de rue, telles que celles pour la défense de la famille ces dernières années en Espagne : « Je n’ai pas remarqué que les défilés qui ont eu lieu à Madrid aient empêché grand-chose ! Je peux me permettre de penser que, au moins sur le plan tactique, ce n’est pas la meilleure solution ».

Cette remarque vaut-elle pour le grand rendez-vous pro-vie annuel : la Marche pour la Vie, co-organisée par Choisir la vie ? Non, justement du fait de la distinction entre actions offensives et défensives. Comme les manifestations espagnoles, le combat que mène actuellement l’épiscopat sur la bioéthique est essentiellement défensif : empêcher la révision de la loi de 2009 de donner lieu à un glissement plus avant dans la culture de mort.  Dans ce contexte, même si des contre-exemples existent, une action discrète est parfois la plus fructueuse.

Mais notre lutte contre l’avortement légal est, elle, offensive – elle vise à reconquérir un terrain que l’adversaire considère comme définitivement acquis. Et ce n’est pas les coulisses du pouvoir que l’on fera bouger les lignes : c’est en agissant sur l’opinion avec, malheureusement les armes du pauvre. Les médias ne nous feront pas de faveurs. Ils savent que notre première victoire serait que l’opinion sache que l’avortement légal est contesté, et non pas  entré dans les mœurs. Ils ne se résoudront à le faire que si ils n’en ont pas le choix – si nous sommes des dizaines de milliers dans la rue.

La Marche pour la Vie est donc la meilleure chance du mouvement pro-vie de vraiment reprendre l’offensive. Certains fruits en sont déjà perceptibles : invitations dans les médias, dynamisation des réseaux, mobilisation d’une nouvelle génération de militants du respect de la vie…

A nous, par notre présence et, si possible, par notre militantisme, de lui donner la plus grande ampleur et la lus grande efficacité. Le chemin vers l’abolition de l’avortement passe, cette année encore, par la Place de la République."

Pour recevoir un spécimen du bulletin de Choisir la Vie, vous pouvez en faire la demande à Choisir la Vie(6 square du Trocadéro – 75116 Paris).

Philippe Carhon

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3 commentaires

  1. Ai-je regardé trop vite ou bien “Liberté Politique” ne relaie pas l’appel à la Marche pour la vie?

  2. Excellente analyse : depuis quand ne rien faire face au mal serait-il chrétien ?
    Les propos de Mgr VINGT-TROIS sont une justification du silence passé de la commission épiscopale française. Celle-ci s’est située au moment du vote de la loi VEIL dans une défensive qui s’appuyait sur une idée fausse : on ne peut pas aller contre le sens de l’histoire. L’histoire étant ”progressiste”.
    Mgre VINGT-TROIS ignore si les manifestations de Madrid ne permettront pas un jour un inversement de la loi espagnole. Sa position apparait comme une négation de l’espérance chrétienne placée dans la Providence. Mais aussi comme le refus de considérer que l’action humaine collective des hommes a une signification : n’était-ce pas l’une des leçons du Concile VATICAN II ?

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