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Démographie

Le catastrophisme est-il vraiment crédible ?

De Georges Kaplan :

K "Dans un article publié dans Les Echos.fr, Jeffrey D. Sachs, directeur de l’Institut de la Terre à l’université de Columbia, estime que la combinaison de la croissance de la population mondiale et son gigantesque enrichissement au cours des dernières décennies avec le réchauffement climatique risquent d’entrainer une «grave crise politique, économique et sociale». D’après monsieur Sachs, le pire peut encore être évité si «nous convertissons nos économies à des sources d’énergies renouvelables et à des méthodes de production agricole durable et adoptons une taxation raisonnable des riches». Bref, si nous confions la gestion de la catastrophe à venir à nos États.

Il faut que je vous raconte une histoire : en 1968, Paul Ehrlich, biologiste américain de l’université de Stanford, publie The Population Bomb. La thèse développée par Ehrlich dans son best-seller est un condensé de pessimisme malthusien : pour lui, la croissance de la population mondiale engendrera des famines massives au cours des années 1970 et 1980. Ehrlich, un petit peu comme monsieur Sachs, en appelle aux gouvernements pour qu’ils mettent en place, le plus vite possible, des politiques coercitives destinées à éviter la catastrophe imminente. Après tout, quoi de plus logique ? Nous vivons dans un monde de ressources limitées et la population mondiale explose : l’idée selon laquelle nous devrions être confrontés à des pénuries de ressources naturelles et donc à une augmentation du prix desdites ressources semble tout ce qu’il y a de plus raisonnable.

[…] Les thèses malthusiennes ont toujours eut cette particularité que de faire vendre énormément de livres et de rendre leurs auteurs célèbres tout en se révélant fausses a posteriori. Habituellement défendues par des biologistes, physiciens ou autres géologues parfaitement compétents dans leurs domaines respectifs mais qui ignorent tout du fonctionnement d’une économie, leurs prédictions apocalyptiques ont toujours été démenties par deux mécanismes très simples qui se mettent naturellement en branle quand une ressource se raréfie et que son prix monte : la hausse des cours incite les producteurs à produire plus ou à développer une alternative et les consommateurs à adapter leur consommation. Ce qui est nouveau cette fois, c’est que monsieur Sachs est aussi professeur d’économie."

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2 commentaires

  1. Le père de ces prophètes de la mort de l’homme, Malthus, qui comme eux, se voulut scientifique dans un domaine qui n’était pas le sien, était pasteur anglican.
    Sa théorie était fausse, car il avait confondu surpopulation absolue et surpopulation relative en négligeant la capacité humaine à accroître la quantité de ressources disponibles, n’anticipant même pas les effets démographiques de l’augmentation du bien être général, et la possibilité de ce qu’on a appelé la transition démographique, que négligent encore les malthusiens d’aujourd’hui. Et ne pouvant pas concevoir que des techniques nouvelles remédieraient au manque de ressources qu’il croyait constater à son époque. Par contre il a élaboré une théorie fumeuse de la surproduction comme cause des crises économiques, que KEYNES, autre esprit faux a repris pour justifier le rôle de l’état redistributeur et socialiste.
    Ces deux penseurs sont les créateurs les plus pervers de la technocratie socialisante qui a entraîne depuis 80 ans les pays riches et industrialisés dans une forme de décadence démographique et une croissance excessive de l’état.
    Pour la petite histoire, le père de Malthus était un ami de J-J ROUSSEAU, qui avait inventé lui aussi une théorie de la contrainte dictatoriale de l’Etat contre les libertés individuelles.

  2. @PG
    Etrangement d’accord avec vous.
    Les deux d’ailleurs pour des raisons différentes disaient à la question “Que se passera-t-il ensuite ?”
    “Ensuite ? Nous serons tous morts”
    La réflexion sur la “fin du monde” version économique reste toujours d’actualité.
    Quant à la propension à créer de nouvelles richesses elle s’est faite au détriment et par la mort de bine d’autres hommes.
    La comptabilisation de ce phénomène chez nous n’est pas non plus une réponse.

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