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Europe : politique / Non classifié(e) / Pays : Angleterre

Le Brexit n’y changera rien : l’armée française préfèrera toujours combattre aux côtés des Britanniques plutôt que des Allemands

Le Brexit n’y changera rien : l’armée française préfèrera toujours combattre aux côtés des Britanniques plutôt que des Allemands

Nous sommes très loin du catastrophisme annoncé par les européistes les plus totalitaires. Les ententes bilatérales entre nations souveraines, ça existe ! Le chef d’état-major des armées, le général d’armée Lecointre, n’ a pas mâché ses mots devant les députés :

(…) Le Brexit ne remet pas fondamentalement en cause la coopération opérationnelle entre les armées françaises et britanniques (…)

« Il s’agit pour eux [les Britanniques] d’une question existentielle : en réalité, ils ne peuvent pas se passer de la coopération militaire opérationnelle avec la France, et j’ai donc bon espoir que nous trouverons les moyens de prolonger notre coopération opérationnelle. Je sens très bien que les militaires britanniques souhaitent absolument que le Royaume-Uni reste dans un ménage franco-britannique. Ce ménage est objectivement déséquilibré, mais je suis prêt à accepter de jouer le jeu si cela permet de les accrocher à nos engagements, parce qu’il est important de les avoir avec nous », a ainsi expliqué le général Lecointre aux députés.

« Nous devons absolument préserver notre coopération opérationnelle avec le Royaume-Uni qui est ‘l’autre armée’ ayant la même culture d’intervention que la nôtre et la même conception d’ancienne puissance coloniale consistant à ne pas se laver les mains de ce qui se passe ailleurs que sur son seul territoire », a encore insisté le CEMA.

Cela étant, la musique n’est pas du tout la même avec l’Allemagne, avec laquelle la France partage pourtant une brigade [la BFA – Brigade franco-allemande] et, bientôt, un escadron de transport qui, doté d’avions C-130J Hercules, sera basé à Évreux.

« Quand on engage la brigade franco-allemande dans le Sahel, on engage en réalité les régiments français de cette brigade dans l’opération Barkhane et des officiers de l’état-major allemand de la même brigade à la MINUSMA [mission des Nations unies au Mali, ndlr] et dans la mission EUTM [mission européenne pour la formation des soldats maliens, ndlr]. Ils sont ensemble, sur le même théâtre, mais ils ne font pas du tout le même métier et les Allemands continuent de ne pas exposer leurs hommes à un engagement direct », ainsi rappelé le général Lecointre. Et, selon lui, cette situation n’évoluera pas de sitôt.

« Il n’y a pas de raison que l’on ne parvienne plus à faire ce que l’on fait maintenant. Je n’imagine pas une coopération d’engagement commun avec les Allemands dans des combats durs à un horizon prévisible », a en effet affirmé le CEMA (…) Aussi, et au-delà d’unités « organiques » communes, la coopération avec l’Allemagne dans le domaine militaire ne peut qu’être industrielle, étant donné que l’horizon est bouché avec le Royaume-Uni (…)

Quoi qu’il en soit, a résumé le général Lecointre, le Brexit laisse la France dans « un face-à-face avec l’Allemagne, avec laquelle nous n’avons d’autre choix que de coopérer sur le plan industriel, et nous n’avons pas d’autre choix non plus que de poursuivre une coopération avec les Britanniques dans nos engagements opérationnels (…)

Reste que la question sera donc, selon le CEMA, « de définir la place à donner aux Britanniques dans un nouvel accord à conclure avec les Européens » et il « faudra déterminer, en particulier, s’ils pourront continuer de participer à la coopération structurée permanente », alors que le Royaume-Uni ne fera plus partie de l’Union européenne. « Nous devrons trouver une réponse à cette question délicate et, pour le reste, inventer le moyen d’associer les Britanniques à une sorte de ‘conseil de sécurité européen’ qui serait une excroissance de l’Union européenne. J’y travaillerai, car je tiens absolument à la proximité avec les Britanniques, que j’estime être une nécessité fondamentale », a conclu le général Lecointre.

 

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10 commentaires

  1. ” ils ( les Britanniques ) ne peuvent pas se passer de la coopération militaire opérationnelle avec la France “. Plus exactement, ils ne peuvent se passer d’une France réduite à l’état de vassale du monde anglo-saxon. Cela dure depuis le Traité de Paris ( 1763 ), sauf quelques tentatives d’affranchissement mal conduites et sans lendemain. Le tout anglo-saxon que ces propos manifestent correspond bien à la feuille de route macronisto-rotschildienne. Il n’y a là nul germanisme de ma part. A quand la séparation de l’Etat et de la franc-maçonnerie dont on connaît l’origine ? Et à quand le retour d’une diplomatie capétienne d’équilibre ?

  2. Le chef d’état-major des armées, le général d’armée Lecointre affirme : “Je sens très bien que les militaires britanniques souhaitent absolument que le Royaume-Uni reste dans un ménage franco-britannique. Ce ménage est objectivement déséquilibré, mais je suis prêt à accepter de jouer le jeu …”

    En quoi ce “ménage” est-il “déséquilibré ? Dans quel sens penche la balance et sur la base de quels critères ?

    Merci à ceux qui pourront éclairer mon ignorance sur la question.

  3. @meltoisan
    Nous avons une armée environ deux fois plus nombreuse que les anglais

  4. @JED
    Et les allemands n’ont pas cessé de nous agresser…

  5. Et deux fois moins bien équipée et payée. Un officier français gagne la moitié de ce que gagne un officier anglais, d’où son obligation de collectionner les OPEX et les séjours outre-mer pour mettre du beurre dans les épinards et de recourir à un second métier une fois sa retraite prise.
    En trente ans, nous avons obtenu une armée de peigne-cul et de gagne petit, dans laquelle le général pousse son plateau derrière le 1ère classe au self et où le chef de corps fait la bise à sa secrétaire.
    Le CEMAT précédent, le Gal d’Armée Bosser, nous a bien dit que le recrutement se faisait à raison de presque deux candidats pour un poste chez les militaires du rang. Quelle sélection !
    A part ça, tout va bien, nous avons la meilleure armée du monde. C’est un peu comme notre système de santé…

  6. Bien d’accord avec vous après 35 ans de métier et toutes mes lectures sur l’histoire de l’Europe. La perfide Albion mérite encore et toujours son surnom.

  7. C’est bien vrai, et ça l’était notamment lors de la première guerre mondiale, où Clemenceau, franc-maçon de première, préférait le triomphe des armées britanniques à celui des armées françaises. Le prétendu “père la Victoire” n’était qu’un traitre à la nation uniquement motivé par sa soumission à la franc-maçonnerie anglaise et sa haine de la très catholique Autriche.
    La France est occupée depuis longtemps.

  8. Depuis Dupleix aux Indes et Montcalm au Canada en passant par l’Afrique et l’extrême Orient, ce jusqu’au plateau des Minquiers, la politique anglaise à l’égard de la France a TOUJOURS été celle du “Ôte toi de là que je m’y mette” !
    La solution ne serait-elle pas d’opter une fois pour toutes pour une France ambitieuse et forte d’une part, alliée par exemple à l’Espagne et tournée vers la “Hispanidad” et l’immense Amérique du Sud d’autre part ?

  9. Historiquement, l’Angleterre a toujours veillé à ce qu’une puissance n’émerge pas en Europe, pouvant lui faire de l’ombre. Même en 1940, Churchill n’a pas hésité à poignarder les Français dans le dos, refusant l’appui des escadrilles anglaises face à la Luftwaffe, rembarquant ses troupes à Dunkerque en exploitant le sacrifice des Français, et, finalement, coulant sans vergogne les forces navales françaises alors qu’elles avaient toujours refusé d’être livrées à l’Allemagne, quitte à à se saborder en 1942.
    Dans ce domaine, comme dans d’autres, l’Angleterre restera à jamais la “perfide Albion”…

  10. sauf qu’aujourd’hui les bataillons d’envahisseurs sont accueillis par les zélites

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