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L'Eglise : Foi / L'Eglise : L'Eglise en France

Le baptême, c’est une logique de vie, pas d’identité !

C'est ce que vient de découvrir une famille à laquelle le curé vient de refuser le baptême de leur troisième garçon. Le prêtre leur a expliqué regretter que "les baptêmes des aînés du garçonnet n'aient pas été suivis d'une éducation religieuse dans le cadre du catéchisme et que la démarche du sacrement n'ait pas fructifiée dans le temps" :

"Le baptême, c’est une logique de vie, pas d’identité . En ne donnant pas à l’enfant d’éducation chrétienne, on ne lui offre pas la possibilité de connaître celui au nom duquel il a été baptisé. (…) Si on veut qu’un enfant découvre le goût de la tielle, il faut l’obliger à la goûter "

Bien entendu, les parents sont offusqués, tout comme ceux qui ne comprennent pas que le même curé refuse comme parrain ou marraine des personnes baptisées mais n'ayant pas reçu le sacrement de l'Eucharistie. Pourtant les Sacrements sont soumis à des règles précises définies par le Code de Droit Canonique et que chaque catholique se doit logiquement de respecter :

Can. 850 (…)

2  les parents de l'enfant à baptiser, ainsi que les personnes qui vont assumer la charge de parrains, seront dûment instruits de la signification de ce sacrement et des obligations qu'il comporte

Can. 868 – § 1. Pour qu'un enfant soit baptisé licitement, il faut:

qu'il y ait un espoir fondé que l'enfant sera éduqué dans la religion catholique;  si cet espoir fait totalement défaut, le baptême sera différé, selon les dispositions du droit particulier, et les parents informés du motif.

Can. 874 – § 1. Pour que quelqu'un soit admis à remplir la fonction de parrain, il faut:

3  qu'il soit catholique, confirmé, qu'il ait déjà reçu le très saint sacrement de l'Eucharistie et qu'il mène une vie cohérente avec la foi et avec la fonction qu'il va assumer;  

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16 commentaires

  1. “Ne pas éteindre le tison qui fume encore”…!c’est aussi un canon de la charité…!

  2. signe annonciateur de la campagne médiatique suivante ?
    Bon courage en tous cas à ce curé qui veut respecter, et faire respecter, le canon romain : c’est loin d’être facile…

  3. bravo : depuis le relai de cette info par le SB, on voit qqs commentaires nettement plus cohérents apparaître sur le site du Midi Libre…

  4. Je ne connais pas toute l’histoire et ses détails mais, à première vue, je dirais que ce prêtre est bien courageux d’avoir pris cette décision. J’espère que sa hiérarchie et ses paroissiens le soutiendront dans ce choix difficile et exigeant.

  5. Ce prêtre est courageux et cela fait plaisir de voir enfin une recherche de cohérence. Dans ma paroisse, on me regarde de travers, le prêtre y compris, quand je dis que je crois que les professions de foi devraient être différées pour des enfants qui n’ont manifestement PAS la foi et que l’on ne voit JAMAIS à la messe. J’ai écrit à l’évêque pour évoquer ce problème et son “bras droit” m’a répondu qu’il fallait semer et que cela allait germer un jour ou l’autre. Une partie de l’Eglise confond cohérence avec fermeture et voilà comment le sel devient insipide. L’Eglise n’est pas le royaume des Bisounours. N’oublions pas que les martyrs chrétiens ont donné leur vie pour témoigner de leur foi. Alors, quand certains transforment l’Eglise en distributeur automatique de sacrements, ils leur font une offense inimaginable. Dans le monde profane, tout le monde comprend qu’il faut de la cohérence dans tous les domaines (professionnel, sportif…) et à côté de cela, renforcé par un discours parfois démagogique et inconsistant de l’Eglise, les gens sont imperméables à toute logique de respect de la religion catholique et réclament leurs perles comme des cochons.

  6. Ce comportement est totalement inadéquat et peut déclencher un rejet total. Le baptême est aussi une question d’identité, puisqu’il nous fait fils de Dieu. Que l’Eglise prône une obligation d’éducation religieuse par la suite, c’est cohérent mais refuser le baptême c’est n’importe quoi!!! En effet, quelle est la logique qui consiste à sanctionner un enfant de la grâce qui assurera le salut de son âme…parce que ses parents n’ont pas apporté d’éducation religieuse à ses frères et soeurs après leur baptême???. Ce curé fait de la “déchristianisation active” sous prétexte que les parents font de la passive en laissant le choix à leurs enfants ( ce que je n’approuve pas au demeurant)!!
    Si plus tard, l’enfant apprend ce fait, il ne risquera pas de se rapprocher d’une famille qui l’a rejeté à la naissance. La mère a en partie raison quand elle affirme que baptiser son fils c’est le faire rentrer dans la famille chrétienne. En le baptisant, le prêtre laisse la seule responsabilité aux parents de leur manque de devoir de chrétien vis à vis de l’éducation religieuse de leurs enfants. En refusant le baptême, il crée un phénomène de rejet et accentue cette déresponsabilisation.
    [Non, ce prêtre applique le droit canon. Est-ce anormal ?
    PC]

  7. Tout est dit, bravo à ce prêtre responsable !

  8. Avoir un espoir que l’enfant soit élevé dans la Foi catholique ne rend pas la fréquentation du catéchisme obligatoire. Une mère de famille ne peut-elle pas elle-même transmettre cette Foi chaque jour, à travers tous les petits gestes et toutes les petites discussions qu’elle peut avoir avec son enfant ? Doit-elle forcément confier cette éducation à autrui ?? (pas toujours bien choisi par le clergé). Ne peut-elle pas réciter des prières régulièrement avec ses enfants et choisir l’église qu’ils fréquenteront le dimanche? (sans que ce soit obligatoirement l’église de la paroisse du domicile).
    Quant aux enfants, sont-ils obligés de subir les discours niaiseux et dégoulinant la guimauve de bien des personnes en charge du “caté” ? Allez- les enfants, Frappez dans vos mains et youp la boum…
    [Ne croyez-vous pas que ce prêtre est tout à fait conscient de ce que vous avancez ? Dans ce cas, il ne semble pas que les aînés aient reçu cette transmission de la Foi à domicile….
    PC]

  9. Le nouveau rituel fait débuter la liturgie baptismale par ce dialogue entre le prêtre et les parents :
    “Que demandez-vous ?
    – Le baptême.”
    Dans l’ancien rituel, la réponse était “La foi”. Subtilité de clercs et querelle de théologiens ? Peut-être. Mais ce changement terminologique est peut-être facteur de confusion chez les demandeurs. “Le baptême” a une acception festive : baptême d’une promotion, d’un bâtiment public, bon petit gueuleton (bien légitime) qui suit la cérémonie proprement dite. “La Foi”, c’est tout de suite moins drôle et ça engage plus celui qui répond. Je précise que je n’appartiens pas à la frange radicale de la PSSPX et que ce commentaire ne constitue pas une remise en cause totale de la nouvelle forme liturgique. Mais les mots ont un sens…

  10. J’ai bien peur que l’on soit dans une période où l’on conteste tout et où le moindre rappel à l’ordre est perçu comme une marque de fascisme.
    Le vilain, c’est pas l’automobiliste qui a grillé un feu sous le nez d’une patrouille de police mais le policier qui vient lui rappeler qu’il existe des lois.
    C’est pas le clandestin qui tente d’ouvrir un compte-chèque avec des faux-papiers, mais l’employé de banque qui refuse de collaborer et prévient les autorités.
    C’est pas les parents qui prennent la religion à la rigolade mais le curé qui rappelle l’importance du catéchisme.
    Oui, ce n’est pas un petit problème propre à l’Eglise Catholique, mais un très gros problème qui touche la société sur toutes sortes de sujets.
    “Bad, bad, bad…”

  11. Que penser d’un baptême qui a eu lieu il y peu de temps dans notre paroisse ….celui du bébé né par insémination artificielle chez un couple de femmes ? Lesquelles ne mettant jamais les pieds à l’église et critiquant haut et fort l’Eglise à chaque fois qu’elles le peuvent (y compris dans la presse car elles sont militantes)…En même temps, cet enfant n’a t-il pas lui aussi droit à la grâce du baptême surtout si l’on considère la vie qui l’attend ? C’est une vraie question.

  12. Les commentaires sous l’article en lien montrent le peu de culture chrétienne de ceux qui s’y expriment: un message déplore que, refusant le baptême, le curé interdise ipso facto la fréquentation du catéchisme pour cet enfant dans les années à venir.
    Il faudrait arriver à faire comprendre que le baptême catholique n’a rien à voir avec le baptême d’un bateau; s’ils veulent seulement une fête avec champagne, ce n’est pas un baptême qu’il leur faut. Au fait, pourquoi ont-ils attendu que cet enfant ait deux ans pour demander le baptême? Il me semblait qu’on évitait de baptiser un enfant en âge de comprendre qu’on lui fait quelque chose (ce qui n’est pas tout à fait le cas d’un nourrisson, qui dépend de ses parents pour tout) sans pouvoir comprendre ce qu’on lui fait (en gros entre deux et 5-6 ans); faux?

  13. Dans votre post, vous soulignez que pour être parrain, il faut avoir reçu la Sainte Eucharistie, et je vous en félicite.
    Cependant, n’oubliez pas de soulignez aussi qu’il faut être CONFIRMÉ, c’est-à-dire avoir reçu le Sacrement de la Confirmation ce qui est, de nos jours, encore plus difficile à trouver.
    Dans les aspects canoniques, il faut être très précis, parce que chaque jour les prêtres rencontrent des parents qu’ils leur disent que tel ou tel prêtre leur a dit qu’il faut avoir reçu la première communion, mais cela ne suffit pas.
    De plus, le fait de mener une vie cohérente avec la foi est aussi important. Cela veut dire entre autre: pas de concubins, pas de divorcés.
    Bref, la foi est exigeante et de temps en temps quelques coups médiatiques viennent nous le rappeler. Ces chrétiens tièdes pensent blesser l’Église quant au contraire, ils lui rendent service. Merveilleuse pédagogie divine.

  14. les arguments des uns et des autres sont valables même s’ils ne sont pas tous sur le même pied d’égalité. J’essaie de me mettre à la place de la personne à qui on refuse le baptême de son enfant.Est-ce qu’il ne serait pas plus judicieux de faire une super préparation au baptême ( je ne jette nullement la pierre à ce prêtre, je le comprends) mais le petit enfant n’a-t-il pas droit à recevoir ce baptême. Personnellement je souffre d’avoir 4 petits enfants non baptisés parce que leurs parents ne veulent pas, mais je prie tous les jours pour que les parents se convertissent et que les enfants soient baptisés. Une autre de mes filles va faire baptiser la sienne, mais avec son mari ils ne pratiquent jamais, la préparation a duré 1 h et demi et encore avec d’autres parents!!!! Je me pose la question: quand les prêtres comprendront-ils que c’est le contact personnel qui fait avancer les choses? il est vrai que chez nous ils ne veulent plus faire les sépultures, ils préparent et en général ce n’est pas le même qui baptise, je me souviens de mon ancien curé qu’on a viré parce qu’il était trop tradi: les enterrements c’est lui qui les faisait,les préparations au baptême et au mariage duraient plusieurs séance et il avait le don de dire ce qui touchait. En tout cas un vaste sujet!!!!

  15. J’aimerais juste citer un extrait du Catéchisme de l’Eglise catholique, parce que parfois il faut revenir aux bases.
    ” Le Seigneur lui-même affirme que le Baptême est nécessaire pour le salut (cf. Jn 3, 5). Aussi a-t-il commandé à ses disciples d’annoncer l’Évangile et de baptiser toutes les nations (cf. Mt 28, 20) (cf. DS 1618 ; LG 14 ; AG 5). Le Baptême est nécessaire au salut pour ceux auxquels l’Évangile a été annoncé et qui ont eu la possibilité de demander ce sacrement (cf. Mc 16, 16). L’Église ne connaît pas d’autre moyen que le baptême pour assurer l’entrée dans la béatitude éternelle ; c’est pourquoi elle se garde de négliger la mission qu’elle a reçu du Seigneur de faire ” renaître de l’eau et de l’Esprit ” tous ceux qui peuvent être baptisés.”
    Je n’ai pas à juger le prêtre dont il est fait question. J’aimerais juste conclure avec cette autre citation du Catéchisme :
    “Depuis les temps les plus anciens, le Baptême est administré aux enfants, car il est une grâce et un don de Dieu qui ne supposent pas des mérites humains.”
    Pas de mérites humains… Il est gratuit. Point. Ce n’est pas à des humains de tarifer la grâce divine. C’est ce que dit l’article du code de droit canonique que vous citez : on ne refuse pas le baptême, on le diffère.
    J’espère de tout coeur que ce petit enfant connaîtra la grâce du baptême.

  16. Un “espoir fondé que l’enfant sera éduqué dans la religion catholique”, ce n’est pas cela qui donne sens au baptême des petits enfants, car la foi, qui est indispensable au salut, ne vient pas exclusivement de la manière dont les enfants sont éduqués. Inversement, le don de la foi n’est pas garanti par une éducation chrétienne. Combien d’enfants élevés chrétiennement sont devenus des athées ! Et combien d’enfants élevés par des incroyants sont devenus des chrétiens et même des saints !
    Il faut admettre que les sacrements ont une vertu capable de créer les dispositions spirituelles nécessaires à la réception de la Grâce. Si l’on fait dépendre toute leur efficacité d’un choix personnel (qu’en l’occurrence on espère favorisé par une éducation adéquate), c’est ce choix personnel qui, logiquement, tendra à les supplanter, et à les rendre superflus. Et à partir du moment où les sacrements ne sont plus jugés indispensables (puisqu’ils paraissent n’être que la publication d’une réalité déjà acquise intérieurement), c’est d’abord l’Eglise hiérarchique qui est minée, puis, à la longue, toute la révélation chrétienne. C’est comme cela qu’aujourd’hui le dogme catholique se trouve souvent réduit à une vague exaltation de l’ “amour”, avant de perdre subjectivement sa dernière trace de spécificité en face de la culture séculière laïque. C’est pourquoi il n’est pas absurde de se demander si le nouveau Droit Canonique est vraiment une référence pour définir l’orthodoxie…

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