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L'Eglise : Foi

Le baptême, ce n’est pas automatique

B Une paroisse a refusé de baptiser un nouveau-né parce que les parents ne respectaient déjà pas l'éveil à la foi de leur fille aînée. Agée de 9 ans et baptisée, cette dernière n'est pas inscrite au catéchisme car elle ne veut pas et les parents respectent sa décision…

La liberté cet absolu… On imagine les parents ne parlant jamais à leur fille pour ne pas lui "imposer" la langue française : après tout, quand elle sera 'grande', elle choisira la langue qu'elle voudra parler ! Le vicaire-épiscopal de Nantes a ainsi déclaré aux parents :

"Est-ce raisonnable pour les parents de faire de la liberté de leur enfant un absolu ? Et si la petite décrète un jour qu'elle ne veut plus aller à l'école parce qu'elle n'aime pas ça ?"

Les parents n'en sont pas revenus. Il est pourtant aisé de comprendre que l'Eglise ne tient pas à baptiser des enfants qui deviendront apostats. On lit ainsi sur le site du diocèse de Nanterre :

"Les parents ont pour mission d'assurer la transmission de la foi à leur enfant. Le baptême sans la transmission de la foi n'a pas de sens. En demandant le baptême pour leur enfant, les parents sont donc invités à réfléchir à leur motivation. Il ne suffit pas de dire :"Il ira au catéchisme s'il en a envie". […] Pour qu'un prêtre puisse baptiser un enfant il faut qu'il ait un "espoir fondé" et des garanties sérieuses qu'une éducation chrétienne lui sera donnée. Il s'agit entre autres choses de l'engagement à envoyer l'enfant au catéchisme."

Michel Janva

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22 commentaires

  1. affreux ….

  2. Voilà un bébé qui sera libre de se faire baptiser s’il le veut quand il sera grand, dans le “meilleur” esprit de mai 68…
    Je me demande néanmoins si dans une telle situation il faut ou non baptiser, puisque “le baptême est absolument nécessaire pour être sauvé”
    (catéchisme de St Pie X) et que “ceux qui ne seraient pas régénérés en Dieu par la grâce de ce Sacrement, ne viendraient au monde que pour leur malheur et leur perte éternelle, que leurs parents d’ailleurs fussent chrétiens ou païens” (catéchisme du concile de Trente).
    De même : “On ne peut douter que les enfants, au moment où ils reçoivent le Baptême, ne reçoivent en même temps le don mystérieux de la Foi (…) parce qu’ils sont comme revêtus et imprégnés de la Foi de leurs Parents, si leurs Parents sont croyants, ou s’ils sont infidèles, de la Foi de toute la société des Saints” (ib.).
    Même si les parents ne remplissent pas leurs devoirs au nom de la liberté religieuse de leur aînée, je voudrais comprendre pourquoi il est préférable de priver l’enfant du baptême et donc du don de la Foi.

  3. Voilà une sage décision fondée sur des arguments sérieux.
    D’autant plus que cette décision est un pas supplémetaire pour rapprocher le batpême catholique du baptême biblique.
    Sur le site de LCI, les commentaires de personnes qui ont été confrontées à une telle décision me font bien rire : ils veulent absolument entrer dans l’Eglise catholique pour mieux pouvoir la quitter ensuite :-)

  4. C’est à ce genre de sujet (récurrent sur cette chaine) que l’on juge de l’indigence intellectuelle de TF1.
    Mais bon, on sait depuis longtemps que TF1 vend du “temps de cerveau disponible pour la publicité” si j’ai bien retenu la magnifique phrase de son ancien pédégé.

  5. Le problème est malheureusement courant.
    Dans la mentalité de consommateurs qui est la notre, certains pensent que l’administration des sacrements est un droit.
    Des prêtres courageux tentent, en toute conscience, de rétablir la vérité des sacrements, mais ne sont malheureusement guère soutenus par leur hiérarchie, voire par leurs collègues.
    J’ai ainsi pu voir un couple dont le sacrement de mariage avait été refusé dans leur paroisse pour d’excellentes raisons (refus explicite des conditions du mariage chrétien) s’en plaindre à la paroisse voisine où un prêtre moins sourcilleux les a accueilli à bras ouverts. Et le premier prêtre de se faire convoquer par son évêque pour une admonestation en bonne et due forme.
    Prions.
    Icks PEY

  6. @ Bernard S
    “le baptême est absolument nécessaire pour être sauvé”
    (catéchisme de St Pie X) et que “ceux qui ne seraient pas régénérés en Dieu par la grâce de ce Sacrement, ne viendraient au monde que pour leur malheur et leur perte éternelle, que leurs parents d’ailleurs fussent chrétiens ou païens” (catéchisme du concile de Trente)”.
    Vous êtes sûr de ce que vous écrivez ? Et les milliards d’êtres humains qui ne sont pas baptisés et qui ont donné à manger à ceux qui ont faim, visiter les malades, les prisonniers, etc., ils ne peuvent pas être sauvés ?

  7. La société de consommation s’arrête à la porte de l’Eglise. Les parents qui demandent le baptême pour leur enfant s’engagent aussi à l’instruire dans la foi chrétienne en le catéchisant. Si les parents ne tiennent pas leur engagement, demandent le baptême mais n’ont pas le soucis d’être cohérents, l’Eglise n’est pas tenue de satisfaire ce qui s’apparente alors à de la superstition. Le baptême est un acte de foi, un sacrement, pas un rite familial traditionnel, pas un service public auquel “on a droit”.

  8. Je ne trouve pas de mots assez durs pour qualifier cette ignominie.
    Dans le catéchisme de mon enfance, on définissait le baptême comme le sacrement qui efface le péché originel et donne la vie surnaturelle.
    De quel droit des ministres de Dieu s’autorisent-ils à priver un enfant de cette vie spirituelle, à lui interdire cette renaissance ?
    Et qui peut prédire ce que deviendra cet enfant.
    Nous avons tous rencontré des chrétiens élevés par des parents athées en dehors de toute pratique religieuse. Egalement des pratiquants sincères qui ont perdu la foi. D’autres qui l’ont retrouvée après une longue traversée du désert.
    […] Mais qui peut juger de la « valeur » d’un chrétien ? A-t-on oublié que nul ne peut se déclare juste devant Dieu ?
    Ce qui est sûr c’est que cet enfant est en grand danger de mort spirituelle.
    Mais le toujours bon vieux catéchisme de mon enfance précisait qu’en cas de nécessité, toute personne PEUT et DOIT baptiser.
    Que les parents victimes d’un clergé qui confond Eglise et entreprise commerciale prennent, en toute légitimité, la responsabilité de sauver leurs enfants en les baptisant eux-mêmes.
    [Nota : j’ai supprimé votre déclaration “post-conciliaire” hasardeuse…
    Il faut quand même savoir que le baptême n’est pas un acte “magique”. On lit dans le code de droit canonique :
    Can. 868 – § 1. Pour qu’un enfant soit baptisé licitement, il faut:
    1 que les parents y consentent, ou au moins l’un d’eux, ou ceux qui tiennent légitimement leur place;
    2 qu’il y ait un espoir fondé que l’enfant sera éduqué dans la religion catholique; si cet espoir fait totalement défaut, le baptême sera différé, selon les dispositions du droit particulier, et les parents informés du motif.”
    http://www.vatican.va/archive/FRA0037/__P2U.HTM
    MJ]

  9. @ Yiannis,
    “Dans le catéchisme de mon enfance, on définissait le baptême comme le sacrement qui efface le péché originel et donne la vie surnaturelle.
    De quel droit des ministres de Dieu s’autorisent-ils à priver un enfant de cette vie spirituelle, à lui interdire cette renaissance ?”
    Dans la bonne vieille Bible de mon enfance, le baptême n’était administré qu’à des personnes qui faisaient personnellement la démarche d’être baptisées.
    Même si la Bible garde toute sa valeur, il faut reconnaître que les choses ont dévié.

  10. Hum…
    Mes années de catéchisme se résument à cette sentence : “Jésus était le premier socialiste !”
    Peut-être n’ai-je pas eu de chance, mais “ces dames du catéchisme” ne m’ont rien, rien appris concernant la foi catholique !! Des années d’astreinte à écouter de la morale laïciste en boucle… Jusqu’à ce que, adolescent, mes parents me suivent dans ma décision : cesser cette pantalonnade, et suivre un véritable enseignement auprès d’un prêtre. J’en ai trouvé un qui a accepté, et à 14 ans j’ai pu enfin découvrir ma foi (en dehors de mes parents bien entendu.)
    Peut-être n’ai-je pas eu de chance, mais mes parents m’ont fait baptiser et ont assuré l’éveil de ma foi. Leurs efforts auraient pu être gâchés par cette persistance à m’envoyer au “catéchisme”…
    Il est de prime importance de regarder qui enseigne quoi, et j’ignore où on en est aujourd’hui. Mais dans les années 70-80 seuls mes parents et le scoutisme ont étés des relais “dignes de foi.”

  11. A Bernard S : Dieu a voulu lié le Salut au baptème mais Dieu n’est pas lié par ses sacrements. Une personne non baptisée peut tout à fait être sauvée. Et ce n’est pas Bernard S ou qui que ce soit ici bas qui décidera de qui sera ou non sauvé, baptisé ou non.

  12. Un couple de plus dégouté par les catho pour des raisons spécieuses… qu’ils aillent voir un imam !. Je suis choquée par l’attitude du curé. Vous savez, dans les temps passés, bcoup de gens étaient baptisés de façon automatiques (je préfère dire dans la tradition). Et dans le tas de ces baptisés il y a eu des chrétiens qui ont continué de pratiquer et d’autres pas… C’est le libre arbitre. Mais on ne doit pas, à mon avis, refuser le baptême à des gens qui le demandent. L’Esprit Saint oeuvre aussi. Le curé doit MOTIVER les gens, pas les rejeter. Croyez vous que tous ceux qui ont été baptisés par Jésus ou Baptiste étaient tous des assidus et des pieux ?

  13. Mes parents étaient non pratiquants bien que baptisés (j’ai 64 ans). Parents plutôt anti-cléricaux. Le curé de l’époque aurait dû refuser de nous baptiser d’après ce que je lis ici. Eh bien non ! car je suis devenue pratiquante après de longues années d’errance (40). Et j’ai remercié ma mère, fort surprise du reste, de m’avoir donné la plus belle chose au monde …… le baptême.

  14. @ lisa
    Le baptême est un acte de Foi. D’ailleurs, le prêtre pose la question à trois reprises, me semble-t-il, de la Foi du futur baptisé qui doit répondre “Je crois”.
    Lorsque le baptisé est un bébé, ce sont les parents qui déclarent leur Foi et qui s’engagent à faire en sorte que l’enfant soit en mesure, plus part, de faire sa profession de foi, puis sa confirmation.
    Il y a donc bien un engagement parental.
    Dans le cas qui est raconté ici, le prêtre a constaté que cet engagement parental n’était pas respecté pour l’aînée. De ce fait, et – je le souligne – du seul fait des parents en question, le sacrement de baptême se transforme en comédie où les acteurs jouent des rôles.
    Là où je vous rejoins, c’est pour dire qu’il incombe au prêtre d’engager le dialogue avec les parents concernés pour mieux leur expliquer l’importance de leur engagement dans le baptême de leur enfant.
    Icks PEY

  15. @ Lisa.
    Vous confondez. On ne demande pas au bébé baptisé d’être “assidu [ou] pieu” ni de “continuer à pratiquer”. On demande aux parents de respecter l’engagement solennel qu’ils ont pris le jour où ils ont fait baptiser leur enfant de l’élever et de l’instruire dans la foi catholique.
    Dans le cas présent ils ne respectent pas leur engagement. Notez qu’ils ne sont pas poursuivis pour parjure. Mais ils reviennent demander à prendre le même engagement pour leur second enfant, sans manifester le désir de s’amender pour n’avoir pas tenu leur premier engagement.
    Faut arrêter de prendre l’Eglise et ses prêtres pour des idiots. Les sacrements sont un don, pas un dû.

  16. C’est le cas de l’affaire Mortara, sous Pie IX. Une querelle opposait les partisans du “oui” et ceux du “non” quant au baptême d’un enfant qui en avait l’opportunité, mais serait éduqué dans une famille juive. Le Pape a tranché disant pour l’argument suivant: le baptême doit être suivi d’une éducation chrétienne. Dans le cas où l’on sait que l’éducation chrétienne ne sera pas donné, il n’est juste de faire baptiser l’enfant.
    C’était sous Pie IX, pape de l’infaillibilité, pape de l’immaculée COnception, pape entre 1848 et 1878. Ce n’est donc pas une “invention récente”…

  17. J’étais bébé quand j’ai été baptisé, comme tout le monde puis j’ai eu le catéchisme par une religieuse et des dames avant le “grand caté par M le curé pour me préparer à l’engagement solennel (“profession de foi”), entre temps, Monseigneur m’a confirmé.Et, si je n’ai pas toujours été un bon catholique, maintenant, à 60 ans, je sais qui je suis et récite le même Crédo appris pour mon plus grand bien et celui des autres, quels qu’ils soient.Je pense qu’on ne peut refuser le baptême ni les obsèques religieuses.

  18. Je suis très partagée sur le sujet…
    Pour le sacrement de mariage, il est évident qu’il faut le refuser aux non-catholiques…
    Pour le baptême, c’est différent. C’est un don gratuit de Dieu, fait à un enfant. Qui sait si dans quelques années, même sans éducation catholique, ce dernier ne va pas s’interroger sur le sens de ce qu’il a reçu n’étant encore qu’un bébé ?
    Et si cela peut être le début d’une réflexion, menant, espérons-le à une conversion…
    Bref, nous ne sommes pas maître ni de l’avenir, ni de la Grâce que Notre Seigneur dispense. Restons humbles… et baptisons !

  19. Bonjour, vous ne vous rendez pas compte ce que nous sommes obligé de faire comme prêtre pour conserver la paix sociale au détriment d’une pastorale sérieuse.
    Condamné à donner des sacrements à tous ceux qui les demandes sous peine d’être traîné sur la place publique par l’entremise d’un journal local ou sous la pression de quelques paroissiens bien-pensants.
    Soutenu par peu de gens, abandonné par nos supérieurs qui ne veulent pas de vague,aucun choix ne nous est laissé et nous devons “jeter les perles aux cochons” comme le dit si bien le passage biblique.
    Abbé S

  20. Pour Agnès et Marion
    1) Oui je suis sûr de mes citations, elles sont aisées à retrouver.
    2) Je ne prétends pas décider qui sera sauvé ou non ; je prie chaque jour pour que la miséricorde divine nous sauve tous, baptisés ou non.
    3) Je comprends que ce prêtre soit mécontent que des parents “respectent la liberté religieuse de leur aînée”, qu’il juge donc qu’il n’y a pas d’espoir fondé que le bébé soit éduqué dans la religion catholique et qu’il diffère un baptême qui serait illégitime : je dirais même que sa décision est courageuse.
    Mais cela me trouble (malgré le droit canon et Pie IX) que l’on prive un bébé de baptême et j’essaie seulement de comprendre. Dieu était mécontent d’Adam et Eve : Il s’est pourtant incarné pour nous sauver, tout en sachant l’usage que nous ferions de notre liberté…

  21. voir le canon 868 du code de droit canonique de l’Eglise catholique : “Pour qu’un enfant soit baptisé licitement il faut §2 qu’il y ait un espoir fondé que l’enfant sera éduqué dans la religion chrétienne; si cet espoir fait totalement défaut le baptême sera différé” voir aussi le canon 849 qui “définit” le sacrement du baptême et en rappelle toute la dignité que bien des parents qui demandent le baptême de leur enfant ne voit pas clairement.

  22. Bonjour !
    Mon mari ne veut pas baptiser les enfants que nous auront…. lors de notre préparation au mariage nous avons longuement discuté de ce point avec les 2 intervenants et les autres couples…
    ils ont compris notre point de vue, mon mari a accepté le mariage religieux, pour moi, parce qu’il estimait que c’etait tres important a mes yeux, c’etait de l’amour, et maintenant c’est a moi de faire de meme ! il ne veut pas baptiser car il ne veut pas “obliger” un nouveau né qui ne peux parler donc dire ce qu’il pense, a accepter une religion… nous partons du principe que le jour ou ils seront en age de comprendre nous leur presenterons toutes les religions qui existent, et choisirons la leur….
    nous n’empecherons pas nos enfants si ils le veulent de choisir une religion…
    j’ai souffert que ma mere m’oblige a faire toutes mes communions, le cathéchisme… pour ma part, Dieu est dans mon coeur, et non dans toutes ces communions, et n’est ce pas le plus important???
    et surtout comment peut on faire un serment un peu hypocrite??? ne dit on pas lors du bapteme que nous nous engageons a inculquer la foi a nos enfants??? doit on mentir devant Dieu et dans sa maison??? surtout que le Bapteme est devenue une mode pour ma part…..

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