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Valeurs chrétiennes : Education

L’attaque contre l’école Don-Bosco-Saint-Projet doit susciter notre soutien

De Jeanne Smits dans Présent :

"L’obligation faite aux parents des 16 garçons, élèves du collège Don-Bosco-Saint-Projet à Bordeaux, de les inscrire ailleurs à la rentrée sous peine de poursuites pénales devrait, aurait dû susciter un élan de solidarité de la part de tous ceux qui se battent pour la liberté de l’enseignement et pour le droit des parents d’éduquer leurs enfants comme ils l’entendent. Je dis « aurait dû » parce qu’on a assisté plutôt, depuis vendredi dernier, au silence radio, quand ce n’était pas à une forme de re-lynchage de l’école Saint-Projet par la répétition absurde des manipulations et des montages de l’émission « Les Infiltrés » à son sujet. Absurde parce que l’inspection subie par l’école n’a en rien confirmé les accusations de racisme, d’antisémitisme, de révisionnisme lancées par l’émission tournée dans les conditions intolérables que l’on sait. A quoi s’ajoute l’inconscience : si le collège bordelais est aujourd’hui menacé d’être vidé de sa substance par le départ « obligé » de ses élèves, c’est que demain, sauf opposition vigoureuse et solidaire de la part de tous ceux qui en ont assez de voir leurs enfants autrement déformés par l’Education nationale, toutes les écoles hors contrat catholiques pourront être persécutées au motif qu’on y enseigne l’histoire et les autres matières en respectant la doctrine catholique. Au fond, rien d’autre n’est aujourd’hui reproché à Saint-Projet… Et nous savons depuis longtemps que c’est toujours par les affaires « à la marge » que la culture de mort progresse ou que les libertés sont attaquées : c’est précisément « à la marge » qu’il faut se battre et ne pas se laisser gagner par la logique de l’adversaire.

[…] même et surtout si la haine de l’adversaire n’est pas absolument sans fondement du fait de fautes, d’erreurs, de négligences. Il ne s’agit pas de dire que tout était et que tout sera parfait dans toutes les écoles hors contrat du pays : c’est impossible et d’ailleurs encore moins vrai – litote – des écoles de la République qui font entrer chaque année dans les classes de 6e quelque 40 % d’élèves qui ne maîtrisent pas véritablement la lecture, l’écriture, l’arithmétique.

[…] des bien-pensants croient mieux défendre les « écoles différentes » soit en restant muets sur ce qui se passe à Bordeaux, soit en ajoutant leurs critiques aux résultats des inspections. Je crois que leur calcul n’est pas le bon. En apportant de l’eau au moulin de l’Education nationale, ils donnent encore plus de poids à la fiction selon laquelle il appartient à un corps de fonctionnaires de juger ce que l’on doit et ce que l’on ne doit pas enseigner aux jeunes, à l’école, dans la famille ou ailleurs. Cela est même d’une extrême gravité. Lorsqu’il s’agit des droits – sacrés ! – des parents, il faut admettre que leurs libertés comportent des risques. Des risques d’inefficacité (mais l’école « officielle », en ce domaine, est déjà championne), des risques d’erreur (mais en feront-ils jamais autant que l’Education nationale en matière d’endoctrinement ?), des risques d’excès. Mais tant qu’il n’y a pas délit, mauvais traitements, violence, maintien volontaire dans l’ignorance, il est plus dangereux de laisser intervenir l’Etat que de ne point le laisser faire. Pour ce qui est des violences et du maintien volontaire dans l’ignorance, on est déjà bien assez servi dans les écoles du « système » !"

Addendum : Lire aussi l'article de Me Trémolet dans Présent de mercredi (accès libre en pdf).

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17 commentaires

  1. Enfin des nouvelles! Peut-on être informé sur la manière d’aider?

  2. Cela est tout à fait vrai et le bon sens voudrait qu’il y ait une forte réaction. Mais que faire concrètement ?
    Il est inadmissible qu’un média s’auto-érige en juge et soit suivi dans cette voie. Qui peut ignorer que les manipulations médiatiques sont monaie courante ? Il est honteux d’accorder un tel crédit à une émission faite dans de telle conditions et dont le but est si visiblement de racoler.
    Toutes les semaines on assiste à des “coups” médiatiques, des infidélités conjugales prêtées à des personnalités en vue aux jugements précipités qui jettent les “braves gens” dans la rue (rappelez-vous l’Affaire Carpentras qui avait permis de stigmatiser Le Pen alors que le FN n’avait rien à voir avec l’affaire, et tant d’autres depuis).
    Tout ça est minable et les journalistes devraient avoir honte de leur comportement. Ils devraient un peu faire le ménage dans leur profession !

  3. Pas facile de les défendre…
    Avec les propos tenus par les élevés lors du passage sur “l’étude”.
    Si un jour il faut descendre dans la rue pour défendre l’école hors contrat,
    J’y serais !
    mais je laisserai pas mes enfants à “l’étude”… :)

  4. Je suis tout prêt à signer une pétition de soutien à cette école !
    Comment faire ?

  5. Merci Madame,
    pour cet éclairage ….
    S’il y a eu de vrais élans de solidarité à Bordeaux, autour de l’école st Projet, la paroisse St Eloi et la Librairie Saint Jacmes, il est vrai que l’on a “subi” un lynchage des “bien-pensants”… ignoble !
    Les coups , attaques venant “d’en face” sont prévus dans le paquetage quand on veut servir Dieu, son Pays,…! on s’ y attend ! on s’y prépare !
    Mais les coups de couteau par derrière…venant de nos rangs ! dur dur !!
    C’est dans la tourmente que se distinguent les vrais amis ! que se révèlent ceux qui ont des “tripes” et qui seront peut-être les martyrs de demain…
    Quand aux autres…ceux qui hurlent avec les loups….ces tièdes, Notre Seigneur les vomit….!
    Merci de votre soutien et du rayonnement que vous donnez à votre réaction.
    Puisse-t-il en susciter d’autres aussi efficaces ;
    Anne Charlotte Lundi
    Paroisse st Eloi, enfants Ecole St Projet, et libraire (saint Jacmes) en face de St Eloi !

  6. Mme Smits a parfaitement raison ! les journaleux ont bien réussi leur coup! Même les “cathos-tradis-bien-pensants” se sont offusqués des propos diffusés lors de la fameuse émission! Mgr Ricard semble accorder plus de crédit au reportage qu’à l’école ou à l’IBP eux-même (c’est ce que je ressens dans cet article en tout cas : http://bordeaux.catholique.fr/users/site/web/index.php?page=Root&portlet=Document&document_id=1064 ). Il est pourtant si facile, je maintiens (voir les précédents post sur cette affaire), de faire dire ce que l’on veut à un film retouché pour les besoins de l’impact recherché ! il suffit de lancer un sujet, et c’est parti; les images et les propos viennent forcément!
    On ne reproche que le fait que l’enseignement soit trop “catholique” et il faudrait fermer l’école ? scandaleux!
    Si le résultat est là (i.e. le BAC à la fin des études), le reste est purement idéologique et n’est pas défendable par l’état.
    N’y a t-il donc pas un bon avocat, non influençable par la télé, pour se battre avec ces parents ?
    Je n’ai malheureusement pas les compétences juridiques, mais je sens bien une injustice profonde envers cet établissement et les parents qui lui font confiance.
    Merci, Mme Smits, de réveiller les consciences.

  7. De cette école – et des autres hors contrat – sort-il la même quantité d’illettrés ou d’analphabètes, comme de celles de la République ? Ou moins, ou plus ? Le sait-on ?
    Si ses résultats sont supérieurs à la moyenne nationale, c’est un faux procès.

  8. Comme Marie, je me demande quelle action sera le plus à même de les soutenir.
    En tout cas, je n’avais pas eu de nouvelles depuis l’émission jusqu’à ce jour…

  9. Merci à Jeanne Smits pour cet article. J’ai plusieurs enfants dans des écoles hors contrat, et je sais bien que le précédent de Saint Projet menace leur existence.
    Si j’habitais Bordeaux, je n’hésiterais pas à inscrire mes enfants à Saint Projet pour l’année prochaine, quitte à être mis en demeure par l’Education Nationale. Mais que peut-on faire concrètement pour les soutenir quand on n’est pas de cette région ? Quelles initiatives ont été entreprises pour les défendre ? Il est vital de se mobiliser cette cause, c’est la survie des écoles vraiment libres qui est en jeu.

  10. “(Au lieu) d’une opposition vigoureuse et solidaire de la part de tous ceux qui en ont assez de voir leurs enfants autrement déformés par l’Education nationale, on a assisté plutôt, depuis vendredi dernier, au silence radio, quand ce n’était pas à une forme de re-lynchage de l’école Saint-Projet. (Les)bien-pensants croient mieux défendre les « écoles différentes » soit en restant muets sur ce qui se passe à Bordeaux, soit en ajoutant leurs critiques aux résultats des inspections”, nous dit Jeanne Smits. Il faudrait faire un catalogue de ces bien-pensants muets ou critiques. Cela a dû m’échapper. Ce que je vois surtout c’est “l’obligation faite aux parents des 16 garçons, élèves du collège Don-Bosco-Saint-Projet à Bordeaux, de les inscrire ailleurs à la rentrée sous peine de poursuites pénales”. Je ne sais ce qu’en pense Me Trémolet, mais cela me semble parfaitement illégal. Sans doute vaut-il mieux rester sur le terrain juridique. Une télé d’Etat envoie un faux journaliste filmer en catimini au sein d’une école privée, est-ce que cela n’est pas contraire au droit le plus élémentaire. Qu’en pensent les conseillers de M l’abbé Ph Laguérie? Qu’a donc intenté à ce jour en justice ledit abbé? C’est peut-être là qu’est la question, comme disait Hamlet. Et puis, être ou ne pas être à Saint Projet. Les seize garçons ne se trouveront pas plus mal ailleurs. Place aux gentils petits!

  11. pourquoi ne pas mettre cette école en conformité avec ce que demande l’éducation nationale, en revoyant et renforçant les programmes?

  12. Un conseil : faites la grêve de l’impôt… ne payez plus vos taxes tant que cette décision inique ne sera pas retirée…

  13. Qui sont ces bien-pensants ? J’ai quelques idées là-dessus mais je ne tiens pas à les exprimer. Il y a des gens et des associations qui défendent les écoles hors contrat un peu, beaucoup, passionnément, à la folie. Il y a dans cette affaire ceux qui se font entendre et ceux qui estiment plus prudent de ne pas le faire, de peur de desservir la cause. Je crois que leur calcul n’est pas bon mais c’est le leur et je me suis limitée à expliquer pourquoi je ne suis pas d’accord.
    J’avais posté sur mon blog un premier article publié dans “Présent” daté de samedi dernier, avec la réaction de Thomas Rivière, président de l’association de gestion de l’école, qui ne s’est pas exprimé ailleurs pour autant que je sache : c’est ici : http://leblogdejeannesmits.blogspot.com/2010/06/menaces-sur-la-liberte-deducation.html.

  14. On est bien dans le pathos Présent – Radio Courtoisie : 90 lignes de constat sans aucune proposition !
    Que faire ?
    Téléphoner au rectorat, à la presse, où ?
    Donner de l’argent ?
    On veut bien aider mais pour caricaturer Mme Smits je dirais qu’on a déjà passé 10 minutes à lire son article et qu’on a plus le temps pour autre chose….
    De plus il serait FORMIDABLE que des bonnes âmes de la mouvance s’intéressent au cas de l’infiltré afin de bien analyser les carences dans son “intégration” dans le mouvement et sa volonté ainsi que celles des gens qui l’ont utilisé.
    On ne va pas me dire qu’un détective privé en retraite avec une vague adresse ne pourra pas le retrouver….à moins que “l’infiltré” soit protégé par une certaine police qui serait “l’organisatrice” du tout afin de calmer et discréditer une mouvance qui ne votera peut être pas pour Mr Pipo-Karcher en 2012 et souhaire flinguer son potentiel de nuisance avec un “mini Carpentras” sur le ton habituel “Mais regardez ces gens, voulez vous leur ressembler, enfin Madame, soyez raisonnable” ?!

  15. comment aider concrètement cette école ?y-a-t-il une pétition ,en vue ?
    L’attitude du journaliste qui des semaines durant a menti sur son état ,a gagné la confiance de gens qui lui ont confié des enfants est impardonnable !C’est , à mon avis, une sorte de trahison .
    Par contre , l’école a été inspectée il faudrait honnetement essayer de réfléchir au futur ,que peut-on faire ? qu’est-ce qui a cloché ? pourquoi ? tout mettre en oeuvre pour que l’école vive !

  16. Depuis le montage de France2 sur l’école catholique St Projet de Bordeaux, le harcèlement politique et médiatique est allé bon train. Pour ne citer que quelques exemples, voici ce que subit l’école : menaces téléphoniques, tags sur la maison du directeur, contrôles par l’académie, menaces de poursuites contre les parents d’élèves qui maintiendraient leurs enfants au collège à la rentrée, pression des journalistes (caméras devant l’école, appels téléphoniques insistants, etc…), articles haineux dans la presse locale parfois repris dans celle nationale. C’est une véritable chasse aux sorcières qui a été lancée et l’avenir de l’école est grandement menacé.
    Connaissant une partie des victimes, je peux affirmer que tout cela est plus qu’éprouvant pour les dirigeants et enseignants (en grande partie bénévoles) du cours St Projet ainsi que pour les parents d’élèves.
    Mon courriel n’a qu’un seul objectif : demander vos prières pour les dirigeants, enseignants, parents et élèves du cours St Projet. Nous qui sommes catholiques, nous ne pouvons négliger la force de la prière et les personnes qui font l’école en ont grandement besoin.
    Si vous souhaitez enfin adresser un message de soutien au personnel de l’école, je leur ferai suivre ; écrivez-le à [email protected]
    In Christo per Mariam.

  17. @ BONNOU :menaces téléphoniques, tags sur la maison du directeur, menaces de poursuites contre les parents d’élèves qui maintiendraient leurs enfants au collège à la rentrée, pression des journalistes (caméras devant l’école, appels téléphoniques insistants, etc…), articles haineux dans la presse locale parfois repris dans celle nationale, tout cela tombe sous le coup de la Loi. Alors, qu’attendez-vous pour contre attaquer? On veut bien prier pour vous, mais aidez-vous d’abord et le Ciel vous aidera. Quant aux contrôles par l’académie, comme dit SD-Vintage, mettez-vous en conformité, si demandé. Sinon c’est trahoir qui a raison : 90 lignes de constat sans aucune proposition!
    [Il me semble que des plaintes ont été déposées. MJ]

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