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Culture de mort : Euthanasie

L’assistance respiratoire : soin ou acharnement ?

Un Italien de 53 ans atteint de dystrophie musculaire amyotrophique depuis 6 ans avait demandé que l’on débranche la machine permettant l’oxygénation. Ce qui entraînerait ipso facto sa mort. Le Procureur de Sassari, qui a rejeté cette demande, a déclaré :

"On ne peut pas contraindre un médecin, même indirectement, à accomplir un acte contre lequel sa conscience se rebelle. Appuyer sur le bouton de l’oxygénation, c’est comme appuyer sur la gâchette. On ne peut contraindre à provoquer l’insuffisance respiratoire celui qui la combat quotidiennement : ce n’est pas un hasard s’il s’appelle (médecin) réanimateur".

Giovanni Nuvoli communique par battement de paupière. Il a dicté un «testament biologique» le 4 janvier dernier demandant «l’interruption de toute forme d’acharnement thérapeutique». Quelques semaines auparavant, il avait refusé les médicaments contre les infections. Giovanni Nuvoli compare son cas à celui de Jean-Paul II :

"Je ne veux contraindre personne à agir contre sa conscience. Mais j’ai mes bonnes raisons et en conscience, je crois être en règle : le pape Wojtyla, à la fin, n’a plus voulu l’intervention des médecins, et il a demandé à retourner à la maison du Père".

Des médecins catholiques italiens saluent la décision du juge, qui

«remet au centre du débat la conscience et le professionalisme du médecin. Cette liberté de conscience est garantie par la Constitution. Le Ministère public souligne non seulement que l’on ne peut pas obliger quelqu’un à faire le contraire de ce que requiert sa profession et son professionnalisme, mais que procurer l’insuffisante respiratoire n’est pas une simple suspension de thérapies de soutien vital mais un véritable acte d’euthanasie".

Ces médecins déplorent que ce nouveau recours aux médias pour discuter et décider s’il s’agit de "suspension d’acharnement thérapeutique ou d’euthanasie" et mettent en garde l’opinion publique contre cette forme de pression.

Michel Janva

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1 commentaire

  1. J’ai une question : le fait de débrancher un respirateur est il un refus d’acharnement thérapeutique ou un acte d’euthanasie? car sur ces cas, je comprend tout à fait le malade qui veut mourrir, et la respiration artificielle ne me semble pas être un soin de base (enfin, disons qu’en l’absence de volonté spécifique du patient c’est un soin qui doit être fait, mais que dans certains cas, et sous reserve d’accord du patient, il n’est pas forcément souhaitable de le faire).
    [La réponse est dans le post. C’est un acte d’euthanasie. En effet, le fait de respirer, comme de boire et manger est naturel et ne peut être considéré comme soin, même s’il faut respirer, boire ou manger par perfusion. Ce n’est pas un soin mais un besoin naturel qu’il est nécessaire de satisfaire. Débrancher la personne revient à la faire mourir d’asphyxie -comme on ferait mourir un perfusé de faim ou de soif en le débranchant. C’est éminemment cruel. MJ]

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