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Cathophobie / Europe : politique / France : Laïcité à la française

L’arrêt Lautsi de la CEDH garantit la présence des crèches dans les lieux publics

Dans Famille chrétienne, Jean Paillot, avocat au barreau de Strasbourg et expert au Conseil de l’Europe, analyse l'affaire des crèches avec la jurisprudence européenne. Faut-il que notre monde soit devenu fou pour que nous en arrivions à ergoter sur la jurisprudence européenne à propos des crèches de Noël ? :

L"Le principe dit de laïcité et que l’on devrait renommer principe de neutralité — tant le terme « laïcité » est ambivalent — est un principe permettant à tous de vivre ensemble, dans le respect des convictions religieuses de chacun, le rôle de l’État étant ici de « garantir, en restant neutres et impartiaux, l'exercice des diverses religions, cultes et croyances », comme la Cour européenne des droits de l’Homme l’a rappelé avec force dans son arrêt de Grande Chambre Lautsi contre Italie le 18 mars 2011.

La laïcité « à la française », c’est-à-dire la neutralité, n’a donc pas pour fonction de privilégier des convictions laïcistes, antireligieuses, et en particulier anticléricales ou christianophobes, qui sont d’ailleurs à bien des égards intolérantes. Alors comment faire en sorte que la neutralité ne devienne pas intolérante ? Une crèche est-elle réellement contraire au principe de neutralité ?

L’arrêt Lautsi, qui concernait la présence de crucifix dans les écoles publiques d’Italie, répond à cette question. Comme un crucifix, une crèche est un élément de décor d’ordre religieux, qui est par nature passif : il n’a donc pas d’influence en soi sur les convictions intimes. Le seul fait que cet élément de décor soit d’ordre religieux ne suffit par ailleurs pas à lui interdire toute présence dans la sphère publique, dès lors qu’il ne conduit pas à une forme d’endoctrinement. La Cour européenne a précisé ainsi qu’une « règlementation donnant à la religion majoritaire du pays une visibilité prépondérante » ne suffit pas à caractériser une atteinte au principe de neutralité. Il en va de même lorsqu’il s’agit d’une simple tradition ou d’un usage. La conséquence est limpide : tout comme un crucifix dans une école publique d’un pays de tradition chrétienne, une crèche ou un sapin de Noël dans une mairie ou un Conseil général français ne sont pas contraires au principe de neutralité."

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5 commentaires

  1. Forts de ce principe , je me doute que certains vont faire valoir leur droit de prières dans les rues ou autres atteintes à notre culture. Le combat ne fait que commencer….

  2. Les laïcistes les plus incultes ignorent que le sapin de Noël décoré est aussi un symbole chrétien. A l’origine, les boules rouges et jaunes étaient des pommes et des hosties (non consacrées…) qui symbolisaient les instruments de la chute et du salut.
    Mais chut : ne le leur dites pas : ils risqueraient de les interdire aussi.

  3. Envoyez l’article à Monsieur Retailleau.
    Il lui reste 15 jours pour remonter la crèche des Vendéens.

  4. Pour certains un sapin non décoré fera l’affaire, car ils ont les BOULES !

  5. En effet c’est effrayant d’être obligé de voter des textes de lois…
    Textes de lois qui de toute façon ne sont pas respectés puisque les institutions de la Raiepublique ne respectent aucune loi !
    TGI, Procureurs et Préfets en tête !

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