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Liberté d'expression

L’antiracisme : une idéologie victimaire contre “l’homme blanc”

Gilles-William Goldnadel, Fondateur d’Avocats sans frontières, est éditorialiste sur Radio J. Il répond à Valeurs actuelles :

"vous défendez ardemment la liberté d’expression. Vous êtes par ailleurs éditorialiste à Radio J, qui a finalement annulé l’invitation qu’elle avait faite à Marine Le Pen. Qu’en pensez-vous ?

J’ai dit à mes amis de Radio J que je ne comprenais pas cette décision au regard de la liberté d’expression. Je leur aurais fait la même remarque s’il s’était agi d’Olivier Besancenot ou de Tariq Ramadan, mais leur invitation n’aurait pas provoqué une telle bronca… […].

Que vous suggère aussi la condamnation récente d’Éric Zemmour ?

B Deux remarques : quand Anne Lauvergeon, présidente d’Areva, déclare en marge du Women’s Forum qu’elle préfère embaucher, à compétences égales, une femme plutôt qu’un «mâle blanc» (propos retransmis sur France 2), elle est relaxée et l’affaire en reste là. La gauche, en revanche, s’acharne sur Zemmour et va jusqu’à demander son éviction professionnelle. Au contraire, quand un intellectuel de gauche est condamné pour discrimination raciale – il y en a –, il reçoit le soutien de pétitionnaires exigeant le respect de la liberté d’expression. C’est cette morale à géométrie variable que je dénonce dans mon livre [Réflexions sur la question blanche].

Vous y décrivez le fonctionnement d’une «idéologie victimaire» visant à culpabiliser «l’homme blanc occidental», accusé de tous les crimes. Quels sont, selon vous, les ressorts historiques et psychologiques de cette idéologie ?

Ce livre est l’aboutissement d’une longue réflexion. Je soutiens que la médiatisation de la Shoah, à la faveur du développement de l’audiovisuel dans les années 1960, a suscité dans l’inconscient collectif occidental un traumatisme dont il n’a pas guéri. Il s’est créé sur les ruines du catholicisme une nouvelle religion profane centrée, elle aussi, sur la crucifixion : non plus celle de Jésus, mais celle du juif en pyjama rayé, pauvre et décharné comme le Nazaréen. Cette idéologie a son panthéon démoniaque. À son sommet, Adolf Hitler, figure justement abhorrée mais à qui l’on assimile aujourd’hui tous ceux qui tiennent à leur identité nationale, décrits par l’extrême gauche comme des beaufs franchouillards et hétérosexuels. […]

À la xénophobie – moralement condamnable – succède une xénophilie dont personne ne peut contester les postulats sous peine d’être accusé de racisme : l’homme blanc, réputé mauvais, est présumé coupable par nature, et celui qui ne l’est pas est présenté comme la victime, par essence innocente, de ses humeurs discriminatoires. Pour la gauche, les rapports sociaux ne sont plus réglés par la lutte des classes, comme le prétendaient les marxistes, mais par la lutte des races. Et chacun est sommé de sacrifier à cette nouvelle religion ! Or, il n’y a pas plus de raisons d’aimer l’étranger en raison de son altérité que de détester le Blanc en raison de son identité. La xénophilie et la xénophobie font appel au même réflexe “tripal”, ce sont les deux faces d’une même médaille raciste.

Quelles sont les conséquences de cette “idéologie victimaire” ?

La pénalisation de toute opinion contraire à ses dogmes ; la falsification historique ; l’interdiction de certains débats politiques. […] La traite transatlantique, organisée par les Européens, a fait l’objet d’innombrables documentaires, alors qu’un silence de plomb continue de peser sur la traite orientale des esclaves noirs, qui s’est pourtant poursuivie jusqu’au XXe siècle. On parle encore moins de la traite des chrétiens réduits à la servitude par les Arabes en Méditerranée : 1 250 000 Européens auraient été déportés entre 1530 et 1780. C’est d’ailleurs pour lutter contre cette piraterie que les Français s’emparèrent d’Alger en 1830… Les réticences de l’Union européenne à condamner les violences antichrétiennes en terre d’islam ne s’expliquent pas autrement.

La souffrance des Noirs ou des Arabes est ignorée quand les Blancs n’en sont pas responsables : au Soudan, 2 millions de Noirs, chrétiens ou animistes, sont morts dans la guerre menée contre eux par le régime islamiste de Khartoum. Qui en a parlé ? Autre exemple de désinformation : le traitement médiatique de la guerre d’Algérie. Les colons sont assimilés à des occupants, l’armée française à la Waffen-SS… Tout est ramené à la Shoah. Récemment encore, un évêque rapprochait le sort des Roms de celui des juifs. Cette outrance confine à l’obscène en comparant ce qui n’est pas comparable."

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9 commentaires

  1. Dans cette démarche de culpabilisation de l’homme blanc occidental, “on” se garde bien aussi de rappeler qu’il y avait dans les camps nazis une multitude qui n’avait rien de juif…ou qu’il y avait à Dachau des blocks où étaient regroupés des prêtres par milliers.

  2. Pour avoir un aperçu de tous les génocides en cours (ou ayant eu cours) dans toute l’Afrique de l’Est, lisez ou relisez Africa Trek, de Sonia et Alexandre Poussin, qui ont choisi d’y marcher 3 ans, sans aucun sponsor, donc libres de leurs rencontres et de leurs écrits…
    Édifiant…
    De toute façon, si on se rappelle que ce sont le pouvoir, le sexe et l’argent qui dominent le monde, la mal a toujours existé et le “blanc” n’a pas été pire que les autres.

  3. “Je soutiens que la médiatisation de la Shoah, à la faveur du développement de l’audiovisuel dans les années 1960, a suscité dans l’inconscient collectif occidental un traumatisme dont il n’a pas guéri”.
    Peut-être à tort j’ai une vision plus large. Je crois qu’il y a à la base une démarche marxiste qui s’est faite d’autant plus forte qu’elle permettait de faire oublier ce qui se passait à l’Est (ou le nombre de victimes non pas du fait de la race mais de l’appartenance à une classe sociale a été considérable – cf notamment le Cambodge ou le pourcentage de la population massacrée). Puis l’on a transformé la lutte des classes moins porteuse, en lutte des sexes puis en “luttes des races”, les blancs (occidentaux plus particulièrement méchants), les autres gentils?

  4. […]

  5. “la médiatisation de la Shoah, à la faveur du développement de l’audiovisuel dans les années 1960, a suscité dans l’inconscient collectif occidental un traumatisme dont il n’a pas guéri.”
    Un petit nombre sait:
    -que le pourcentage de “justes” parmi les catholiques est plus élevé que leur poids dans la population globale
    -que le pourcentage de “justes” parmi les prêtres et religieux est encore plus élevé
    -que le colonialisme a été plus soutenu à la Chambre par les députés de gauche que par ceux de droite (cf. discours de Jules Ferry, prônant le “côté humanitaire et civilisateur”, avec cette phrase superbe “Est-ce que ces populations de race inférieure n’ont pas autant de droits que vous ?” http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/ferry1885.asp, à diffuser sans modération).
    L’Éducation nationale devrait faire connaître cet intéressant argumentaire de Monsieur Jules Ferry.

  6. Intéressant de voir la gauche dire que les réfugiés économiques ou les colons qui viennent pour l`expansion religieuse de l`oumma ont immédiatement en mettant l`orteil sur le territoire souvent de facon illégale le droit d`y rester a jamais et d`en faire leur pays.
    Par contre les Européens qui eux vivaient depuis plus d`un siecle en Afrique et y étaient nés ne sont que des criminels, des colonisateurs qui ont mérités toutes les violences et spoliations qu`ils ont recu des habitants de ces pays. Plusieurs ont été dépouillés et assassinés dans ces pays perdant fermes et maisons dans l`indifférence générale et meme avec le soutien des porteurs valises, les intellectuels européens.
    Ce qui est un droit pour le non-blanc est un crime pour le blanc – incroyable.

  7. tout à fait d’accord avec C et C.B.. J’ajouterai à la réflexion de Gilles William Goldanel (qui se fait régulièrement traité de néonazi raciste sur les sites de gauche) que ce n’est pas “la médiatisation de la Shoah” qui est à l’origine de ce sentiment, après tout il fallait bien comprendre pourquoi une telle abomination avait pu avoir lieu dans le pays le plus développé de l’époque, mais sa récupération par une élite culturelle massivement marxiste, qui, détournant l’attention des massacres commis par les communistes comme indiqué par C, réussit à faire porter la responsabilité d’une idéologie en réalité très proche de la sienne sur les catholiques et autres conservateurs. Et cela grâce à la manipulation des médias, des milieux de la culture (Arte en est aujourd’hui un parfait exemple), et de l’éducation nationale, en France grâce au général de Gaulle qui abandonna ces domaines à la gauche, avec d’énormes mensonges comme celui sur Pie XII. Qui connaît en France l’encyclique Mit brennender Sorge (“Avec une brûlante inquiétude”) ?
    Les juifs d’Europe qui a juste titre s’étaient sentis abandonnés pendant la guerre, et qui comptaient eux-mêmes un certain nombre d’intellectuels de gauche, laissèrent la Shoa être récupérée par la gauche, comme le domaine social fut récupéré par la même gauche, y compris dans l’esprit des évêques, alors que cette dernière n’a jamais eu cure ni du sort des juifs ni du social.
    Toute l’Europe accepta le fait que le nazisme venait de l’antisémitisme chrétien, qui a existé et existe encore à la marge aujourd’hui, faisant oublier au passage l’antisémitisme de gauche qui est toujours bien vivant aujourd’hui, alors que l’antisémitisme hitlérien vient davantage d’une conception scientiste darwinienne du monde, avec une hiérarchie dans les races que le catholicisme n’a jamais reconnue, bien plus que du concept non catholique (plutôt luthérien) de “peuple déicide”, avec un zeste d’antisémitisme de gauche contre les juifs apatrides contrôlant la finance mondiale et refusant son universalisme idéologique.
    Soucieuse de passer pour le recours de toutes les victimes, elle s’est fabriquée une nouvelle classe de victimes avec les musulmans qui pourtant dans tous les pays qu’ils dominent persécutent les minorités religieuses dont les chrétiens, et affichent au grand jour leur antisémitisme.
    On remarquera d’ailleurs qu’aujourd’hui, la gauche a deux ennemis : Israël et les États-Unis, Israël qui est l’ennemi de la victime arabe et dont beaucoup d’habitants sont éthiquement conservateurs, les États-Unis qui plus que jamais, en plus de représenter le capitalisme libre que comme toute liberté hormis la liberté sexuelle la gauche déteste, représente les valeurs du christianisme (mais aussi juives conservatrices), en particulier depuis la renaissance religieuse qui s’y opère.
    Car la gauche a en réalité toujours haï le christianisme et ses valeurs, cette entrave à la liberté de jouir qui est le premier but de la gauche : à défaut de paradis céleste, la gauche recherche le paradis des jouissances terrestres.
    Les juifs, le social, la paix, l’écologie… Tout cela n’est qu’un prétexte pour une plus grande liberté sexuelle et éthique où l’homme de gauche riche (il n’y a pas de place pour les pauvres à gauche : il n’y a qu’à voir la situation des petits blancs dans les cités, ainsi que l’a remarqué Gilles William Goldanel)peut faire ce qu’il veut, créer une anarchie où s’applique la loi du plus fort qui n’est bénéfique qu’au plus fort, qu’au plus riche.

  8. Hilter était socialiste et s’est emparé de l’idée nationale pour se différencier de l’internationalisme des Russes, ses alliés, qui faisait peur.
    Le peuple Allemand, réuni de fraîche date ne cherchait pas l’aventure.
    Il a été terriblement ruiné et menacé en 1924 par un certain Churchill – ce que tout le monde fait semblant d’oublier -, se sont alors produites des dizaines de mini révolutions socialistes et l’une dentre elles a été financée plus que les autres, beaucoup plus.
    Lorsque le véritable nom de l’Hollocauste sera enfin repris, véritable conscient collectif, chacun pourra examiner sa propre responsabilité et pour certains, elle est immense…
    L’aiguille d’or de Monsieur Goldnadel ira enfin parcourir d’autres esprits : ceux des vrais responsables.
    On notera que cette faute réactive Allemande a servi et sert encore économiquement notre pays, si elle gêne quelques patriotes conditionnés qui devraient pourtant savoir que le peuple n’est jamais responsable de guerres.

  9. Merci à Eric pour la référence sur la déclaration de Jules Ferry, c’est la première fois que je a trouve en entier . Et sur le site de l’Assemblée! : http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/ferry1885.asp

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