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L'Eglise : Benoît XVI

L’amour du prochain ne peut pas être délégué à l’État

Le Pape a reçu les volontaires de la protection civile :

"La double dimension de la protection, qui s'exprime à la fois pendant et après l'urgence, est bien exprimé par la figure du Bon Samaritain, en pointillés dans l'Evangile de saint Luc (cf. Lc 10,30-35). Ce personnage a certainement fait preuve de charité et d'humilité, en aidant le malheureux au moment du plus grand besoin. Et cela quand tout le monde – certains par indifférence, d'autres par dureté de coeur – détournaient leur regard au loin. Le bon Samaritain nous enseigne, pourtant, à aller au-delà de l'urgence et à préparer, si l'on peut dire, le retour à la normale. En fait, il a bandé les plaies de l'homme gisant au sol, mais il s'est préoccupé de le confier à l'aubergiste afin que, passée l'urgence, il puisse se rétablir.

Comme nous l'enseigne la page d'Evangile, l'amour du prochain ne peut pas être délégué: l'État et la politique, même avec le soin nécessaire pour la protection sociale, ne peuvent pas le remplacer. Comme je l'écrivais dans l'Encyclique Deus Caritas Est: "L’amour – caritas – sera toujours nécessaire, même dans la société la plus juste. Il n’y a aucun ordre juste de l’État qui puisse rendre superflu le service de l’amour. Celui qui veut s’affranchir de l’amour se prépare à s’affranchir de l’homme en tant qu’homme. Il y aura toujours de la souffrance, qui réclame consolation et aide. Il y aura toujours de la solitude. De même, il y aura toujours des situations de nécessité matérielle, pour lesquelles une aide est indispensable, dans le sens d’un amour concret pour le prochain"(n. 28). Il requiert, et requerra de l'engagement personnel et volontaire.

C'est précisément pour cette raison que les bénévoles ne sont pas des "bouche-trou" dans le réseau social, mais des personnes qui contribuent réellement à façonner le visage humain et chrétien de la société. Sans volontariat, le bien commun et la société ne peuvent pas durer bien longtemps, puisque leur progrès et leur dignité sont largement déterminés par ceux-là mêmes qui font plus que leur devoir.

Chers amis! Votre engagement est un service rendu à la dignité de l'homme, fondée par sa nature d'être créé à l'image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1,26). Comme nous l'a montré l'épisode du bon Samaritain, il y a des regards qui peuvent aller dans le vide ou même dans le mépris, mais il y a des regards qui peuvent exprimer l'amour. Plus que des gardiens du territoire, soyez toujours plus des icônes vivantes du bon Samaritain en prêtant attention aux autres, en rappelant la dignité de l'homme et en suscitant l'espérance. Quand une personne ne se limite pas seulement à faire son devoir dans sa profession et dans sa famille, mais s'emploie pour les autres, son cœur se dilate. Quiconque aime et sert l'autre comme prochain, vit et agit selon l'Evangile et prend part à la mission de l'Eglise qui regarde toujours l'homme dans son entier et veut lui faire ressentir l'amour de Dieu".

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1 commentaire

  1. la “solidarité” forcée par l’impot dont parlent nos politichiens, ce n’est pas de la solidarité. C’est de l’impot avec lequel ils s’amusent à récompenser “leurs causes”.
    La vrai solidarité est une solidarité libre.

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