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Europe : politique

L’agriculture : un exemple de l’étatisme de l’UE

Fin des terres en jachère, hausse des quotas laitiers instaurés en 1984 : Bruxelles va dévoiler une série de mesures pour permettre à l’Europe de produire plus face à la hausse de la demande et des prix agricoles. Ces propositions sont contenues dans un bilan de la Politique agricole commune (PAC) de l’UE préparé par la Commission européenne. Elles vont être discutées par les Etats membres. Un diplomate européen résume :

"La meilleure chose que nous puissions faire dans le contexte actuel, c’est de permettre aux agriculteurs de répondre à la demande".

On peut estimer ce revirement positif. Il n’empêche que cette affaire est symptomatique de l’étatisme des institutions européennes, qui s’opposent ainsi au principe de subsidiarité. Ce que regrette le président Tchèque Vaclav Klaus :

"Comment je vois l’Europe aujourd’hui ? D’une part, je constate une apparente cohésion idéologique qui est apparue après la chute du communisme. J’insiste sur ‘apparente’ car … on a assisté en Europe pendant cette période à un déplacement net, bien que discret, de l’axe citoyen/Etat et économie de marché/économie planifiée.

Ce déplacement s’est fait dans une direction à laquelle nous – les citoyens de l’ancien bloc communiste – ne nous attendions absolument pas, à un moment heureux. Nous voulions nous rapprocher des citoyens, de la libre économie de marché et nous éloigner un peu plus de l’Etat et du contrôle centralisé. Malheureusement cela ne se passe pas comme prévu.

Je ne vois qu’une liberté formelle et une démocratie qui se transforme impitoyablement et continuellement en un système qui régule toujours plus la marge de manœuvre de chacun. … Le citoyen et l’homme politique s’éloignent toujours plus l’un de l’autre en raison de l’augmentation incessante de la compétence des institutions internationales, surtout de celles de l’Union européenne".

Michel Janva

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1 commentaire

  1. en l’occurrence, l’étatisme est une bonne chose ! et les mêmes qui se plaignaient du faible interventionnisme de l’Europe quand les prix étaient bas et que les produits ne se vendaient pas réclament maintenant une absence d’intervention car ils pourraient se débrouiller seuls… ce n’est pas cohérent et l’alimentation humaine requiert une régulation, on ne peut laisser qq chose d’aussi important aux seules lois du marché, ce qui reviendrait à dire que seuls peuvent manger ceux qui peuvent payer… Ainsi, le marché non régulé est aussi totalitaire que le communisme. Il est bien de faire référence à la doctrine sociale de l’Eglise mais elle n’a jamais approuvé le capitalisme pur et dur…
    [Vous faites erreur : l’étatisme est une mauvaise chose, quand il s’oppose au principe de subsidiarité.
    C’est selon ce principe qu’il faut gouverner. C’est pourquoi toutes les discussions que l’on trouve ça et là sur le libéralisme (“outrancier”, “pur et dur”, “ultra”…), le capitalisme (…), l’étatisme, le jacobinisme politique… ne mènent à rien. Les mots ont un sens et bien souvent, les pseudo-discussions que l’on voit fleurir sur divers blogs oublient de définir les mots.
    Pour faire simple, tous ces principes sont condamnables, comme le socialisme, à partir du moment où ils font fi de la subsidiarité et de la responsabilité. L’intervention de l’Etat est permise si et seulement si la structure subsidiaire est déficiente.
    MJ]

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