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Culture de mort : Avortement / France : Société

L’affaire Courjault : un pas vers une reconnaissance de l’infanticide

La mère des «bébés congelés», Véronique Courjault, est sortie de prison vendredi, la justice ayant accepté sa demande de liberté conditionnelle. 

I La découverte le 23 juillet 2006 par son mari, Jean-Louis Courjault, de deux bébés dans le congélateur de la maison du couple à Séoul, en Corée, avait été le point de départ de l'affaire des «bébés congelés». Le couple avait d'abord nié «être les parents», mais avait ensuite été confondu par les tests ADN. Devant les enquêteurs, Véronique Courjault avait reconnu trois infanticides. Le 18 juin 2009, elle avait été reconnue coupable par la cour d'assises d'Indre-et-Loire d'un triple infanticide et condamnée à 8 ans de prison.

Condamnée à 8 ans, elle a effectué 3 ans et 7 mois derrière les barreaux. Ces remises de peine ont été automatiques. C'est ainsi que fonctionne le système carcéral français. Ainsi, lorsque le tribunal l'a condamnée en juin dernier, il savait qu'elle ne resterait moins d'un an en prison, ayant déjà purgé 3 ans de détention.

Selon la théorie du Pr Israël Nisand, défendant la théorie du déni de grossesse : «Il ne suffit pas d’être enceinte pour attendre un enfant. S’il n’y a pas de parole, il n’y a pas d’enfant, il y a de la tumeur humaine.» Dans cet esprit, qui est exactement celui de l’« IVG» (comme celui du stockage et du triage des embryons surnuméraires), l’avocate de Véronique Courjault a demandé l’introduction d’une infraction spécifique dans le Code pénal : le « néonaticide », afin de différencier «les mères qui tuent à la naissance des mères qui tuent un enfant». Il s'agit ici de relativiser le crime, comme « néonaticide » entre l’avortement et l’infanticide. Après la dépénalisation de l’infanticide prénatal (l’avortement), qui est devenu un «droit» des femmes, on s’achemine ainsi vers la dépénalisation du « néonaticide », l’infanticide postnatal ayant déjà, au reste, été supprimé du Code pénal en 1994 (comme spécificité d’un meurtre de nouveau-né). Il ne restera plus alors qu’à priver le nouveau-né du statut d’être humain.

En décembre dernier, la cour d’assises du Bas-Rhin a acquitté Valérie Goeller, qui encourait jusqu’à 30 ans de prison pour privation de soins ayant entraîné la mort de son nouveau-né. Comme dans le procès Courjault, c’est le «déni de grossesse» qui a été au centre des débats. Pour ses trois bébés mis au congélateur, Véronique Courjault a été condamnée à 8 ans de prison. Pour le bébé qu’elle a regardé mourir, Valérie Goeller a été acquittée. La culture de mort n’a pas de limites. Dans le crime abominable, ils étaient tous égaux mais certains l’étaient (encore) moins que d’autres…

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18 commentaires

  1. Je l’avais déjà écrit en commentaire sur le Salon Beige : on passera bientôt à la dépénalisation de l’infanticide en prétextant comme pour l’euthanasie que “c’est une pratique courante qu’il convient donc de légaliser”. Or, en effet, j’ai eu au cours de consultations gynécologique des confidences pour le moins trouble de médecin… des médecins pommés…plein de bonnes intentions.. en tout cas je conseille une chose à tout ceux qui lisent ce commentaire : ne lâchez pas d’un pouce votre enfant à la maternité… de demander à votre mari d’être ultra vigilant. Ce n’est pas de la paranoïa : face à des bébés touchés par un handicap, les médecins prennent des initiatives imprégnées d'”humanisme” qui font froid dans le dos. De même qu’on a vu des femmes être stérilisées volontairement et à leur insu lors de césariennes parcequ’on estimait qu’elles étaient d’un milieu trop misérable, qu’elles avaient trop d’enfants etc.. Je ne sais pas si cette dernière pratique à toujours cours, mais elle a eu cours dans les années 70.

  2. C’est absolument dramatique… sans-doute la décision de justice la plus sombre de ce début de siècle. On marche sur la tête dnas le silence général des media, politiques, et autres. Maintenant, quand on tue quelqu’un mais qu'”on ne se rend pas compte qu’il s’agissait d’une personne humaine”, il n’y a pas meurtre !!! Sidérant..

  3. Une des racines de cela, c’est la philosophie idéaliste (et Duns Scott n’y est pas pour rien …).
    Selon elle, une chose n’existe vraiment que par la conscience qu’on en a, laquelle conscience s’exprimer par un mot.
    Ainsi, pour exister vraiment, il faut que l’enfant soit reconnu par sa mère, soit désiré, soit né, et soit accepté par la société. Tant que ceci n’est pas fait, il n’existe pas vraiment !
    La théorie du déni de grossesse n’est que la conséquence de cette philosophie.

  4. La machine à pervertir le sens commun semble continuer inexorablement sa course vers l’abîme, comme l’attestent toute une série d’événements allant toujours dans le même sens à la fois effroyablement obstiné et vindicatif.
    Avant le retournement de tendance qui viendra tôt ou tard, il est à craindre qu’il faille passer par de terribles épreuves, car un tel dévoiement de l’intelligence ne peut mener qu’à la catastrophe.

  5. Le déni de grossesse est cependant une réalité qui oblige à considérer de manière un peu différente les personnes concernées. Il faudrait tout de même s’interroger sur l’origine de ces dénis. Le cas de Madame Courjeault est un peu à part, mais beaucoup de dénis de grossesses sont à mon avis la conséquence de la pillule et de la mentalité qui l’accompagne. La femme n’étant plus à l’écoute de son corps, ni le mari attentif aux cycles de sa femme, aux signes d’une grossesse possible, il advient un déni : je ne peux pas être enceinte puisque je ne veux pas, puisque je ne peux pas, puisque je prends la pilule. Ce déni peut être profondément refoulé dans l’inconscient il n’en est pas moins la conséquence d’un comportement coupable, celui de verser dans la culture de mort par l’usage de la pilule, celui de ne plus être à l’écoute de son corps. Ce siècle est anti sexuel comme le dit Fabrice Hadjadj, il hait le corps… Le christianisme est au contraire la religion de l’incarnation. Il faudrait quand on fait le procès de ces femmes faire aussi et surtout le procès de ceux qui légalisent et promeuvent la pilule… Et Nisand ne devrait pas être cité comme expert, mais plutôt à la barre des accusés… D’une certaine façon il est venu se défendre au procès Courjeault.

  6. Selon cette logique, les personnes âgées sont elles vraiment toutes désirées et reconnues ?
    Non, bien sûr. Alors, qq décisions de justice sont nécessaires……
    A noter : le pouvoir des juges, politisés et syndicalisés, et qui ne sont nullement contrôlés démocratiquement, ni sanctionnés. On finit presque par souhaiter le système américain, en vigueur dans beaucoup d’Etats, et qui fait que certains magistrats sont élus.

  7. sondage du journal “sud ouest “de ce jour :le combat pour l’ivg est il toujours d’actualité ? 60% :il faut interdire l’ivg panique chez le lobby pro mort

  8. Je pense que cetet histoire n’est pas si simple.
    En effet, notre société fait naître une grande hypocrisie, car finalement on peut tuer son enfant à condition de respecter un délai (quoique…) et de le faire dans un cadre bien précis (le meurtre aseptisé) et lorsque l’on sort de ce cadre on est considéré comme malade… En fait le cadre médical permet de dire que l’auteur de ce maurtre est “normal”.
    On peu donc avoir deux position en temps que “provie”. Soit les femmes qui avortent ou tuent leurs enfants après la naissance sont toutes des meurtrières sans coeur, et dans ce cas une condamnation lourde est de rigueur, soit elles sont toutes atteinte de maladie psy et la voie pénale n’est pas l’unique solution.
    On le voit, il est difficile de trancher, et de toute manière le débat est biaisé, car la légalisation de l’avortement rend très bancale toute réfléxion poussée sur le sujet.
    Je pense que cette femme est réellement très atteinte, et quelque soit le nom que l’on donne à sa pathologie, elle n’est pas claire dans sa tête. Mais c’est aussi le cas de beaucoup de femmes qui avortent (je ne dit pas toutes car la perversité de la légalisation permet l’avortement dit de “confort”). Donc finalement si l’on devait pousser la logique des tenants de la culture de mort, il n’aurait pas fallu condamner Mme COURJAULT.
    Je pense donc qu’il faut considérer que cette femme est malade, et que cela doit être pris en compte. Mais il est nécessaire de mettre un terme au trouble important causé à l’ordre public, et reste à savoir si 4 années d’incarcération suffisent…
    Et dans tous les cas, l’un des aspects très pervers de ce genre d’affaire c’est que nos médias focalisent sur la maman, oubliant tout de même qu’il y a trois petites vies détruites et des circonstances pour le moins gloques

  9. Le meurtre ou l’abandon des nouveau-nés fut une pratique courante dans de nombreuses sociétés. Nous sommes simplement en train de régresser.

  10. Je me demande si Descartes pensait sincèrement être pris au pied de la lettre un jour. Je pense donc je suis. Je pense mon bébé donc il est. Je le pense pas donc il n’est pas. C’est la source de tous les relativismes.

  11. Merci au docteur Zoé. “Un homme averti en vaut deux”.
    Je propose au docteur Nizan après la théorie du “déni de grossesse”, la théorie “du déni de propriété” (des autres), la théorie du “déni de mariage” (des autres), la théorie du déni de liberté (des autres), la théorie du déni d’humanité (des autres) et ainsi de suite pour pouvoir enfin “jouir sans entraves” selon le seul principe qui tienne : celui du plaisir immédiat.
    Voilà où conduit le relativisme ; au chaos, à la barbarie.

  12. En psychologie, le déni est un mécanisme de défense pathologique. On voudrait donc normaliser l’infanticide par la justification de la folie ?
    Que tout ceci est tiré par les cheveux !
    Sur un plan épidémiologique, l’avortement a remplacé l’infanticide… Lorsqu’un infanticide paraît dans l’actualité, cela ressemble à un “retour du refoulé” sur la scène médiatique.

  13. on revient aux pratiques de l’empire romain au nom du “progrès”

  14. Et l’infanticide est défendu par … Israël Nisand. Cela ne s’invente pas…

  15. Le professeur Nisand considère que “s’il n’y a pas d’enfant, il y a de la tumeur humaine”.
    Selon la philosophie idéaliste “une chose n’existe vraiment que par la conscience qu’on en a”
    La légitimation des camps n’était-elle pas que les déportés n’étaient pas des êtres humains mais des “Stück” (numéros, choses)
    La défense des accusés lors des procès des camps était “j’obéissais aux ordres”.
    La défense des profanateurs de sépultures (ou pire) est “j’obéissais à des voix”.
    Le développement de la conscience est en panne?

  16. le pire c’est que c’est une multi recidivistes étant donné qu’elle l’a fait trois fois. Malgré cela sa peine est ridicule. Le laxisme de la justice francaise n’a pas de limites.
    La vie de trois enfants vaut vraiment peu de choses en france

  17. Ecoeurant! Dire que Rome faisait la guerre à Carthage par qu’il tuait leurs nouveaux nés!
    Il parait qu’on évolue! Pauvres gosses!
    Nous avons peut etre les juges et avocats que nous méritons.

  18. Débat sur l’avortement : l’ainée est pro-avortement et défend l’ordre établi, la cadette pro-vie veut dialoguer
    http://pouruneecolelibre.blogspot.com/2010/05/debat-sur-lavortement-lainee-est-pro.html

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