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Pays : Turquie

La Turquie pour anéantir l’Europe puissance

Turquie Dans la Revue française de géopolitique, Aymeric Chauprade s’en prend à la Turquie. Battant en brèche les poncifs sur la vocation européenne de la Turquie, l’ouvrage débute par un "tableau historique de l’affrontement entre Européens et Turcs", qui montre que l’empire ottoman a toujours été perçu comme radicalement étranger par ses voisins de l’ouest. Dans le chapitre suivant, "civilisations turque et européenne : 3000 ans d’opposition", Chauprade affirme que "le projet d’intégration de la Turquie vise à anéantir l’idée d’Europe puissance". L’ouvrage se termine par une analyse de la présence turque en Europe occidentale, où Ankara compte sur la présence d’une immigration de plus en plus active pour faire avancer la cause de sa candidature à l’Europe.

Michel Janva

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6 commentaires

  1. Je suis toujours d’accord avec vous (sur 99,9% des sujets), mais pas sur la Turquie : “l’Europe puissance” ne devrait jamais être notre but… et la France puissance devrait bien nous suffire! Rentrer dans la logique d’une Europe omnipuissante et salvatrice est une erreur (liée au marxisme) qui nie le fondement qu’est pour chaque homme la nation (cf. Mémoire et identité). D’ailleurs, si l’on poursuite le raisonnement, après l’Europe puissance, on passera à l’Occident puissance pour contrer la montée en puissance de la Chine et de l’Inde, et ensuite à l’Eurasie puissance pour contrer les pays de l’hémisphère sud en pleine croissance …
    Ne nous leurrons pas, si la France perd peu à peu son rang, l’UE est aussi condamnée à devenir de moins en moins importante dans tous les domaines. DANS CETTE IRRESISTIBLE DESCENTE, L’ILLUSION DE PUISSANCE QUE DONNE L’UE NE DURERA QU’UN TEMPS. Sauf qu’une fois ce temps achevé, nous aurons perdu et notre rang et nos racines françaises!
    Ce sont ici les idées de la franc-maçonnerie qui prospèrent ; et la fin à long terme de nos racines qui se joue avec cette “Europe puissance”.
    Merci pour votre formidable travail

  2. Tout à fait d’accord avec JPB; ce qui n’empêche pas que la Turquie musulmane soit un danger mortel pour la civilisation européenne chrétienne.

  3. Euh… Michel me reprendra si je me trompe, mais je crois qu’il est tout à fait d’accord avec vous deux!
    Il y a sans doute une grande incompréhension si on arrive à penser que Michel est un défenseur d’une UE puissante, omniprésent et salvatrice! Et c’est un euphémisme… :-)

  4. Je crains qu’il y ait une erreur de définition :
    On peut concevoir une Europe puissance sans que cette Europe nie l’identité des nations. L’Europe de l’Ancien Régime rayonnait sur le monde et chaque nation y avait sa place. La France la première, soit dit en passant.
    De fait, l’UE décrédibilise l’Europe et ne le rend certainement pas plus puissante. C’est le cas en économie… Voir mes posts sur l’euro.

  5. Je vais être clair, parce ma première phrase avait été noyée dans le flot de mes justifications : je suis pour l’entrée de la Turquie dans l’UE, ce qui est bien sûr différent de l’entrée de la Turquie dans l’Europe, puisque cela est impossible pour toutes les raisons religieuses et culturelles que nous savons.
    La Turquie doit être le “bélier” pour renverser l’Europe puissance, ce que certains appellent “la politique du pire”, mais qui ne l’est pas seulement : cf. les arguments anglais (qui devraient être pour nous une référence, puisqu’ils sont les seuls de la “vieille Europe” à garder une sensibilité nationale naturelle, en particulier au sein des institutions européennes) en faveur de cette adhésion. La Turquie, avec son fort nationalisme, n’acceptera jamais certaines règles européennes, sur l’extension de la majorité qualifiée ou la perte de souveraineté par exemple. Regardez la Pologne, pourtant esseulée, qui arrive depuis l’année dernière à faire entendre avec succès (Deo gratias!) la voix de la souveraineté dans les institutions de l’UE. Imaginez la Pologne, la Turquie, la République Tchèque, et la Grande-Bretagne ensemble… et l’Europe puissance semble devenir une coquille vide!
    En ce qui concerne l’Europe d’Ancien Régime, je suis totalement d’accord avec vous, mais avouez qu’on s’éloigne de plus en plus de cet idéal jour après jour…
    Je pense donc que l’unique politique réaliste (au sens anglais) est l’entrée de la Turquie dans l’UE, aussi douloureuse que cette solution puisse aujourd’hui nous apparaître. Dans le meilleur des cas, elle permettra de modérer les ambitions supraétatiques européennes, dans le pire des cas la politique à l’européenne (droits de l’homme/avortement, laïcisme, perte des racines…) contaminera aussi la Turquie.
    Sans la Turquie, on évolue à coup sûr vers toujours plus de supraétatisme.
    Donc, dans les deux cas (meilleur/pire), on ne tombera pas plus bas que là où on en est aujourd’hui! (et on pourra essayer de défendre les minorités chrétiennes en Turquie! cf. article de Valeurs Actuelles de l’année dernière sur la question).
    J’avoue aussi que mon avis sur la question a été un peu influencé par mon cours de questions européennes (à Sciences-Po Paris), où les plus fédéralistes des fédéralistes (y compris les profs, fonctionnaires européens et autres) ne voyaient pas de plus grand danger pour leur UE que cette adhésion. Démarche finalement tout à fait logique, comme l’est d’ailleurs celle de l’UDF (et d’une bonne partie de l’UMP et du PS), totalement pro-constitution européenne et contre l’adhésion de la Turquie.
    Bon pour le coup, je pense que cette fois-ci vous allez être tous d’accord contre moi :)), mais j’aurai essayé et je pense que ma position est la plus logique, même si elle n’est pas la plus plaisante!
    Et encore merci pour votre travail !

  6. Et j’avais remarqué que ni Michel Janva ni (M.?) Lahire n’étaient des européens farouches :)

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