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France : Société

La torture se banalise en France

L’affaire Fofana n’est pas un cas isolé. Le Figaro rapporte d’autres cas d’enlèvements et de tortures barbares en France. A Bourges, un homme de 30 ans a été détenu une vingtaine d’heures ce week-end dans un appartement de Vierzon. A Compiègne, 4 personnes ont été mises en examen pour avoir participé à l’enlèvement et à la torture d’un autre, de 28 ans.

Séquestré dans un appartement, le jeune homme a vécu un véritable cauchemar : brûlé au fer à repasser ou à la cigarette, torturé avec un couteau chauffé à blanc et une lame de rasoir, contraint de boire de l’eau de Javel, il a dû être hospitalisé, traumatisé, brûlé «sur 20 à 30% du corps», les sourcils et les cheveux rasés.

Des faits relatés «avec une froideur et un détachement total» par les accusés, âgés de 19 et 20 ans, qui n’avaient pas hésité à se photographier et à se filmer aux côtés de leur otage agonisant.

Michel JanvaLa cave où Ilan Halimi a été séquestré. Paul DELORT/Le Figaro.

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9 commentaires

  1. C’est le résultat incontournable du nihilisme matérialiste, et la suite logique de l’enhavissement pornographique.
    Mais quand donc ouvrira t’on les yeux, aussi, sur la responsabilité du cinéma/TV/jeux vidéos, qui, depuis 15 ans, font de la torture et de la cruauté un spectacle de plus en plus gratuit et décomplexé. A noter d’ailleurs dans cette mouvance, le rôle central du par ailleurs très doué (à mon avis) réalisateur Tarantino. Sa dernière production, Hostel, ne montre que ça !

  2. J’ai écrit un billet à ce sujet hier soir:
    http://dieu-seul.blogspot.com/2006/03/perte-de-conscience.html
    Je pense qu’avant tout le problème se situe à l’école.

  3. Comment se fait-il que des scènes de torture ne soient pas interdites aux écrans et en jeux vidéos?

  4. “Graissons nos fusils” comme dirait notre ami Beketch…

  5. Un de plus:
    PERIGUEUX, 15 mars 2006 (AFP) – 12h39
    Dordogne: un buraliste et sa famille séquestrés par des malfaiteurs
    Un buraliste de Trélissac (Dordogne), sa femme et ses trois enfants ont été séquestrés lundi soir à leur domicile par des malfaiteurs qui les ont ensuite emmenés dans le bureau de tabac pour dérober la recette, a-t-on appris mercredi de source proche de l’enquête. Le buraliste, Frédéric Darrieux, âgé de 40 ans, est tombé nez à nez avec trois hommes cagoulés, gantés et vêtus de combinaison en rentrant chez lui lundi vers 21H30. Equipés d’une arme de poing et d’un pistolet-mitrailleur, les malfaiteurs ont exigé la recette, pensant qu’un coffre-fort se trouvait au domicile. L’un des hommes, bidon d’essence et briquet à la main, a même menacé de brûler vif le buraliste, a raconté ce dernier, joint par téléphone par un correspondant de l’AFP. Les malfaiteurs n’ayant pas trouvé de coffre, ils ont embarqué de force la famille dans les deux voitures du couple pour se rendre au bureau de tabac. “J’étais avec deux hommes dans ma voiture, à l’arrière, une arme sur la tempe”, a expliqué Frédéric Darrieux. Pendant que le buraliste accompagnait ses deux ravisseurs, le troisième malfaiteur gardait sa femme et ses trois filles, une adolescente de 15 ans et deux jumelles de 4 ans et demi, tout en maintenant le contact avec un talkie-walkie. “Celui qui était avec ma femme a dit: +si ça ne va pas assez vite, j’en butte une+”, a raconté le père de famille encore sous le choc. Après s’être fait remettre la recette du week-end et du lundi, soit 28.000 euros selon le buraliste, les trois hommes ont ramené leurs otages à leur domicile et ligoté les parents et leur fille aînée. Une enquête a été ouverte et confiée à la direction interrégionale de la police judiciaire de Bordeaux ainsi qu’à son antenne de Périgueux. Le mode opératoire de ce braquage, qui n’a duré en tout qu’une heure, “laisse penser à des professionnels ou des criminels chevronnés”, a indiqué à l’AFP une source proche de l’enquête.
    © 2006 AFP.
    http://filinfo.france3.fr/popup_afp.php?nameRegion=aquitaine&id=%20060315113935.eutkp5oa

  6. Je ne suis pas d’accord pour qu’on interdise la violence dans les films ou les jeux video. Les problemes que nous voyons se developper sont les consequences d’une education largement defaillante pour ne pas dire inexistante, de la disparition de la morale, et quasiment de toutes les valeurs.
    L’abrutissement je crois, releve de l’ignorance. Beaucoup ne font plus la difference entre le bien et le mal, l’incoherence se situe a tous les niveaux de la societe, “les mauvais” sont recompenses et “les bons”, emmerdes, le nivellement par le bas est partout. Bref la deliquescence est la.
    Il y aurait beaucoup a dire evidemment car je schematise.
    Eh bien moi, je ne veux pas que quelqu’un decide pour moi de ce que je peux regarder comme film, et bien que je commence a avoir un certain age, je m’interesse aux jeux video aussi. Je veux acheter celui qui me plait. Mon choix est ma responsabilite, une question de conscience. La violence a laquelle j’assiste dans l’un ou l’autre de ces trucs, reste pour moi virtuelle. Je fais la difference entre l’ecran et la realite. La frontiere est bien celle de la morale et de l’intelligence de ce qui se fait et ne se fait pas. Et alors quoi? on va faire une loi pour m’empecher de faire ce que je veux parce que des tares qui sont le produit de cette societe de m…. sont incapables de quoi que ce soit??? et irrecuperables en plus. Eh bien je dis non aux lois qui nous font ch… et se substituent en permanence a la responsabilite individuelle.

  7. A Jath
    Je vous rejoins assez largement sur votre analyse, bien sûr que les films ou jeux vidéos ne sont pas la CAUSE de ces violences, plutot à chercher du coté du nihilisme matérialiste et sans âme de nos sociétés.
    Mais que des salopards se servent de cette désagrégation morale pour flatter les pires instincts de l’homme, uniquement par recherche du profis facile, en visant un public le plus jeune possible, ça me semble criminel. Ce n’est pas la cause, mais ça pousse (de tout son poids marketing) au passage à l’acte.
    Je ne pense pas que sous prétexte d’art ou de distraction, tout soit permis, et il me smble que vos cris de libertés se trompent d’objet.

  8. Bonjour Metanoia, je comprends votre reserve mais vous dites justement “ce n’est pas la cause mais cela pousse a…” Ce sont justement les causes que je denonce et je dis bien que des lois supplementaires pour interdire ceci ou cela, ne les regleront pas.
    Vous dites que tout ne peut pas etre permis sous pretexte d’art ou distraction, certes, mais d’une maniere generale, tout ne peut pas etre permis. Cependant, les codes civil et penal – entre autres- ont deja defini l’usage de la “liberte” dans le cadre de la responsabilite qu’elle engage automatiquement. C’est cette responsabilite qui est trop souvent abandonnee au profit d’un laxisme general, dont profitent les salopards qui ne risquent pas grand chose. Le plus fort tente de profiter du plus faible et le plus malhonnete du plus faible aussi. La nature a toujours ete ainsi mais aujourd’hui, quand on voit que les regles sont detournees, qu’au plus haut du pays on a d’excellents mauvais exemples, visibles de et par tout le monde, que tous les reperes moraux foutent le camp les uns apres les autres, avec la plus haute collaboration des politiques… eh bien il arrive ce qui doit arriver. Des irresponsables a de nombreux echelons de la societe. On a seme le vent, on recolte la tempete. Mais les causes,les causes… qui reglera jamais les causes? alors non je ne crois pas que mes cris de liberte se trompent d’objet. Moi j’en appelle a l’apprentissage de l’humain qui de toute facon ne sera jamais parfait, mais nous sombrons de plus en plus vers la regression et le cote obscur de l’homme qui n’est plus tout a fait un homme.

  9. En tous cas, boycottons au maximum ces “oeuvres” qui ne sont d’ailleurs généralement que fort médiocres. Et n’oublions pas de combattre ardement le relativisme et l’inversion des valeurs qui prédominent dans tous les domaines: famille, sexualité, justice…

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