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La repentance : une manipulation décryptée

Le dernier ouvrage de Michel de Jaeghere, La Repentance histoire d’une manipulation (édition revue et augmentée du texte paru en 2002 introduisant les Actes du 8e colloque de Renaissance catholique en 1999), démonte une opération de désinformation : Jean-Paul II aurait reconnu, qu’à l’image de toute institution humaine, l’existence de l’Eglise avait été ponctuée d’erreurs, de compromissions ou de crimes. Les discours, lettres apostoliques, encycliques font pourtant la distinction entre l’Eglise, toujours sainte, et les péchés commis par certains chrétiens. Discours tronqués et détournés de leur sens ont permis de transformer la démarche imaginée par Jean Paul II à l’occasion du Jubilé de l’an 2000 en machine de guerre contre l’Église et son enseignement, notamment l’infaillibilité. M. de Jaeghere estime (p.180) :

Repentance "Nous sommes parvenus à une situation où ce que dit le pape, ce qu’il veut, ce qu’il fait, n’a, au fond, aucune importance. Parce que chacun de ses gestes ou de ses propos, en la matière, sont instrumentalisés sans avoir souvent été vus, été entendus, été lus. Parce que la conjonction des forces subversives […] est parvenue à créer une dynamique qui a renversé les barrières, balayé les précautions oratoires pour déboucher sur une mise en accusation générale de l’Eglise".

Un exemple, parmi tant d’autres, est le détournement de la lettre apostolique qui prépare la démarche de Jean-Paul II, Tertio Millenio Adveniente, texte dans lequel on peut lire notamment ce passage que très peu auront repris et qui nous concerne (n.36) :

"De nombreux cardinaux et évêques ont souhaité un sérieux examen de conscience surtout pour l’Église d’aujourd’hui. […] [U]n peu partout, on a perdu le sens de la transcendance de l’existence humaine et l’on est désorienté dans le domaine éthique, même en ce qui concerne les valeurs fondamentales du respect de la vie et de la famille. Un test s’impose pour les fils de l’Église : à quel point ne sont-ils pas eux-mêmes atteints par l’atmosphère de sécularisme et de relativisme éthique ? […] Et ne faut-il pas déplorer, parmi les ombres du présent, la coresponsabilité de tant de chrétiens dans des formes graves d’injustice et de marginalisation sociale ? On peut se demander combien d’entre eux connaissent à fond et pratiquent d’une manière cohérente les directives de la doctrine sociale de l’Église."

Michel Janva (merci à JPM)

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4 commentaires

  1. “Jean-Paul II aurait reconnu, qu’à l’image de toute institution humaine, l’existence de l’Eglise avait été ponctuée d’erreurs, de compromissions ou de crimes. Les discours, lettres apostoliques, encycliques font pourtant la distinction entre l’Eglise, toujours sainte, et les péchés commis par certains chrétiens.”
    On pourrait ajouter la distinction entre demander pardon à Dieu et demander pardon au monde, à la société. Si ma mémoire est bonne, la demande s’adressait à Dieu, non?
    [Oui. Tout à fait. MJ]

  2. Quand on demande pardon à Dieu on n’est pas obligé de l’exhiber à la face du monde, pour qu’ensuite ce soit l’Église qui en pâtisse.
    Les confessions publiques ont été inventées par les dictatures communistes…

  3. Les réactions suscitées par tout ce que dit le Saint-Père prouvent à quel point il a raison et combien l’Adversaire est touché.
    Au fond, ce qui serait grave, ce serait l’approbation des médias …et de la bien-pensance.

  4. Je suis en train de découvrir son livre sur l’antichristianisme. À lire absolument. Dense, précis, documenté, fort. Et à faire lire à vos proches qui pensent que, boh, l’Église est rétrograde, que la libéralisation de la société passe par là, que les médias ne sont guère plus hargneux avec les chrétiens qu’avec d’autres, etc.

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